Tracer soupira pour la énième fois de la journée, ce qui lui attira le regard de Winston. - Tu soupires bien beaucoup Tracer, tu es sûre que tout va bien ? - Oui mon chou, je cherche juste les endroits clés où se terreraient les agents de la Griffe, se justifia-t-elle. - Les agents de la Griffe ou l'une des leurs en particulier ? - Winston, mon chou, arrête ! - Tu rougis , Tracer, la taquina-t-il. - Mais n'imp! En réalité, elle savait bien qu'elle était rouge comme une pivoine. Tracer cherchait bel et bien une personne en particulier. Leur histoire était comme celle de Roméo et Juliette, sauf que Roméo était une femme et que le bal avait été un désastre. "Je l'attends toujours la scène du balcon" pensa-t-elle. Son regard se posa sur la carte détaillée qu'elle avait devant elle. Elle remarqua une plume posée dessus, la pointe désignant la ville d'Annecy. En regardant derrière son épaule, elle aperçut Ange qui tenait d'autres plumes du genre. - C'est là qu'elle vit, expliqua cette dernière. -Comment tu sais ça ? - Tous ceux qui ont connu Gérard Lacroix le savent. - Winston, s'exclama Ange. - Elle a le droit de savoir , Angela. - Bon vous avez fini vous deux ? J'ai du travail là! Les deux agents se regardèrent et sortirent de la pièce, se disputant toujours autant. Tracer soupira et maudit sa mutation dans ce service qui agissait contre la Griffe. Elle préférait piloter le Sillage. Le seul avantage était qu'elle avait le droit de rester à Londres. Elle sortit prendre l'air et s'appuya contre un mur. Regardant distraitement une araignée tissant un cocon autour du moustique qu'elle venait d'attraper, elle se laissa emporter dans ses pensées"Je suis comme ce moustique. Prise dans la toile de Fatale. Attendant douloureusement qu'elle me mange, me tortillant dans mes entraves."pensa-t-elle. Une main se posa sur sa bouche et elle fut tirée en arrière par trois hommes.
- Assommez la avant qu'elle ne foute le camp! Elle sentit quelque chose lui frapper la tête, sa dernière pensée étant pour l'araignée.
Elle s'ennuyait, comme toujours quand elle ne faisait rien. Alors qu'elle s'apprêtait à demander pour qu'on lui donne un cas, son téléphone sonna. Le numéro d'une vieille amie apparut sur le petit écran. - Salut trésor qu'est ce qu'il y a? - Amélie, est-ce que ton boss a demandé l'enlèvement de Tracer , s'exclama Angela, hystérique. - Attends ... Tracer a été enlevée ?! Quand ? - il y a deux jours. - J'arrive, Angela, s'exclama Fatale. Son cœur battait la chamade. SA Tracer? Enlevée ? Hors de question!
"Ou suis je ? Il fait froid ! Allez Tracer ouvre les yeux" Elle dut réprimer un cri d'effroi en voyant ce qui l'entourait. Elle était attachée sur sur une chaise, à une cinquantaine de centimètres d'instruments de torture. Un des trois hommes qui s'en étaient pris à elle s'approcha d'elle. - Bien dormi Chaton ? - qu'est ce que vous voulez ?! - briser une collègue, en te retirant ta volonté, murmura t'il - non! Pourquoi?! - Ne t'inquiète pas chaton, ça va faire très mal mais on s'y fait, dit il en prenant un bout de fer à marquer et en le plongeant dans le feu que ses compagnons lui amenèrent. - Tu veux que je te réchauffe chaton , demanda t'il en appuyant le fer sur la main de Tracer. Elle hurla de douleur et se débattit pour échapper à l'homme, ce qui ne fit qu'empirer les choses. Il retira le fer et le plaça sur la nuque de la jeune Anglaise. Deux heures durant, il répétait l'expérience, ajoutant d'autres produits tels de l'acide ou autre produit très brûlant. Sa volonté commença à la lâcher. "Fatale, chérie, tu vas me manquer" pensa-y-elle avant de sombrer dans le chaos.
