Base : Code Geass
Disclaimer :
pas n'à moi. (Et je dirai presque que j'en suis heureuse,
parce qu'ils sont pas faciles à gérer, ces persos
O.o)
Auteure : Mich' Loinvoyant
Genre:
sorte de shounen-ai, sorte d'inceste,…à peine plus que
dans la série, mais plus quand même. Se passe en une
sorte de post-série, où Lelouch a gagné et où
CC réclame le paiement du contrat, ce qui, à l'époque
où l'idée a germé, nécessitait le
départ de Lelouch dans mon esprit. Malheureusement, l'épisode
23 est passé par là, et la scène ne se présente
plus tout à fait comme au début, vu que je n'arrive
pas à le négliger. Mais c'est resté à
peu prés tel que je l'avais imaginé.
Rating :
oh, on va monter au PG-13, pour les suggestions d'inceste…mais
bon…
Notes : Ce n'est QUE du dialogue(ou presque), ce
dont je ne suis pas vraiment fière, mais tant pis. En plus, je
n'explicite pas vraiment la relation Lelouch/CC comme j'en avais
envie (cette scène est né dans mon esprit après
l'épisode 15, je crois (celui qui finit sur Lelouch et CC se
serrant la main), mais finalement, ça a donné ça.
J'avais envie d'écrire de Suzaku/Lelouch, j'avais envie de me
débarasser de cette scène, et pour rendre justice à
la façon dont elle m'est passée à l'esprit, ma
foi...je n'ai pas eu envie d'essayer de décrire davantage. En
fait, si j'ai essayé, mais ça n'a fait que dénaturer,
je laisse donc les choses telles quelles.
ADIEUX
-Et ce prisonnier-là, qu'allons nous en faire,
Zéro ? Nous devrions le tuer.
-Zéro, non- ça
ne sert à rien ! Il ne combattra pas, ça
n'apporterait que des combats et ce n'est pas ce qu'il
veut !
-Ne t'inquiète pas pour lui, Karen.
-Je
ne… !
-Si, tu t'inquiètes. C'est normal, tu l'as
côtoyé et c'est quelqu'un d'attachant. Mais ce
n'est pas la peine, je ne lui veux pas de mal.
-Il vous hait,
vous savez ?
-Oui, je sais. Mais peu importe. Je vais lui
rendre visite. Coupez les caméras et n'intervenez en aucun
cas.
-Coupez les caméras ?
-Et les micros.
°°°°°°°°°
-Pourquoi, Zéro ?
-Je veux lui parler.
Face à face.
-Tu !...Tu comptes lui monter ton
visage ?
-Il le connaît déjà.
°°°°°°°°°
-Laissez-nous seuls.
Les gardes sortent, inquiets
mais obéissants.
-Alors ? On vient rendre visite au
vaincu ?
Le ton de Suzaku est ironique, mais Lelouch n'en
tient pas compte.
-Pas vraiment. Je suis venu te parler, c'est
tout.
Lelouch enlève son masque.
-Ou te dire adieu,
plutôt.
-Adieu ? L'ordre des Chevaliers Noirs a
décidé ma mort ?
-Non, je t'ai dit que je ne
venais pas en tant que Zéro!
Lelouch soupire et s'assoie
à côté de Suzaku.
-Je viens te dire adieu.
-On
ne l'a pas déjà fait ?
-On ne cesse pas si
facilement de considérer quelqu'un comme un ami.
-Tu as
pourtant essayé de me tuer.
-Après Euphie…La seule
personne qui aurait pu se mettre en travers de mon chemin sans que je
l'en écarte sans remords était Nannaly. Rien ne
pouvait plus augmenter ma culpabilité.
-Hm.
-C'était
un accident ; mon Geass était devenu permanent et je ne
le savais pas, je lui ai donné cet ordre pour plaisanter
et…Enfin, cela m'a avantagé, alors ça revient au
même pour toi.
-…Oui, pour moi en tant que chevalier de
Euphie et ennemi juré de Zéro. Pas pour moi en tant
Suzaku, ami d'enfance de Lelouch. En tant que tel, j'ai mal pour
lui en même temps que lui.
-…Maintenant, Zéro est
plus réel que Lelouch. Ce dernier n'existe plus que pour
deux personnes.
-Je sais, c'est pareil pour moi.
Silence,
assez court.
-Je te hais, tu sais.
-Oui, mais ça ne
change rien pour moi.
-…Je sais.
Nouveau silence, beaucoup
plus long cette fois.
-Et maintenant ?
-…Zéro va
disparaître, comme Lelouch a disparu. Je resterai bien, mais
j'ai passé un contrat. Au final…il ne restera qu'elle et
moi. C'est le contrat.
-…
-Et toi ? Que vas-tu
faire ?
-Par rapport à l'Ordre des Chevaliers Noirs,
tu veux dire ? Ou de manière générale ?
-Les
deux...En fait, sourit Lelouch, je te propose un marché :
Zéro disparu, tu n'as plus de raison de combattre l'Ordre,
Alors, je te fais libérer avant de partir, et en échange,
tu ne fais rien contre eux et tu veilles sur Nannaly.
-Je
n'écouterai pas Zéro ; il ne fait que mentir. Et
là, c'est lui qui parle.
-…Un peu sans doute.
J'aimerais tout laisser en ordre derrière moi avant de
partir. Mais l'Ordre n'y est pour rien pour Euphie.
-Qu'est-ce
qui me le prouve ?
-Tu connais assez Karen pour savoir qu'elle
ne se serait pas mêlée à une telle mystification,
non ? Et tu sais qu'elle est suffisamment haut placé
pour que le lui cacher soit impossible…L'ordre croit sincèrement
à la version officielle d'une Euphemia hypocrite.
-Tu as
sali sa mémoire, aussi.
Suzaku n'est plus que haine,
toute amitié disparue.
-Oui. Je t'ai dit, après
l'avoir tué, plus rien ne m'était important, il n'y
avait plus rien que je refusais de faire. Te combattre ou salir sa
mémoire était négligeable auprès de ce
meurtre.
Suzaku eut un sourire horrible : haineux, ironique,
méprisant, et terriblement triste et compatissant.
-…En
fait, tu te hais autant que je te hais.
-Dans la mesure où
j'ai encore de sentiments, oui.
-Et tu as encore des
sentiments ?
-Je suis ici, non ?
Leurs yeux se
rencontrent, et durant un instant, ils reviennent à l'époque
où ils ne connaissaient pas la seconde identité de
l'autre, où ils n'étaient qu'amis.
-…Quel
ordre m'as-tu donné, cette
fois-là ?
-… « Survis ».
-Ah.
-Oui.
Ils
ne se regardent plus, leurs yeux à tous deux perdus dans le
vide.
Puis Suzaku, tout à coup, annonce.
-D'accord.
J'accepte le marché de Zéro ; il disparaît
et je ne combattrai plus l'ordre. Le reste…C'est une affaire
entre toi et moi, non ?
-…Oui, je suppose.
-Alors, par
égard pour deux vieux amis, je protégerai
Nannaly.
-Merci.
Encore un silence.
-Il faut que j'y
aille, maintenant.
-Oui.
Ils se lèvent, puis se
regardent dans les yeux. Suzaku hésite, tend la main, se
reprend et la retire. Il sourit.
-Il y a encore une chose qui
n'est pas réglée.
-Ah ?
Suzaku sourit plus
largement.
-Oh. Ca.
-Oui. Ca.
Le sourire de Suzaku
s'efface, laissant la place non pas à une expression de
crainte, mais d'attente. Lelouch reprend la parole, d'un ton un
peu plus tendre.
-C'est vrai…En un autre temps, en d'autres
circonstances…les choses auraient été
différentes.
-Malgré Nannaly ?
-Malgré
Euphie ?
-Oui.
-Oui. Mais c'est trop tard, non ?
-N'est-ce
pas un adieu ?
-…Oui, c'est un adieu.
Lelouch pose la
main sur la joue de Suzaku, approche doucement son visage du sien,
puis accroche son regard à celui de Suzaku.
-Adieu.
Mon
ami, mon ennemi…mon amour, ajoute-t-il en pensée en
prenant possession de ses lèvres pour quelques
instants.
Lorsqu'ils se séparent, leurs yeux se
retrouvent instantanément et Suzaku répète :
-Adieu.
Et
Lelouch se détourne, attrape son masque, se dirige vers la
porte et, arrivé à celle-ci, jette un dernier regard à
Suzaku.
Puis Zéro enfila son masque et partit.
FIN
