Bonjour, bonsoir !
Ma nouvelle obsession : sortir une fiction toutes les semaines. Non, rassurez-vous, c'est la dernière — pour l'instant, que je sors. J'avais cette idée de fiction dans la tête et il fallait à tout prix que je vous la partage. Alors, comme toujours, je continue d'écrire sur mes autres fictions. Je prends du temps parce que je ne veux pas vous faire quelque chose de bâclé, m'enfin bref. J'espère que vous aimerez cette nouvelle fiction. Avant de commencer, voici quelques petites informations — disclaimer, etc.
INFORMATION : Cette histoire se passe dans un univers alternatif donc il n'y aura pas de magie dans cette histoire, sorry. Nous sommes environ treize ans après la fin du lycée. Tout le monde est heureux et tout va bien dans le meilleur des mondes. Cette fiction se passe à la fin du mois d'octobre 1951.
DISCLAIMER : Est-ce vraiment nécessaire de le rappeler ?
GENRE : Romance x Hurt/Comfort.
J'espère que vous aimerez, je vous souhaite une bonne lecture et désolée s'il y a des fautes.
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Vinyle
blue moon.
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Prologue
Cela faisait bien longtemps que Hermione Jean Granger n'avait pas remis les pieds aux États-Unis. Cela devait faire probablement quatre longues années que la jeune femme avait quitté le pays pour la France. Après la fin de la Seconde Guerre Mondiale, tout s'était enchaîné à une vitesse folle et Hermione n'avait malheureusement pas réussis à suivre la cadence. Tout était arrivé beaucoup trop vite. Pourtant, en l'espace de trois ans, Hermione avait été heureuse — très heureuse même. Pendant une courte période certes, mais cette période avait été la plus belle de toute en l'espace de vingt-sept ans d'existence. Malheureusement, chaque bonne chose ont une fin. Hermione n'avait jamais pensé que tout se terminerait ainsi. Ils étaient heureux et la vie avait décidé de leur arracher ce bonheur qui est si dur à obtenir par des temps comme cela.
Hermione avait des tonnes de projets pour la période d'après-guerre comme se lancer finalement et librement dans le journalisme ; elle avait également des tonnes d'idées et des tonnes d'amour à donner.
Ce n'était tout simplement pas juste.
Cette vie avait été si injuste avec elle, avec lui. Ils s'étaient aimés jusqu'à se détester par la suite, la vie était vraiment injuste.
Mais depuis quand, la vie était-elle juste ?
Quatre années étaient passées depuis et Hermione avait recommencé une toute nouvelle vie ailleurs. Elle était partie s'installer à Paris en France — dans le pays où elle avait vu le jour, seule. Hermione avait vécu les trois premières années de sa vie dans le 7e Arrondissement de Paris dans une petite maison qui faisait ressortir toute la classe et la noblesse que représentait la famille d'Hermione. La jeune femme était partie se réfugier dans le 16e Arrondissement, vingt-quatre ans après sa dernière visite dans le pays. Hermione avait besoin de se retrouver seule pour se remettre des événements qui venaient profondément de la marquer à jamais. Psychologiquement pour la jeune femme : c'était plus que dur. Elle avait dû faire face en l'espace de quelques mois au décès de son grand-père paternel, au mariage de deux de ses meilleurs amis, au décès tragique de ses amis Tonks et Remus Lupin. Le mariage inattendu de Fred, oh Fred... La fin d'une belle histoire. L'après Guerre. Ses fiançailles. Sa perte.
Ce mélange de sentiments lui donnait les effets d'une montagne russe et pour sa santé mentale, il valait mieux qu'elle parte. Le plus loin possible.
Après la cassure, tous ces souvenirs étaient revenus au même moment et particulièrement les souvenirs douloureux. Les pensées négatives avaient pris le dessus sur celles qui se devaient d'être positives et il fallait qu'elle parte le plus vite possible pour éviter de se détruire encore plus et surtout de le briser encore plus. Alors c'est ce qu'elle avait fait. Elle était partie ailleurs. Seule, pendant quatre ans.
Mais par un heureux fruit du hasard, Hermione remettait enfin les pieds en Amérique. Elle remettait les pieds dans le pays où elle avait passé vingt-quatre ans de sa vie pour un événement très important. « Le mariage de la décennie » comme s'amusaient à le décrire dans les gros titres du journal local. Suite à ce gros titre, la mariée avait été plus que ravie et s'était donnée comme objectif de devenir le mariage du siècle. Ambition était son deuxième prénom.
Hermione était partie pour une bonne raison et elle n'était absolument pas prête à retrouver ses amis et une certaine personne.
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I
« Moon river, wider than a mile / I'm crossing you in style some day / Oh, dream maker, you heart breaker / Wherever you're goin', I'm goin' your way ».
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Yarmouth, Massachusetts, États-Unis, 28 octobre 1951.
Hermione Granger se tenait droite comme un piquet devant une bonne trentaine de cartons, ses doigts roulant distraitement sur son bras gauche. Son regard ne laissait paraître aucune émotion. Elle se trouvait dans une charmante petite maison fraîchement louée. Les murs étaient habillés d'un papier peint vert émeraude et le sol était revêtu d'un parquet en bois de couleur grise. Sur certains cartons, on pouvait y lire certains mots qui ressemblaient plus à des lignes que de réels mots. En déchiffrant bien l'écriture illisible d'une Hermione qui était pressée de partir, il était possible de voir : « vêtements H.G » ; « S.D.B » ; « vêtements M.S » — etc.
Hermione s'apprêtait à emménager à Yarmouth dans le Massachusetts après quatre ans. Cette petite ville se trouvait non loin de là où habitait les futurs mariés. C'était un charmant petit coin qu' Hermione avait plaisir à découvrir. A l'époque, Hermione avait vaguement entendu parler de cet endroit du temps où elle habitait dans la ville d'à côté, entourée de ses amis et de son amour de jeunesse.
En revenant s'installer ici, Hermione n'avait pu se procurer que cette petite maison au style Art déco dû au fait qu'elle n'avait pas vendue son appartement en France car elle ne comptait pas du tout rester très longtemps ici. Elle était uniquement revenue pour le mariage de ses amis et pour profiter d'eux pendant quelque temps même si elle n'avait vraiment pas envie d'être ici car c'était encore trop douloureux pour elle. Elle ne voulait par-dessus tout pas le revoir — enfin elle essayait de s'en convaincre depuis quelques mois déjà.
Non, Hermione avait une nouvelle vie à présent, elle avait changé. Elle n'était plus innocente, naïve — non. Hermione soupira tristement. Elle n'aurait jamais pensé que sa vie ressemblerait à ça.
Depuis petite, Hermione pensait réellement qu'elle était destinée à vivre une vie incroyable. Priant tous les dimanches à l'Église de Southampton pour que tout aille bien pour elle et sa famille pour qu'à la fin : tout ne soit que déception sur déception. Ce n'était pas pour autant qu'Hermione avait cessé de croire en Dieu même si sa foi avait été remise en question depuis quelques années.
D'un pas lent, la jeune femme se dirigea vers un carton avec comme inscription « photos ». Elle l'ouvrit et sortie quelques photos — ses préférées, qu'elle avait ramené d'elle en compagnie de ses amis, de sa famille et de son nouvel « ami ». Elle caressa du bout des doigts une photo d'elle à l'âge de dix-huit ans avec ses deux meilleurs amis de toujours — Harry Potter et Ron Weasley. Ils étaient tous les trois vêtus de leurs uniformes gris avec leurs cravates aux couleurs de la maison à laquelle ils appartenaient juste avant la remise des diplômes. C'était un système que Hermione avait toujours beaucoup apprécié. L'établissement dans lequel elle était, répertoriait les élèves dans quatre maisons différentes : Gryffondor, Serpentard, Serdaigle et Poufsouffle. Hermione et ses meilleurs amis de toujours étaient bien évidemment à Gryffondor. Les meilleurs. C'était l'équivalent du système des filières. Ils étaient si heureux, si innocents, si pure. Hermione connaissait Harry depuis ses huit ans. Ce n'est qu'au collège qu'elle avait fait la connaissance de Ron et de sa petite sœur « turbulente ».
« Ils te manquent vraiment, n'est-ce pas ? C'est une bonne chose que tu sois de retour. »
Hermione se retourna vers son interlocuteur et sourit tristement.
« Cela fait si longtemps que je ne les ai pas vu... » répondit Hermione.
La personne s'avança vers la jolie brune et posa sa main sur l'épaule de la jeune femme.
« Comme je l'ai dit — c'est une bonne chose que tu sois de retour. » Hermione continua de sourire. « Et puis je vais pouvoir enfin rencontrer le célèbre Harry Potter ! »
Hermione laissa échapper un petit gloussement avant de se retourner vers la personne qui se trouvait en face d'elle et de prendre un air sérieux.
« Il y a quelque chose que je ne t'ai pas dit. » avoua-t-elle en caressant la joue de l'homme qui se trouvait devant elle. « C'est à propos de —... »
Elle fut coupée par le bruit de la sonnette. Hermione fronça des sourcils et soupira, agacée tandis que son ami lui adressa un sourire moqueur. Elle se dirigea vers la porte d'entrée et fut impérativement encerclée par deux bras.
« Hermione ! »
Cette-dernière sourit instinctivement en reconnaissant la voix de la personne.
« Pansy, je suis tellement heureuse de te revoir ! »
Pansy Barbara Parkinson — ancienne élève de Serpentard dans la plus prestigieuse école des États-Unis POUDLARD, se tenait fièrement devant son amie, un grand sourire aux lèvres. Lorsqu'Hermione s'écarta de la jeune femme qui venait de s'introduire chez elle, cette-dernière en profita pour la regarder attentivement. Elle n'avait absolument pas changé. Pansy avait toujours cette fameuse coiffure — ses cheveux courts bombés à la racine et qui lui arrivaient en dessous des oreilles en formant des petites boucles, cette frange coupée au millimètre près qui cachait une partie de son front. Ses grands yeux verts et ce magnifique sourire — typiquement Parkinson. Pansy était vêtue d'une jupe évasée blanche lui arrivant juste au-dessus du genou et d'un chemisier vert qui faisait ressortir ses yeux. Pour les chaussures, elle avait opté pour des escarpins noirs de cinq centimètres.
« Quatre années que nous ne nous sommes vus, Hermione ! Mon Dieu, laisse-moi te regarder. »
D'après le regard de Pansy : Hermione avait beaucoup changé. Contrairement à auparavant, elle avait l'air beaucoup plus fatiguée qu'à l'époque et surtout beaucoup plus mince ; ses cheveux habituellement bouclés et extrêmement longs n'existaient plus ; ses cheveux étaient à présent lisses et plus beaucoup plus court qu'il y a quatre ans.
« On a des choses à rattraper Mademoiselle Granger et... » Pansy s'arrêta de parler, remarquant l'autre personne qui se trouvait dans la pièce.
Hermione soupira, mal à l'aise.
« Ah, Pansy. Laisse-moi te présenter... »
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« Elle est FIANCÉE ! Non mais tu y crois, toi ? ! »
Pansy venait tout juste de rentrer de sa visite improvisée de chez Hermione, furibonde. Dès qu'elle avait quitté son amie, Pansy s'était fait un monologue dans sa voiture durant les dix-sept minutes de trajet, se demandant tout simplement : pourquoi ? !
« Et bien chérie, cela fait quatre ans déjà... Hermione n'allait tout de même pas rester seule toute sa vie. »
Pansy foudroya du regard son interlocuteur.
« Blaise... Je crois que tu ne comprends pas très bien la situation dans laquelle nous sommes. » dit-elle en passant ses mains sur son visage, désespérée.
Blaise Zabini — qui était à présent son compagnon officiel depuis maintenant dix ans, se tenait assis sur un fauteuil en train de feuilleter son journal. Blaise et Pansy étaient ensemble depuis la fin du lycée. Au début, cela avait été très compliqué pour les deux tourtereaux de s'avouer leurs sentiments respectifs et puis — conscients qu'ils n'auraient sans doute plus jamais l'occasion de se voir à cause de la Guerre qui venait tout juste de devenir Mondiale après l'entrée en guerre du pays, ils se dévoilèrent finalement leurs sentiments respectifs et depuis, ils filaient le parfait amour.
« Qu'allons-nous lui dire, à présent ? Je refuse d'y croire. L'air français a sûrement dû polluer ses neurones. » continua Pansy, bornée.
Blaise soupira et fit un signe de tête à sa future femme pour qu'elle vienne s'asseoir sur ses genoux. Pansy envoya valser ses escarpins dans le grand salon et partie rejoindre Blaise. Ce-dernier passa un bras derrière elle.
« Pansy... » commença-t-il. « Si Hermione est heureuse ainsi, c'est tant mieux, tu ne penses pas ? Après tout ce qui lui est arrivé, elle a le droit à un peu de bonheur. »
Pansy fit la moue et soupira.
« Blaise, tu ne comprends vraiment pas... Je ne veux pas que cela gâche notre mariage. Cette situation... » elle souffla.
« Je sais mais regarde, ils ne se verront pratiquement qu'au mariage et ils ne seront même pas obligés de s'adresser la parole ! Et puis, ils ne peuvent pas rester indéfiniment fâchés... »
Pansy écarquilla les yeux et se toucha les doigts, mal à l'aise. Blaise le remarqua et lui demanda ce qui n'allait pas.
« Hum... Disons que... » commença Pansy, plus que mal à l'aise.
Blaise n'entendit pas la fin de sa phrase et fronça des sourcils. Il savait déjà que c'était quelque chose de mauvais.
« Qu'as-tu fait encore comme idiotie, Pansy Parkinson ? » demanda Blaise.
Pansy prit une grande respiration avant de parler.
« J'ai organisé un dîner et... »
« Et... ? »
« J'ai peut-être oublié de mentionner que nous ne vivions pas uniquement que tous les deux... »
Blaise se passa instantanément la main sur son visage.
« Bien joué, Pansy... »
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Ginevra Molly Potter — née Weasley, était tranquillement installée sur son canapé en tissu vert, un roman dans sa main droite tandis que son autre main, était posée sur son ventre déjà bien rond. Ginny attendait son premier enfant et était à présent enceinte de cinq mois déjà. Et elle n'en pouvait déjà plus ! Ginevra ne rêvait que d'une seule et unique chose : que cette chose sorte le plus vite possible de son corps. Elle n'avait jamais pensé que la maternité serait aussi dure. Entre les changements d'humeurs et le futur mariage de ses amis — Ginny était à bout.
Et le principal responsable l'avait bien remarqué.
Ginny n'avait pas vraiment prévu de tomber enceinte à cet âge ; elle était sur le point d'obtenir une promotion dans l'entreprise où elle travaillait comme secrétaire et il fallait bien évidemment que sa grossesse arrive à ce moment-là. Lorsqu'elle avait annoncé la nouvelle à son mari, il était si heureux que Ginny n'avait pas osé lui dire qu'elle ne voulait pas d'enfant pour le moment.
Harry James Potter travaillait pour une célèbre agence publicitaire installée à Boston depuis maintenant trois ans. Harry et Ginny s'était marié le 15 février 1939 — juste avant la fin du lycée pour Ginevra, et vivait une petite vie tranquille après douze ans de mariage. Tout allait bien dans le meilleur des mondes.
Ginny releva la tête lorsqu'elle entendit la porte d'entrée s'ouvrir : c'était Harry qui venait de rentrer du travail, un morceau de papier à la main. Harry déposa son sac en bandoulière en cuir marron avant de se diriger vers sa charmante femme et lui embrassa la joue avant de s'asseoir à ses côtés.
« Nous sommes invités chez Pansy, ce soir. » annonça-t-il en lui agitant le morceau de papier qu'il avait reçu un peu plus tôt dans la journée. « Une surprise nous y attend. » dit Harry, tout sourire.
Ginny se contenta de hocher la tête et de sourire. Elle savait ce qu'était la surprise ou plutôt — elle savait qui était la surprise.
« J'ai tellement hâte de la voir, Harry ! » s'exclama Ginny.
Elle se leva et déposa un tendre baiser sur la joue de son mari avant de partir se préparer, laissant son mari — seul, sur le divan. Il se servit un peu plus de la moitié d'un verre de whisky qui se trouvait posé sur le guéridon en bois à côté du canapé et bût d'une traite le liquide qui lui brûla la gorge quelques secondes plus tard. Ce dîner n'allait pas être de tout repos.
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Hyannis Port, Massachusetts, États-Unis.
Postée devant la porte d'entrée, Hermione hésitait. À vrai dire, elle avait peur de revoir tous ses amis. Cela faisait si longtemps qu'elle ne les avait pas vus et elle avait peur de leur réaction face à sa situation actuelle et face à son départ, quatre ans plus tôt.
Sur le perron, Hermione redécouvrait les lieux, de nouveau sous le charme de cette maison ; elle n'avait pas remis les pieds dans cette maison depuis si longtemps, cela paraissait si lointain mais elle se souvenait encore de l'odeur particulière qui régnait dans cette maison : un mélange entre l'odeur de vieux livres et l'odeur de tabac ; elle se souvenait également des énormes pièces au style victorien ; des rires qui émanaient de cet endroit ; des fêtes qu'ils célébraient ici avec tout leurs amis et la famille ; elle se souvenait d'une époque très heureuse.
Hermione prit une dernière grande inspiration et sonna à la porte. Quelques secondes plus tard, elle se trouva face à face avec Blaise Zabini. Hermione lui sourit timidement comme si c'était la première fois qu'elle le rencontrait. Hermione fût projetée quinze ans en arrière, lorsqu'elle allait entamer sa première année de lycée ; elle était vêtue de l'uniforme de l'école et devant elle, se trouvait un drôle de garçon accompagnée d'une fille aux longs cheveux bruns et des yeux verts perçants. Le jeune homme la regardait lui adressa un petit sourire timide que la jeune Hermione, âgée de quinze ans, lui rendit.
Perdue dans ses pensées, elle n'avait même pas remarqué que Blaise s'était empressé de passer ses bras autour d'elle pour l'enlacer. Hermione esquissa un doux sourire et passa ses bras autour du coup de son ami. Il lui avait beaucoup manqué. Blaise avait soutenu Hermione durant une sombre période ; il avait été parfait avec elle et elle lui en serait éternellement reconnaissante.
Après quelques moments de silence, Blaise l'invita à entrer ainsi que l'homme qui l'accompagnait. Une banderole avait été accrochée dans le grand salon qui se trouvait à gauche de l'entrée avec écrit « BIENVENUE HERMIONE » en lettre capitale. La jolie brune sourit devant cela, touchée et sauta dans les bras de ses meilleurs amis. Des larmes de joie roulaient sur ses joues en enlaçant Ginny et Harry. Au cours de ces quatre années, Hermione avait eu l'occasion de voir Harry lorsqu'il s'organisait des voyages d'affaires à Paris. Ils s'étaient vu probablement dix fois depuis son départ. Quant à Ginny, elle n'avait pas eu l'occasion de revoir la jeune femme ; elle l'avait eu au téléphone quelques mois plus tôt seulement pour lui annoncer sa grossesse. Maintenant qu'elles étaient face à face, Hermione les félicita pour sa grossesse et Ginny lui sourit tristement en retour. Quelques instants plus tard elle enlaça longuement l'un de ses meilleurs amis — Ronald Weasley, ainsi que sa femme quelques instants plus tard — Lavande. Ils s'étaient mariés il y a cinq ans et étaient à présent parents des jumeaux Oscar et Norton.
Un jeune homme brun se dirigea vers Hermione et passa son bras autour de sa taille. Tout le monde les regardait. Ginny fronça des sourcils et lança un regard interloqué à la maîtresse des lieux. Pansy roula des yeux et se massa l'arête du nez. Blaise, quant à lui, se racla la gorge, visiblement gêné. Ron et Lavande haussèrent tous les deux un sourcil en se regardant. Quant à Harry, il bu son verre d'une traite en passant sa main sur la hanche de Pansy comme pour la pousser tout doucement. Il savait.
« Eh bien… » Hermione se racla la gorge. « Mes chers amis, je vous présente Martin Saccard, mon fi—… »
Clac !
Tous se retournèrent vers l'immense porte en verre qui venait de se fermer. Une bouteille de champagne à la main, Draco Malfoy se tenait droit comme un piquet, ses yeux bleus gris fixant une certaine brune. La surprise se lisait clairement sur son visage et particulièrement dans son regard. Draco avait l'habitude d'avoir un visage illisible concernant les émotions mais pour ce qui était de ses yeux… ils étaient un véritable livre ouvert. Il n'en revenait pas. Quatre ans qu'ils ne s'étaient pas vus et — bordel, ce qu'elle était belle !
« Hermione... » murmura-t-il.
C'est un chapitre un peu court, je vous l'accorde mais je voulais y aller un peu en "douceur", voyez-vous ?
LES REVIEWS SONT LE PAIN DE L'AUTEUR.
LMDB, xx.
