Je publie pour la première fois, j'espère que cela vous plairas, en tout cas moi je prends du plaisir à l'écrire ^_^
Je ne sais pas du tout comment cette histoire est rentrée dans ma tête tout ce que je sais c'est qu'elle y est restée ! XD
Disclaimer : Les personnages ne sont pas à moi, sauf les quelques OC qui apparaitront dans l'histoire.
Pairing: Naru/Sasu
Prologue, ou comment survivre dans une famille de fous :
Jedéteste le samedi matin. Je sais cela peut paraitre étrange pour un jeune homme de 17 ans comme moi mais faut dire aussi que je n'ais pas la vie d'un adolescent normal. Entre ma mère célibataire aux activités professionnelles douteuses, Miya ma sœur de 16 ans en pleine phase de rébellion, Daiki et Saiko mes deux petits frères de 12 ans aux caractères diamétralement différents et Sho le petit dernier de la famille qui, à 7 ans, rêve de conquérir la monde à l'aide de son armée d'escargots, comment voulez-vous que moi je puisse être un adolescent normal ? C'est tout bonnement impossible j'ai essayé vous savez mais rien à faire, ils arrivent toujours à m'entrainer dans leur délires étranges. On est de la même famille en même temps ça doit être dans nos gênes. Notre père était comme ça aussi, oui l'utilisation du passé est délibéré, je suis pas débile au point de mettre tout mes verbes au passé pour faire joli non plus. Mon père est décédé depuis 5 ans. Bah ça sert à rien de se morfondre je ne pense pas que cela lui ferais plaisir alors même si c'est toujours douloureux je fais face avec le sourire parce que c'est ce qu'il aurait voulu…enfin je crois je ne suis pas dans sa tête non plus. Ah au fait je ne me suis pas présenté, je m'appelle Naruto et j'ai toutes mes dents. Ouais je sais ce serait inquiétant si ce n'était pas le cas. Enfin bref, je vais vous éclairer un peu parce que je sens que vous êtes en train de patauger dans la semoule là. Je n'aime pas le samedi pour une simple et bonne raison. C'est le jour des courses. Celui des cris, des sueurs froides, des ennuis, le jour maudit quoi. Bref présentement ce n'est pas le problème.
Le problème dans l'immédiat c'est les trois petits enfoirés qui sautent sur mon lit pour me réveiller. Je le suis depuis déjà dix minutes et ils l'ont très bien compris mais ils continuent quand même. Pour le fun qu'ils disent. Moi j'ai arrêté de leur demander de cesser leurs conneries au bout de deux minutes quand j'ai compris qu'ils n'en avaient rien à foutre. Du coup je les laisse faire en me lamentant sur mon sort et en pestant contre ma famille de barges. Début de journée habituelle en somme. Je regarde mon réveil, il est 9 heures. Mouais c'est décidément trop tôt pour une journée de vacance mais c'est samedi alors je suis obligé. Je soupire. Il est temps de me lever. A cette pensée un sourire sadique s'affiche sur mes lèvres tandis que je prends mon oreiller dans ma main droite. L'heure de la vengeance a sonnée. Quand je vous dis qu'ils m'entrainent toujours dans leurs idioties. Je balance soudain mon coussin dans la tronche du plus jeune qui tombe du lit sous la force du coup. Je vérifie qu'il ne soit pas mort avant d'envoyer un coup sur le présumé cerveau de l'opération. Daiki qui ne s'y attendait pas tombe la tête la première sur son jumeau – qui s'est lui aussi fait entrainer là-dedans malgré lui comme d'habitude- et ils se retrouvent tous les deux emmêlés par terre au pied de mon lit. Bien fait pour leurs tronches ! Non mais, on n'attaque pas Naruto Uzumaki sans attendre de représailles. Debout sur mon lit j'ais un rire machiavélique -vous savez ceux des méchants dans les dessins animé- puis je leur dit :
- Bon maintenant que vous avez compris l'étendue de ma supériorité, dégagez de ma chambre !
J'entends Daiki marmonner un « supériorité mon cul » avant de sortir tandis que Saiko me lance un regard noir. Sho lui est déjà sorti, pas rancunier pour un sous. Je descends de mon lit et prend de quoi m'habiller avant de me diriger vers la salle de bain. J'en ressors quinze minutes plus tard, douché et habillé. Je fronce les sourcils lorsqu'une odeur désagréable parvient à mes narines. Brulé, OH HO pas bon ça. Je me précipite vers la cuisine car je sais que je trouverais le reste de ma famille là bas, et en effet lorsque j'arrive ils sont tous là et…c'est le bordel complet. Je regarde d'un œil exaspéré le verre de jus d'orange qui continu de couler par terre sans que cela ne préoccupe personne, les céréales éparpillées sur la table mais surtout le lait qui bout dangereusement dans la casserole. Et merde. Je courre l'éteindre puis soupire avant de me tourner vers ma mère mais je ne vois que ses cheveux roux.
- Maman tu as encore oublié d'éteindre le feu, un jour tu va tous nous faire explosé.
Elle relève la tête et ses yeux verts rencontrent les miens. Elle a un grand sourire et ses yeux pétillent, je remarque au même instant qu'elle tient un flacon de vernis à la main.
- Je suis désolée mon chéri, je me faisais les ongles et j'ai oublié. Tu as bien dormi ?
- Ouais mais pas assez. Je lui réponds en m'affalant sur ma chaise. Je remplis ensuite mon bol de café et ma mère reprend son activité précédente –qui ne se fait normalement pas à table bien évidement mais ça je pense qu'elle s'en fiche-. Je regarde ensuite mes frères et ma sœur qui gueulent comme d'habitude. Daiki catapulte ses céréales sur Miya à l'aide de Sho, cette dernière les menace de son jus de pomme sous les rires des deux monstres car elle a des céréales plein les cheveux alors que Saiko lui, leur jette un regard agacé avant de replonger la tête dans son énorme livre. Je me replonge dans mon café sans prêter plus d'attention à la scène que j'ai sous les yeux. C'est leurs problèmes après tout et puis je ne suis pas encore bien réveillé alors je les laisse se démerder, après tout tant que y'a pas de morts. Ma mère doit penser la même chose vu qu'elle continue de se vernir les ongles comme si tout ça est normal…enfin ça l'est chez nous. Après avoir fini mon café je prends un papier et un crayon qui trainent derrière la boite de céréales et me met à faire la liste de tout ce qui manque. Pendant ce temps là les autres qui ont finis de manger partent se préparer.
- J'ai fini. Chantonne soudainement ma mère en rebouchant le flacon. Elle regarde ensuite ses pieds peinturlurés comme si c'était les huitièmes merveilles du monde et Je me retiens de lever les yeux au ciel.
- Est-ce que tu as besoin de quelque chose en particulier ?
- Je n'ais plus de shampoing.
- Toujours le même je suppose ?
- Bien sur ! fait-elle avec un sourire plein de dents sur le visage, on a tous le même à croire que ça aussi c'est génétique -je parle du sourire niais hein pas du visage si vous n'aviez pas compris-
J'écris donc ce qu'elle me demande en soupirant. Et dire que c'est elle l'adulte. Non mais franchement même Sho n'utilise plus le shampoing pour enfant. Ok elle n'aime pas quand ça lui pique les yeux mais tout de même.
- Autre chose ?
Elle si mit à tapoter son index contre ses lèvres, la tête relevée, pour faire croire à une intense réflexion.
- T'as marqué ramen instantané ?
- Bien sur !
Ma mère n'a jamais été une grande cuisinière vous savez, donc depuis la mort de mon père nous avons prit l'habitude des plats surgelés qu'elle achète pour ne pas avoir à faire la cuisine. L'adoration des ramens nous l'avons depuis que nous sommes tout petits, c'est bien le seul sujet sur lequel nous sommes tous d'accord : les ramens sont la meilleure chose au monde ou presque. En tout cas on en mange presque à chaque repas, et nous sommes devenus les clients préférés d'un petit restaurant qui ne prépare que ça. On y va souvent lors des anniversaires même s'ils coutent plus cher que les instantanés du supermarché parce qu'ils sont vachement meilleurs.
- C'est tout ?
- Chocolat en poudre ?
- Ouais j'ai déjà marqué.
- Bah nan alors.
Oui je sais les priorités de ma mère sont à revoir, mais bon que voulez-vous que j'y fasse. Je me lève puis vais demander la même chose au reste de la tribu. Les réponses que je reçois ? Un déodorant senteur papaye pour Miya -j'ai entendu que Shin adore la papaye- ne me demandez pas qui est Shin je n'en sais rien. Des céréales – Chokoboum parce que les autres sont dégueulasses- pour Daiki, du papier toilette -qui sent bon- pour Sho et un dictionnaire -l'autre a fini carboniser la dernière fois qu'on a joué au scrabble- pour Saiko. Ouais je sais que des choses existentielles. Je lève les yeux au ciel puis prend mon manteau, j'appelle ensuite le reste de ma famille, traduction je beugle à travers l'appartement pour qu'ils magnent leurs culs. Ils arrivent après cinq minutes de « où sont passées mes chaussures/ mon manteau/mon sac/les clés de voitures » rayez la mention inutile et on peut enfin partir. Ah peut être pas maintenant en fait, je pense, lorsque je vois arriver mon voisin alors que nous descendons les escaliers. Ce dernier commence à nous gueuler dessus car on n'arrête pas de « beugler comme des bœufs » d'après lui. Moi je trouve qu'il cri plus fort que nous mais je la ferme parce qu'on ne pourra jamais partir sinon. Après il faut que j'empêche Sho de mettre des escargots dans ses poches – mais comment fait-il pour en trouver à chaque fois qu'on sort ?- puis Miya de tuer Daiki car celui-ci lui a collé une vieille sucette à Sho qui trainait dans un recoin sombre de la moquette. Je souffle lorsque ma mère démarre. Enfin un moment de calme. C'est ce que je croyais du moins jusqu'à ce qu'elle n'hurle tout à coup :
- J'AI OUBLIE DE FERMER LA PORTE DE L'APPARTEMENT ! Elle se prend la tête entre ses mains ce qui lui a fait lâcher le volant par la même occasion.
Je ne peux m'empêcher d'hurler à mon tour en voyant que la voiture part dans tous les sens :
- MAMAN TES MAINS, REMETS LES SUR LE VOLANT BORDEL !
- On va encore se faire cambrioler. Souffle alors Saiko d'une voix lasse tout en continuant à lire. Les mouvements irréguliers de la voiture ne le gêne aucunement dans sa lecture, l'habitude surement.
Avec la chance qu'on a cela ne m'étonnerais même pas. Je soupire ensuite, soulagé, quand je vois que ma mère a remit ses mains sur le volant.
- On ne s'est pas fait cambrioler tant de fois que ça. S'écrie alors Daiki en se penchant sur le dossier des sièges pour pouvoir parler à son jumeau. Celui-ci lève la tête et rétorque :
- Mouais trois fois quand même.
Miya, elle, continue de pianoter sur les touches de son portables, indifférente à la scène qui se déroule devant elle.
- Nous allons retrouver l'appartement vide et ce sera encore de ma faute, je suis une mauvaise mère ! Elle se met à pleurnicher et la voiture recommence à zigzaguer dans tous les sens.
Et merde, nous allons vraiment finir par avoir un accident. Je me mets à paniquer puis m'écris pour essayer de la calmer :
- Mais non maman, ça arrive à tout le monde, personne ne t'en veux n'est-ce pas vous autres ? je demande en me tournant vers eux. Ils hochent la tête, serrés les uns aux autres de peur de mourir, Miya et Saiko lâchant même leurs affaires pour pouvoir mieux s'agripper. Les pleurs de notre mère disparaissent alors aussitôt pour laisser place à un grand sourire tandis qu'elle s'exclame :
- C'est vrai ? Oh maman est tellement contente d'avoir des enfants si compréhensifs !
Je soupire de soulagement lorsque la voiture se stabilise et entends mes frères et ma sœur faire de même, nous avons échappé à la catastrophe. Nous arrivons enfin devant le supermarché et nous nous précipitons à l'extérieur de l'engin, pressés de retourner sur la terre ferme. Je les vois qui commencent à s'éloigner mais je les rappelle immédiatement à l'ordre ce n'est pas le moment de s'éparpiller. Ils obéissent et on entre dans le magasin. Je suis déjà fatigué par le trajet et j'appréhende un peu les courses mais au final tout se passe bien et nous sommes de retour à l'appartement deux heures plus tard. Pour une fois ils ne se sont pas carapatés en douce en me laissant seul avec la montagne de course, n'ont pas piqués de crises –enfin ma mère a essayé mais en voyant ma tête je pense qu'elle a compris que ce n'était pas le moment- et nous n'avons pas eus de problème avec les vigiles du magasin donc tout va bien. Nous avons aussi retrouvé l'appartement en l'état, enfin ma mère a tout d'abord cru qu'on avait été cambriolé à cause du bordel mais je lui ai assuré que c'était comme ça avant de partir donc elle a laissé tomber.
Présentement nous sommes tous installés devant la télévision car c'est l'heure de « Supercureil » l'écureuil justicier, un dessin animé génial que toute la famille adore, ouais je sais je viens de baisser dans votre estime là mais je vous jure que si on commence à regarder, on ne peut plus s'arrêter. C'est ce qui m'est arrivé, et à Miya, et à Saiko aussi. Les trois autres étaient déjà accros depuis longtemps. Bah pour Daiki ça peut encore paraitre normal hein c'est pour ma mère que c'est plus problématique. Bref nous sommes tous réunis devant la télé donc et pour une fois c'est assez silencieux. Je dis assez parce que c'est déjà difficile d'être assez silencieux chez nous alors si en plus fallait l'être totalement. Le problème c'est que nous sommes beaucoup et comme c'est rare qu'on regarde la télé tous ensemble, nous sommes en manque de place. Du coup je me retrouve sur le canapé avec ma mère, Sho sur les genoux, les jumeaux se partagent le fauteuil qui reste et Miya, bah Miya fait la gueule assise sur son coussin par terre. Je lui ai pourtant dit de se dépêcher parce que c'est toujours la course dans ces cas là, mais comme elle était –encore – au téléphone, elle n'a pas fait attention. Moi j'ai réussi à gagner ma place de justesse en marchandant avec Sho mon silence sur une de ses conneries -Tout ce que vous avez besoin de savoir à ce sujet c'est que cela a un rapport avec des escargots et les sous-vêtements de Miya-.
Le téléphone se met soudain à sonner mais personne ne bouge. Je regarde autours moi mais ils n'ont pas l'air de se sentir concerné. Je soupire, mince alors c'est le moment ou « Supercureil » combat « Belettus le diabolique » et c'est encore à moi de me taper le sale boulot. Je soulève donc la crevette et la pose à ma place sur la banquette tandis que je me précipite vers le téléphone qui continu de sonner.
- Allo ? je marmonne d'une voix bougonne.
- Bonjour à toi aussi mon filleul préféré comme cela me fait plaisir d'entendre ta douce voix ! fait la voix d'un ton amusé.
- Je suis ton unique filleul Jiraiya ! Bon qu'est-ce que tu veux ? je lui demande d'une voix pressante en essayant de regarder la télé.
- Mais je veux juste discuter avec mon-
- Arrête de te foutre de ma gueule l'ermite, pourquoi t'appelles ?
- Je voudrais parler à Kushina, c'est pour le boulot.
- MAMAN, Y'A JIRAIYA QUI VEUT TE PARLER ! je beugle en mettant ma main sur le combiné.
- DIS LUI DE RAPPELER APRES SUPERCUREUIL ! C'EST LE MEILLEUR MOMENT LA !
- Elle veut que tu la rappelle après « Supercureuil » ! Je lui annonce de but en blanc après tout il est habitué.
- QUOI C'EST SUPERCUREIL, MERDE C'EST VRAI QUE C'EST A CETTE HEURE-CI !
Cet imbécile a raccroché. Je ne savais pas qu'il était accro lui aussi, bah je m'en fous un peu en fait. Je retourne m'assoir et je soupire de soulagement en voyant que la bataille n'est pas finie.
Vingt minutes plus tard, nous sommes tous installés à table, devant un bol de ramen en train de commenter l'épisode. Pendant que Daiki et moi agitons les bras dans tous les sens pour mimer la bataille sous les rires de Miya et Sho, Saiko tente d'expliquer à ma mère que l'action que « Supercureuil » a effectué à la toute fin aurait été impossible à faire en réalité à cause de la pesanteur. Ma mère n'en a strictement rien à foutre mais comme le psy lui a demandé d'être compréhensive avec lui parce que sinon il risque de devenir dépressif à cause de sa trop grande intelligence, elle est obligée. Comme quoi si on ne l'encourageait pas il allait se renfermer sur lui-même. En gros c'est pour facilité son insertion sociale dans le but d'éviter qu'il finisse sans amis. Je ne sais pas lequel je plains le plus. Ma mère qui hoche bêtement la tête depuis un quart d'heure, ou mon frère qui fait semblant de rien remarquer alors qu'il a très bien compris qu'elle s'en foutait la vieille de sa thèse sur la pesanteur, c'est un surdoué après tout. Moi j'aime bien l'écouter parler parce qu'il a toujours les yeux qui pétillent dans ces moments là. Du coup ils ressemblent vraiment à la mer avec leurs couleurs. Ils sont beaux ses yeux. On a tous les yeux bleus dans la famille sauf Sho qui a les yeux verts de notre mère, mais étrangement nous n'avons pas le même. Miya a les yeux bleus foncés, un peu comme la nuit. Daiki lui les as turquoises, Saiko les as donc bleus comme la mer et moi bah ils ressemblent au ciel à ce qu'il parait. Après si vous voulez vraiment vous faire une image de nous, Miya, Saiko et Daiki ont les cheveux roux comme maman et Sho et moi avons les cheveux blonds de notre père.
- Au fait, commence ma mère la bouche pleine en coupant Saiko dans son monologue, quand est-ce que vous reprenez l'école ? fait-elle après avoir avalé et délibérément ignoré le regard noir de son fils.
A cette phrase nous levons tous les yeux au ciel, puis nous nous exclamons, exaspérés :
- Dans deux jours !
Ma mère a alors un grand sourire, comme si notre réaction l'amusait, enfin pas comme si, ça l'amuse complètement en fait, à croire qu'elle adore nous faire chier.
Elle tourne alors la tête vers moi, un air subitement inquiet inscrit sur le visage.
- Tout va bien mon chéri, tu n'angoisse pas trop ? je sais qu'entrer dans une nouvelle école c'est parfois difficile mais n'oubli pas, tu ne frappe personne hein ? Parce que Jiraiya ne pourra pas t'en trouver une à chaque fois, fait-elle en posant sa main sur mon bras, alors que mes frères et sœurs se fendent la poire, les traitres ! Oui ma mère a tendance à materner ses enfants mais bon on s'y fait à la longue. Tu sais bien que si il n'y avait que moi je te dirais de tous leur défoncer la gueule s'ils t'embêtent mais les profs ne voient pas les choses de la même manière, s'écrie t-elle étrangement sérieuse tout à coup. Et là vous vous dites mais qu'est-ce qu'elle baragouine la mère ? C'est simple, je me suis fait renvoyer de mon lycée à la fin de l'année parce que j'ai tabassé quatre élèves de ma classe, pourquoi vous vous demandez ? Ces enfoirés avaient insultés ma mère de prostituée pour être poli et s'il y a bien une chose que je ne supporte pas c'est cela. Du coup les abrutis se sont retrouvés à l'hôpital et moi on m'a renvoyé. Mon parrain a donc contacté Tsunade une amie à lu,i qui est la directrice de l'autre lycée de la ville, Konoha gakuen, un lycée réputé pour ses élèves aux résultats scolaires exemplaires, et lui a demandé de m'accepter.
- Miya est déjà inscrite là-bas parce qu'elle a de très bons résultats contrairement à moi. Les miens sont moyens mais ce n'est pas vraiment ma faute car il arrive que je rate plusieurs jours dans un court délai. En effet ma mère s'absente souvent lors de son travail et je dois emmener Sho à l'école, aller le chercher le midi car la cantine est trop chère et l'après-midi parce qu'il est encore trop petit pour rentrer tout seul. Et comme je commence la plupart du temps plus tôt que lui et finit plus tard je ne peux pas faire tout cela si je vais en cours. Cela ne me dérange pas vraiment, je préfère que ce soit moi plutôt que Miya qui a toujours adoré les études. Ah et puis il faut parfois que je remédie aux crises d'angoisses de Saiko car comme je vous l'ais indiqué un peu plus tôt, il a quelques petits problèmes d'intégrations et donc il arrive souvent que sous un grand stress, il se rende malade tout seul, du coup je suis obligé d'aller le chercher.
- Et puis de toute façon si tu as un problème, Miya sera là pour t'aider, n'est-ce pas ma chérie ?
Ma sœur se retourne brusquement vers moi et me lance son regard qui tue n°85 genre « si tu ose me parler, m'approcher ou même me regarder, je t'arrache les yeux et je te les fais bouffer » bref des mots remplis d'amours, puis elle a un grand sourire pour ma mère en lui disant qu'elle s'occupera bien de moi. De toute façon je m'en fous ce n'est pas comme si j'allais demander à ma petite sœur de m'aider, je sais me débrouiller tout seul mais ça ma mère a tendance à l'oublier.
Nous finissons de manger, et comme nous sommes samedi, c'est à ma mère de débarrasser la table, on a fait un planning parce que c'était toujours la baston pour savoir qui devait le faire avant. Je me rends dans ma chambre lorsque j'entends le téléphone sonner. Je soupire en sachant déjà qui c'est. Je décroche le téléphone et la voix de mon pervers de parrain atteint mes oreilles.
- Mon filleul, je sais que c'est toi, chantonne t-il avant de ricaner.
- Je suppose que tu veux parler à maman ?
- Oui, enfin si elle veut bien m'accorder quelques minutes à moi son cher am-
- MAMAN, y'a Jiraiya qui a rappelé, tu veux bien lui parler ou je lui raccroche à la tronche ?
J'entends des pas précipités, puis ma mère apparait dans le salon et tend la main vers moi en riant.
- Tu sais qu'il t'a surement entendu ?
- Ouais mais je m'en fous, je fais en haussant les épaules. J'entends soudain des cris émaner du téléphone tandis que je le donne à ma mère. Je secoue la tête et ma mère me pousse hors de la pièce en riant. Je regarde quelques instants la porte close puis soupire et je pars dans ma chambre. C'est pour cela que je dis que ma mère a un travail douteux, je ne sais pas du tout en quoi il consiste et en plus son patron est Jiraiya et lorsqu'on sait que celui-ci écrit des bouquins pornos et qu'il espionne souvent les femmes dans les bains publiques, on se pose des questions. J'ai déjà fait part de mes inquiétudes à ma mère et tout ce qu'elle a trouvé à me dire c'est : « c'est un travail très amusant et ne t'inquiète pas je me protège» ouais je sais, pas très rassurant tout ça hein ? Mais bon ne vous méprenez pas non plus elle a un travail correct car même si c'est un pervers j'ai confiance en Jiraiya. Je me couche sur mon lit, les bras derrière la tête et j'observe ma chambre. Faudrait que je la range un jour quand même, parce que là on dirait qu'une tornade est venue dire bonjour. Des vêtements sales trainent un peu partout sur le parquet marron tandis que des livres sont éparpillés sur mon bureau, près de mon ordinateur. Quelques jouets appartenant à Sho sont aussi de la partie et ont échoués dans ma chambre pour je ne sais quelles raisons. Je soupire et mon regard tombe sur les photos accrochées sur l'un des murs orange de ma chambre. Elle me représente ma famille et moi dans diverse situations : A la mer, aux anniversaires, au parc d'attractions et il y en a aussi quelques unes où mon père est présent. Je sursaute lorsque la porte de ma chambre s'ouvre à la volée. Sho courre jusqu'à mon lit, puis me saute dessus. Je le réceptionne tant bien que mal et je n'ai pas le temps de dire un mot qu'il s'exclame :
- Naruto, regarde ! Il est beau mon dessin ? me demande t-il en brandissant une feuille remplie de couleurs pétantes.
C'est à ce moment que je remarque les taches de feutres qui recouvrent son visage et ses mains, le fait qu'il réussisse à s'en mettre jusque dans le nez reste un mystère pour moi. Je prends alors son dessin et l'observe. Il y a un petit garçon sur un trône et je devine que celui-ci est Sho car ses cheveux ont été grossièrement peints en jaunes tandis que deux billes vertes disproportionnées par rapport à la tête du personnage servent d'yeux. Autours du garçon, se trouvent une vingtaine d'escargots armés jusqu'aux dents qui pointent leurs armes sur quatre personnes aux cheveux peinturlurés en rouge, j'en déduis avec un certain amusement qu'il s'agit du reste de ma famille. A côté du trône se trouve un personnage un peu plus grand aux cheveux jaunes et je ne peux m'empêcher de rire lorsque je comprends qu'il s'agit de moi. Je me tourne alors vers mon petit frère qui sourit de toutes ses dents – bien qu'il en manque certaines-, je lui ébouriffe les cheveux et il m'explique alors, quand je lui demande pourquoi je ne suis pas avec les autres, que je suis son conseiller et que j'ai été épargné parce que je suis le seul qui soit gentil avec lui. Les autres sont ses esclaves et lorsqu'ils n'obéissent pas bien, il les menaces grâce à ses gardes escargots. Quoi ? Je vous avais prévenus non ?
- Je te le donne ! fait-il en le posant sur mon lit puis il saute sur le sol,
- bon je vais embêter Daiki et Saiko maintenant, à toute à l'heure grand frère ! Un sourire malicieux apparait sur son visage à cette phrase et je ne veux même pas savoir ce qu'il compte leur faire. Je me lève ensuite en prenant son dessin et je vais le ranger dans le deuxième tiroir de mon bureau, qui en est déjà remplis. Non je ne suis pas sentimental, seulement j'estime qu'il s'est donné du mal alors ce ne serait pas très juste de jeter un de ses dessins non ?
Je retourne m'allonger et mes pensées dérives jusqu'à mon nouveau lycée. Je ne peux m'empêcher d'y penser et malgré moi je stresse à l'idée de ne pas être accepté. Je veux dire…je ne suis pas comme eux. Je n'aime pas vraiment étudier, je fais très peu mes devoirs et j'ai tendance à rêvasser en cours alors comment je vais faire pour m'adapter ? Je ne suis bon qu'en sport car j'en fais depuis tout petit. A la mort de mon père, je me suis promis d'être fort pour ma famille, je suis devenu l'homme de la maison, alors j'ai appris le sport de combat et j'ai commencé à courir. Je n'ai pas arrêté depuis. En plus je ne sais même pas ce que je veux faire plus tard. Enfin si, je sais que je veux travailler avec des enfants ou alors pour des enfants mais ça s'arrête là. J'y peux rien, c'est surement du aux heures passées à m'occuper de mes frères et de ma sœur. J'entends quelqu'un frapper à la porte de ma chambre et je l'invite à entrer machinalement. La silhouette de ma mère apparait mais je ne bouge pas, attendant qu'elle dise quelque chose. A mon étonnement, elle ne parle pas mais vient se coucher près de moi en silence. Je tourne la tête vers elle et la voit qui me sourit tendrement. Elle a l'aire soucieuse mais elle ne dit toujours rien. Je sais qu'elle va bientôt le faire et que cela ne va pas me plaire alors je me prépare mentalement. Sourire forcé prêt à être enclenché. Ouais je sais c'est nul mais bon. Elle prend une mèche de mes cheveux entre son pouce et son index et ses yeux s'égarent.
- Je dois partir pour le travail, ce soir. murmure t-elle en jouant avec ma mèche. Ses yeux sont toujours dans le vide et je sais que cela lui est plus facile de parler comme cela alors je ne dis rien bien que je préfère que les gens me regardent lorsqu'ils me parlent.
- Pour combien de temps ? je lui demande en chuchotant moi aussi.
Elle soupire et je lui souris doucement pour l'encourager à reprendre.
- Je devrais normalement être de retour après demain dans la soirée, mais il se peut qu'il y ait des complications et que cela dure plus longtemps de prévu.
Je soupire intérieurement en pensant à tout ce que cela implique.
- Cela veut dire qu'il se peut que tu ne sois pas là pour accompagner Sho à son premier jour d'école.
Elle hoche la tête doucement et je vois ses lèvres se tordre en un sourire triste. Cela ne lui fait pas plus plaisir à elle qu'à moi mais cela veut aussi dire que je vais surement arriver en retard pour mon premier jour dans mon nouveau lycée et cela ne m'enchante pas vraiment, mais de toute façon ce n'est pas comme si j'avais le choix. Je lui fais donc un sourire que j'espère rassurant et cela semble fonctionner puisque je la vois sourire après avoir sans doute soupiré de soulagement.
- Pourquoi est-ce que tu ne cris jamais ? Pourquoi ne te plains-tu pas ? chuchote t-elle encore en souriant tristement, ce n'est pas normal tu sais, pour un adolescent.
Cette remarque me fait rire parce que c'est la réflexion que je me fais tout le temps.
- Je ne suis pas un adolescent normal maman, je fais avec un sourire mutin, je suis unique. De plus je ne vois pas à quoi cela me servirait de m'énerver alors que tu n'y es pour rien, nous avons besoin que tu travaille et puis Sho sera surement très heureux que ce soit son super grand frère qui l'emmène pour son premier jour.
Ma mère eut grand sourire, et je sus qu'elle était enfin rassurée.
- C'est vrai, il t'adore d'ailleurs je suis jalouse, c'est mon bébé ! fait-elle avec une moue boudeuse.
J'éclate de rire puis me vante :
- C'est normal, je suis son merveilleux grand frère, son modèle, son héros ! Je lui jette un regard entendu tout en insistant sur le dernier mot.
Elle me jette un regard furieux avant de tirer sur la mèche qu'elle tient toujours dans ses mains. Je cris sous la douleur avant de crier :
- AH NAN MAIS CA VA PAS T'ES FOLLE !
Elle exhibe un sourire victorieux avant de me dire que je l'ais mérité, sadique !
- C'est mon bébé et tu ne me le voleras pas ! Elle me lance un regard que je trouve –très- inquiétant avant de se lever et de sortir de ma chambre en courant. Oui je sais les moments où ma mère réagit comme une mère normale ne durent pas très longtemps mais bon je me dis que c'est déjà ça de prit.
- MON BEBE D'AMOUUUR, ATTENDS MOI J'ARRIVE !
Un cri furieux raisonne quelques secondes plus tard dans la maison suivi d'un tonitruant « SALES MOMES » et un grand éclat de rire traverse ma gorge, Je ne sais pas lequel a fait une connerie, mais il ne va pas s'en remettre.
Je vous jure, quelle famille de fous !…
