ATTENTION ! Tout d'abord, il faut que je vous prévienne que je ne suis pas francophone. J'écris cette histoire pour améliorer mon niveau de français. J'espère que vous allez aimer quand même, et je m'excuse aussi des fautes en avance.

Jouer les cupidons

On m'a souvent dit que j'étais une enfant bizarre. Dès le début, je ne m'intéressais qu'aux choses dont je n'étais pas intérêt de m'en mêler. J'espionnais ce que les adultes disaient (j'en étais trop curieuse), je voulais toujours protéger les plus faibles, je me suis faite battue plusieurs fois à cause de mon complexe du héros. Ou de l'héroïne, plutôt. Etant donné que je suis une fille.

Je voulais toujours être quelqu'un de bien. Quelqu'un d'altruiste, quelqu'un de bon cœur… j'ai souffert tellement à cause de mes mœurs, ce que personne n'a instillées en moi, mais ce qui, il me semble, faisait partie de moi depuis ma naissance. Mes mœurs, aussi que mes traits physiques, on peut dire, sont innées.

Ça n'a étonné personne quand le Choixpeau m'a mise en Gryffondor. Depuis ce jour-là, ma vie s'est vachement améliorée. Depuis ce jour-là, je suis enfin entourée des gens qui partagent mes valeurs (pour la plupart au moins évidemment, pas tous les Gryffondors sont comme moi.)

Je suis heureuse davantage parce-que la grande majorité des filles de Gryffondor sont aussi des « garçons manqués. » (J'ai toujours détesté cette expression, d'ailleurs. Il y a un assez grand nombre des filles qui sont disons « masculines » que je trouve que c'est débile de dire qu'elles sont des garçons manqués les qualités comme la vaillance, la soif d'aventure, même l'imprudence ne sont pas exclusivement masculines. Mais passons…)

Je me charge de vous raconter, cher Journal, mes histoires les plus personnelles et de vous raconter mes secrets que je ne peux dire à personne.

Je me considérais toujours une femme vaillante – quelque chose que je trouve que le Choixpeau confirma en effet en me plaçant en Gryffondor. Mais depuis quelques jours, je me trouve… effrayée. Effrayée par mes propres désires et effrayée par mon incapacité d'obtenir ce que je veux. Ça ne m'est jamais arrivée avant. J'ai toujours osé faire ce que je voulais… mais maintenant, quand je suis proche de Lui… c'est comme si sa présence me faisait perdre toute ma vaillance, aussi que ma tête… quand il est proche de moi, je balbutie, je dis n'importe quoi, et je soupçonne qu'il me prenne pour une conne… nous sommes partenaires en Potions, et je finis toujours par tout gâcher. Je suis tellement stressée de faire bonne impression que je finis par en donner une mauvaise. Dans sa présence, mes mains tremblent, mon cerveau arrête de fonctionner… je sais que c'est généralement à l'envers, mais (si j'en avais le talent) je pourrais écrire des poèmes sur sa beauté. Oui, je sais que c'est un mec. Mais il est tellement beau, et je craque pour lui à en devenir folle…

Vous devrez vous demander surement de qui je parle. C'est Remus Lupin, mon brise-cœur personnel. Lui, franchement, c'est un dieu. Je n'arrive pas à comprendre comment les autres ne voient pas sa beauté. Les Dieux du Stade sont nul par rapport à lui. (Eh oui, je sais bien la seule fille au Poudlard qui est de cet avis.)

Quand j'en ai parlé à mes amies, elles ne m'ont pas compris. Elles m'ont dit qu'elles le trouvent bizarre, qu'il plonge toujours son nez dans des livres, qu'il n'est même pas mignon, et qu'elles ne comprennent pas comment je peux désirer un tel homme. Mais tout ce que les repousse, c'est exactement ça qui m'attire chez lui. Il est bavard, mais pas à l'extrême (je le suis, et je suis d'avis que deux chieuses ne pourraient pas fournir une relation romantique formidable). Il est intelligent, il aime lire… moi, par contre, j'ai des difficultés à me concentrer sur une chose longuement. Il pourrait m'aider dans ce domaine. Il a des cheveux châtains, les yeux noisettes, la taille grande… pour une fille, je suis assez grande, et j'ai des cheveux noirs avec les yeux bleu clairs… donc, à mon avis, on se complète parfaitement. Dommage qu'il ne soit pas au courant. Nous ferions un couple formidable.

A risque de paraitre flippant, je crois que je l'aime. Non, j'en suis sure. Les autres garçons, ils ne me font rien. Je peux leur parler sans bégayer, je peux travailler avec eux en binôme sans tout gâcher à cause de mon manque de concentration, je peux même dire des blagues et les font rire…

Je peux même faire rire le fameux Sirius Black, le brise-cœur mal famé. D'ailleurs, je ne comprends pas ce que fait de lui un « brise-cœur » étant donné qu'il n'a jamais sorti avec personne. Peut-être que c'est ça qui brise les cœurs de ses nombreux admirateurs. Depuis qu'il était attribué un siège a cote de moi en Histoire de la Magie (parce qu'il se bavardait un peu trop avec James Potter) nous avons commencé à nous parler, et nous avions fini par devenir amis. Mes amies disent qu'il a un faible pour moi. Moi, je ne le vois pas. Il ne balbutie jamais quand il me parle. Il ne fait pas de bêtises dans ma présence. Il est totalement normal et cool et drôle et tout quand il est avec moi… donc, forcément, il ne peut pas s'intéresser à moi. Je connais les signes de l'amour. Il n'en montre aucun envers moi. Les autres filles se croient plus mature que moi dans ce domaine. Mais elles s'en flattent elles-mêmes…

En tout cas, je craque pour un de ses meilleurs amis, donc…

Après la classe de transfiguration de McGonagall (notre dernier cours de la journée), j'étais en train de ramasser mes parchemins (remplis que de dessins, je vais devoir emprunter les notes de Lily…) et mon encre, Sirius m'a approché. Lily m'a jeté un sourire narquoise avant de nous dire au revoir et s'en aller, malgré mes protestations les plus véhéments.

- Bon bah merde alors ! ai-je dit, l'incarnation de la fille prudente. Sirius m'a souri. Vous voilà une autre preuve de son manque d'intérêt totale : les hommes n'aiment pas les femmes vulgaires. Tu vois ce que je dois supporter ? Elle est incroyable, cette Lily. Oui, on parle de toi ! ai-je dis en me retournant dans la direction dans laquelle Sirius regardait. Lily avait l'air de n'avoir rien entendu, ou au moins elle en faisait semblant. Elle m'a souri, ressemblant à un lutin maléfique… Puis elle est sortie de la salle et je me suis tournée vers Sirius de nouveau. Bon bah, te voilà mes amies.

- Mais quoi ? Nous sommes amis aussi, ce n'est pas comme si elle t'avait laissée dans les mains d'un méchant, a-t-il dit, faussement vexé. J'ai ri.

- Oui, évidemment, ai-je répondu, mais il sera difficile de la retrouver parmi des centaines de Gryffondors au diner…

- Tu peux te mettre avec nous, si tu ne les trouve pas, a dit Sirius.

- Ah, merci, c'est gentil, ai-je répondu en sachant parfaitement que je n'en avais aucune intention. Donc, de quoi voulais tu me parler ?

- Euh… a-t-il dit, rougissant. Pourrais-tu venir avec moi ? Loin des autres ?

- Mais qu'est-ce qu'il y a ? lui ai-je demandé.

- S'il te plait, a-t-il, et il semblait un peu pitoyable donc je lui accordai ce petit faveur. Il nous dirigea vers une alcôve dans un couloir désert. Une fois seule, il reprit la parole. Je voulais… je voulais juste te demander…

- Mais quoi ? J'ai vite perdu la patience. Je voulais rejoindre mes amies dans la Grande Salle. J'avais faim… peut-être que Remus était déjà la…

- Est-ce que tu pourrais me laisser parler ? a-t-il dit, un peu fâché.

- D'accord, ai-je répondu, levant un sourcil, me demandant ce qu'il n'allait pas chez lui. Que pourrait être si important… ?

- Bien… donc… je voulais juste te demander… si tu savais qu'il y a une sortie a Pré-au-lard ce week-end.

- Oui, j'en suis au courant. Est-ce que c'est tout que tu voulais me demander ? ai-je dis, amusée. Je n'ai jamais vu Sirius Black souffrir autant à prononcer des mots. Une goutte de perspiration a apparu sur son front. Non… pourrait-il ? Mais non. C'était impossible.

- Oui… euh, non… non, ce n'est pas tout, m'a-t-il, rougissant de nouveau. Ce n'était pas agréable de le voir dans un tel état. Je me sentais mal pour lui. J'ai ouvert la bouche pour le rassurer, mais il a repris la parole avant que je ne puisse parler. Je voulais demander si tu voudrais aller avec moi. Ce week-end. A Pré-au-lard.

J'ai cligné l'œil. Quoi… ? Je n'arrivais pas à croire ce que je venais d'entendre. Non, mais j'hallucine, m'ai-je dit. A-t-il vraiment… ? M'a-t-il vraiment invité à Pré-au-lard… ?

Je ne vais pas mentir. Ça a nourrit mon égo. Sirius Black, le brise-cœur de Poudlard, venait de m'inviter à aller à Près-au-lard ce week-end. J'ai souri narquoisement.

Mais Sirius a mal-interprété mon silence, et avant que je puisse lui répondre, il dit, perspirant davantage : - Je veux dire… en amis…

Ah. Merde. La prochaine fois, je ne prendrais pas des siècles à répondre à l'invitation d'un garçon, me suis-je promis. Me sentant un peu conne, j'ai lui répondu : - Oui. Bien sûr. En amis, ça serait super cool.

L'air soulagé, il a souri : - Bon bah… alors… trop cool. Tu veux… tu veux nous rejoindre au diner ? Parce-que… tu m'as dit que tu auras des difficultés à les trouver… tes amies filles, je veux dire…

J'ai ri doucement : - Si je ne les trouve pas, je vais diner avec vous, d'accord ? Mais d'abord je vais aller les chercher. Je les ai déjà promis de manger avec eux. Mary veut nous parler d'une chose incroyablement importante… expliquai-je en roulant les yeux de bonne humeur.

- Mais elles t'ont laissée…

- Elles sont comme ça, ai-je répondu, ne voulant pas entamer une discussion longue sur les singeries de mes copines. Je les aimais telle qu'elles étaient.

- D'accord, s'est-il-récliné enfin Sirius. Bon repas, alors.

- Merci. A toi aussi. A ce week-end ! ai-je dis en lui souriant, puis je me suis cassée. C'est seulement après que j'aie prononcé ces mots que je me suis rendue compte qu'on avait cours ensemble demain. Merde, me suis-je dit, mais qu'est-ce que je deviens ? Si je finirai par me comporter comme une débile dans la présence de Sirius aussi, je vais vraiment me suicider…

Au repas, les filles m'interrogeaient sur l'invitation de Sirius.

- Ce n'est vraiment rien, ai-je répondu en roulant mes yeux, la bouche pleine. Mais comme ce poulet est magnifique ! C'est quoi cette sauce ? J'ai l'impression de gouter aux ciels…

- Tu es conne, me dis Lily, exaspérée aussi qu'amusée.

- Merci, et toi, t'es gentille, lui ai-j 'ai répliqué, avalant les derniers morceaux du pauvre poulet dont j'étais en train de manger le cadavre. C'est vraiment moins alléchant quand on y pense de cette manière.

- Arrête de manger comme une cochonne et écoute-nous ! a dit Lily. Exaspérée moi-même, j'ai levé les yeux au ciel et puis leur fixait du regard.

- Quoi ? ai-je dit, désintéressée.

- Il craque tellement pour toi, a dit Lily, excitée. C'est incroyable. Il n'a jamais invité personne a Pré-au-lard. Les filles vont te crever les yeux !

- Quelle chance, ai-je dit.

- Non, arrête, c'est une bonne chose ! Quand les autres sont jaloux de toi, tu peux savoir que tu es sur le bon chemin, a ajouté Mary.

- Oui, mais ce n'est pas pour ça que j'ai dit oui, ai-je révélé. Je me suis penché vers elles et me suis mise à chuchoter : - J'ai accepté pour rendre Remus jaloux.

- Ah, mais non ! s'écriaient-elles à l'unisson, ayant l'airs déçues.

- C'est quand que tu vas terminer avec cette histoire de merde ? Remus ne t'aime pas. Et quand tu as le mec le plus mignon de Poudlard qui te cours après… on dirais que quelque chose cloche avec toi.

- Peut-être qu'oui, ai-je dit en haussant les épaules. Mais c'est Remus qui me plait et je vais l'attraper.

Mes amies grognaient à l'unisson. Je commençais à devenir un peu vexée.

- Et tu trouves que c'est gentil d'utiliser un mec qui craque pour toi pour atteindre tes fins ? m'a demandé Mary.

- N-non, mais… ai-je balbutié, et puis j'ai sorti l'excuse la pire de ma vie : Non, mais, c'est un brise-cœur. Il le mérite. Et puis, tu sais comment les mecs de notre âge fonctionnent… il ne veut que nous… bon bah… enfin… je me mis à chuchoter : …baiser.

Les deux autres filles explosèrent de rire.

- Il n'a jamais sorti avec quelqu'un, a dit Lily. Je n'aime pas ce que tu as l'intention de faire.

- Oui, on dirait une Serpentard, a dit Mary.

- Oh, non, mais là, c'est la guerre ! ai-je dis en lançant des filets de poulet dans leur direction. Notre bagarre de nourriture a terminé immédiatement lors que McGonagall a apparu devant nous, s'éclaircirent la voix d'une façon menaçante. Elle a enlevé deux points de Gryffondor afin de nous punir, mais au moins on s'est bien éclaté.

Je ne savais pas que quelques pas de moi, Sirius était en train de raconter une histoire toute différente de la réalité a ses amis :

- Oui, elle a accepté tout de suite, a dit Sirius à James, Peter et Remus avec un sourire narquois. Elle craque tellement pour moi. Elle est surexcitée, les mecs, je vous le dis.

Remus a failli s'étouffer. – J'en suis sûr, mec.

- Quoi ? Tu sais quelque chose dont nous ne sommes pas au courant ? Alors, illumine-nous, a dit Sirius, se vexant parce qu'il savait, au fond de lui-même, que ce qu'il ne racontait ne correspondait à la vérité… on pourrait dire que l'histoire qu'il racontait contenait la vérité en morceaux. Donc, elle n'était quand même pas un mensonge... juste une exagération folle.

- Non, rien, la confidence, c'est bon pour la santé, a dit Remus, et James et Peter se sont mis à rire.

- Oui, là il faut avouer que notre cher Sirius est un peu égoïste, a avoué James. Fallait demander à sa nouvelle petite copine pour vérifier son histoire…

- Vas-y, demande à elle alors, a répondu Sirius, fâché, prenant une risque afin de sauver la face. Elle dira la même chose que moi.

- Calme-toi, Sirius, on te taquine un peu, c'est tout, a dit James. Sirius a soupiré.

- Félicitations, mec, a dit Remus. Peut-être que ce week-end tu embrasseras enfin une fille.

- Et toi, qu'est-ce qui t'as embrassée ?

- Personne, mais je n'ai pas de réputation de brise-cœur non plus.

- Ce sont des filles idiotes qui ont inventé ça en tout cas, a dit Sirius dédaigneusement.

- Oké, arrêtons là les mecs, a dit James. Remus, sois pas jaloux, tu en auras aussi la chance un jour. Maintenant, il faut féliciter notre ami qui, après des mois, a trouvé le courage de demander à sa toquade de sortir avec lui !

- Pas de sortir, ce n'est qu'une sortie à Pré-au-lard quand même… a-t-il dit, se souvenant douloureusement du fait qu'elle n'avait pas accepté son invitation jusqu'à ce qu'il n'ajoute qu'ils y allaient entre amis. Mais il n'avait aucune intention de l'avouer a ses potes. Il aurait en mourir de honte.

- La ferme, toi, a dit-James. On est en train de te féliciter. A Sirius ! a dit James et les quatre garçons levèrent les coups au ciel et puis les tintaient : A Sirius ! ont répété Remus et Peter.

Je crois que c'est assez facile de deviner que c'est à ce point que les choses ont commencé à mal tourner. La première leçon que j'ai appris en cinquième année : ne jamais utiliser les gens qui t'aiment à atteindre tes propres fins. Tu finiras par regretter.

Mais, à ce point-là, j'étais loin de me rendre compte de cette vérité.

Et avant que ma vie devienne l'enfer, elle était, pendant quelques secondes, le paradis.

Vous devez surement vous demander si elle a valu la peine ? Je dois vous décevoir : je ne sais pas. Mais c'est déjà trop tard d'y penser, parce que tout est déjà fait.

Néanmoins, tu pourras le juger toi-même en lisant les chapitres à suivre…