Killer Lady's informations :

Boniour à toutes et à tous ! Ma fiction « Cursed Fate » mélangera l'univers de Naruto ainsi que des personnages de mon propre chef.
Le fond de cette fiction est basée sur la série d'animation « Avatar » qui depuis n'a cessé de m'obséder !
Plusieurs couples (que je garderai secrets malgré l'évidence certaine), seront présents.
Ils s'aimeront, se déchireront, se rejetteront au fil de l'histoire.
L'histoire en elle-même est complexe, remplie de non-dits, de secrets que vous découvrirez au fur et à mesure ~

Sur ce, à ceux qui se décideront de me lire, je vous souhaite une bonne lecture !


Dans un immense couloir teinté de rouge, un soldat courrait. Devant lui, une majestueuse porte double gravée dans la pierre la plus pure se distinguait de loin. Du rouge, du noir et de l'or se mêlaient sur cette véritable œuvre d'art datant de plus d'un millénaire. Une puissance sans pareil se dégageait de son architecture. Essoufflé, le jeune homme se stoppa un instant, reprenant son souffle avant de pousser avec force le bâtant. Ses yeux se posèrent sur l'assemblée de hauts dignitaires gradés avant de s'arrêter sur le visage de son roi. A sa venue, ce dernier se leva, l'observant intensément. Le corps du messager se figea devant ce regard empreint de pouvoir et de puissance. Sa bouche se tarit et, haussant lentement la tête, il murmura :

« L'eau… La nation de l'Eau… a été vaincue. »

La satisfaction s'imprégna sur le visage du roi tandis que ses hommes laissèrent éclater leur joie. Il posa un regard sur ses deux fils présents à la table du conseil, victorieux de pouvoir leur léguer le plus grand royaume jamais créer. D'un geste de la main, il pria le soldat de sortir. Se retournant, ses yeux s'attardèrent sur sa femme présente dans un coin de la pièce. Assise sur les plus belles étoffes du pays, la stupéfaction se lisait sur son visage. Lorsqu'elle remarqua que son mari cherchait en elle sa consécration ultime, cette dernière baissa la tête, refusant de la lui offrir. Le regard du roi devint alors plus dur que jamais. Se rasseyant, il prit son verre et le souleva dans les airs, poussant un cri victorieux.

« Gloire au triomphe de la nation du Feu ! »

Une cinquantaine de cris lui répondirent, lui faisant oublier la colère qu'il éprouvait envers son épouse. Il prit une gorgée du vin présent dans sa coupe et la reposa, son attention dirigée vers les cinq hommes qui venaient de rentrer dans la salle. Un profond silence s'installa lorsque les hauts dignitaires, suivant le regard de leur roi, remarquèrent leurs présences. Le souverain s'accouda alors sur la table et leva deux de ses doigts, leur montrant qu'ils étaient autorisés à parler. L'un des cinq hommes s'avança et se mit à expliquer d'une voix claire le déroulement de la bataille qui venait d'être menée.

« Le roi de l'Eau a finit par abdiquer lorsque la moitié de ses hommes furent décimer par votre armée. Son peuple était entrain de se faire exterminé par vos guerriers. Un jour de plus, et sa nation n'était plus. Le roi de l'Eau vous offre allégeance. »

« Vous voyez Messieurs ? Je vous avais bien dis les êtres de l'eau finiraient bien par plier. lâcha alors le roi. »

Des sourires et des reniflements dédaigneux envers la race inférieure que représentait le peuple de l'eau parcourue l'assemblée. Alors que le monarque souriait à son tour, il remarqua la gêne des cinq hommes. Fronçant les sourcils, ses muscles se tendirent.

« Et bien ? Que se passe-t-il !? »

« C'est-à-dire… »

Un silence pesant se fit, comme si ces hommes avaient soudainement eu peur d'en dire plus. L'un d'eux pourtant se résigna et s'avança légèrement, un bras devant lui, comme pour prévenir d'une attaque.

« Les rebelles de la nation de l'Eau courent toujours. Le pouvoir a certes abdiqué, mais il nous a été impossible de les capturer. Personne ne sait où ils se trouvent et les personnes appartenant à la nation du feu… ne craignent d'être égorgés. »

La colère s'empara alors du souverain. Les torches prirent soudainement feu ainsi que les tapisseries décorant les murs de la pièce. Un cri de rage s'éleva et un poing s'abattit sur la table. Cette foutue nation ne cesserait jamais de le rendre fou !

Il ordonna la fin du conseil, se dirigeant d'un pas rageur vers ses quartiers. Alors qu'il refermait la porte, il détruisit tout ce qui se trouvait sur son passage, brûlant de ses doigts, ses mains, ses pieds. Alors qu'il se laissait tomber dans un fauteuil, la tête entre les mains, il entendit la porte s'ouvrirent. Ses yeux lancèrent alors des éclairs à la nouvelle arrivante : sa femme. Cette dernière l'ignora, se contentant de ranger ce qui avait été épargné par la fureur du souverain. Celui-ci l'observait sans prononcer un mot, tentant de mettre de l'ordre dans ses pensées. La voix rauque, il décida de prendre la parole.

« Alors ? Heureuse ? »

« Je ne vois pas de quoi vous voulez parler, Fugaku-san. répondit calmement la reine. »

« Arrête un peu Mikoto. Je t'ai bien observé après que ce jeune ait annoncé la défaite de la nation de l'Eau. La déception se lisait sur ton visage. »

« Hélas, ce n'était pas envers le peuple de l'eau. Si j'ai été déçue, c'est bien envers les méthodes que vous avez employé pour gagner. »

« La guerre est ainsi faite. »

« C'est que vous vous plaisez à dire à longueur de journée, mais si, comme eux, vous aviez été abandonné par votre seul allié et livrez à vous-même depuis plus de cent ans, vous ne tiendrez pas le même discours. »

« Seulement ceci ne serait jamais arrivé. Le Feu est le plus puissant des quatre éléments. Ce n'est pas de ma faute si l'Eau est un élément inférieur. De plus, je me permets de te signaler que dans une guerre, rien n'est équitable.

« Inférieur ? Vous dîtes ça de ceux qui tiennent tête à la nation du Feu depuis plus de cent ans et qui continuent de le faire encore ? Voilà de biens sombres paroles.

« Inférieur car si cette guerre a débuté, c'est bien à cause d'eux. En rompant le pacte fait il y a de cela mille ans déjà, ils ont trahis la confiance des autres nations. »

« Ces mots que vous prononcez et qui sont enseignés dans nos écoles, sont également répétés dans la nation de l'Eau. La seule différence réside dans le fait que pour eux, nous sommes les responsables. Nous ne savons rien de ce qui s'est passé il y a mille ans, tenir de tel propos est tout bonnement affligeant. »

« Navré de descendre toujours plus dans ton estime. »

Le ton employé avait été des plus acides. Le regard de la reine s'était voilé de tristesse bien qu'elle affichait un visage digne et impassible. Depuis que son mari n'avait eu de cesse de vouloir détruire la nation de l'Eau, leurs rapports s'étaient dégradés. Elle respirait le calme, et voyait la victoire dans les compromis. Lui, était un guerrier qui ne pouvait profiter pleinement de la victoire qu'en se battant.

Le roi avait remarqué le changement d'atmosphère et se maudissait pour les mots qu'il venait de proférer. S'il y avait bien une chose qu'il haïssait par-dessus tout, était de se disputer avec son épouse. Pourtant, à chaque fois qu'elle lui tenait tête, il ne pouvait s'empêcher de se comporter ainsi. Il savait à quel point Mikoto exécrait la guerre, mais il n'avait pas d'autre choix. Il se devait de continuer l'action mené par son père, et tous les dirigeants avant lui. Abandonner aurait été un signe de faiblesse et les autres nations n'auraient alors aucune pitié à anéantir le royaume du Feu.

Retenant un soupir, il posa deux doigts sur chacune de ses tempes et se mit à les masser avec lenteur. Il avait un problème plus urgent à régler que sa réconciliation avec sa femme. Les rebelles de la nation de L'eau courraient toujours et n'hésiteraient pas un seul instant à tuer les gens de sa nation pour venger les leurs. Pourtant malgré l'urgence de la situation, aucune idée permettant de les anéantir ne lui venait à l'esprit. Son regard se posa alors sur Mikoto qui s'afférait à refaire leur lit. Il eut tout d'abord envie de lui dire que les servantes pouvaient très bien s'occuper de cela, mais il pressentit que sa petite réflexion ne lui apportait que la colère de son épouse. Continuant de l'observer, une idée lui vint… elle était folle et insensée, cependant…

« …Comment puis-je faire ? murmura Fugaku.»

« Faire quoi ? répondit Mikoto par automatisme. »

« Comment puis-je faire pour stopper les rebelles ? »

Le coussin qui se trouvait entre les mains de sa femme tomba instantanément sur le sol et le roi dut utiliser tout son self-control pour ne pas hausser les sourcils devant la mine stupéfaite de Mikoto qui observait son mari comme si ce dernier venait de perdre subitement la raison. Se baissant pour ramasser le coussin au sol, elle l'entourant de ses bras fins et fit un pas vers son mari, hésitante.

« Et… vous me demandez cela, à moi ? »

Collant son dos au dossier du fauteuil dans lequel il se trouvait, Fugaku se contenta pour seule réponse de regarder sa femme. Sans lâcher le coussin tenu fermement contre sa poitrine, la reine s'avança lentement vers l'immense baie vitrée de leur chambre qui donnait accès à une cour intérieure. Au centre, un arbre de plus d'un millénaire reposait, protégeant à l'aide de son immense feuillage tout ce qu'il l'entourait. Ses racines fermement ancrées dans le sol ne cessaient de s'accroître, gagnant toujours plus d'espace au fil du temps. Une partie d'entre elles prenaient leur force du petit lac entouré de pierres polies se trouvant à côté. On aurait dit que ce seul point d'eau avait été l'allié qui lui avait permis de ne jamais s'éteindre. Si par malheur on venait à soustraire cette eau, il était fort probable que cet arbre alors en pleine santé, mourrait dans les mois qui suivraient.

Les yeux de la reine s'ouvrirent violement. Tout comme cet arbre qui tirait sa force de ce lac, si l'on venait à arracher la chose qui motivait les rebelles à avancer, ces derniers seraient alors contraints d'abdiquer. Cependant, la mort de cette « chose » était à exclure. Contrairement aux arbres, les rebelles ne se contenteraient de mourir bien sagement, mais laisseraient exploser leur colère… et ô combien légitime serait-elle. La reine retint sa respiration, observant du coin de l'œil le corps de son mari. La solution qu'elle s'apprêtait à proposer... allait déclencher la fureur du roi. Pourtant, elle était prête à se battre pour le convaincre. Cette guerre avait causé bien trop de morts, il était temps que cela cesse.

« Je te trouve bien calme tout à coup Mikoto. Qu'est-ce qu- »

« Un mariage arrangé. coupa la reine en appuyant sur chaque mot. »

Ces mots résonnèrent aux oreilles du roi qui tout d'abord, sembla ne pas comprendre… ou plutôt, ne voulut pas comprendre. Les traits de son visage se durcirent soudainement, et, se relevant violement, il se dirigea vers sa femme d'un pas menaçant.

« Te rends-tu compte des mots que tu viens de prononcer ? »

« J'en suis parfaitement consciente. répondit posément la reine. »

La petite table basse qui jusque là les séparait prit feu avant d'être repoussée sur le côté par la main du roi qui n'arrivait plus à contenir sa colère.

« Tu veux que je crée une alliance avec ses traitres ?! Tu veux que je leur rende un pouvoir qu'ils n'ont aucun droit d'avoir ?! hurla-t-il. Il en est hors de question Mikoto, tu m'entends ?! Hors de question ! »

« J'en ai plus qu'assez de vos histoires de traîtrises ! Ne savez-vous pas que la vérité peut changer de forme selon la personne qui la regarde ?! s'emporta la reine. Vous croyez qu'en tuant encore et encore vous allez les faire plier ? Permettez-moi de vous dire que vous vous tromper ! »

« Oh parfait, allons-y, permettons à une fille de cette nation de marier l'un de nos fils !... Et quel fils ! Le cadet est déjà promis à la princesse de la nation de la Terre et tu veux que je donne à mon futur héritier ce genre d'épouse ?! Tu as perdu l'esprit ! »

« Qui de nous deux est le plus fou ?! Navrée, mais je crois bien que c'est toi ! »

Le vouvoiement dont faisait habituellement preuve son épouse venait d'être abandonné, indiquant clairement que cette dernière était en colère et qu'elle ne cèderait pas. Si le sujet n'avait pas été aussi grave, Fugaku aurait peut-être été amusé de voir sa femme perdre son sang froid. Mais accepter ça… Non, c'était au-dessus de ses forces !

Reculant, il se laissa tomber sur une chaise, se tenant le front à l'aide d'une de ses mains. Durant quelques secondes qui semblèrent être de longues minutes, le couple royal s'observa, chacun essayant de faire plier l'autre. Sachant pertinemment que Mikoto s'opposerait à lui, Fugaku choisit d'utiliser un autre moyen…

« Et Itachi… Tu penses vraiment qu'il acceptera d'épouser une fille de la nation de l'Eau ? prononça le roi d'une voix grave.»

Touchée... La détermination dans les yeux de sa femme avait vacillé, jamais elle ne s'était attendue à ce que son mari place leur fils au centre de la conversation et parle en son nom.

« De plus, nous savons tous deux qu'Itachi a… une petite amie. reprit Fugaku en dissimulant un sourire victorieux. »

« Et nous savons également tous deux que ce n'est pas un mariage arrangé qui forcera Itachi à rompre avec cette jeune femme. répondit avec assurance la reine. »

« Certes mais si mariage il y a, un enfant devra naître de cette union, sans quoi l'alliance sera considéré comme nulle et la guerre recommencera.»

« Vous auriez certainement raison si la guerre était finie. Or actuellement, elle est loin de l'être. Les rebelles cours toujours, le peuple de l'air commence à montrer quelque signe de résistance… Cessez d'être aveuglé par votre haine ne serait-ce qu'un instant et considérez ma proposition. Fugaku, je t'en prie. implora la reine. »

Le concerné ne put retenir un soupir las. Il détestait voir son épouse ainsi et c'était bien l'une des rares choses qui le faisait plier. Il resta silencieux, sondant le visage de sa femme, comme pour trouver une raison de ne pas céder… Mais c'était perdu d'avance. Le visage de son épouse était trop doux, ses yeux qui ne voyaient que lui… Impossible.

« … Je vais contacter le roi de l'Eau. Mais ça ne veut pas dire qu'un mariage sera annoncé ! gronda-t-il en levant son index, comme pour prévenir tout éclat de joie. »

Mikoto haussa vivement la tête, soulagée d'avoir pu faire entendre raison à son mari. Malheureusement son réconfort fut de courte durée, fermant les yeux, un visage autre que celui de Fugaku s'était imposé, ainsi qu'un autre problème bien plus délicat.

« Je n'imagine pas comment réagira Itachi en apprenant cela… murmura le roi.»

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« C'est une plaisanterie j'espère ? raisonna une voix empreinte de rage. »

Le couple royal s'observa du coin de l'œil avant de reporter leur attention sur leur fils qui était assis en face d'eux. La salle du trône était déserte, le roi et la reine avait pris soin d'éloigner toute personne susceptible d'entrée pour ne pas attiser d'avantage la colère de leur fils aîné. Malgré son visage impassible, Itachi laissait émaner de lui toute la colère qu'il éprouvait en cet instant.

« Comment vous… Vous qui haïssez cette nation de plus profond de votre cœur, avez pu arriver à la conclusion d'un mariage arrangé ? questionna sèchement Itachi. »

Seul un silence de la part de son père lui répondit, l'exaspérant au plus haut point. Son regard des plus glacials se posa sur sa mère qui n'avait cessé de le regarder jusqu'à présent. Elle savait à quel point son fils ne supportait pas les contraintes liées à son rang et que l'annonce d'un mariage arrangé ne ferait qu'enflammer les relations quelque peu délicates qu'elle et son mari entretenaient avec leur fils, mais hélas, ils n'avaient que cette seule et unique solution s'ils voulaient anéantir la combativité des rebelles.

« Itachi, ta mère et moi av- »

« Bien sûr, une telle idée ne vous serait jamais venu par vous-même. trancha l'ainé en jeta un regard glacial à sa mère. »

Mikoto ne sut quoi répondre… Elle s'était préparée à recevoir les foudres de son fils et savait pertinemment qu'une telle décision serait perçue comme une trahison.

« Cette rencontre ne signifie strictement rien. énonça le roi. Si ça se trouve aucune alliance ne sera conclue. »

« Et si ça se trouve, je serais fiancé cette semaine. rétorqua Itachi. »

Encore une fois, il n'y eut aucune réponse. Un bref « Nous voulions juste te mettre au courant. » conclut cette réunion et Itachi n'attendit pas une seconde de plus. Sans un regard pour ses parents, il quitta la salle du trône, menaçant du regard chaque personne qui rencontrait sa route. Une fois arrivé devant la salle d'entraînement, il vérifia que cette dernière était bien vide avant de s'y engouffrer. Enlevant son haut, il se désista du bracelet royal qui entourait son bras, l'envoyant valser à l'autre bout de la salle. Se mettant en position d'attaque, il effectua une série de mouvement plus puissant les uns que les autres, enflammant la salle entière.

Alors qu'une bonne heure venait de passer et que la colère de l'ainé commençait s'amoindrir, il entendit la porte de la salle dans laquelle il se trouvait s'ouvrir. Cessant tout mouvement, il tourna la tête, le regard plus noir que jamais pour dissuader l'intrus de continuer. Cependant, il ne s'attenait pas à apercevoir son petit-frère. Nullement impressionné par l'aura menaçante que son ainé dégageait, le cadet s'avança dans la pièce, observant les dégâts que son frère avait causés avec un certain amusement.

« Qu'est-ce que tu fais là, Sasuke ? »

« Rien, je suis juste venu voir comment tu allais. »

« Comment j'all-… Les nouvelles vont vite. conclut amèrement Itachi. »

Un silence s'installa dans la salle, ne gênant ni l'un ni l'autre. Sasuke appréciait la compagnie de son frère et se satisfaisait d'être prêt de lui. N'étant pas d'une nature bavarde, comme lui, ils pouvaient rester des heures sans prononcer le moindre mot, appréciant mutuellement la compagnie de l'autre. Cependant, aujourd'hui, Sasuke ne pouvait s'empêcher de ressentir de la joie malgré le « malheur » d'Itachi. Lui à qui l'on avait donné une épouse dès son plus jeune âge, il avait toujours souffert de la soi-disant liberté de son frère. Le ressentit le plus puissant que Sasuke avait éprouvé… était lorsque Itachi avait présenté officiellement sa petite-amie à ses parents. Il avait été le seul à ne pas participer à la satisfaction collective du royaume de voir leur futur roi en compagnie d'une fille de bonne famille. Pour tout avouer… il avait espéré qu'un jour, son frère soit contraint d'épouser une autre fille, mais jamais il n'aurait pensé que, de toutes les prétendantes possibles, une fille de la nation de l'eau lui soit promise.

A cette pensée, une sorte de ricanement lui échappa, intrigant son grand frère.

« Je pensais juste que le destin est bien cruel… ou adore nous mettre dans des situations bien ironiques. expliqua simplement Sasuke. »

« Comment ça ? »

« Toi qui éprouve un dégoût sans précédent envers la nation de l'eau, te voilà contraint d'épouser une fille appartenant à ce peuple. Tu ne trouves pas cela ironique ? »

« … J'ai mieux à penser. »

«Hm… Quand la rencontre a-t-elle été convenue ? »

« Dans deux jours. »

Soupirant, Itachi se passa une main sur la nuque, la massa furtivement, avant de se diriger vers les affaires qu'il avait éparpillées dans la salle à son arrivée. Son frère continuait de l'observer, guettant la moindre réaction de son ainé. Ce dernier, une fois qu'il eut remis son tee-shirt prit son bracelet, se dirigea vers Sasuke, lui posant une main sur son épaule.

« Je ne dinerais pas avec vous ce soir. Ni demain. »

« …Entendu. »

Sur ces mots les deux frères se séparèrent. Sasuke ne put cependant s'empêcher de se retourner pour observer son frère qui se dirigeait vers sa chambre. N'était-ce qu'une impression ou Itachi avait l'air… fatigué ?

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Accoudé à la fenêtre de la calèche dans laquelle il se trouvait, Fugaku ne pouvait s'empêcher de songer au regard que son fils ainé lui avait lancé lorsqu'il s'apprêtait à partir ce matin. Seulement, chaque heure qui passait ne lui faisait qu'approuver la solution que sa femme lui avait apportée trois jours auparavant. Les rebelles avaient encore frappé, tuant deux familles appartenant à la nation du Feu. Cependant, passer un accord avec le roi de l'Eau... il n'y avait aucune chance pour que cela aboutisse. Observant le paysage au-dessous de lui, il remarqua que ce dernier avait changé, devenant plus brumeux, plus mystérieux. La végétation était délicate et l'eau abondait sous forme de lacs, rivières et ruisseaux. Il était arrivé… Il survolait enfin la nation de l'Eau.

Les dragons amorcèrent une descente vers la terre ferme, raidissant quelque peu Fugaku. Il devait rester sur ses gardes. Il savait pertinemment que le roi ennemi ne tenterait rien, mais une embuscade tendue par les rebelles était à prévoir s'ils avaient eu vent de la rencontre.
Lentement, en compagnie de deux de ses gardes, il s'avança vers le petit village choisi par le roi de l'Eau pour cette rencontre. A peine entré, son regard se porta sur trois enfants qui jouaient non loin de lui. Il fut immédiatement remarqué par le plus petits des enfants. Une fillette, d'environ trois ans, vêtue pauvrement, qui serrait contre son petit corps un ours en peluche décrépit. Ses yeux, d'un bleu gris quasi transparent le fixait, comme si elle tentait de définir son identité… de pénétrer dans son corps, son esprit. Une frange de cheveux argentés rendait son regard plus perçant que jamais. Malgré son aversion contre cette nation, Fugaku ne put l'ignorer, fasciné par cette enfant dont l'aura indiquait clairement l'indocilité de son être. Les parents sortirent alors et, voyant le roi du Feu, se précipitèrent sur leurs enfants pour les soustraire à la vue du souverain en les emmenant dans la maison. La fillette fut attrapée par son père cependant jusqu'à ce que la porte ne cache son existence, elle continua à fixer Fugaku, qui en fit de même. Le roi ferma les yeux quelques secondes, secouant la tête. Comment un accord pourrait-il être conclu ? Rien ne les liait. Les enfants de la nation du Feu n'étaient qu'obéissance, ceux de la nation l'Eau, n'étaient qu'arrogance. L'honneur et la fierté étaient les deux choses fondamentales qui faisaient marcher le peuple du Feu. L'émancipation et la rébellion, celle du peuple de l'Eau. Son peuple vénérait le soleil et tirait sa force de la chaleur. Eux, vénéraient la lune et tirait leur force de l'humidité. La seule chose qui reliait ces deux peuples, était la couleur de leur peau. Blanche, immaculée. Il s'agissait de leur unique point commun.

Il continua d'avancer dans le village, observant tout ce qui se trouvait autour de lui. Soudain, il aperçut une tente devant laquelle deux gardes montaient la garde. L'un d'eux parla dans une langue inconnue lorsqu'il le vit, faisant réagir la personne à l'intérieur. Soulevant l'un des pans de la toile, le roi de l'Eau apparut, fixant la venue de son éternel ennemi. Leur salut fut des plus froids, des plus… conventionnels. Sans un mot, le roi de l'Eau invita Fugaku à entrer. Ils s'assirent près de la petite table qui avait été posée là pour meubler quelque peu l'espace. Un long silence s'installa alors. Les deux protagonistes se contentaient de s'observer chacun d'eux en proie à d'innombrables questions sans réponse.

« Jamais je n'aurais pu penser que vous me contacteriez Uchiha-sama. Et la raison de cette visite… jamais je ne l'aurais imaginé. »

« Vous n'étiez pas le seul, Sadowa-sama. »

« …Ainsi, vous souhaiteriez unir nos deux nation par un mariage ? »

« C'est exact. »

« Et lequel de vos fils aurait la chance de marier ma fille ? lança le roi de l'eau avec ironie. »

« Le deuxième étant déjà promis à l'héritière de la Terre, il serait question de l'ainé. Itachi. »

« Permettez-moi d'être septique face à cela. »

« Pourquoi donc ? »

« Votre ainé n'est-il pas censé prendre votre place ? Vous accepteriez léguer la place de reine à une fille de l'eau et envisager la possibilité d'avoir comme descendants… des chimères ? »

Fugaku tiqua à l'énonciation du mot « chimère ». Cette simple idée le révulsait au plus haut point.

« De plus, n'a-t-il pas une fiancée ? continua le roi de l'Eau. »

« Si et je crains bien qu'elle devra figurer dans le contrat de mariage. énonça Fugaku avec calme. »

« Oh je vois… sourit le roi. Un mariage purement politique c'est cela ? Dois-je cependant vous rappeler qu'un mariage ne devient valable qu'une fois qu'un enfant est né de cette union ? Si au bout d'un an aucun héritier n'est en vue, le mariage s'annulera de lui-même et l'alliance conclue sera rompue. »

« …Je sais. »

« Alors que faisons-nous ici à perdre notre temps ? Nous savons tous deux qu'aucun enfant naîtra de cette union. De plus ma fille est un être de l'Eau. Il lui est impossible de vivre de façon constante dans un endroit chaud et lumineux. A la longue, elle en mourrait. Il en va de même pour votre fils s'il venait à vivre ici. Aussi, je n'ai qu'un seul enfant. Si je la marie à votre fils, je perdrai mon unique héritière. »

Fugaku ne trouva rien à redire. Cependant, il ne pouvait pas passer au-dessus de cette alliance, plus maintenant. La colère des rebelles grandissait de jour en jour et son incapacité à les contrer commençait à réveiller la combativité du peuple de l'Air qui, depuis peu, émettait quelques signes de résistance.

« …Et si vous me disiez quelle est votre véritable attente, Fugaku-san. »

Le roi du Feu sonda un instant son adversaire et, lentement, il se pencha légèrement, comme pour lui confier quelque chose.

« Les rebelles, Qiao-san. Les rebelles. mumura Fugaku. »

« Je vous arrête tout de suite, je n'ai aucun pouvoir sur eux. Ils ne reconnaissent pas mon autorité. »

« Ils doivent bien en reconnaître une. Comme tous groupes, ils ont besoin d'un leader, quelqu'un qui les pousse à agir ainsi. »

« Je ne peux rien pour vous ! »

Le ton avait été sec… trop sec. Fugaku s'interrogea sur ce soudain rejet. Il observa Qiao et décela dans ses yeux de la peur… ainsi que de la colère. Il remarqua également une très nette hésitation qui se manifestait dans les doigts du souverain de l'Eau. Oui, Fugaku en était sûr, l'homme en face de lui pouvait l'aider à anéantir les rebelles. Il avait senti que Qiao ne les portait pas non plus dans son cœur quand il avait dit qu'ils ne lui obéissaient pas. Les rebelles lui avaient toujours empêché de régner normalement. Alors pourquoi les laissaient-ils en paix ? Que faire pour qu'il accepte de l'aider ?

« …Vraiment ? C'est bien dommage. »

« Et en quoi cela l'est-il ? »

« J'avais pensé vous restaurer le titre de souverain et rendre à la nation de l'Eau un peu d'indépendance, tout comme le royaume de l'Air et de la Terre, si vous m'aviez aidé à contrer les rebelles. »

« Hn, vous n'abandonnez jamais n'est-ce pas ? maudit Qiao. »

« Et vous, vous y gagneriez à m'aider n'est-ce pas ? La reconquête du royaume mise à part. »

Seul un silence lui répondit. Fugaku attendit quelques minutes que le roi de l'Eau se décide enfin à lui répondre mais rien ne vint. La seule chose qui parlait, était sa respiration. Soupirant, le roi du Feu se leva et contempla son ennemi qui n'avait pas daigné le regarder. Alors qu'il se dirigeait vers la sortie, il fut retenu par la voix de Qiao.

« Il y aurait bien… un autre moyen. »

Fugaku comprit au ton que Qiao avait employé que le sujet sur lequel il allait s'avancer était des plus sérieux. Comme si en parler était un pêché. S'asseyant à nouveau, le roi du Feu attendit que l'homme en face de lui ne se décide à prendre la parole.

« Il y aurait bien un autre moyen. répéta le roi de l'Eau dans un souffle. L'enfant de Xia He. »

Le cœur du roi du Feu manqua un battement à l'entente de ce prénom. Il n'osait y croire, Xia He avait…

« Un enfant ? Xia He ? Mais comm- »

« Elle est la raison d'être des rebelles. Si elle se marie avec votre fils, les rebelles cesseraient d'exister. »

« Qu- ? Fugaku se pinça l'arête du nez, se forçant à assimiler tout ce qu'il venait d'entendre. Mais ne venez-vous pas de me dire qu'un être de l'Eau ne peut pas vivre dans un pays comme le no-«

« Elle n'est pas un être de l'eau. »

Un silence pesant s'installa dans la tente. La bouche du roi du Feu s'ouvrit progressivement comme pour dire quelque chose qui mourut au fond de sa gorge. Il passa une main sur son front, avant de reporter son attention sur le roi de l'Eau.

« Une… une chimère ? »

« Une bâtarde. »

Les membres de Fugaku se raidirent lentement à l'entente de ces mots. Il ferma les yeux, s'intimant le silence et le contrôle de soi. Il porta son regard sur le roi de l'Eau qui l'observait gravement.

« …Qui est le père ? prononça Fugaku le plus bas possible. »

« Son identité a toujours été inconnu. »

« …De quelle nation ? »

« De l'Air. »

« … Depuis combien de temps ? »

« Nous avons découvert son existence lorsqu'elle avait six ans et le fait qu'elle soit une bâtarde, deux ans plus tard. Cela fait 10 ans que nous la gardons à l'abri des regards des autres nations. Son existence n'est que suggestion pour vous. Une sorte de rumeur. Mais ici, elle est bien réelle. La nation de l'Eau seule connait son visage. Seulement voilà, il y a ceux qui la rejettent, et ceux qui la considèrent comme étant l'héritière légitime de Xia He. »

« Les rebelles. »

Le roi de l'Eau opina du chef. Fugaku se mit alors à réfléchir. Son grand-père avait été le souverain qui avait fait la chasse aux chimères et aux bâtards. Lorsqu'il régnait sur les quatre Nations, il avait exterminé tous les êtres dits impurs. Dès lors, les peuples avaient oublié les caractéristiques des « impurs », leurs apparences… Leurs visages étaient tombés dans l'oubli. Fugaku n'en n'avait eu vent qu'en lisant les parchemins écrits par son arrière-grand père. A l'intérieur, ils désignaient ces êtres comme étant des monstres horribles, difformes. Mais pouvait-il croire à ces écrits ? Après tout, l'auteur avait pu altérer la réalité tant l'aversion qu'il leur portait était grande… Mais alors, pourquoi cette idée de laideur était-elle associée à ces êtres ?

« Pourrais-je la voir avant de prendre une quelconque décision. lança Fugaku avec un intérêt certain. »

« Hors de question. Soit un accord a lieu et vous ne la verrez que le jour du mariage, soit vous refusez et elle restera là où elle est. Comprenez bien que je souhaite prendre aucun risque. »

« …Pourquoi l'avoir sauvée ? N'étiez-vous pas contre ces êtres ? »

« Si. Jusqu'au jour où ma défunte sœur en mis un au monde. »

« Il y a donc bien là une affection certaine. »

« Envers ma sœur. Jamais je n'ai aimé cette enfant. Si elle est encore en vie aujourd'hui, c'est parce ma sœur a donné la sienne pour elle. La tuer reviendrait à salir son geste. »

« Hm… Peut-elle être considérée comme une héritière potentielle ? »

« Si votre question est « Est-ce que le dragon divin est apparu à ma fille ou à celle de Xia He », je vous répondrais que nous n'en savons rien. Le dragon ne s'est jamais plus manifesté depuis la mort de ma sœur. »

« Une dernière chose, qui de vous ou de Xia He… est né le premier ? »

Ce fut au tour du roi de l'Eau de se pencher vers le roi du Feu. Et dans un sourire amer, il souffla « Jamais personne ne nous l'a révélé. »
Fugaku eut un mince sourire avant de retrouver son indifférence habituelle. Il se leva et s'approcha des divers objets qui se trouvaient à l'intérieur de la tente sous le regard interrogateur de Qiao. Il l'observa un petit moment avant de se lever à son tour pour le rejoindre, se mettant face à lui.

« Alors ? demanda le roi de l'Eau après quelques secondes. »

« Je vous laisse le soin de décider la date du mariage. répondit Fugaku en tendant sa main droite. »

Après avoir réglé quelques détails qui détermineraient le contrat de mariage, les deux rois se séparèrent, chacun souhaitant rejoindre leur royaume respectif le plus rapidement possible. Chacun songeant à leurs intérêts personnels. Chacun réfléchissant à la méthode qu'ils allaient employer pour annoncer la nouvelle aux concernés.


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