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Salut les gens ! J'espère que vous allez bien !
On se retrouve aujourd'hui pour le premier chapitre de cette nouvelle fanfiction ! J'espère qu'il vous plaira ! :D

N'hésitez pas à me laisser une reviews, pour me donner votre avis sur ce premier chapitre ! :)

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Si mon travail vous plait, je vous renvoie à mes autres fanfictions que vous pourrez trouver en allant sur mon compte et vous invite à aller jeter un œil à ma fiction précédente :

-Une absence douloureuse

(Une fanfiction de vingt chapitres avec un pairing Mathieu Sommet/OC)

Pour ceux que ça intéresse, je publierais un OS demain matin ! Je vous donnerais plus d'info à la fin de ce chapitre !

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Les personnages de cette fiction sont l'entière propriété de Mathieu Sommet, (hormis Amaya, Gabriel et Timothée) aussi je m'engage à supprimer ces actions s'il m'en fait la demande.

Bref !

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Bonne lecture !

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~ Quand vivre se résume à fuir ~

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Chapitre 1 : L'homme en blouse blanche.

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PDV Externe

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Il faisait bon, en cet après-midi. Les rues de Nantes étaient désertes, ou du moins, celles qu'empruntaient Timothée et Gabriel. Leur père n'aimait pas que les deux garçons prennent les rues pleines de monde pour rentrer chez eux, aussi ils avaient l'interdiction de traîner dehors le soir après les cours, ou de se rentre au centre-ville avec leurs camarades pour acheter des bonbons, des ballons, des pétards ou autres sucreries et gadgets.

Il était environ 16h00, et les cours étaient finis. Les deux jumeaux de dix ans rentraient donc chez eux, comme à l'accoutumé. Sans jouer dehors avec leurs amis, sans détours, sans rien. Mais c'était nécessaire.

Les mains enfoncées dans ses poches, les yeux rivés par terre, les deux garçons avançaient en silence. Ils n'avaient rien à se dire, rien à parler. Il arrivait parfois que les relations entre eux soient assez froides.

Gabriel souffla, et donna un grand coup de pied rageur dans une canette de soda vide trainant par terre. Il en avait tellement marre, de ce manque de liberté. Devoir être de retour à 16h30 au plus tard à la maison lui était insupportable.

Pour son frère, c'était différent. Lui aussi aurait voulu rester dehors plus longtemps, faire comme les autres garçons de sa classe, mais il acceptait cette situation.

« Eh Gab, regarde… »

Gabriel lança un coup d'œil discret au coin de la rue que son frère venait de désigner d'un mouvement de tête furtif. Un homme, tout ce qu'il y avait de plus banal.

« Et Alors ? » demanda Gabriel, désinvolte.

« Regarde ses habits. » lui intima son frère.

Le garçon regarda un peu plus attentivement l'individu, qui paraissait les observer, marchant lentement dans la même direction qu'eux. Il ne semblait pas les suivre, mais Timothée restait malgré tout sur ses gardes. L'homme portait une chemise blanche, ou quelque chose ressemblant à une blouse.

Gabriel ne dit rien, et détourna le regard de l'homme en blouse. Son frère avait toujours tendance à s'inquiéter pour rien. Les enfants accélérèrent malgré tout la cadence. Ils tournèrent à un coin de rue, avant de percuter quelqu'un de plein fouet.

Un homme, tout en noir, portant des lunettes de soleil et une cigarette aux coins des lèvres. Un homme dangereux, avide de sang, que pourtant les deux petits ne craignaient absolument pas. Ils n'avaient aucunes raisons d'avoir peur de lui.

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PDV Gabriel

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« Patron ? » questionna Timothée en le voyant.

« Qu'est-ce que tu fais là ? » demandais-je à mon tour.

« Je suis venu vous chercher. Votre père s'inquiète. » expliqua-t-il.

Je soupirais bruyamment. Papa s'inquiétait, toujours, encore et tout le temps. Il s'inquiétait quand on allait à l'école, quand on rentrait le soir, dès qu'on sortait de la maison, il s'inquiétait pour tout et pour rien, comme si notre vie était constamment en danger. Il s'inquiétait, et pour y remédier, il envoyait le Patron nous chercher. Ridicule.

« On a pas de temps à perdre. » lança le criminel.

Il écrasa le mégot qu'il avait en bouche avec son talon, et nous saisit le bras, à Timothée et moi. Rapidement, et sans un mot, il nous entraîna dans des rues sombres, étroites et désertes dont nous ignorions l'existence.

« On va où ?

-A la maison. » répondit seulement notre oncle.

« Mais ce n'est pas par-là ! » s'exclama mon frère.

Les trait du visage du Patron étaient tendus, inquiets. Comme s'il redoutait quelque chose, comme s'il avait peur. Il nous cachait quelque chose. Un danger imminent dont nous n'avions pas connaissance semblait l'effrayer.

« On prend un autre chemin aujourd'hui, il y a de drôles d'oiseaux qui traînent dans le coin. » dit-il, à voix basse.

Je ne comprenais pas bien ce qu'il voulait dire, et de qui il parlait. Pourquoi avoir peur de personnes banales ? Pourquoi se faire du souci pour si peu ? Et surtout, pourquoi le Patron, le plus dangereux criminel du monde, aurait-il peur de qui que ce soit ?

On me privait de liberté, on me traitait sans cesse comme un enfant de cinq ans qui ne pouvait rien faire seul, et en plus de ça, on me cachait des choses. Je détestais ça.

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PDV Mathieu

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Je faisais les cent pas dans l'entrée, guettant la venue du Patron et de mes fils. Ils ne devaient pas tarder à arriver normalement et ils n'étaient pas en retard, mais mon angoisse augmentait au fur et à mesure que le temps passait.

Le bruit de la serrure retentit et la porte d'entrée s'ouvrit, laissant apparaitre ma progéniture et ma personnalité. Je soupirais de soulagement et passais la main dans les cheveux de mes garçons, avant de demander au Patron :

« Tout c'est bien passé, vous n'avez pas rencontré de problème ?

- Non, on n'a croisé personne. »

J'étais apaisé, mais je savais que nous n'étions pas tirés d'affaire pour autant. Le faciès tendu du criminel ne fit que confirmer mes dires. Mon visage se fit vite plus dur, plus ferme.

« Qu'est-ce qu'il se passe, papa ? » questionna Tim.

Je ne répondis pas, et sans attendre je lançais d'une voix forte à l'attention de tous les habitants de la maison :

« Réunion de famille ! Tous dans le salon, et que ça saute ! »

Gabriel souffla bruyamment, et se rendit avec nous dans la pièce commune de la maison. Patron s'adossa contre un mur, comme à son habitude, alors que Tim et Gab s'installèrent par terre devant la table basse. Bien vite, nous fûmes rejoints par la Fille, le Prof et le Panda qui s'installèrent dans le canapé, et le Geek et le Hippie qui prirent place dans les deux fauteuils restant. Moi, je restais debout au milieu de tout ce monde.

« Bon, l'heure est grave. »

Le Patron s'alluma une cigarette, sachant pertinemment ce que j'allais dire, tandis que mes personnalités et mes fils me regardaient avec des yeux ronds.

« Qu'est-ce qu'il se passe, Mathieu ? » demanda Geek.

« Le Patron et moi avons vu ces deux derniers jours des types louches traîner en ville. Des gars de l'asile. »

Des exclamations de terreurs se firent entendre, et je fis taire les quelques bavardages de ma famille en me raclant la gorge. Tous reportèrent leur attention sur moi.

« Je vous interdis tous de sortir, tant que ces hommes sont là et qu'on est pas sûr d'être en sécurité. Compris ?

-Et pour l'école, on fait comment nous ? » demanda Timothée.

Je baissais la tête en un petit soupire. J'y avais déjà réfléchis, même si je n'en avais pas encore parlé aux autres. Je lançais un regard à Prof, qui comprenant ce que je lui demandais, hocha simplement la tête. Je retournais alors mon attention sur mes enfants.

« Vous n'irez plus en cours, Prof vous fera vos leçon. »

Timothée, déçu, baissa la tête mais ne dit rien pour autant. Ce ne fut pas le cas de Gabriel, qui avec une exclamation indigné me dit :

« Quoi ?! Mais ce n'est pas juste ! Je vais faire comment pour voir mes amis ?! »

Je passais mes mains sur mon visage. Je comprenais ce que ressentait mon fils, et j'en étais désolé. Mais je ne pouvais pas faire autrement, c'était nécessaire.

« Je suis désolé, Gab, mais c'est comme ça. Je ne te laisse pas le choix, tant que je ne suis pas sûr que vous ne courez aucun danger, je veux que vous restiez à la maison. »

Mon fils se leva, et donna un coup de pied rageur dans le canapé avant de pester et d'aller s'enfermer dans sa chambre. La Fille essaya tant bien que mal de le retenir, peine perdue.

Mon fils ne comprenait pas pourquoi je l'enfermais à la maison, il était encore trop jeune pour en saisir les subtilités. Mais je ne lui en voulais pas, à son âge, moi aussi je n'aurais pas compris les raisons d'un tel isolement.

« Comment je vais faire, pour acheter des jeux vidéo ? » demanda le Geek en faisant la moue.

« Tu n'en achèteras pas, tu rejoueras à ceux que tu as déjà. »

Ma personnalité enfantine croisa les bras, contrarié. Le Patron s'approcha de lui, et lui souffla la fumée de sa cigarette au visage avec un ricanement malsain. Je savais que venant de sa part, ce n'était qu'une façade pour cacher son inquiétude.

« Si tu veux, je peux t'aider à t'occuper… »

Le Geek détourna le regard par peur, et Timothée assit par terre près de lui, toussa en sentant la fumé de la clope du criminel.

« Patron, je t'ai déjà dit de ne pas fumer quand les enfants sont dans les parages. » dis-je, avec énervement.

« Roh, ça va… » grogna-t-il en s'éloignant.

Je soupirais en le regardant partir, et me tournais vers le Prof, reconnaissant.

« Merci d'accepter de faire classe aux petits, mec.

-Il n'y a pas de quoi, c'est tout à fait naturel. »

Sans plus de cérémonie, le scientifique se leva et se rendit dans son labo en prétextant avoir encore une expérience à terminer. Le Geek se leva et disparue aussi dans sa chambre pour finir une partie de World of Warcraft. Il ne restait plus que Timothée, la Fille, le Panda et moi. Enfin, il y avait aussi le Hippie, mais il était impossible de savoir pour moi si oui, ou non, il prendrait part à la conversation.

« On va encore devoir déménager ? » demanda Tim, d'une petite voix.

Je le regardais, sans savoir quoi répondre. Je ne savais pas, je n'en savais rien. Mais si pour éviter le danger, déménager était nécessaire, oui nous le ferons. Encore.

« Non mon grand, on ne va pas déménager. » dit calmant la Fille en serrant mon petit contre elle.

« Oui, mon bonhomme, t'inquiète pas pour ça. Tout va bien se passer. » ajouta le Panda en lui ébouriffant les cheveux.

Mes personnalités souriaient, faisaient mine d'être enjoués, comme si tout était normal et que rien ne pouvait nous arriver, mais je savais que ce n'était pas le cas, qu'elles ne faisaient ça que pour rassurer mon fils.

Le danger qui nous guettait était imminent, et mes garçons ne pouvaient malheureusement pas en prendre conscience, ils ne pouvaient pas saisir l'étendu de ce qu'il se passait. Ils étaient trop jeunes pour savoir, trop jeune pour comprendre. Trop petit pour se rendre compte de l'enfer que nous avions vécus à l'asile.

Mais le reste de ma famille savait, mes personnalités et moi l'avions déjà vécus. L'angoisse nous tordait les tripes, et nous vivions chaque instant dans la peur de voir le passé resurgir.

Semblant satisfait de ce qu'il venait d'entendre, Timothée se leva et partit dans sa chambre. Je souriais bêtement en le regardant. Mes gamins étaient vraiment adorables. Je redescendis de mon petit nuage quand le Hippie, visiblement sobre et conscient de la gravité de la situation me demanda :

« Qu'est-ce qu'il va se passer après ? On va vraiment rester ici ?

-Je ne pense pas. Pour l'instant, les employés de l'asile n'ont pas encore trouvé la maison, mais ils savent qu'elle est à Nantes. On va attendre demain, et s'ils sont encore en train de nous chercher dans la ville, on partira au plus vite. »

Le drogué hocha la tête, et se leva pour retourner dans sa chambre. La Fille fit de même, mais le Panda me demanda :

« Ce n'est pas plus sage, de partir tout de suite ? »

Je haussais les épaules en soupirant.

« Je ne sais pas. »

Ma personnalité chanteuse ne dit rien de plus, et retourna elle aussi dans sa chambre, dans un silence des plus total, me laissant seul avec mes pensées.

Ça faisait des années maintenant que le docteur Frédérique me poursuivait pour m'enfermer dans son putain d'asile.

On avait déménagé plein de fois, avec mes personnalités et mes fils, mais il finissait toujours par nous retrouver. De St-Etienne nous étions allés à Toulouse, pour ensuite retourner près de Lyon, pour partir à Haguenau, nous avions fini par rejoindre la capitale, et avions ensuite déménagé à Nantes. Bien évidemment, j'avais oublié d'omettre tous les autres petits villages paumés où nous avions résidé.

En bref, impossible pour nous de les semer, c'était comme s'ils avaient toujours une longueur d'avance sur nous. En dix ans, depuis la naissance de mes garçons, nous avions habités dans plus de onze villes et villages différents. Ça en était invraisemblable.

L'asile me poursuivait depuis que j'avais dix-sept ans, quand mes personnalités étaient apparues. A l'époque, elles étaient bloquées dans ma tête, mais bien vite après une expérience du Prof qui avait pris le contrôle de mon corps, elles s'étaient matérialisées par je ne sais quel moyen.

J'avais toujours réussi, ou presque, à échapper au docteur Frédérique.

Je savais que la situation que nous vivions était difficile à vivre pour mes garçons, mais je n'y pouvais rien. Je faisais ça pour les protéger, et même si je souhaitais leur offrir une vie meilleure, je n'en avais pas la possibilité. Parce qu'ils étaient mes fils, Gabriel et Timothée étaient eux aussi recherchés par le docteur Frédérique, sans aucune raison valable. Ma plus grande peur était qu'il leur arrive quelque chose, et je me battais chaque jour pour qu'ils restent en sécurité.

Mes gamins, c'était ma vie. Je les aimais plus que tout au monde. Ils ressemblaient tous les deux énormément à leur défunte mère, ils étaient son portrait craché. Leurs cheveux brun et bouclés mi- longs, leurs yeux bleus pétillants de vie, leurs nez, leurs sourires, tout en eux me rappelait ma femme, Amaya. Je l'aimais tellement.

J'étais devenu papa jeune, à dix-huit ans. Contrairement à ce que l'on pouvait penser, ça n'avait pas été un accident : c'était moi, qui avais voulu avoir des gosses. Je me sentais prêt, j'aimais Amaya plus que tout et avais réussi à la convaincre. Et on en avait eu deux d'un coup ! Ça avait été une surprise, de vrais jumeaux ! Ils se ressemblaient comme deux gouttes d'eau, mais j'avais toujours été capable de les reconnaitre.

Ma femme aussi, mais elle n'avait pas pu les voir grandir. Elle était morte cinq ans plus tôt, lorsqu'ils avaient cinq ans. Ça avait été un déchirement, et j'en faisais encore des cauchemars la nuit. Depuis qu'elle n'était plus là, je me sentais vide, et la seule chose qui me retenait était nos enfants.

Je les avais tellement désirés ! Mais à l'époque, j'étais jeune et innocent : je ne me doutais pas du danger que mes fils courraient. Si je l'avais su, jamais je n'aurais décidé de faire d'enfant.

Même si j'avais été le premier à les désirer, plus les garçons grandissaient, plus j'avais du mal à les gérer. Enfin, pas Timothée, surtout Gabriel. Il était révolté de sa condition de vie, et me le faisait ressentir. Je savais qu'il m'en voulait, il m'en voulait de tout, il m'en voulait de le protéger. Mais il ne comprenait pas le danger qu'il risquait : lui n'avait jamais encore visité un asile.

Parfois, je me demandais si j'élevais correctement mes gamins. Je n'avais jamais su m'y faire avec mes petits, je ne savais pas les punir, hausser la voix quand il le fallait, ou leur imposer des limites. Mais le pire, c'était les crises. Lorsqu'ils en faisaient, j'étais totalement dépassé, et mes personnalités devaient parfois intervenir quand je n'arrivais pas à m'en sortir. J'avais très honte de ça.

Quand Amaya était encore en vie, c'était elle qui se chargeait de ça, je l'aidais, certes, mais j'avais toujours eu du mal. Et quand elle a disparu, j'ai dû apprendre à tout gérer seul. Oui, j'avais voulu Gabriel et Timothée plus que tout au monde, mais je savais au fond de moi que je ne savais pas m'occuper d'eux.

Je soupirais et secouais la tête. Personne, jamais personne ne ferait du mal à mes mômes.

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PDV Externe

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La soirée se passa dans le calme, mais les tensions présentes au sein de la famille se faisaient toutes sentir. Un danger terrible, et bien plus proche qu'ils ne l'imaginaient planait au-dessus d'eux. Le stress et la peur des adultes étaient palpables, et la colère de Gabriel encore plus.

Le garçon resta toute la soirée dans sa chambre, et n'en descendit que pour manger. Son père avait essayé de lui parler, il ne voulait rien entendre. La Fille, qui était celle qui se rapprochait le plus d'une mère pour les enfants, avait essayé à son tour, et ce fut un déchirement pour Mathieu de voir que son fils avait préféré parler avec elle qu'avec lui.

Mais le discours de la fille et ses explications n'avaient malgré tout pas apaisé la colère du petit. Comme d'habitude, Gabriel ne souhaitait rien entendre.

Timothée non plus n'avait rien dit de la journée. Enfin, si, mais comme toujours il n'était pas très bavard. Ce n'était pas par rancœur ou quoi que ce soit, non, c'était tout simplement comme ça depuis la mort de sa mère. Il n'en voulait pas à son père, il n'en voulait pas à ses oncles et sa tante, non, c'était juste son caractère.

Il avait un lien fusionnel très fort avec son père. Il admirait son père plus que n'importe qui, il l'aimait plus que tout. Contrairement à son frère, il aurait pu faire confiance aveuglément à Mathieu.

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PDV Timothée

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Il était tard. Enfin, tard, il était surtout l'heure de se coucher. En semaine, papa nous laissais nous coucher entre 21h00 et 21h30, contrairement aux week-ends où on avait le droit de veiller plus tard.

La discussion que nous avions eu avant avec papa et les autres me laissait perplexe et m'effrayait. Ces hommes qui nous recherchaient étaient-ils si dangereux ? Pour ne pas inquiéter plus mon père, je ne lui avais pas dit que moi aussi j'avais vu l'un d'entre eux plus tôt dans la journée avec Gabriel.

J'étais dans mon lit, sous la couverture en train de fixer le plafond. A côté de moi, dans son lit aussi, se trouvait Gabriel. Il jouait avec sa console comme tous les soirs, mais je pouvais encore voir sur son visage qu'il était énervé.

« Tu en penses quoi, de ces types de l'asile ? » me demanda-t-il sans quitter sa console des yeux.

J'étais surpris par cette question, et répondis en haussant les épaules :

« Que du mal. Si les autres ont tous peur d'eux, c'est qu'il doit y avoir une raison.

-Moi je pense qu'ils s'inquiètent pour rien. C'est des conneries, ce qu'ils disent. Et puis, le rôle des types de l'asile, c'est de guérir les gens. Je ne vois pas pourquoi ils leurs feraient du mal. »

Je fronçais légèrement les sourcils. D'un côté, mon frère n'avait pas tort, mais d'un autre, je n'étais pas trop d'accord avec lui. Après tout, que se passerait-il pour nous si les docteurs arrivaient à guérir papa ?

Je n'eus pas le temps de poser la question à Gabriel, mon père entra dans la chambre.

« Allez les enfants, extinction des feux ! »

Papa fit le lit de mon frère, puis le mien, toujours avec un grand sourire. Il avait toujours cet énorme sourire quand il était avec nous, ou presque.

Parfois, je me demandais si ce n'était pas qu'un rôle pour nous faire croire qu'il allait bien, ou si c'était parce qu'il était réellement heureux d'être avec nous. Dès qu'il pensait être seul le soir, sans que personne ne l'entende, il pleurait. Je l'avais déjà vu en larmes à plusieurs reprises la nuit, depuis la mort de maman.

Mon père s'installa sur le bord du lit à Gabriel, et se pencha vers lui pour lui embrasser le front. Mais mon frère, toujours en colère, le repoussa violemment avant de lui tourner le dos. Ce n'était pas la première fois qu'il agissait comme ça, et même si mon géniteur ne le montrait pas, je savais que ça lui faisait beaucoup de peine.

Papa se pinça les lèvres en fronçant les sourcils, mais caressa malgré tout la tête à mon frère.

« A demain mon chaton, dors bien.

-Je ne suis pas ton chaton. »

Gabriel n'était pas toujours comme ça. D'habitude, il acceptait les marques et autres surnoms affectueux, mais quand il était de mauvaise humeur, ce n'était pas le cas. Il faut dire, qu'il n'était pas du tout facile à vivre.

Papa soupira et se leva pour aller s'assoir sur mon lit. Il me serra contre lui et m'embrassa la tête.

« Dors bien, mon cœur.

-Toi aussi. »

Il me sourit et passa sa main dans mes cheveux, comme pour me rassurer, mais je savais qu'il allait avoir du mal à s'endormir, comme toujours depuis qu'il était seul.

Il sortit ensuite de la chambre en fermant la porte derrière lui. Je me retrouvais à présent seul dans le noir avec mon frère, et l'ambiance de la pièce encore chargé de sa colère, alors que dans le couloir se faisaient entendre quelques reniflement discrets.

Gabriel s'endormit vite, mais moi, je restais encore éveillé longtemps avec pour seule berceuse les sanglots étouffés provenant de la chambre de mon père.

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Voilà, c'était le premier chapitre de cette fiction, j'espère qu'il vous a plu ! Si vous avez des questions, ou quoi que ce soit, n'hésitez pas à me les poser en commentaires !

N'hésitez pas à me laisser une reviews pour me donner votre avis ! :D

(Comme je l'ai annoncé en début de chapitre, je vous laisse quelques infos sur l'OS que je publierais demain pour ceux que ça intéresse !)

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Futurs projet :

La tête pleine de rêves et le corps plein de bleus

-Ce sera un OS que je sortirais sans doute demain. (dimanche)

-Il y aura un Pairing Patoine. (Patron/Antoine)

-Aucun des personnages de cette fiction ne m'appartient.

Résumé : Antoine voulait s'enfuir, mais il ne pouvait pas. Il était prisonnier du Patron, qu'il aimait tellement, malgré tout ce qu'il lui faisait subir. Pourtant il s'était promis qu'un jour, il partirait loin. Il ne savait pas quand, ni où, mais oui, il partirait. Il referait sa vie et serait enfin heureux. Oui, Antoine avait la tête pleine de rêves et le corps plein de bleus.

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Enfin voilà, merci d'avoir lu ce chapitre, j'espère que vous suivrez cette fanfiction et que vous l'aimerez ! On se retrouve samedi prochain pour le chapitre deux !

Amour et licorne *-*