Bon matin, Bonjour, Bonsoir, Bonne nuit !
Voici ma première fanfiction, j'espère qu'elle vous plaira !
TELLE QUE JE SUIS
Chapitre 1
Je ne comprenais pas. Je marchais à nouveau entre ces murs. Haute de mes douze ans. Je pensais toujours à faire des idioties. Je me regarda dans la glace. Mon visage était un peu arrondie, mais pas trop. Mon corps était petit et frêle. Mes cheveux m'allaient jusqu'au milieu du dos, étaient d'une couleur rousse clair pur, comme ils disaient... Pourtant ondulés. Pour couronner le tout, des tâches de rousseurs prônaient sur mes joues, ce qu'ils aimaient pas. J'avais toujours l'impression d'être oppressée.
- Sainte Miharu ! Il faut qu'on y aille !
- Sainte Miharu ! Venez ici !
- Qui a-t-il ? Sainte Miharu ?
- Pourquoi ? tonna ma petite voix...
Je sursaute en sueur. Ces souvenirs ne voulaient pas me quitter... Pourquoi ? Pourquoi ?! Je sursaute en entendant à nouveau mon cri. J'étais faible. Je ne pouvais le cacher à personne, j'étais faible... Shakky avait bien voulu me couper les cheveux, qu'ils ne frôlent qu'à peine mes frêles épaules. Je me lève ne cherchant pas à tenter de retrouver le sommeil : je ne le retrouverais pas de toute évidence.
Je sortis de mon lit et descendis les marches... Personne n'était présent. Shakky et Rayleigh devaient dormir, je ne savais même pas l'heure, je regardai vers l'horloge... J'avais encore du mal avec l'heure... Donc... Un... Deux... Trois... Quatre... Cinq... Cinq heures et combien de minutes ? Cinq... Dix... Quinze... Vingt... Vingt-cinq... Trente... Trente-cinq... Trente-cinq. Cinq heures trente-cinq, du matin... Jusqu'à qu'ils se lèvent... Je regardai le bar entier.
- Autant se faire un chocolat...
Je pris une tasse et le rempli de lait. Je tentai de bien allumer le feu pour réchauffer le lait.
- Ouch !
Je viens de me brûler, j'éteins immédiatement le feu. Ça brûle ! Je soufflai sur ma brûlure tentant d'apaiser la douleur. Je serrais les dents et partis vers le robinet pour faire passer de l'eau froide dessus.
- Ouf... soufflais-je.
Je séchai ma brûlure, mais... Une nouvelle plainte quitta ma bouche, ce n'est pas possible ! Ça fait encore mal ! Je décidai d'ignorer pour le moment cette partie rouge, plus que dérangeante ! Je m'avançai vers ma tasse fumante et sortis d'un tiroir une boite de cacao, je l'ouvris pour y verser cinq cuillères de cette poudre chocolaté. Remuant le liquide grâce à une cuillère, cela devint un chocolat chaud. Je soupirai en pensant que j'avais fini et en bus une petite gorgée. BORDEL ! C'est brûlant ! Je lâchai presque la tasse, mais la rattrape au dernier moment en soufflant dans ma bouche, pour évacuer cette chaleur. Je posa le liquide BRÛLANT sur le bar et tente d'arranger mes cheveux pendant mon attente.
Mes cheveux furent arrangés comme habituellement. Je regardai deux secondes vers mon corps. J'avais maigri depuis que j'étais ici, les rondeurs de mon visage s'étaient un peu effacées. Mon débardeur blanc et un short noir, pour la nuit. Je ne savais pas comment remercier Rayleigh et Shakky de ce qu'ils ont fait pour moi... Comment les remercier ? Je l'ignorai.
Lorsque ma tasse fumante me paraissait à la bonne température, je la pris et bus plusieurs gorgées. Oui... Elle était à la bonne température. Je m'assis au bar et bus tranquillement. Je ne savais pas quoi faire... Me rendormir ? Pas possible. Je vais faire quoi ?
- Pourquoi t'es debout, toi ?
Je me tournai vers la gauche pour voir Rayleigh dans l'encadrement des escaliers.
- J'arrive pas à dormir.
- Encore un cauchemar ? demanda-t-il.
J'abaissai ma tête directement vers le bois.
- Beaucoup de gens me haïssent ? demandais-je, la voix tremblante.
Un silence de plomb s'installa dans le bar. J'avais besoin d'une réponse. Je voulais savoir si tant de gens me détestaient pour ce que j'avais été.
- Il ne te déteste pas, répondit-il, me faisant relever la tête de surprise. Ils détestent ta famille.
- Mais ce ne serait pas comme si... Ils me détestaient ? S'ils détestent ma famille ?
- T'inquiète pas. Même s'ils détestent ta famille, ce n'est pas contre toi que leur haine est dirigée.
Je ne savais pas quoi répondre, je ne savais même pas si ce qu'il disait était vrai...
- Sinon, tu comptes pas retourner au lit ? me questionna-t-il.
Je rabaissai la tête.
- Je préfère pas...
- Une enfant comme toi a besoin de repos et de sommeil.
- Mais je ne peux pas...
- Tu as juste peur de refaire un cauchemar, non ? Les cauchemars ne reviennent jamais deux fois, ne t'en fais pas, dit-il, en souriant.
Je finis par hocher de la tête doucement et de boire le reste de ma tasse avant de me lever, pour retourner dormir.
- Bonne nuit... soufflais-je.
- Bonne nuit, Miharu.
Même s'il était de dos, je pouvais sentir son sourire sur ses lèvres. J'escaladai les marches et retourna dans ma chambre, pour me couvrir des couvertures et de sombrer dans un sommeil léger...
Une lumière me réveilla... Le soleil... J'ouvris mes yeux verts, fatigués pour voir le soleil débuter sa journée. Je me redressai lentement et me frottai vivement les yeux.
- Waah ! baillais-je.
Après mon bâillement, je n'hésitai pas à enfiler mes vêtements, acquis depuis trois semaines, je crois... Peut-être quatre. J'enfilai un T-Shirt bleu pour ensuite enfiler un pantacourt et me promener pieds nus. Je me regardai tout de même avant dans le miroir pour voir l'état de mes cheveux roux clair avec la brosse et ils reprirent leurs places habituelles. Je descendis les marches et comme à mon habitude, je ratai une marche et je tombai lourdement sur le sol du bar. J'entendis quelques personnes rigoler, quand à Shakky qui vint vers moi, pour m'aider à me relever.
- T'es pas du matin... souffla-t-elle, amusée de mes habitudes.
- J'y peux rien...
Shakky rigola légèrement, avant que je puisse apercevoir chaque client. Ils n'étaient pas encore très nombreux... Après tout il était... il était... deux... quatre... six... huit... Neuf heures et quelques. Les clients rigolaient dans tous les sens, alors qu'ils n'étaient que huit, je pris un plateau pour y mettre des bières que Shakky me tendit. Je me dirigeai alors vers la table et leur donnai leurs boissons. Quelques uns des hommes me sourirent et d'autres m'ignorèrent. Je repartis tout de suite vers le bar, mais la porte s'ouvrit en grand, dans un fracas improbable. J'ai sursauté, mais regardai rapidement vers les nouveaux arrivants, qui ne me paraissaient pas sympathique... Le premier homme s'avança mais d'un air... Je ne savais pas...
- Que fait une gamine dans un bar de l'arnaque ?! hurla-t-il.
J'écarquillai les yeux. Qu'est-ce qu'il veut ? Shakky regardait doucement la scène depuis le bar, où elle nettoyait un verre.
- J'veux tout de suite deux tonneaux de bière ! s'exclama-t-il en s'asseyant avec ses deux amis.
Je regardai vers Shakky qui ne fit que secouer la tête. Je m'avançai doucement, très doucement.
- Est-ce que vous avez de quoi payer ? demandais-je, doucement...
- Hein ?! beugla le premier. C'n'est pas une gamine qui va me donner ma commande quand même ! Toi derrière le bar ! Sers-nous à boire ! s'exclama-t-il.
Où était le problème que je les sers ? Mais s'il préférait Shakky, c'était peut-être qu'il la connaissait, mais Shakky ne me donnait pas l'impression de le connaitre. Je regardai vers Shakky, demandant quoi faire.
- Messieurs, ce sera elle qui vous servira, dit-elle tranquillement en expirant la fumée de sa cigarette.
- C'tte gamine !
Je reculai d'un pas brusquement. Je ne le sentais pas du tout ce client. Il sortit une lame et l'agita dans l'air, si rapidement que je ne la voyais pas, mais je sentais l'air se trancher sous ses coups rageurs. Je ne vis pas le coup venir vers moi, mais on me poussa au sol et la lame fut rattrapée par deux mains... Shakky... Shakky tenait la lame entre ses deux paumes, elle ne se blessait pas. Je restai au sol observant chaque mouvement que fit Shakky en leur montrant qui était le gérant du bar. Les clients d'avant mirent une liasse de billet sur la table et déguerpir apeuré de la femme aux cheveux ébènes. Je restai surprise par ses mouvements et enchainements. Lorsque je vis l'un des trois hommes se relever, prendre un pistolet et se déplacer jusqu'à moi, pour appuyer le canon sur mon front découvert. J'écarquillai tout de suite les yeux.
- Oh ! La tarée ! Arrête tout de suite de taper sur le boss ! s'écria-t-il.
Je déglutis. Shakky arrêta tout mouvement et regarda vers moi. L'homme était en face de moi, avec son pistolet sur mon front, il regardait Shakky. Mon sang ne fit qu'un tour en voyant l'autre gars redresser son épée et le dernier son pistolet dans la direction de Shakky. Mes pupilles se dilatèrent et seul mon cri déchirant les arrêta.
- ARRÊTEZ !
