Bonjour !
Aujourd"hui, dans le cadre du White Day suivant la St Valentin du Collectif Noname, voici mes "réponses" aux merveilleux textes que j'ai reçus de mes Valentines d'amour *coeurs* !
Je commence par Nalou, ma femme, ma bêta, mon amour, sans qui je serais passée à côté du fabuleux monde de la fanfiction comme une mouche passe à côté de l'ouverture de la fenêtre (et se prend donc le carreau sur la tronche). Merci, Nalou, pour tes idées, pour tes coups de pied au cul, pour les fous rires et les discussions à pas d'heure, pour ces dix ans d'amitié inébranlable et pour tout ce qu'on a partagé jusqu'ici, et qu'on partagera encore pendant longtemps, je l'espère :)
Merci à Lanae pour le prompt et la bêta !
Fandom : X-Men / Pairing : Cherik
oOo
« Commandant Xavier, le prisonnier est ici », annonça une voix à travers la porte.
Charles lança un « entrez » fatigué, déjà ennuyé par cet interrogatoire qui ne mènerait à rien. L'homme qu'on lui amenait avait beau faire partie de la tristement célèbre Confrérie, il ne risquait certainement pas de cracher la moindre information.
Alors qu'il se composait un masque impassible, son subordonné entra, tirant par le coude un homme menotté dans le dos. Le masque se fissura avant même d'avoir été en place.
Impossible.
Impossible, mais réel.
Irréfutablement, indéniablement, incontestablement réel.
Charles se sentit vaciller alors que les yeux gris du captif le transperçaient de part en part, remplis d'émotions mêlées. Surprise, colère, douleur… joie ? Le commandant s'appuya sur son bureau en espérant avoir l'air nonchalant.
« Je m'en occupe, merci McCoy. Et donnez-moi les clefs.
- Vous allez le libérer, commandant ?!
- Ne soyez pas stupide, sergent, répliqua Charles sèchement. Et allez boire un coup, nom de Dieu, vous êtes plus raide que le poteau du gibet. »
McCoy obéit et sortit silencieusement, laissant Commandant et pirate face à face. Ils s'observèrent longuement, intensément. Puis Charles soupira.
« Nom d'un chien, Erik, je te croyais mort. »
L'autre se contenta d'un rire bref, presque un aboiement. Charles le contourna et verrouilla son bureau avant de détacher les mains du pirate. Celui-ci se massa aussitôt les poignets.
« Je te croyais mort, répliqua-t-il brusquement. Et tu étais en train de te la couler douce ici ? Commandant ?!
- Quand la Sirène Bleue a sombré et que tu étais introuvable parmi les décombres, j'ai été emmené ici comme prisonnier par nos opposants. Ça n'a pas été facile, j'ai échappé de peu à la corde, mais mon nom s'est rendu utile. »
Le silence s'installa, plus indécis que tendu. Charles désigna la bassine d'eau propre qui trônait au fond du bureau, invitant Erik à l'utiliser à sa guise. Un peu moins sale et visiblement plus à l'aise, Erik revint s'installer à côté de Charles, adossé au bureau massif.
« Pourquoi as-tu rejoint la Confrérie, Erik ? Je croyais qu'on avait juré de ne jamais s'y allier, à l'époque, demanda Charles doucement.
- Quand j'ai cru que tu étais mort… je me suis promis de te venger, et nous avions un adversaire commun. Ça parait insensé d'avoir rejoint nos ennemis pour ça mais… Mais bon, toi tu as rejoint le camp des salauds qui ont coulé ta Sirène, alors c'est pas plus stupide, finalement. »
Charles opina, puis se redressa et vint se placer face à Erik.
« Six ans, murmura-t-il. J'ai l'impression que rien n'a changé.
- Tout a changé, Charles, contra Erik avec le sourire improbable qui lui avait valu son surnom – le Requin. Tu es Commandant, maintenant. Tu vas bien me faire évader, non ?
Charles sourit à son tour, s'approcha encore de son ancien ami. De son ancien amant.
- Certainement pas. Je vais même t'enchaîner, probablement dans ma chambre… »
