Couple Improbable n°1! Les deux protagonistes qui composent le couple de cette histoire ont été décidé par un tirage au sort. Pour garder la surprise, je ne mets que le nom de Saizo, car le début de l'histoire est racontée selon son point de vue!
Un Raton-laveur lunatique (cf. Favorite Authors) est mon compagnon d'écriture, avec qui j'ai procédé au tirage au sort des noms. Nous avons rédigé nos torchons chacun de notre côté, mais l'idée de base reste la même : faire naître des couples improbables par la seule grâce divine du destin. Plusieurs textes vont ainsi voir le jour, chacun centré sur un couple que l'on espère le plus farfelu possible (et si possible, en évitant les sempiternels KyoXYuya et AkiraXTokito ! ). N'hésitez pas à aller jeter un coup d'oeil aux textes du Raton Laveur, il le mérite (enfin je crois :D).
Bonne lecture ! :)
... Est-ce que c'est l'excitation du combat ? Mon cœur bat la chamade, je ne dors plus, je ne mange plus... Pourrais-je un jour me mesurer à lui ? Lui qui est si puissant, aux techniques infaillibles... Se battre contre moi, Saizo ? Un simple ninja, un guerrier des Sanada... Moi, qui ne suis pas fort, qui ne connait aucune technique secrète digne de ce nom? Je n'ai aucune chance contre un adversaire de son niveau!
Je ne comprend même pas pourquoi il m'a choisi moi ; ce n'est pourtant pas les adversaires puissants qui manquent dans le coin, à commencer par Sire Yukimura ! D'ailleurs, parlons-en de Sire Yukimura, tout est de sa faute ! Enfin, non, pas vraiment... Disons que tout est de la faute de mon incompétence et de ma faiblesse ! Je... je... gggehegeugehg... heuuu... gnu.
«Et bien Saizo ? Qu'est ce qu'il t'arrive ?
-Regardez comme il à l'air bizarre !
-Qu'est ce qui t'es arrivé cet après-midi ? Yukimura nous as dit qu'il t'avait retrouvé délirant dans un jardin !»
Les visages se pressaient autour de Saizo, assis près du feu, une assiette de ragoût d'ours encore pleine entre les mains. Yuya, Sasuke, Tigre Rouge, Luciole, Akira, Bontenmaru, Yukimura, Kyo, Akari... Ils étaient tous là, l'observant, curieux de savoir ce qu'il s'était passé ce fameux après-midi pour que Saizo soit dans un tel état.
...
« Bon. Je vais tout vous raconter. J'étais dans la palais du Ying et du Yang avec Sire Yukimura, à fureter dans tous les recoins, quand ce dernier a... disparu. Soudainement. J'étais en train d'observer le plafond ouvragé du lieu quand je me suis subitement rendu compte que je parlais dans le vide («Regardez le plafond, Sire ! Je ne comprend pas pourquoi les peintres aiment représenter des angelots nus et grassouillets»). Le temps de finir ma phrase, j'étais seul, perdu dans le monde hostile des Mibu, à la merci de ces monstres sans coeur et sanguinaires.
A cause de ce coquin de Sire Yukimura.»
Ce dernier émit un léger gloussement qu'il cacha derrière son bol de ragoût. Saizo repris :
«En effet, l'une de ses occupations favorites est de s'évanouir dans la nature, me laissant tout le loisir de paniquer dans mon coin parce que je ne parviens pas à le retrouver. (Sasuke aime beaucoup me taquiner à propos de ça.) Enfin, vous le connaissez, vous savez bien à quel point il est farceur !»
Saizo lui lança un regard qu'il espérait chargé de reproches, mais Yukimura se contenta de sourire de plus belle en avalant ses derniers morceaux de viande. Saizo ne pu maintenir son regard noir plus longtemps, face à un tel sourire. De toutes façons, il était incapable de lui en vouloir plus de 5 minutes...
«Enfin, tout ça pour dire que je me suis retrouvé tout seul comme une cloche dans un couloir sombre et particulièrement effrayant. Le pire dans tout ça, c'est que Sire Yukimura ne m'avait pas donné d'ordre avant de partir. Que devais-je faire ? Mon rôle principal étant de veiller sur lui, de le protéger de ses ennemis, s'il commence à s'enfuir, je ne peux plus faire mon travail correctement ! De plus, pourquoi s'était-il (encore) éclipsé ? Un rendez-vous urgent avec sa vessie ? Une subite envie d'aller se dégourdir les jambes ? Ou alors... il était parti retrouver une femme ? En plein milieu du palais Mibu ? Connaissant Sire Yukimura, il en est tout à fait capable !
Cependant, je ne pouvais le laisser seul, il me fallait absolument le retrouver avant que les Mibu ne le découvrent, pantalon baissé et paquet à l'air ! ... Ça me rappelle cette fois où l'on se promenait tous les deux... Cette promenade a fini en course-poursuite à travers champs car Sire Yukimura avait cru bon de poser culotte au milieu des rangées de légumes...»
Il s'interrompit en entendant Sir Hidetada et Bontenmaru exploser de rire, se moquant grassement de Sire Yukimura, tandis que Yuya rougissait en imaginant la scène. Kyo esquissa un sourire. Voyant Yukimura prêt à riposter avec une histoire honteuse sur lui, Saizo se dépêchai de reprendre le fil de son récit.
«Breeef! Trêve de bavardage, ce n'était pas le moment pour moi de me remémorer ces vieux souvenirs ; il fallait découvrir où était parti ce chenapan de Sire Yukimura.
Avisant une rangée de portes à ma gauche, je me suis dirigé dans cette direction. Si mon maître s'était éclipsé, c'était sûrement par là. L'une d'entre elle était entrouverte, légèrement coulissée. Je me suis glissé le long du mur afin de jeter un coup d'œil discret par l'entrebâillement - nous étions en territoire Mibu, je devais rester discret ! - .
Et là, vous vous demandez... Qu'est ce que j'ai vu ? Et bien... une pièce puissamment éclairée par la lumière du soleil, aux murs blancs et au sol composé de planches de bois clair. J'ai ouvert plus largement la porte pour découvrir plus en détail le lieu. En guise de mobilier, deux fauteuils à l'air particulièrement confortables, une table basse où brûle un morceau d'encens, des plantes vertes - que j'ai identifiées comme étant du bambou - et un énorme coussin posé sur le sol. Ce dernier semblait aussi moelleux que les fauteuils. Mais nulle trace de Sire Yukimura, ou de toute autre présence (humaine ou non), dans ce lieu.
Je m'apprêtais à rebrousser chemin le plus discrètement possible quand j'ai entendu un bruit de pas dans le couloir, qui se rapprochait de ma position. Pas le temps de tergiverser, j'ai bondi à l'intérieur de la pièce et me suis faufilé sous le coussin géant. Oui, oui, je sais, mauvaise idée et mauvaise cachette. Pas digne d'un ninja de mon rang. Je sais que c'est pitoyable! Mais que voulez-vous, j'ai paniqué ! Si un Mibu me trouvait là, j'étais un Saizo mort. Ou tout du moins un Saizo en mauvaise position, mes compétences en combat me paraissant bien faibles en comparaison. Et avec Sire Yukimura qui restait introuvable !
Heureusement pour moi, la personne ? La chose ? La créature ? à l'origine des bruits de pas est passée dans le couloir sans s'arrêter. Je pus ressortir de ma cachette improvisée, de plus en plus inquiet. Où étais-je exactement dans le palais du Ying et du Yang ? Un mauvais pressentiment s'est imposé à moi...
Essayez donc de deviner où je me trouvais ! Oui, j'étais bien dans le palais... Non, j'étais pas à la piscine, et il n'y avait personne en slip de bain ! Si vous continuez de vous moquer de moi, je vais arrêter de raconter mon histoire !»
Il se tu. Mais face aux regards suppliants de ses compagnons, il ne pu se contenir plus longtemps ; il fallait qu'il continue cette fichue histoire, en espérant qu'ils arrêtent de se moquer de lui. (Oui, Saizo est un petit peu susceptible. Mais il avait besoin de parler.)
«Bon... Alors je reprends... J'étais en train de m'inquiéter de l'endroit où je me trouvais quand j'ai entendu un léger bruit qui semblait provenir de derrière moi. En me retournant, je me suis aperçu qu'il y avait une porte que je n'avais encore pas vue, cachée derrière deux imposants pots de fleurs contenant des... plantes bizarres ; vous savez, le genre de plante qu'on évite de toucher avant de mettre ses doigts dans sa bouche.
Ouais. Bon, je sais, c'est pas ça le plus important de l'histoire. Alors, tout ça pour dire que, bien évidemment, je me suis dirigé vers cette nouvelle porte. Et j'ai collé mon oreille contre la cloison, en espérant entendre Sire Yukimura. Vous vous en doutez bien, ce n'était pas lui à l'intérieur. Mais alors... QUI ? Pour le savoir, j'ai entrouvert très discrètement la porte, la faisant coulisser le plus lentement possible. A l'intérieur de la pièce, une baignoire de grande dimension, remplie d'eau chaude qui créait de petits nuages de vapeurs parfumés à ... la fraise, selon moi. Mais personne à l'intérieur ! C'est au moment où j'ai senti un mouvement derrière moi que j'ai compris que j'avais affaire à une personne puissante, capable de me détecter, de sortir de la baignoire, et de se retrouver derrière moi sans que je ne m'en rende compte. Je sentis un souffle chaud sur ma nuque et me retournait d'un bond, prêt à parer une attaque. Devant moi se tenait...
L'un des quatre sages. Complètement nu. Yuan. Avec un grand sourire aux lèvres. Carrément effrayant, en fait! Apparemment, je l'avais dérangé dans son bain... Moi qui croyait que les Mibu n'avaient pas besoin de se laver... C'est fascinant n'est-ce pas? Les Mibu n'ont même pas trouvé le moyen de s'empêcher de sentir le fauve ! Hahahahaha! Haha... ha... ?
- Eeeettt ? La suite ?
- Et... Rien. Rien de particulier en fait. Je l'ai regardé, il m'a regardé, on s'est regardé. Après, il m'a collé une droite. Je comprend pourquoi il fait partie des 4 sages! Mais j'ai finalement réussit à m'échapper par la fenêtre, après qu'il m'ait balancé dans la baignoire... Il m'a prévenu que la prochaine fois qu'il me verrait trainer dans sa salle de bains, il me casserait plus que la gueule. Enfin... voilà quoi.»
...
La fin de l'histoire était manifestement décevante pour tous. Ils partirent se coucher, laissant Saizo seul avec son bol de ragoût froid. Il replongea dans ses pensées. Il n'avait pas pu leur raconter l'histoire dans tous ses détails, car il se sentait bien trop gêné de se qu'il s'était passé pour leur raconter. En effet, il avait omis de leur dire que Yuan ne s'était pas contenter de le frapper...
A vrai dire, lorsque Saizo s'était retourné, surpris, vers lui, Yuan ne l'avait pas attaqué et s'était contenté de lui demander, un léger sourire sur les lèvres :
«Tu es l'un des serviteurs de Yukimura Sanada, non? Saizo, c'est ça? Qu'est ce que tu fiches ici? Tu es venu m'espionner pour son compte ? ...»
Voyant que Saizo ne répondait pas, Yuan se rendit compte que ce dernier était bien plus absorbé par l'étude de son anatomie que par son discours. C'est à ce moment précis qu'il lui mis une droite. Le ninja, trop concentré dans son observation - qu'il croyait vraiment être discrète - ne pu éviter le coup qui l'envoya la tête la première dans la baignoire. Le temps de reprendre ses esprits, Yuan était assis sur lui dans l'eau savonneuse et lui maintenait les poignets. Toujours souriant, il se penchant vers le visage de Saizo:
«Booon. Tu vas arrêter de me mater et m'expliquer ce que tu fais là, petit toutou de Yukimura. Sinon, je vais devoir te... punir, comme un méchant chien !»
Saizo commençait légèrement à paniquer. Tout ce qu'il voulait à la base, c'était retrouver Sire Yukimura, pas se retrouver plongé dans une baignoire avec un individu dangereux et particulièrement puissant. Et nu, aussi. Qui voulait lui faire subir il ne savait quelle torture. Il tenta de s'expliquer tant bien que mal, l'eau à la fraise lui rentrant partiellement dans la bouche. Après avoir recraché des litres d'eau sous forme de postillons au visage de Yuan, ce dernier se contenta d'éclater de rire.
«Alors comme ça, l'un des 10 guerriers mythiques de Yukimura ne parvient même pas à retrouver son maître quand il se sauve ?
-Il est étonnamment rapide dans ces cas là...
-Mmmmhhm. Si tu le dis... Enfin, ce n'est pas lui qui m'intéresse le plus en ce moment.»
Joignant le geste à la parole, Yuan se pencha contre le torse de Saizo pour amener sa bouche au niveau de l'oreille du ninja. Ce dernier se sentait rougir. C'était la première fois que quelqu'un se collait à lui de cette façon ! Il n'était pas sûr de la manière dont il devait réagir. Malgré tout, il trouvait le contact plaisant. Trèèès plaisant. Même si c'était avec un ennemi. Mais bon, l'ennemi en question était grand, fin, musclé... Il avait un sourire particulièrement blanc, des épaules larges, un torse puissant, un ventre ferme, sans une once de graisse, et, encore plus bas... Saizo regretta qu'il y eu tant de mousse dans l'eau. Yuan repris la parole.
«Vois-tu, cela plusieurs jours que je t'observes. Tu m'intrigues vraiment, tu sais?
-Haaa, heu... c'est bien. Bien bien bien. Je vais devoir y aller moi, je ne veux pas te retenir plus longtemps de... te laver... heu... partout...»
En guise de réponse, Yuan se contenta de se pencher vers le visage du ninja, posant délicatement ses lèvres sur celle de Saizo, avant de glisser sa langue dans la cavité buccale de ce dernier. Ses mains relâchèrent les poignets de Saizo pour venir se mettre le long de son visage.
Complètement sous le choc, Saizo ne comprenait qu'une chose à ce qui venait de se passer :
Yuan venait de lui voler son premier baiser !
Le ninja perdit complètement son sang-froid. Il repoussa violemment Yuan, sauta hors de la baignoire et se précipita vers la fenêtre ouverte. Le Mibu ne fit aucun geste pour tenter de l'arrêter. Saizo glissa le long du mur pour se retrouver dans un petit jardin fleuri. Il tentait de reprendre ses esprits après ce qu'il venait de se passer quand il entendit une voix:
«Hey ! Saizo !»
Il se retourna et aperçu Yuan par la fenêtre, un immense sourire plaqué sur le visage.
«Reviens quand tu veux, j'aimerai me battre contre toi. Et puis c'est toujours plus drôle de prendre un bain à deux !»
Saizo se contenta de devenir rouge comme une pivoine, et il s'enfuit sous le rire du sage. Plus tard, en fouillant ses poches, il y découvrirai une petite hélice en bois gravée de quelques mots. Une demande de rendez-vous ?
J'espère que ce couple atypique vous a plu ! A la base, je ne prévoyais de ne faire qu'un seul chapitre pour cette histoire, mais l'idée de faire un deuxième chapitre plus osé me tente bien.
Mais attention ! Je ne ferais un chapitre de lemon que si j'ai plus de 12 reviews à cette histoire (bouuuuh le vieux chantage ! ). Je sais que c'est nul de réclamer des reviews, mais que voulez-vous, je suis en manque de reconnaissance! :)
