Bonjour à tous !
Voici une nouvelle fic sur le couple Hermione/Sévérus ! Elle se situe après le tome 7.
Evidemment, je n'abandonne pas mes autres histoires. La fin de l'armée des morts est en cours et je vais me mettre bientôt à l'écriture d'un nouveau chapitre sur l'élection de Miss Poudlard. Quand à un pari, un baiser, une vie à deux, il faut sérieusement que je me penche dessus pour poursuivre cette histoire. Je n'aime pas les laisser inachevés…
Bref savourez bien cette nouvelle histoire. J'espère qu'elle vous plaira et n'hésitez pas à m'adresser des reviews !
Bonne lecture !
Résumé: Une retenue dans la forêt interdite, la découverte d'un portoloin et ce sont nos deux héros qui vont être coupés du monde et livrés à eux-mêmes dans une tout autre forêt...
Perdus en forêt
Hermione Granger, héroïne de guerre, avait survécu comme ses deux meilleurs amis et avait réintégré Poudlard pour sa septième et dernière année. Mais une autre personne avait également survécu : le professeur Snape. Et même si la vérité avait été révélée et son innocence établie, il demeurait pourtant égal à lui-même. Il avait fait le choix de redevenir professeur de potions en offrant la direction de l'école à Minerva. Il avait eu tant de responsabilités ces dernières années en enfilant le costume d'espion qu'il inspirait dorénavant à une vie plus sereine. Certes plus calme mais il devait toujours enseigner à une bande de mollusques en puberté et au quotient intellectuel limité. Limité oui mais pas pour tous.
Devant lui se tenait la célèbre et horripilante Miss-je-sais-tout qui avait pourtant écopé d'une retenue pour avoir posé une question de trop lors de son cours de début de semaine. Il n'aimait pas les lundis et encore moins qu'une griffondor l'interpelle chaque minute perturbant ainsi sa leçon. Injuste oui, mais la petite peste allait bien lui servir en ce samedi après-midi. Elle qui avait tellement hâte d'être auprès de ses amis à Pré au lard devait malheureusement assister son enseignant à la cueillette de champignons rares et repérables qu'à une certaine période de l'année.
Et aujourd'hui fut le moment idéal pour les collecter. Il dédaigna du regard son élève enveloppée d'une cape bleue nuit et lui indiqua de le suivre sans plus attendre après lui avoir donné sans délicatesse un panier en osier. Ils pénétrèrent ainsi dans cette sinistre forêt un samedi du mois d'octobre sur les coups de quatorze heures. L'atmosphère devint lugubre soudainement et elle frissonna sous ses vêtements. Elle jeta un dernier coup d'œil à la lisière du bois où le soleil resplendissait encore pour un mois d'automne. Elle soupira d'exaspération et s'engagea après le serpentard dans l'obscurité profonde de la forêt. Ils marchèrent pendant une bonne heure en silence s'engouffrant au plus loin du territoire interdit. Soudain il stoppa son élan et Hermione dût habilement esquiver son ainé avant de s'arrêter également.
-Bien, nous allons nous mettre à la recherche de champignons appelés hydnum rufescens. Ils mesurent 3 à 7 cm, de couleur jaune à brun orangé au pied blanchâtre. Mais vous devez déjà tout savoir sur ce spécimen Miss Granger, dit-il sarcastiquement la mine nettement plus blafarde que d'ordinaire.
Il la planta là et étudia les environs en espérant avoir assez de végétaux pour l'année n'appréciant guère de se balader dans le coin. Il observa du coin de l'œil l'étudiante qui s'était également mise en quête de champignons. Il souhaitait étrangement de ne pas trop s'éloigner d'elle et de l'avoir toujours dans son champ de vision. Qui sait quelle horrible créature rodait dans les environs. Et il ne tenait pas à avertir la bande de Potter que leur chère et tendre amie avait péri dans d'atroces douleurs suite à l'attaque d'un monstre sanguinaire. Il préférait même la mort à cela. Affronter la bande et supporter leurs jérémiades éternellement, trop peu pour lui.
Hermione scrutait le sol en espérant trouver un maximum d'hydnum rufescens en peu de temps histoire d'écourter cette «charmante» promenade et retourner au plus vite auprès de ses amis. Mais toujours rien dans son panier et l'exaspération était à son apogée dans l'esprit de la jeune femme. Agenouillée et fouillant un tas de feuilles mortes, elle entendit son enseignant revenir vers elle et se releva.
-Alors Miss Granger, vous avez enfin décidé de vous mettre au travail ou vous préférez vous trainer dans la boue, se moqua-t-il en observant sa cape légèrement tachée.
Il lorgna dans son panier qui demeurait vide.
- Rien, comme c'est étonnant de votre part, ajouta le serpentard dans un rictus.
-Et puis-je savoir combien vous en avez cueilli professeur? lança-t-elle, une lueur de défi dans le regard.
Il lui balança sous le nez le contenu de son panier avec arrogance. Elle eut l'irrépressible envie de lui saisir sa corbeille remplie de trois beaux spécimens et de lui balancer au visage. Mais elle refréna cette pulsion bien tentante. L'image d'elle étranglée par le maitre des cachots et enterrée rapidement au pied d'un arbre la persuada de se contenir. En réponse, elle émit un grognement d'agacement avant de fouiller une autre parcelle. Il s'éloigna encore et en découvrit deux autres. Hermione qui n'avait toujours rien dans son panier soupçonna son professeur d'avoir recours à l'accio. Elle ne pouvait faire de même, sa baguette ayant été confisquée par lui à la lisière de la forêt. Soudain, elle vit quelque chose étincelé au loin. Intriguée, elle se dirigea vers l'objet et aperçut un vieux livre à la reliure argentée. Elle inclina sa tête pour déchiffrer le titre sur la couverture gris foncé. Le texte était dans une langue étrangère. Titillée par sa curiosité, elle décida de le feuilleter.
Au loin, Sévérus venait d'en dénicher un autre, quand il souleva son regard pour observer son élève. Cependant, elle n'était plus à l'endroit où elle se trouvait une minute plus tôt. Il l'aperçut à une centaine de mètres agenouillée au pied d'un arbre et observant quelque chose. Poussé par un effroyable pressentiment, il hâta le pas pour rejoindre la griffondor et constata que l'objet convoité par la jeune femme était un livre. Connaissant la personnalité de son élève, il sut qu'elle ne mettrait que peu de temps avant de s'emparer du bouquin pour le lire. Elle ne devait en aucun le toucher. Il hurla plus qu'inquiet de ne pas l'ouvrir. Mais ce fut trop tard. Elle y posa la main. Il eut le réflexe de faire de même aussitôt et ils furent tous deux entrainés dans un tourbillon infernal avant d'atterrir dans un lieu qui ne semblait pas différent du précédent.
-Que s'est-il passé? Ou sommes-nous? interrogea la brune, avec quelques nausées désagréables.
-Le livre, c'était un portoloin, répondit l'homme à l'inquiétude non dissimulée. Et à première vue je ne sais pas où nous sommes, conclut-il pessimiste.
-Un portoloin? Couina la lionne peu rassurée. Mais que faisait-il au milieu de la forêt interdite?
-Un piège des mangemorts probablement. Ils disséminaient divers objets transformés en portoloin un peu partout lors de la guerre. Quoiqu'il en soit, nous devons nous sortir de là, fit-il en examinant les alentours.
-Rien de plus simple non ? Il suffit de transplaner et…
-Mais qu'est-ce que vous croyez par Salazar ! J'ai bien essayé de transplaner ! Impossible, certainement dû à une barrière empêchant tout transplanage.
Des arbres, des feuilles mortes jonchant le sol parfois boueux, la pénombre et un silence assez terrifiant. Cette forêt ressemblait en tout point à celle de Poudlard. Cela pouvait être n'importe quelle forêt sur le globe! Bref, ils n'étaient pas plus avancés au final. Hermione, les mains sur la tête signe d'une grande panique tournait sur elle-même ne sachant quoi faire. Elle avait envie de pleurer. Pas très griffondor cette réaction. Surtout après tous les événements qui se sont déroulés ces dernières années. Elle avait connu pire situation. Alors pourquoi réagissait-elle de la sorte? Etait-ce parce qu'elle se retrouvait au milieu de nulle part avec l'homme le plus antipathique qu'elle connaisse? Mais aussi un des plus courageux et intelligent qui soit. Si elle s'était trouvée avec Malfoy, là ça aurait été catastrophique. Le professeur Snape allait les sortir de là, se rassurait-elle en l'observant discrètement. Mais celui-ci n'était pas aussi optimiste sur leur sort. Ils pouvaient vraiment être n'importe où et penser qu'il s'agissait sûrement d'un portoloin de mangemort ne prodiguait rien de bon. Cette forêt devait être très dangereuse plus que la précédent qui l'était déjà bien assez.
L'air était nettement plus froid et sec et elle frissonna désagréablement.
-La nuit ne va pas tarder à tomber.
Le nez en l'air, il observait le peu de lumière qui filtrait à travers les épaisses branches. Il avait raison. Un quart d'heure qu'ils restaient plantés au milieu de ces arbres et l'obscurité grandissait au fil des minutes.
- Alors? Qu'est-ce que l'on fait? On ne va tout de même pas prendre racines ici? s'écria la griffondor lassée du manque de réaction de son enseignant.
Le concerné fut comme traversé par un courant électrique et bondit agressivement sur Hermione en crachant:
- Si vous n'aviez pas foutu vos sales pattes là où il ne fallait vraiment pas les mettre, nous ne serions pas dans cette merde! Et maintenant fermez la que je réfléchisse un peu. Il faut bien qu'il y en ait un de nous qui le fasse pour réparer vos conneries.
Ces paroles furent très dures à encaisser et la grossièreté dans ses propos n'arrangeait rien. Elle se mit plus bas que terre en regrettant de ne pas avoir ce fameux sac qui lui avait si bien servi à elle et ses amis durant la quête des horcruxes.
-Bon, si je fais du feu, cela risque d'appâter toutes sortes de bêtes. Mais si je n'en fais pas, on meurt d'hypothermie, annonça-t-il plus pour lui-même.
Soudain une brillante idée traversa l'esprit de la brune. Pourquoi n'y avait-elle pas pensé plus tôt? Elle avait lancé ce sort de protection tant de fois autour de la tente qu'elle avait partagée avec ses deux meilleurs amis. Elle s'avança vers lui et demanda avec fermeté:
-Ma baguette!
Un s'il vous plait aurait été de trop. Même si c'était totalement de sa faute, elle n'avait aucune envie d'être polie. Il haussa les sourcils en tendant ce qu'elle désirait. Elle l'empoigna sans un merci mais avec un beau regard hostile. Puis elle s'exécuta et lança à maintes reprises le sort qui allait les protéger.
Sévérus feint l'indifférence mais au fond de lui, il était impressionné par l'idée astucieuse de son élève. Il pouvait à présent faire un bon feu pour les réchauffer un minimum. Une fois le cercle de protection mis en place, elle s'assit aux côtés du maitre des potions et en face de l'antre de braise. Elle soupira de réconfort en sentant enfin un peu de chaleur envahir son corps frigorifié. Mais hélas, ils n'avaient rien à manger. Elle entendit un faible bonne nuit de la bouche du serpentard qui s'allongea en lui faisant dos. Elle répondit de même sèchement avant de l'imiter. Le sol était glacial et très inconfortable. Elle remua plusieurs fois pour trouver une position plus aisée mais de nombreuses racines s'enfonçaient dans ses côtes. Elle dormit très mal cette nuit-là. Le peu où elle rejoignait Morphée, des bruits effrayants la réveillèrent. Par contre son partenaire d'infortune n'avait pas bougé d'un poil. Comment faisait-il pour dormir? Elle replongea dans le sommeil une bonne heure avant le lever du jour.
Sévérus, en réalité, n'avait quasiment pas dormi. Il dormait peu d'ordinaire même dans un lit bien douillet. Alors sur la terre humide, froide et grouillante d'insectes, il n'allait certainement pas s'endormir. Il se leva donc avant Hermione. Le feu s'était éteint et une fumée étouffante s'en dégageait. Il la dissipa d'un coup de baguette et posa les yeux sur la jeune femme endormie à ses côtés. Elle avait un visage angélique et faisait quelques moues, perturbée par son rêve probablement. Ses cheveux bouclés reposaient délicatement sur l'herbe et quelques mèches trônaient sur sa joue. Elle roula sur le dos, ouvrit les yeux et s'assit le corps courbaturé. Elle s'étira plusieurs fois pour dissiper ses douleurs musculaires. Snape qui avait aussitôt détourné le regard à son réveil refaisait un feu.
-J'ai le dos en compote, se plaignit-elle. C'est quoi ce bruit, fit-elle soudain en entendant un son étrange.
-Mon ventre Granger, répondit maussadement l'homme affamé.
Gênée par cette question idiote, elle entendit, elle aussi, son estomac se contracter douloureusement.
-On va mourir de faim ici, déclara tragiquement la rouge et or.
-Sûrement pas! Je ne veux pas vivre mes derniers heures en votre si charmante compagnie Miss je me décourage, rétorqua-t-il ironiquement avant de bondir sur ses deux pieds.
Un regard assassin le percuta mais il ne le remarqua guère; il éteignit le feu qu'il venait d'allumer inutilement et réajusta sa cape.
-Nous allons marcher tout droit dans cette direction. Nous finirons bien par trouver de l'aide.
Hermione qui sentait qu'elle ne devait pas la ramener préféra lui obéir. Après tout, sans sa curiosité maladive, ils ne seraient pas dans ce guêpier. Ils marchèrent ainsi à travers bois et fourrées pendant deux bonnes heures et en ligne droite. L'allure rapide de son professeur l'obligeait à accélérer le pas pour suivre le rythme. La fatigue et l'essoufflement se faisaient ressentir peu à peu. De plus elle devait être agile et concentrée pour éviter mottes de terres, racines et terriers de divers animaux. A la troisième heure, elle s'écroula sur le sol, un point de côté, la faim la tiraillant.
-Une pause s'il vous plait, réclama-t-elle la bouche pâteuse et sèche.
Il soupira d'exaspération en l'observant au sol, rouge d'effort et soufflant péniblement. Elle prononça «aquasortia» et un mince filet d'eau sorti de sa baguette et vint étancher sa soif.
-Je reviens, dit-il clairement avant de disparaitre derrière un arbre.
-Professeur! Ne me laissez pas seule! s'exclama la lionne abattue.
Elle se dit qu'il en avait eu assez d'elle, qu'elle le ralentissait, qu'elle était un vrai boulet, que tout ça était de sa faute. Les pleurs n'étaient pas loin. Pourquoi l'avait-il abandonné?
-Professeur? Gémit-elle encore avant de le voir réapparaitre au bout de deux minutes d'absence.
Jamais, elle n'aurait pensé être aussi soulagée et heureuse de voir l'homme devant elle.
-La pause est finie. On continue, trancha-t-il avant de s'élancer dans la même direction.
Hermione qui n'avait pas vraiment eu le temps de récupérer se redressa rapidement. Etre toute seule dans cette forêt trop peu pour elle! Elle préférait encore courir après son enseignant. Ils marchèrent encore une bonne heure quand une petite voix s'éleva derrière Sévérus:
-Professeur, murmura Hermione visiblement mal à l'aise.
Le serpentard stoppa net son élan ce qu'il détestait par-dessus tout, se retourna, agacé, et lança:
-Quoi encore Miss Granger? l'interrogea-t-il excédé par cette miss je sais tout à problème.
-Hé bien je... j'ai... comment dire... hésita la brune en fixant le sol gênée et ne voulant pas croiser le regard de l'homme imposant.
-Arrêtez vos gamineries Granger! Au cas où vous ne l'aviez pas encore remarqué, nous sommes perdus au beau milieu d'une forêt sans nourriture, débita sarcastiquement le sorcier.
Elle soupira et annonça rouge de honte.
-J'ai envie d'aller au toilette.
Snape leva les yeux au ciel.
-Mais vous avez quel âge par Merlin! Allez derrière un arbre et faites ce que vous avez à faire.
-Mais? fit-elle en examinant les alentours, angoissée de s'y retrouver seule.
-Ma patience a des limites Granger, menaça le professeur exaspéré. Je vous laisse deux minutes. Si vous n'êtes pas revenue d'ici là, je pars sans vous.
Elle disparut aussitôt. Il ne pensait pas vraiment ce qu'il lui avait dit. Mais fatigué par cette situation, il s'était emporté rapidement, malmené par son estomac criant famine. Hermione n'alla pas loin mais assez pour soulager sa vessie en toute discrétion. Elle se haït d'être aussi bête ne comprenant pas son attitude enfantine. Pourquoi restait-elle intimidée par lui? Comme si en plus d'avoir été transportée dans un endroit inconnu, elle avait également fait un bond dans le temps la ramenant à sa première année de collège. Elle se sentait vraiment pitoyable, là, accroupie fesses à l'air à deux pas de lui. Elle termina aussitôt son besoin pressant et retourna aux côtés de Snape. Elle arriva devant lui mais le vit stoïque un regard terrifié dans sa direction. L'idée saugrenue qu'elle ne s'était pas rhabillée correctement lui traversa l'esprit mais elle remarqua que son regard se dirigeait derrière elle. Elle tourna aussitôt la tête et comprit l'état horrifié de son professeur.
A SUIVRE !
Alors ce début d'histoire, vous en pensez quoi ?
A bientôt !
