LES BRONZES :

Résumé : Août 1981... La menace de Voldemort alerte Dumbledore. Mais au lieu de proposer aux Potter le sort de Fidelitas, il les expédie au soleil... Mais pas tous seuls ! Comment se serait passée leur vie ? à voir...

Disclaimer : Rien ne m'appartient. Je ne touche pas d'argent. Le seul truc qui est à moi, c'est l'histoire. Et encore !

Voilà ! Vous ne me connaissez peut-être pas encore, c'est ma troisième fic ! J'ai déjà écrit 2 one-shot ( mais un est tellement pourri qu'il ne compte pas ! ) et je suis en train d'écrire une fic très très longue et qui va raconter les études des Maraudeurs, année par année. Donc, vu que c'est les vacances, j'ai décidé de commencer une autre fiction, je ne sais pas en combien de chapitres, et je ne pense pas qu'elle se terminera. On verra bien. Je n'aime pas trop mettre le mot FIN au bout de quelquechose. J'ai l'impression que ca meurt. Donc on verra cela plus tard ! Et vous pouvez m'admirer tout de même LOL, j'ai eu tellement de succès sur les autres fic ( une review par chapitre :'-( ) et j'écris quand même ! MDR...

Je vous préviens juste, il y aura des couples et sûrement des slash... donc si vous n'aimez pas, ne lisez pas. Mais si vous êtes mitigés, vous pouvez lire, c'est très léger ! De plus, il n'y aura pas de OoC ( Out of Character ) : Rogue sera toujours aussi horrible, Sirius toujours aussi imprudent, Remus toujours aussi raisonné...

Une dernière chose, au début il y aura une POV Severus Rogue. Mais c'est parce qu'il est seul. Après ce sera un POV externe et omniscient.

Lok'

Chapitre 1 : Dragées suprises de Bertie Crochue

- Professeur Dumbledore !

La voix de Severus Rogue résonna dans la demeure alors qu'il lançait une poignée de poudre de Cheminette dans le feu. Il eut une folle impression que sa tête se détachait de ses épaules, et il n'osait pas bouger pendant le transport magique, de peur de se retrouver dans un endroit à éviter. Surtout maintenant. Fianelement, la sensation cessa. Il ouvrit doucement les yeux et il remarqua au premier coup d'oeil qu'il avait atterri dans le bureau du directeur de Poudlard; les sièges, les tableaux accrochés au mur, le perchoir du phényx, tout le démontrait. Au moins, il y serait en sécurité, pensa-t'il. Alors qu'il se relevait, il vit apparaître Fumseck. Ses grandes ailes rouges et or déployées battaient l'air avec une grâce majestueuse.

- Appelle le professeur, Fumseck, vite s'il-te-plaît !

La voix de Rogue trahissait sa nervosité. Il y avait de quoi, pensa-t'il.

L'oiseau mythique partit comme il était venu, et un vieil homme apparut aussi promptement qu'il était possible dans le monde de la magie. Sa longue barbe argentée flottait dans l'air et sa cape violette virevoletait derrière lui. Ses yeux d'habitude pétillants étaient là graves, signe de son inquiétude.

- Vous m'avez demandé, Severus ? s'enquit-il d'une voix calme et posée, qui inspira tout de suite la confiance à l'ancien Serpentard.

- Oui, professeur Dumbledore. Pour ce que je vous ai dit. L'heure est grave. Il compte attaquer bientôt.

Il essayait de rester calme, impassible, mais c'était impossible. Outre le fait qu'il avait une dette envers James Potter, il ne supportait pas l'idée de son Maître de tuer un nourrisson innocent, sous prétexte qu'il pourrait éventuellement un jour lui causer du tort. Et enfin il y avait Lily. Elle qui l'avait toujours défendu et qu'il avait toujours repoussée ne méritait certainement pas la mort. Surtout que si les Potter mourraient, c'était de sa faute. C'était lui qui avait rapporté à Voldemort la prophétie qui faisait de Harry son ennemi mortel. Et donc, malgré sa haine envers James et ses débiles de copains, il ne pouvait pas les laisser mourir. Pas comme ça, tout du moins. Il sortit de ses pensées et attendit la solution que ne manquerait pas de lui apporter Albus Dumbledore.

- Quand ? Tu le sais, Severus ?

La voix était très lente, presque inaudible. Lui aussi, la mort des Potter le marquerait. Rogue nota que le vouvoiement poli du début s'était transformé en tutoiement. Il ne l'aurait jamais accepté en temps normal, mais, justement, là, ce n'était pas normal.

- Non, professeur. Il ne nous a rien dit. Je crois qu'il sait qu'il a un traître dans ses rangs. Il ne sait pas encore qui, mais il cherche et se méfie. Il me semble qu'il se méfie de moi, en particulier.

Mais Rogue se dit que ce devait être un effet de son imagination. Si Voldemort le soupçonnait, il ne serait pas là entrain de discuter calmement avec le chef du l'Ordre du Phényx !

- J'ai une idée, Severus... commença le vieillard. Le Mangemort soupira de soulagement. Mais je crois qu'elle ne te plaira pas, continua-t'il.

Rogue avait remarqué que le pétillement malicieux avait repris place dans ses yeux, ce qui pouvait passer pour un signe inquiétant. Cela ne lui plairait pas ? Cela devait avoir un rapport avec les Potter, sans aucun doute ! Il fronça les sourcils alors que sa lèvre supérieure se retroussait.

- Je vous fait confiance, professeur, si cela peut les sauver.

Il avait choisi de prendre ce parti. Au moins, il était irréprochable de ce côté-là. Dumbledore lui avait fait confiance quand il lui avait dit qu'il se repentait, pourquoi lui ne pourrait-il pas lui accorder sa confiance alors qu'il venait de lui trouver une solution à ses problèmes ?

- Sans aucun doute, cela les sauvera, répondit le sorcier à la barbe argentée avec un sourire en coin. Es-tu prêt à le faire pour eux ?

- J'y suis prêt, répondit Rogue avec un air sérieux et grave.

Il s'attendait au pire. Mais Dumbledore ne parassait pas décidé à l'informer immédiatement de sa mission. Rogue classa mentalement cette information dans la partie " mauvais signe ".

- Juste le temps d'écrire quelques lettres et nous pourrons aborder le sujet.

Rogue fronça encore plus les sourcils. Il lui avait annoncé que Voldemort allait attaquer les Potter, peut-être très bientôt, et lui ne pensait qu'à écrire des lettres ? Rogue savait que le directeur était quelque peu fou, mais à ce point ! Il commençait à se demander s'il n'aurait pas mieux fait de rester sous l'autorité du Seigneur des Ténèbres. D'un autre côté, il parassait risible de penser un seul instant que Voldemort aurait réagit à une telle nouvelle sans lancer quelques Doloris et pourquoi pas un Avada. Au moins, Dumbledore ne torturait pas ses associés, comme il aimait à les appeler.

Le vieux sorcier fit apparaître quelques morceaux de parchemin, une plume, et se mit à écrire. Peu de temps après, il siffla Fumseck qui prit les parchemins dans son bec et disparut dans un craquement léger. Dumbledore se tourna vers Rogue et lui dit :

- Ils ne devraient plus tarder, maintenant.

Quoi ? Ils ? Qui ça, ils ? Les Potter ? Voilà sa punition, il allait devoir supporter les Potter jusqu'à ce que la menace de Voldemort disparaisse. Il essaya de chasser cette pensée de son esprit mais elle le hantait. Oh ! S'il avait su à ce moment ce qui l'attendait, jamais il n'aurait accepté ! Mais il ne le savait pas encore et allait le découvrir.

- Puis-je savoir qui, professeur ? demanda-t'il avec son air désinteressé et froid qui le caractérisait si souvent.

A sa grande horreur, le directeur sourit franchement à cette question.

- Je préfèrerait t'en faire la surprise, dit-il simplement.

- Je n'aime pas les surprises, et vous le savez.

La colère commençait à monter. Rogue avait du mal à se retenir d'exploser, bien qu'il ait appris depuis longtemps déjà qu'il ne se serait jamais permis de parler comme ça à son Maître, par exemple. Dumbledore inspirait l'irrespect, ajouta-t'il pour lui-même. Il devait faire attention tout de même à ne pas trop s'emporter.

- Soit, je vais te le dire, alors, répondit le vieil homme qui ne semblait pas avoir remarqué le ton qu'avait employé le Mangemort. Vont venir ce soir James et Lily Potter, avec leur fils Harry, Peter Pettigrow, Remus Lupin, ainsi que Regulus et Sirius Black.

Son sourire s'était élargi au fur et à mesure que le visage de Rogue s'était fermé. Pourquoi diable avait-il accepté ? Il s'était mis dans un de ces pétrins ! Rien qu'une réunion avec Potter et Black valait toutes les punitions du monde ! Il soupira et lança à Dumbledore un regard noir, celui qu'il réservait aux Maraudeurs. Celui-ci ne parut pas en prendre ombrage.

Le feu dans la cheminée devint vert, signe de l'arrivée de quelqu'un par le réseau de Cheminette. Rogue pria pour que ça ne soit pas les Potter. Ce fut Sirius qui arriva. Rogue se jura mentalement de ne plus jamais prier. Des fois que ses prières soient exaucées.

Sirius atterrit dans la cheminée. Il se demandait ce que Dumbledore lui voulait. Il leva les yeux et croisa le regard de Rogue... si la requête de Dumbledore avait rapport avec lui, il pourrait aller se brosser. Jamais ! Il prit son ton dédaigneux qu'il réservait aux Serpentards pendant sa scolarité.

- Lui ! cracha-t'il avec une moue de dégoût. Je te croyais avec Tonton Voldy !

- Toi, tu ferais mieux de te la boucler avant que je fasse un malheur, tonna Rogue.

- Tiens tiens, il me semble que la dernière fois que tu as dit ça, tu t'es retrouvé suspendu les pieds en l'air devant toute l'école, sourcilla Sirius, fier de son effet.

A ce souvenir cuisant, Rogue se tut. Il tourna la tête vers Dumbledore, qui paraissait étouffer un rire à grand peine. Non, mais quel idiot ! Il lança :

- Tu aurais sans doute moins fait le malin si tu n'avais pas eu Potter et Lupin avec toi... On n'a jamais entendu ça ! Un Gryffondor pas capable de se battre seul !

- Je te montre ? demanda Sirius en sortant sa baguette, menaçant.

- STOP ! les coupa Dumbledore, qui avait reprit ses esprits. Vous êtes du même côté, maintenant? Je veux que vous coopériez. Il avait fortement accentué ce mot. Déjà, vous allez vous serrer la main et vous dire bonjour. Tout de suite !

Les deux ennemis se toisèrent pendant de longs instants qui parurent des heures. Finalement, Rogue tendit la main et fit, d'un ton doucereux et faux :

- Enchanté, Mr.Black.

Sirius fit un immense sourire, s'avança et lui tendit sa main, sa voix se faisant franche et ironique :

- Enchanté, Snivellus.

Il partit d'un grand rire, alors que Rogue retenait à grand peine sa colère et que Dumbledore levait les yeux au ciel.

- Bon, ça va aller pour l'instant, décida-t'il.

- Quoi ? Il m'a insulté et " ça va aller " ? Non, mais vous rigolez, là !

Rogue s'était emporté.

- Ah non, vous n'allez pas recommencer !

Cette voix venait de la cheminée, où étaient arrivés Remus et les Potter.

- Merci, Remus, souffla Dumbledore, reconnaissant. Bon, je ne fais pas les présentations. Vous allez tous vous serrez la main maintenant que vous êtes tous du même côté.

- Ah non ! cria James. Je ne serrerai pas la main de Snivellus ! Je suis déjà assez sale comme ça ! Et lui, qu'est-ce qu'il fout là ? s'enquit-il en jetant un regard à Regulus, qui était arrivé par la porte arrière de la salle, et était resté sur place pour éviter de se faire remarquer.

Le regard de Dumbledore s'était enflammé, à présent tous comprenaient pourquoi Voldemort lui-même le craignait. Il faisait peur. Il inquiétait.

- Maintenant, vous allez vous serrer la main. Regulus et Severus sont de notre côté, à présent. Je compte sur vous pour vous entendre au moins un minimum, il en va de votre vie.

Il avait dit ça d'un ton calme, mais qui n'admettait pas de réplique. Remus s'approcha de Rogue et lui serra la main, fit de même avec Regulus. Il se tourna vers Dumbledore qui lui rendit son regard avec un brin d'admiration. Encore une fois, Remus avait démontré sa sagesse. Lily suivit son exemple, tendit sa main à Rogue, qui la prit du bout des doigts. Sans doute pour ne pas se faire contaminer par une sang-de-bourbe, pensa t'elle. Regulus par contre sembla moins réticent, et lui serra franchement la main, soulagé de ne pas être mis de côté par la femme du meilleur ami de son frère, qui eux, le détestaient pour ce qu'il avait fait et qu'il regrettait à présent. Sirius serra la main de son frère, essayant de faire entrer dans son esprit que celui-ci était avec eux, à présent. Mais le cerveau refusait cette information avec toute la mauvaise foi dont il était capable, ce qui n'est pas peu dire. Regulus lui sourit timidement, tentant de lui faire comprendre que les choses avaient changé, et que tous deux devaient l'accepter, malgré leurs divergences.

James lui, salua Regulus tout naturellement. Il avait toujours plus ou moins su que celui-ci était trop faible pour suivre le chemin de son frère, mais que si on lui en donnait la possiblité, il quitterait le monde dans lequel il avait grandi. Il se tourna vers Rogue, s'inclina légèrement avec grâce et dit :

- Snivellus. Enchanté.

Rogue bouillait. En plus, cet imbécile de Black s'était mis à rire à gorge déployée, sous le regard imcompréhensif de James et celui répressif de Remus. Personne hormis Dumbledore et Rogue ne comprit pourquoi Sirius riait. Il riait parce que James était pour lui plus qu'un frère, presque un jumeau, au point qu'ils pouvaient dire les mêmes bêtises au même moment.

Dumbledore toussa un coup, pour retrouver le silence. Il commença son discours.

- Bon, trêve de plaisanterie. Je suis ici pour vous parler sérieusement. Comme vous le savez, Voldemort cherche à tuer Harry. Vous êtes tous maintenant au courant de la prophétie. De plus, vous, Severus et Regulus, je doute que Voldemort ne vous laisse vivre plus d'une journée ou deux quand il comprendra ce que vous avez fait. J'ai trouvé une solution à vos problèmes. Elle vous concerne tous. Vous allez échapper à Voldemort, en allant en vacances prolongées dans une île des Bahamas. Je vous ai réservé quatre chambres dans un hôtel sorcier Vous vous débrouillerez pour les partager - un air entendu passa sur les visages de James et Sirius. De l'argent vous sera envoyé toutes les semaines, faites-en bon usage. Vous aurez à le partager - son regard se posa sur Sirius et James, puis sur Rogue. Je garderai Harry tout le temps que je ne serais pas sûr qu'il sera en sécurité là-bas, Lily. Ne t'inquiète pas, je me ferai aider par Pompom et Minerva. Je vous l'enverrai quand vous m'aurez fait signe que tout va bien. A présent, je vous laisse le temps de faire vos valises, de prendre vos effets personnels, de dire au revoir - Rogue ricana - et de prendre toutes les précautions nécessaires au bon déroulement de ces " vacances ". Je vous attends ici dans deux heures tout au plus. L'heure presse.

Un concert de protestations s'éleva, comme il s'y était attendu. Bizarrement, les Black n'étaient pas ceux qui protestaient le plus. En effet Regulus semblait trouver cette idée potable et Sirius paraissait profondèment heureux. Remus de toutes façons lui faisait tellement confiance qu'il aurait tout accepté du moment que ce soit raisonnable. Rogue essayait tant bien que mal de maitriser ses émotions. Il inspira lentement plusieurs fois, et servit son regard froid à quiconque passait devant lui. Ce ne pouvait pas être possible ! Un séjour prolongé avec la bande de Gryffondors dégénérés ! Quand Dumbledore parlait de pire que la mort... Oui, il y avait pire que la mort !

Non, les plus importantes protestations venaient de Lily et James.

- Non, on ne partira pas sans lui ! Je préfère rester ici ! Je ne me sauverai pas en le laissant ici tout seul !

- Tu ne me fais pas confiance, Lily ? sourcilla Dumbledore.

Il avait trouvé la corde sensible. Quelques secondes plus tard, la jeune femme pleurait à chaudes larmes sur son épaule.

- Oh excusez moi, Albus ! Je ne voulais pas dire ça. Mais comprenez-nous. C'est notre fils. Elle sanglotait.

- Ne t'inquiète pas Lily, nous en prendrons grand soin. Et puis il ne faudra pas beaucoup de temps avant que Minerva vous l'emmène. Je te le promets.

Lily se calma un peu. Le changrin qu'elle éprouvait à l'idée de cette séparation n'égalait de loin pas la peur qu'elle avait de voir Harry mourir si ils restaient.

- C'est d'accord pour moi, dit-elle, le coeur lourd.

- Pas pour moi, fit James. Je reste. Je vous rejoindrai avec Harry quand tout ira bien.

- James, ne crois-tu pas que j'ai déjà réfléchi à cette possibilité ? Voldemort te cherche, toi aussi. Tu risques d'attirer son attention sur Poudlard, sur des jeunes innocents, et sur Harry. Est-ce cela que tu veux ?

- Non, répondit James, piteux.

Sirius en eut mal. C'était la première fois qu'il voyait son ami, son frère, dans cette situation. Il s'approcha, et le prit doucement dans ses bras.

- C'est rien, Cornedrue. On va y arriver, tous ensemble. Harry va nous rejoindre bientôt et à nous tous on l'aura, Voldemort. Je t'aime, Jamesie, je veux pas que tu sois triste. Je ferai tout pour toi. Je serai même capable d'embrasser Snivellus pour te redonner le sourire, tu sais ?

Sirius divaguait, essayant de redonner le moral à son ami. Il ne savait pas réellement ce qu'il disait. Il parlait, c'était l'important. Cependant, ces paroles eurent un effet surprenant sur James.

- C'est vrai ? Même pas cap' ! J'attends de voir ça !

Ses yeux de nouveaux pétillaient. Sirius lui fut d'un coup plus embarrassé. Il s'embrasa.

- Nan mais j'ai rien dit, Cornedrue. C'était pour rire. Tu connais l'humour ?

Il parlait vite, essayant de cacher l'objet de leur délire. Mais James ne se laissait pas avoir si facilement, après plus de neuf ans de cohabitation avec son ami aux cheveux noirs.

- Sirius-chou, tu vas me faire le plaisir de remplir ton pari, fit-il mi-ironique, mi-sérieux.

Sirius fit semblant de vomir, puis s'approcha de Rogue.

- Rogue, faut que je te parle.

Le concerné leva les yeux au ciel et cracha :

- Quoi encore, Black ? T'as rien d'autre à foutre que venir me saouler, c'est ça ?

- Oui, c'est ça, Sniv' ! Enfin, là, j'ai pas choisi, c'est un pari, finit-il, un peu abattu, mais rieur.

- Vous avez personne sur qui tester vos conneries ? Ca changerait, de temps en temps.

- Je te répète que je n'y suis pour rien. C'est de la faute à Jamesie-chou.

- Bandes de gamins !

Sirius se pencha rapidement sur Rogue qui ne comprit pas ce qui lui arrivait. Il l'embrassa à pleine bouche, collant ses lèvres sur celles de l'horrible Mangemort. Il se redressa, cracha par terre en signe de dégoût. Puis se tourna vers James, qui avait retrouvé toute sa joie de vivre.

- Et voilà, monsieur est servi ! fit-il avec une petite courbette.

Tous rirent. A part Rogue, évidemment. Celui-ci s'était eclipsé pendant la crise de fou rire qui avait suivie. Même Regulus s'y était joint. Merlin, que ça faisait du bien de ne plus être leur cible. Finalement, leurs blagues étaient drôles quand elles n'étaient pas tournées vers lui !

Remus avait perdu son sang froid ! Il avait ri ! James et Sirius commencèrent une danse improvisée pour fêter l'évènement. Lily se cachait la tête dans ses mains, prise entre les sentiments d'en rire, ou d'en être exaspérée. Finalement, comme même Remus était pris dans le délire, ce fut Dumbledore qui les ramena sur terre.

- Bon, allez il ne vous reste plus qu'une heure et demie !

Les trois Maraudeurs se regardèrent, déçus. Puis ils semblèrent se dirent qu'ils auraient désormais tout le temps qu'ils voudraient pour rigoler entre amis, et s'en furent chacun de leur côté. Lily partit avec son mari. Seul Regulus restait avec Dumbledore, puisqu'il avait emménagé à Poudlard les deux dernières semaines.

- Alors ? le questionna le vieil homme.

- Je pensais que ça serait plus dur, avoua Regulus.

Trois bonnes heures plus tard, les futurs voyageurs arrivèrent dans le bureau, soufflant et grimaçant. Lily tenait son fils dans ses bras, elle le tendit à Dumbledore en pleurant. Elle s'enfouit dans les bras de James qui venait de lâcher son balai et ses sacs pour l'accueillir. Sirius se baissa, et prit le balai de James, en plus du sien, et de celui de Remus. Ils en avaient aussi prit un de rechange. Remus, lui, portait un sac rempli de livres se sorts et d'enchantements, ainsi que nombre de vêtements. Rogue, qui était arrivé bien avant l'heure prévue et attendait depuis ces imbébiles de Gryffondors qui l'accompagneraient, avait juste prit un sac d'affaires propres, et un grand panier de d'ingrédients pour potions. Regulus avait une valise verte hideuse, rempli de vêtements et de produits. Tout ce qu'il possédait depuis qu'il avait fui Voldemort.

Dumbledore ne fit aucun commentaire quant à l'heure retard, ce qui mit Rogue d'encore plus mauvaise humeur, et, prenant Harry dans ses bras, il prononça " Portus " en faisant un geste complexe du poignet.

- Voilà, c'est prêt. A trois. Un... deux... trois.

Les six jeunes gens se sentirent happés par une force surhumaine. Le trajet fut long et inconfortable. ils atterrirent dix minutes plus tard. Leurs sens furent immédiatement mis en éveil. Dans l'air planait un sentiment de bonheur.

- Vache, fait chaud ! dit Sirius.

Une jeune femme blonde, vêtue d'un tailleur rouge foncé et d'un badeau rouge également, les accueillit.

- Bonjour, je m'appelle Syndia. Bienvenue à l'hôtel Palacio. Voici vos chambres, fit-elle en tendant 4 clés à Remus, qui lui paraissait être le chef, le responsable du groupe. Je vous fait apporter vos affaires. Je vous laisse découvrir notre domaine, nos activités pour sorciers, nos sorties Moldues, ainsi que notre bar - Sirius afficha un grand sourire - si vous avez besoin de quoi que ce soit, je suis là.

Elle fit volte-face et s'en alla accueillir d'autres " touristes ".

- Je sens que ca va me plaire, fit James tout sourire.

- Je te préviens, James Henry Potter, je t'ai à l'oeil, le menaça sa femme.

- Mais, chérie, j'ai quand même le droit de m'éclater un peu, non ? fit-il, piteux, ne voulant pas la décevoir.

- Bien sûr, confirma-t'elle. Nous aussi on va s'amuser, que crois-tu ? Mais je te mets juste en garde... Ne joue pas au Sirius.

- Quoi ? fit Sirius, faussement outré.

- Oh les gars, vous pouvez pas être sérieux deux secondes ? demanda Remus, un peu chamboulé par le changement, et soucieux de se poser au plus vite.

- Moi, toujours, fit Sirius ironique.

- Oh Black ! Tu peux pas arrêter tes blagues débiles deux secondes !

L'ordre émanait de Rogue, bien sûr. Il sentait déjà que ces vacances ci ne rimaient ni avec repos, ni avec bonheur.

Les six voyageur fuyards, y compris Regulus qui n'avait pas ouvert la bouche, comprenant qu'il était plutôt de trop, se mirent à la recherche de leurs chambres, qui, au lieu de nombres ou de lettres, portaient des noms, comme Aestri Kop, ou Mästriulo. Ce qui rendait la tâche difficile, même pour des sorciers aussi accomplis que ceux-là.


Voilà, j'espère que ca vous a plu ! Pour me le dire, une seule solution : Le bouton où c'est écrit " review " ! Sachez que ca fait toujours plaisir, même juste un petit " coucou ", parce que je peux vous dire, quand on n'en reçoit pas dut tout, ça fait mal. Les prochains chapitres devraient être plus longs, normalement.

Vous la connaissez, cette blague débile, non ? Pour ceux qui ne savent pas : Sirius et sérieux se prononcent pareil en anglais. Donc en fait, Sirius peut comprendre, de la part de Remus : " Oh les gars, vous pouvez pas être Sirius deux secondes ? " et là, oui, Sirius l'est toujours ! Lol !

Bon ben à la prochaine ! Bientôt, je l'espère !

Lok'