Titre: Unique
Titre du chapitre : Oasis
Auteur : Bouddha.
Résumé: « Tu es unique, Roxas. Tu es mon ange à moi, le seul et l'unique. » « - C'est faux ! Je suis pas unique ! Arrête de dire ça ! » - Quand toute l'innocence d'un enfant s'envole après avoir rencontré des prunelles trop semblables aux siennes.
Disclaimer: Les personnages appartiennent toujours à Square Enix, j'ai pas encore réussi. Et les deux/trois personnes extérieures sont issues de mon imagination délicate
Personnages : Les protagonistes seront Roxas et Ventus, ensuite du monde bien connu de vous feront leur apparition.
Notes : J'ai commencé cet os il y a un mois ou deux, je viens de le retrouver. Je n'ai écrit que deux ou trois chapitres pour le moment, et je ne sais pas encore combien cette histoire va en contenir. Pas trop je pense. Par contre je m'excuse d'avance, mais avec l'aménagement de la maison, la fac et tout le reste, je ne pense pas être active. On ne change pas les bonnes choses (oui, c'était ironique).
J'espère tout de même que ça vous plaira.
P.S: Allez, je dédicace cette fic à Yumeless, pour les nombreux Rp Venroku que l'on fait par jour et qui à coup sûr nous inspirent pour toutes les histoires que nous écrivons.
Dans l'éclatante cité de Twilight Town, on avait l'impression que le soleil ne se couchait jamais. Durant la journée, l'astre de feu baignait les rues d'une couleur orangée, chaude, rassurante, dont personne ne se lassait. Et lorsque la nuit le soleil s'éteignait, de doux lampadaires illuminaient les ruelles sombres d'une lueur orangée plus pâle, mais également vivante.
La Cité du Crépuscule était calme, joyeuse, souvent en fête. Bien qu'elle n'était pas très grande et donc peu habitée, elle restait une cité adulée pour sa joie de vivre.
C'était ici que Roxas habitait depuis sa naissance. Et l'astre solaire avait donné à ses cheveux sa jolie couleur orangée, pas vraiment jaune, tandis que ses yeux avaient hérités de la douce couleur du ciel. Sa mère ne cessait de lui répéter combien il était beau, combien il était unique. Qu'être son ange à elle signifiait que personne ne le lui prendrait, et Roxas répondait en riant joyeusement qu'ils resteraient ensemble pour toujours. Sa mère était douce, embrassait toujours le front de son Trésor avec un sourire rassurant.
« Tu es unique, Roxas. Tu es mon ange à moi, le seul et l'unique. »
Et pourtant.
Un jour, toute l'insouciance de l'enfant vola. Il avait cinq ans et tenait la main de sa mère tandis que celle-ci se faufilait dans les rues baignées de soleil pour y faire ses courses. Lorsque le samedi matin, le marché s'installait en ville, il y avait toujours beaucoup de monde. Trop de monde. Et elle avait toujours la crainte de perdre son enfant.
« - Fait attention Roxas, regarde devant toi au lieu de regarder le ciel. »
L'enfant eut une légère moue boudeuse. Les nuages étaient jolis, pourtant, et il était certain d'en avoir aperçut un en forme de bâtonnet glacé. Mais alors qu'il posait son regard sur la ruelle, il se figea soudainement.
Un peu plus loin se tenait un garçon, presque aussi blond que lui. Les mêmes cheveux en bataille mais l'air plus âgé car un peu plus grand de taille.
« - Ventus ! »
Un jeune rouquin accouru vers lui tout en resserrant le châle jaune autour de son cou et le blondinet se retourna en souriant vers celui qui devait être son ami. C'est par ce geste que son regard croisa celui de Roxas, et ce dernier sentit un frisson le parcourir tandis qu'il tombait sur des yeux pratiquement identiques aux siens. Innocence envolée, dure réalité. Ce garçon était son parfait sosie ; sa mère avait menti.
« - Roxas , tu rêves encore ? Allez mon chéri, viens, je dois encore passer à la superette. Tu veux des glaces ? »
Le jeune garçon se fit traîner par sa mère et reposa les yeux sur la ruelle agitée. C'était la première fois qu'il rencontrait une personne lui ressemblant tant, et il s'en trouva marqué à jamais. Il n'aurait jamais cru que cela existait.
Une semaine plus tard, le sommeil de l'enfant était devenu difficile. Deux ans après, il se posait de plus en plus de questions. Un jour, sa mère le trouva posté devant le grand miroir de sa chambre d'adulte. Roxas entrait souvent dans la chambre de sa mère puisque les deux passaient de nombreuses nuits couchés l'un contre l'autre depuis les nuits agitées de Roxas. Elle ne fut donc pas surprise de sa présence ici, mais plus de sa position. Son fils faisait face à la glace et fixait avec méfiance son reflet, sourcils froncés sous sa frange blonde.
« - Roxas ? »
Pas de réponse. Un peu inquiète, elle eut un doux sourire et alla poser une main sur la tête de son enfant.
« - N'aie pas peur, ce n'est qu'un miroir.
- Mais… s'il m'avalait ? »
L'adulte avait été un instant surprise avant qu'elle ne caresse doucement les épis blonds qui se reflétaient dans le miroir brillant. Elle le rassura ensuite d'une voix chantante.
« - Les miroirs n'avalent personne, Roxas. Ce que tu vois en face de toi est ton reflet et tout comme ton ombre, il t'appartient. C'est toi et personne d'autre. Tu es unique. »
À ces mots qu'il avait depuis deux ans jugés faux, l'enfant se dégagea brusquement de l'emprise de sa mère. Son visage doux avait perdu toute innocence enfantine, quelques larmes naquirent au coin de ses yeux bleus.
« - C'est faux ! Je suis pas unique ! Arrête de dire ça ! »
Depuis que son jumeau était mort en même temps que son père, les deux ayant péris dans un accident regrettable il y a de cela plusieurs années, la mère de Roxas tenait toujours le même discours. Il était unique, il était le seul dans son cœur, il était son Ange à elle. Le blond trop jeune ne pouvait pas lui en vouloir. Il ne pouvait pas comprendre non plus. Mais cette fable était morte dans l'esprit de Roxas quand il avait croisé les yeux bleus de l'Autre. Et depuis deux années, il était obnubilé par sa présence.
Cela ne mourut jamais.
Un peu plus de quatre ans plus tard, Roxas entra au collège. La sixième n'était pas tellement difficile, pour lui. Il avait toujours été bon à l'école sans pour autant s'y attarder vraiment. Elève modèle mais distrait, rêvant de nuages en forme de glaces à l'eau de mer. Mais ses notes chutèrent soudainement quand un jour, il croisa de nouveau les prunelles bleues qui le hantaient.
Un jour qu'il l'observait discrètement d'un coin de la cour, une voix s'éleva dans son dos.
« - Tu sais que c'est étrange qu'un garçon en regarde un autre aussi fixement tous les jours ? Tu en es amoureux ou tu le hais tout simplement ? »
Roxas sursauta et releva la tête pour croiser deux yeux verts perçants et une bouille effrontée. Il s'appelait Lea, était en troisième et était un ami d'enfance de l'autre blond. Roxas l'avait aussi aperçu le premier jour, dans la ruelle colorée. Voyant qu'il ne lui répondait pas mais se contentait de le fixer avec mécontentement, le rouquin eut un sourire, releva la tête et interpella son ami.
« Hé, Ven ! Viens par ici ! »
Le dénommé Ven, ou Ventus comme il l'avait déjà entendu, vint vers eux avec un regard des plus étonnés. Lea sourit tout en passant un bras autour des épaules du blond le plus âgé.
« - Ventus, ce petit sixième est amoureux de toi. Je vous laisse, bonne chance ! »
Lea fila ensuite rejoindre un de ses amis aux cheveux bleus, lui proposant un concours de frisbee que l'autre refusa. Roxas, toujours tétanisé mais les yeux brillants de méfiance, posa alors son regard sur le nouveau venu qui n'avait pas l'air de comprendre grand-chose, du moins déjà pourquoi il se trouvait là. Il passa donc l'une de ses mains derrière sa nuque d'un air gêné.
« - Bon, euuh… Comment tu t'appelles ?
- … »
Roxas le fixait toujours avec cet éclat de colère et de méfiance que Ventus ne comprenait pas. Mais une chose lui semblait sûre, Lea fabulait : ce petit n'était pas du tout amoureux de lui. Il semblait plutôt lui en vouloir pour quelque chose, il le voyait dans ses yeux. Soudainement, le plus âgé se souvint de ce regard, puis de ce visage si semblable au sien. Il l'observa avec effarement tout en le pointant du doigt.
« - Hé, mais… attends, je ne t'ai pas déjà vu, toi ? Il y a quelques années, en ville. Impossible d'oublier ton visage, on se ressemble tel… Hé ! Aie ! Attends, mais reviens ! »
Trop tard. Après un mignon coup de pied offert dans le tibia, le sixième s'était sauvé en courant. Puisque la cloche sonnait, Ventus n'eut pas le temps de le rattraper. Il massait sa jambe douloureuse quand Lea arriva avec un grand sourire.
« - Alors, cette déclaration ? »
Il n'eut pour toute réponse qu'une tape derrière la tête ajouté à un « T'es con ! » réprobateur, et fila dans la classe en boitillant.
Dans les jours qui suivirent, Roxas évita de très près le rouquin ou le blond. Cela consistait à filer dans le coin opposé de la cour lorsqu'il les apercevait, voire même partir de la cantine quand ils y entraient. Cependant, dans toutes ses attitudes il ne pouvait s'empêcher de fixer quand même Ventus avec toujours ce même regard que le concerné ne parvenait pas à déchiffrer.
Un jour, pourtant, il décida d'attraper la clef de ce mystère.
L'occasion se présenta un mercredi qui était semblait pourtant un jour comme les autres : « long et chiant » pour Lea, « instructif » pour Isa et Ventus. Roxas, lui, était indifférent de tout. À midi, quand la cloche libératrice sonna enfin, ce fut instantanément la cohue dans les couloirs puis dans la cour du collège, chacun pressé de rentrer chez soi et de soulager son ventre criant famine.
Ventus se sépara de ses deux amis après un dernier sourire et emprunta la route qui menait jusqu'à chez lui : un lotissement des plus banals dans une résidence accueillante et qui mélangeait tous les âges. Tout en marchant, l'adolescent songeait au test qu'il aurait à faire le lendemain : un exposé oral qu'il présenterait avec Zack, un ami de sa classe. Avec amusement, il plaignit gentiment Isa : faire un duo avec Lea ne présageait souvent rien de bon. Cependant, il sortit brusquement de ses pensées en apercevant une tâche blonde devant lui, alors qu'il tournait au coin d'une rue bondée de monde. Le petit sixième ? Ventus fronça légèrement les sourcils quant à sa position. Celui-ci se tenait devant un passage piéton et ne semblait pas vouloir traverser malgré le fait qu'il ait le feu vert et que nombre de personnes en profitaient pour changer de rue. Non, à la place de cela, il se contentait de fixer la rue d'en face avec des yeux écarquillés, comme s'il avait aperçu quelque chose que lui seul voyait. Et il ne traversait pas. Ventus stoppa sa marche, continuant d'observer le jeune garçon à quelques mètres de lui au moins jusqu'à ce qu'il se décide à bouger. Son attitude l'intriguait et l'inquiétait même un peu. Le feu piéton repassa au rouge, les voitures commencèrent à redémarrer et le jeune blond semblait toujours à des kilomètres de là. Tout se passa alors très vite.
Alors qu'il continuait de fixer la foule du côté opposé, Roxas se redressa soudainement et son visage s'illumina d'une lueur que Ventus ne comprit pas tout de suite. De la joie, du soulagement ? Quoiqu'il en soit, le sixième lâcha brutalement son sac qui tomba au sol sans un bruit et se précipita de l'autre côté de la rue… au milieu des voitures. Ventus réagit au quart de tour tandis que le garçon criait un mot, sûrement un prénom qu'il n'eut pas le temps de comprendre.
« - Hé, toi ! »
Un coup de klaxon, un crissement de freins, des cris effarés, un bruit de chute… et Ventus vit noir.
... À suivre !
Evidemment, j'arrête toujours au bon moment (a) Une question, est-ce que ça vaut la peine que je continue ? On peut d'ores et déjà remarquer que Roxas est un amour de petit ange délicat. Pauvre Ventus, il va un peu en baver avec lui. Mais c'est mignon, on lui pardonne.
Au plaisir de vous voir me lire encore !
Une review ? Ça fait toujours plaisir =3
