UPDATE 08/09/2012

Hello tout le monde. Voici la toute nouvelle version corrigée d'Amy. Seul changement: Bye bye les fautes et tous les Anna sont devenus Beth.

Je remercie chaudement ma bêta; Shir :D

Salut tout le monde. Voici ma première fiction. Je cherche quelqu'un qui pourrait m'aider à corriger les (nombreuses) fautes. Laissez une review si vous êtes intéressé ;)

Bonne lecture ;)


Prologue

Trois mois qu'il était mort. Trois mois d'enfer, de vide. Trois mois que je le cherchais des yeux, que je pensais à lui dès qu'une enquête intéressante paraissait dans le journal.

Je me levai, grognant quand mon genou me lança. Une fois dans le salon, je soupirai: rien n'avait changé depuis qu'il était parti. Un peu comme si je m'attendais à ce qu'il revienne. Mais la vérité était pire que ça. Je ne pouvais pas. J'avais essayé de ranger son crâne, mais l'avais replacé quelques heures à peine après l'avoir déplacé.

Mme Hudson avait déposé mon courrier sur la table; je soupirai en le passant en revue. Facture, facture et une lettre d'un notaire américain. Je fronçai les sourcils: qu'est-ce qu'un notaire américain me voulait?

Cher Dr. J. Watson,

Je vous prie de m'excuser pour la triste nouvelle que je m'apprête à vous annoncer. Mlle Annabeth Johanson, que vous avez rencontrée à Londres durant son année d'étude là-bas, est malheureusement décédée il y a quelques jours à New York City, New York, USA.

Votre nom est cité dans son testament, ouvert deux jours après son décès. Les circonstances dans lesquelles il est énoncé me poussent à venir directement à votre rencontre, car trop délicats pour être délivrés autrement que de vive voix. Je serai donc à Londres dans les plus brefs délais, notamment le 18 mars. Je vous fixe rendez-vous à cette même date, à 14 h.

Vous pourrez me joindre au bureau de mon collègue notaire, Maître Hamilton, dont je joins les informations à cette lettre si cette heure ne vous convient pas ou si vous avez des questions.

Je vous prie d'agréer, Dr. Watson, l'expression de mes salutations distinguées.

Maitre Thomas Williams

Notaire

Je regardai ma montre. Le 18 c'était aujourd'hui et il était 12 h 30. Le cabinet de ce Maître Hamilton se trouvait de l'autre côté de la ville, évidemment. Je jurai et m'habillai en vitesse avant d'appeler un taxi. Je n'avais plus vraiment les moyens depuis que Sherlock… Mais au grand maux. Je prendrais sur mes économies au pire.

Quand je fus enfin installé dans le taxi, je laissai mes pensées dériver vers Annabeth. Beth. Dieu que je l'avais aimée. J'avais 25 ans, elle en avait 23. Elle était venue passer une année en Angleterre pour étudier l'histoire de l'art et moi j'en étais à ma dernière année de fac de médecine. Un jour elle était partie. C'était après que je lui ai parlé de mon rêve de m'engager. Pour la patrie. Pour fuir mon père. La discussion avait été houleuse. Mais j'avais été intraitable. Quelle connerie. Si j'avais su ce que je savais aujourd'hui.

Elle m'avait juste laissé un mot : 'Pour que tu puisses suivre ton rêve'.

Je reniflai, me demandant ce qu'il se serait passé si je n'avais pas été aussi buté, stupide, jeune. Le taxi s'arrêta, me sortant de mes pensées. Je payai et sortis. Je reviendrai en bus. Je ne payais pas grâce à un abonnement que j'avais reçu après avoir été déclaré invalide de guerre.

J'entrai dans le cabinet. Il était 13 h 50. Je soufflai, détestant être en retard. Je m'annonçai à l'accueil et partis m'assoir dans une de ces chaises inconfortables, typiques des salles d'attentes. On vint me chercher, et enfin j'entrai dans le bureau de Maitre Williams.

'Docteur Watson, ravi de vous rencontrer, je suis Maitre Williams, enchanté. Excusez-moi de vous déranger, j'espère que je ne vous ai pas incommodé. Mais l'affaire qui m'amène ici est très importante, et je me dois de la régler le plus vite possible.'

Il me fit signe de m'assoir et la secrétaire de l'accueil me servit une tasse de thé. Je la remerciai d'un sourire et me tournai vers le notaire.

'Vous ne me dérangez pas Maître, vous avez eu de la chance, je n'ai eu votre lettre que ce matin. Quelle est donc cette affaire si importante ?'

Le notaire eut un geste nerveux.

'Je… Excusez-moi Docteur, mais j'ai cru comprendre que vous aviez eu des relations, hum, charnelles avec la défunte.'

Son tic nerveux s'amplifia. Il se dandina sur son fauteuil. J'eus un mauvais pressentiment. Si Sherlock avait été là, il aurait surement su de quoi il retournait.

'Oui, elle et moi étions intimes. Pourquoi cette question ?' Je n'avais pas rougi.. J'étais un militaire, et un militaire ne rougit pas en parlant de sexe. Mais mon assurance sembla mettre le notaire encore plus mal à l'aise.

'Vous n'êtes pas sans savoir que Miss Johanson n'avait plus aucune famille.' Le notaire prit une gorgée de thé. Ses mains tremblaient.

'Si vous en veniez aux faits Maître ?' Williams faillit recracher son thé, mais s'en sortit en toussant. Le temps qu'il se remette, je le détaillai. J'avais un peu perdu cette habitude avec Sherlock, parce que de toutes façons Sherlock voyait toujours tout.

Il était un peu gros. Il avait de nombreux cheveux, un peu plus longs que les miens (c'est John qui parle) et d'un blanc parfait. Il avait les ongles manucurés. Il était le parfait

représentant de la race des notaires.

Il se reprit rapidement néanmoins. Pour lâcher une phrase qui changerait ma vie à jamais.

'Il semblerait que Miss Johanson ait été enceinte de vous au moment où elle a quitté l'Angleterre, et que votre fille, Miss Amy Watson, n'ait plus que vous au monde'Mon cœur rata un battement. Une fille, moi ? Vraiment ? Il y eut un moment de silence, moment où l'homme en face de moi me laissa le temps de digérer la nouvelle. Des centaines de questions se bousculaient. Au bout d'un moment mon côté pratique repris le dessus. 'Est-on sûr qu'il s'agit de ma fille ?' Ma voix trembla à peine. Bien. 'Des tests ont été effectués, mais l'armée a refusée de nous faire parvenir des échantillons de votre ADN.'

Encore heureux. Il ne manquerait plus que l'armée distribue mon ADN à toute personne qui en fait la demande. Je réfléchis à la manière la plus rapide de mettre ça en ordre. Un test de paternité mettrait des jours. Si on avait pas les bonnes entrées tout du moins.

'Ça vous dérange si j'appelle un ami. Il travaille au gouvernement et pourra sûrement avoir les résultats beaucoup plus vite.' Un euphémisme. J'étais presque sûr que Mycroft serait capable de faire les tests lui-même en moins de temps qu'il fallait pour le dire. 'Non, non, bien sûr que non. Au plus vite cette histoire sera réglée, au plus vite Miss Watson pourra trouver un toit. Voulez-vous utiliser le téléphone du cabinet ?'

A cette phrase le téléphone sonna. L'homme sursauta. Je décrochais.

'Comment vous avez su Mycroft. Non c'est bon, ne me dites pas. Je ne veux pas savoir. Mais sachez que je n'apprécie pas spécialement que cette surveillance ridicule soit toujours en place.' Les yeux de l'homme s'agrandirent sous le choc lorsqu'il comprit que je parlais à mon ami. 'Ce n'est pas vous qui êtes sous surveillance, mais le bureau ou vous vous trouvez John. J'ai vérifié les dires de Maître Williams, et c'est véridique, cette jeune fille est bien la vôtre. Dois-je la domicilier au 221 B Baker Street ?'

Je soupirai. Nom de Dieu, mais comment il avait fait. Je savais qu'il serait rapide, mais là, c'était exagéré. Et la domicilier à Baker Street ? Cet appartement ne serait-il pas trop petit pour une adolescente ? D'ailleurs elle a quel âge ? Et si elle ne voulait pas habiter avec lui ? Que ferait-il si elle exigeait de rentrer à New York, là où se trouvait tout ce qu'elle avait toujours connu.

'Je… Pourriez-vous attendre. J'aimerai régler quelques détails avant ça. Au pire j'irai à l'administration le faire moi-même. Et pitié, dites à vos gorilles d'arrêter de me suivre partout. C'est lassant à force. Moriarty a disparu depuis 3 mois maintenant. Je ne crois pas qu'il tentera quoi que ce soit.' 'C'est pour votre sécurité John. Et puis maintenant qu'il y a une personne en plus qui compte pour vous, qui sait ce que Moriarty et ses hommes feront ? Je préfère attendre que ça se tasse.'

Je soupirais. Mycroft pouvais se montrer aussi têtu que Sherlock. Argumenter contre lui étais une perte de temps, pour lui et pour moi. C'était perdu d'avance. 'Et concernant les démarches administratives, envoyez moi un message quand je pourrai m'en occuper.'

'Bien. Je suppose que je n'ai pas le choix de toute façon. Je dois y aller. Merci pour votre aide Mycroft. À bientôt je suppose.'

Je raccrochais. Williams me regarda avec une nette lueur de curiosité dans les yeux. Il devait se demander ce que mon dossier ne disait pas. Ce que j'avais bien pu faire pour devenir 'ami' avec quelqu'un comme Mycroft Holmes. S'il savait.

'Ou est-elle la ?' 'En ville, avec ma secrétaire. Elles font les boutiques d'après ce que j'ai compris. Tenez, voici un dossier avec quelques information à son propos. Elle recevra le même vous concernant si vous l'acceptez.' Je hochai de la tête, donnant ainsi mon accord. C'est toujours plus facile quand on a une idée d'où on met les pieds. Autant pour elle que pour moi. J'ouvris son dossier, heureusement pas trop épais.

NOM : WATSON PRÉNOM : Amanda -Amy- Rose DATE ET LIEU DE NAISSANCE : 13 avril 1997, NYC, NY, USA PARENTS : Annabeth M Johanson et Dr. John H Watson (UK) PARCOURS SCOLAIRE : Général, Sciences appliqués. Malus en physique. INTÉRÊTS : Lecture, physique, séries télévisées. SANTÉ : Insuffisance cardiaque à la naissance. Plus de symptômes depuis ses 1 ans. GROUPE SANGUIN : A+

La suite était une courte biographie. Le dossier était surtout composé de photos d'elle. Il y en avait quelques-unes avec Annabeth. Elles se ressemblaient beaucoup, surtout dans la forme de leur visage, leur maintien. Amy avait néanmoins hérité de mes cheveux blonds, mais ils bouclaient, comme ceux d'Anna. Elle devait être un peu plus grande que moi. Comme l'était sa maman. Des yeux d'un vert jade, qui m'avaient tant hypnotisé chez Annabeth. Elles semblaient complices, heureuses d'être ensemble.

'Quand pourrais-je la voir ?' L'émotion enrouait ma voix. 'Eh bien, quand vous voulez docteur. Je dirai que le mieux serait que vous vous retrouviez à votre appartement. Baker Street c'est bien ça ?' 'Oui le 221 B. Dois-je remplir des papiers ou quelque chose dans ce genre. Après tout elle est mineure et tout ça. Vous ne devez pas d'abord vérifier que je sois solvable ? Et…' Il pianote un moment sur son ordinateur 'Ne vous inquiétez donc pas Docteur Watson. Votre ami, monsieur Holmes, vient de tout régler pour vous. Je dois avouer que c'est pratique.' Je lâchais un sourire. Mycroft pratique, c'était tout lui. Il en ferait des boutons s'il entendait ça. Note : Il l'avait surement entendu, et Dieu seul savait comment il s'y était pris.

Une voiture noire nous attendait. Anthea nous attendais, pianotant sur son BlackBerry comme à son habitude. En me voyant arriver, elle leva les yeux, et me fit un pauvre sourire. Elle avait été celle qui m'avait ramené à Baker Street après le saut de Sherlock. Je m'étais accroché à elle comme un enfant s'accroche à sa mère. Elle m'avait bercée. Elle était restée à mes côtés 3 jours, avant que son travaille la force à partir. Aujourd'hui encore elle passait parfois à l'improviste, boire le thé. Juste pour prendre des nouvelles.

Je lui souris, et le prit dans mes bras, lui fis une bise et entrai dans la voiture. Elle fit signe au notaire de s'asseoir devant.

'Hé, moi j'ai jamais eu le droit de m'asseoir devant. C'est pas juste. ' Je tentais de rester sérieux sans y parvenir. Ma moue boudeuse se transforma en rire quand elle tira sur mes joues. 'Arrête de faire l'enfant doc. T'es papa maintenant !' Je redevins instantanément sérieux. Comment diable allais-je gérer Ça ? Je n'avais aucune expérience avec les enfants. Je ne connaissais que 2 ou 3 gars de mon unité, avec qui j'avais plus ou moins perdu le contact. En plus elle avait 15 ans. Elle était en pleine crise d'adolescence. Oh joie. 'T'en fais pas John. Si tu as pu gérer Sherlock Holmes, tu pourras gérer une fillette. Et puis on est là. Moi, Mycroft, Mme Hudson. Je suis sûre que même l'inspecteur Lestrade se fera un plaisir de venir de donner un coup de main.' Elle souriait. Comme si elle savait quelque chose que moi je ne savais pas. Ce qui n'était pas vraiment étonnant quand on y pense. Elle devait toujours savoir pleins de choses que je ne savais pas. Je me demandais ou j'avais attrapé cette mauvaise habitude de trainer avec des gens dont le QI dépassait le mien de beaucoup. Je n'étais pas stupide pourtant. J'étais médecin militaire, excusez-moi du peu.

Soit. La voiture-de-Mycroft s'arrêta devant le 221 B, et je descendis. Une femme et une jeune adolescente. Je pris une bouffée d'air et sortis de la voiture. Aujourd'hui ma vie avait changée. Encore. Comme ce jour où j'avais rencontré Sherlock. Aujourd'hui ma vie retrouvait un sens.

A suivre