Avant de commencer, j'aimerai citer Mademoiselle Cordelia :
Les retours des lecteurs, c'est important. Qu'ils soient constructifs ou pas. Et même s'ils ont tendance à faire gonfler notre ego de temps en temps. Parfois, les lecteurs vont suivre un auteur de fanfiction, ça fait vraiment plaisir. J'ai quelques lecteurs habitués que je commence à connaître via leurs commentaires et ça me fait vraiment du bien de pouvoir échanger avec eux, leur faire plaisir et même les décevoir de temps en temps.
Les retours positifs, c'est bien, les retours négatifs… c'est bien aussi. Je ferai prochainement un article sur la critique, mais il faut quand même savoir que c'est souvent grâce aux critiques un peu négatives qu'on s'améliore. On est rarement objectif sur son propre travail, surtout quand on a encore peu d'expérience. C'est bien d'avoir des lecteurs qui s'expriment, surtout lorsqu'on mène une intrigue sur plusieurs chapitres. En publiant petit à petit, semaine après semaine, on aura droit aux retours des lecteurs et on pourra voir si on développe bien notre intrigue ou pas. Ont-ils été surpris par la fin ? Est-ce que tel aspect de l'histoire leur semble crédible ou au contraire tiré par les cheveux ?
Je sais que quand je publie un texte qui n'est pas une fanfiction, j'ai beaucoup moins de retours. Si je n'avais pas fait de fanfiction, je pense que j'aurais fini par arrêter purement et simplement de publier mes écrits sur Internet, peut-être même d'écrire tout court. J'ai besoin de quelqu'un à qui raconter mes histoires par écrit, sinon je les raconterai à moi-même dans ma tête sans m'embêter à aligner les mots sur mon ordinateur.
Disclamer : Clémence Peltier sort de mon imagination. Le reste de l'univers revient à J. K. Rowling !
Le silence qui hantait douloureusement la prison d'Azkaban fut à nouveau rompu. Mais cette fois-ci, les hurlements n'avaient rien à voir avec ceux plaintifs remplis de terreur, de souffrance ou bien tout simplement les cris fous furieux. Cette rumeur, qui lui parvenait, avait quelque chose d'enthousiasme. Une joyeuse folie. Rien d'étonnant. Tout le monde devenait peu à peu fou en vivant dans cette prison. Soudain, les portes s'ouvrirent en grand. Il perçut encore mieux la clameur des prisonniers qui saluaient l'arrivée du nouveau condamné. Tapis dans l'ombre, il se redressa lorsqu'un frisson se profila sournoisement le long de sa colonne vertébrale. Il les sentit approcher. Le froid, déjà bien présent, s'abattit plus puissamment dans le couloir. Le désespoir se colla à lui, l'enserrant avec la force d'un étau. Il déglutit péniblement et tenta d'aspirer un peu d'air. Les détraqueurs glissèrent devant la porte de sa cellule. Il retint sa respiration et détailla son nouveau voisin.
Grande, la tête haute, elle avançait entre les créatures sans frémir. Elle ne semblait pas être atteinte par l'effet dévastateur des gardiens d'Azkaban. Son regard paraissait vide, comme si la condamnée était déconnectée de la réalité. Ils firent entrer la jeune femme dans sa cellule et la laissèrent seule. Dès que les détraqueurs disparurent, elle s'effondra sur le sol. Il la regarda un moment en silence puis se laissa emporter dans une torpeur.
C&S
Ce fut le grincement de sa porte qui s'ouvrait qui le réveilla dans un sursaut. Il se redressa douloureusement et se colla le plus possible au fond de sa cellule, afin de mettre le plus d'espace entre lui et les gardiens de la prison. Ils firent glisser un plateau de nourriture sur le sol et partirent aussitôt. Ils firent la même chose avec sa nouvelle voisine. Elle s'approcha de son repas et remercia du bout des lèvres les détraqueurs. Sirius la fixa un instant, interloqué, jusqu'à ce qu'elle le remarque et lui jette un regard noir. Alors que le dernier allait sortir, il se retourna brusquement et aspira l'air autour de la jeune femme. Cette dernière se crispa et tenta de se défaire de la prise invisible de la créature. Lorsqu'il eut fini, il s'en alla tandis qu'elle s'évanouissait sur le sol. Sirius l'ignora et avala machinalement son repas. Après tout, ce n'était qu'une mangemort. Il se calla dans un coin de sa cellule et laissa ses pensées vagabonder dans un passé rempli de joie, qu'il n'aurait plus le droit de goûter.
C&S
Cela faisait plusieurs jours qu'il détaillait la jeune femme. Elle ne ressemblait en rien aux mangemorts qui hantaient ce lieu ou bien ceux qu'il avait déjà vu. Elle était polie avec les gardiens et n'avait pas cette folie caractéristique que certains condamnés possédaient. Mis à part pour les politesses, jamais Sirius n'avait entendu sa voix. Elle se murait dans un silence continuel. Alors qu'il tentait de déchiffrer cette personne, les cris des prisonniers retentirent, accompagnés, par moment, de sifflements appréciateurs. De la visite ? Qui donc pouvait être assez fou pour venir sciemment dans cet asile ? Lorsque la visiteuse apparue, il grogna. Ça ne l'étonnait même pas.
« Skeeter, grommela-t-il.
- Black ! Toujours en vie ? Si j'avais su, c'est toi que j'aurais questionné ! Ça sera pour une prochaine fois ! s'écria la journaliste de façon enjouée.
- Clémence Peltier ! Levez-vous ! » ordonna l'un des aurors qui accompagnaient Rita.
Sirius fronça des sourcils. Les mots qu'il avait cru entendre étaient donc bien du français. Sa curiosité envers sa voisine ne fit que s'accroître. La justice anglaise ne condamnait jamais un étranger à périr ici. Ils renvoyaient le coupable dans son pays d'origine. La jeune femme se leva et s'approcha de la porte. Un des aurors installa une chaise où, bien vite, la journaliste s'assit, avide de nouvelles. Un carnet et une plume à papote flottaient négligemment à côté de sa tête blonde.
« Est-ce que vous comprenez l'anglais ? débuta Skeeter.
- Parfaitement, répondit la prisonnière d'une voix rauque.
- Je suis Rita Skeeter, journaliste à la Gazette du Sorcier. J'aimerais vous poser quelques questions ? »
Sirius connaissait assez bien la femme, surtout de réputation. Que la Française accepte ou non, l'article serait dans le numéro de demain. Il vit la jeune femme hausser des épaules.
« Vous avez été condamnée au baiser du détraqueur à votre dernière audience, pour la torture et le meurtre de trois mangemorts. C'est exact ?
- Oui, lâcha-t-elle dans un souffle.
- Qu'avez-vous ressentit au moment du verdict ? De la peur ? De la haine ? Une envie de vengeance ?
- Rien, affirma-t-elle en coupant court aux délires de la journaliste.
- Je ne vous crois pas, ma chère. Une telle condamnation… À votre âge…, susurra la blonde.
- Vous voulez vraiment savoir ?! J'étais heureuse que les monstres qui ont tué ma famille aient payé. Lorsque je les ai tués, je ne ressentais que la satisfaction de la vengeance. Ils m'ont tout pris, alors, j'ai fait de même. J'ai pris leurs dignités, leurs honneurs, leurs vies. Je les ai humiliés. Je n'avais plus rien à perdre. Quand la sentence est tombée, j'étais soulagée ! hurla-t-elle en toisant Skeeter.
- Soulagée ? répéta-t-elle après un moment de silence.
- Oui, car tout allait se terminer. Je ne passerai plus mes nuits à revivre leurs morts. Je ne passerai plus mes journées à chasser des déchets de l'humanité. Tout ça est fini. »
La Française se tut et se recula au fond de sa cellule. Elle ne répondrait plus aux questions. Pourtant, Rita resta un moment à la contempler silencieusement. On ne percevait que le grattement de sa plume sur le parchemin. Après un dernier coup d'œil, elle se leva et partit, sans un mot. Les aurors lancèrent un regard à la jeune prisonnière. Chaque personne réagit différemment à la perte de sa famille. On peut se laisser sombrer sous le poids de la douleur. On peut lutter jours après jour pour tenter de rester à la surface. On peut rester de marbre le temps qu'on comprenne, qu'on réalise, que c'est fini. Clémence Peltier était à part. Elle avait fait un choix différent et difficile. Elle avait dirigé cette douleur vers les coupables. Elle les avait traqués. Elle les avait torturés. Elle les avait tués. Elle avait eu la force de se lancer dans une vendetta suicidaire.
Sirius sortit de ses pensées en sentant qu'on le fixait. La Française se tut et se recula au fond de sa cellule. Il ne détourna pas les yeux de ceux de sa voisine.
« Sirius Black… souffla-t-elle. Si j'avais eu le temps, je me serais aussi occupée de toi », lâcha-t-elle froidement.
Il n'eut pas le temps de lui répondre. Elle s'était déjà détournée de lui. Ses cheveux noirs voletaient derrière elle. Sirius serra les poings si forts que ses jointures blanchirent.
« Je suis innocent », murmura-t-il, telle une litanie.
Blabla de l'auteur ! ^^
Je suis ravie de poster enfin sur ce fandom ! ^^ Depuis le temps que ça me tente, j'ai finalement décidé de me lancer ! :)
Juste pour vous prévenir, cette fiction sera courte. Au maximum une douzaine de chapitres. La taille des premiers chapitres seront à peu près pareil que celui-là. Ils seront plus longs vers la fin. :)
Pourquoi écrire sur une OC emprisonnée et condamnée au baiser ? Je suis sadique ! ^^ Non, sérieusement, je me suis demandée ce que ça donnerait de connaître une personne qui va finir sans âme. Je trouve que ce point de vue n'est pas assez détaillé dans les livres.
Si vous avez des question, n'hésitez pas ! J'y répondrai avec joie ! Donnez vos avis, je les attends avec impatience ! ^^
Je vous dis à très vite ! ^^
L-chan ;)
