Auteur : Lillian
Avertissement : Strong R (ce serait NC-17 si c'était possible) . La fic qui suit contient une scène de viol et des situations sexuelles explicites. Si vous êtes trop jeune ou ne supportez pas ce genre de choses, merci de reculer.
Classification : MSR, R, sévère Scully angst : viol.
Disclaimer : Les agents Mulder et Scully ne m'appartiennent pas, snif. Donc, CC, il serait gentil de ne pas me poursuivre… quoique vu ce que je fais à ta petite protégée, je le mériterais.
Autor's note : J'ai longtemps hésité avant d'écrire cette fic, vu le sujet qu'elle traite, et vu comme je voulais l'aborder. C'est d'ailleurs la première fois que je fais du travail pré-écriture, comme des recherches.
J'en avais déjà écrit une qui parlait d'agression sexuelle, mais je n'y avais jamais cité le mot viol. Je n'en ai pas eu le courage, en quelque sorte. Scully se remettait assez vite, il n'y avait pas vraiment de séquelles… bref ce n'était pas vraiment réaliste.
Je me suis sentie un peu bête et naïve après avoir lu une autre fic anglaise qui parlait d'un viol à l'encontre de Scully. Elle était crue, effrayante, le genre d'histoire qui vous laisse un arrière goût amer dans la bouche. Et je me suis rendue compte qu'elle avait raison. Un viol dans la vie d'une femme change à tout jamais sa perception de l'existence, des relations. Et j'ai voulu réparer l'erreur que j'avais faite en écrivant Blessure avec la « légèret » que je lui ai donné, en écrivant une autre fic.
Ce qui ne veut pas dire que je prétends comprendre ce qu'on ressent dans ce genre de circonstances, parce que ce n'est pas le cas. J'ai juste essayé d'imaginer ces sensations, en m'appuyant bien sûr sur ce que je savais et ce que j'avais appris pour être la plus réaliste possible.
Je n'ai jamais été violée, et j'en remercie tous les dieux dont j'ai jamais entendu parler.
Bien sûr, on ne se refait pas, et je reste une shipper irrécupérable. Mais comme je ne me sentais pas capable de rapprocher M et S au stade de couple après le … ( désolée, je l'ai écrit déjà écrit trop souvent à mon goût, et il m'en faut quelques-uns uns en réserve pour la fic), ils sont déjà ensemble au début.
En tout cas, merci de me lire, et les feed-backs, bon ou mauvais, sont plus que jamais demandés :
lillian_723@hotmail.com
Remerciements : Merci à Truffione pour ses judicieux conseils ( même si je n'ai pas pu le mettre jusqu'au bout), et son soutien si appréciable ! -) I love you, honey !
Un ENORME merci à Altaïr pour avoir accepté de lire ça en avant première et de m'avoir donné son avis. Je ne pourrai jamais assez te remercier pour ce que tu m'as écrit…
And thanks to you both, my angels, for keeping me from sinking.
Hang on Prologue
Il l'avait suivie toute la journée. De chez lui, où elle et son partenaire étaient venus parler aux policiers qui avaient découvert le corps, à son appartement. Il était assis dans sa voiture, savourant d'avance ce qui allait se passer.
C'était chaque fois la même montée d'adrénaline quand il s'approchait d'elles, la terreur dans leurs yeux quand elles comprenaient ce qui allait se passer, les coups désespérés qu'elles tentaient alors, et puis plus rien. Elles ne bougeaient plus, les paupières closes et les joues inondées de larmes. Elles n'essayaient même plus de gémir.
Et si c'était le cas, il avait tôt fait de les faire taire.
Chapitre 1- Mulder, c'est moi.
- Tu as trouvé quelque chose, Scully ?
- Les empreintes prélevées sur le lieu du crime ont montré qu'il s'agissait de Marc Sangood, trente-huit ans. Il a passé plusieurs années dans un hôpital psychiatrique pour comportement violent et schizophrénie. Toutes mes félicitations.
Le jeune homme sourit, et s'assit sur son canapé. Il avait défini quelques jours plus tôt ce même profil. Leur homme devait être profondément malade, sûrement issu d'une famille à problèmes. Le père frappe la mère devant les enfants, et ces derniers finissent par en ressentir un profond dégoût des femmes en général. Une fois adultes, ils peuvent développer une schizophrénie et/ou reproduire ces comportements violents.
Sangood avait fait les deux.
- Ils ont posé un avis de recherche ? demanda-t-il.
- Oui, dans l'après-midi. On devrait le coincer dans les 72 heures, si on a de la chance.
- Très bien. Je passe te prendre, demain ?
- Oui, si tu veux. 7.30, ça marche ?
- Ca marche. Et Scully ?
- Mm ?
- Il y a un super film ce soir sur les OVNIs. Tu devrais peut-être en profiter pour développer tes connaissances ufologiques… la taquina-t-il..
- Et aussi un documentaire sur les baleines blanches, répliqua-t-elle du tac au tac. Bonne nuit, capitaine.
- Bonne nuit, mon ange.
Elle secoua la tête en souriant, et reposa le combiné.
Elle n'aurait jamais cru qu'il l'appellerait un jour son ange, et encore mois qu'elle y réagirait de manière positive. Mais il utilisait ce terme très souvent quand ils étaient seuls tous les deux, et venant de lui, c'était… adorable.
Ils étaient ensembles depuis six mois déjà.
« Ouah. C'est fou comme le temps passe vite dans ce genre de circonstances… »
C'est vrai, Mulder restait Mulder. Borné, égocentrique et sarcastique. Mais elle l'aimait comme ça depuis six ans, à quoi bon lutter ?
Il l'aimait aussi, c'était plus qu'évident. Et quelques fois, après une courte période où il avait été insensible ou blessant, il arrivait chez elle un soir avec un repas chinois, un film et un air de chien battu.
Il s'excusait sur tous les tons et tout était oublié le lendemain matin, quand Scully se réveillait avec la tête sur sa poitrine nue et un délicieux sentiment de bien-être.
Quelquefois, c'était elle qui devait des excuses. Quand elle était trop sceptique, trop difficile à convaincre, parfois même de mauvaise foi. Quand cela arrivait, les rôles étaient inversés, mais le résultat restait le même…
Elle ouvrit la fenêtre de sa chambre et la referma aussitôt quand l'air froid de l'hiver s'engouffra dans sa chambre. Puis elle se laissa tomber sur le lit en soupirant.
« Une nuit complète de sommeil… Merci mon Dieu ! »
Puis un cri aigu rompit le silence. Il semblait venir de sa rue, et quelqu'un avait de toute évidence besoin d'aide. Scully soupira et s'empara de son arme, passant en un instant en mode ''agent spécial ''. Elle ferma la porte de chez elle avec un manteau sur le dos, et, silencieusement, sortit de son immeuble.
Elle fit quelques pas dans la nuit noire, et il lui sembla entendre des gémissements faibles.
- Oh mon Dieu !
Dans la ruelle, une jeune femme gisait sur le sol, à moitié inconsciente. Scully s'agenouilla auprès d'elle.
Elle constata avec soulagement que sa respiration et son pouls étaient réguliers, la mettant hors de danger immédiat.
- Mademoiselle ? Est-ce que ça va ?
L'inconnue se contenta de gémir, et l'agent appela rapidement des secours.
Scully suivit l'ambulance des yeux jusqu'à ce qu'elle tourne au coin de la rue, projetant les lumières vives des gyrophares sur les toits sombres. La jeune femme qu'elle avait trouvée s'était de toute évidence faite agressée par un voleur, qui avait pris ses bijoux et son sac. Mais les ambulanciers étaient du même avis que Scully : ses blessures étaient superficielles, elle sortirait de l'hôpital sans aucun doute le lendemain.
L'agent respira profondément l'air froid de cette nuit de janvier, puis se souvint d'un ''rêve'' qu'elle avait eu et qui faisait allusion à une nuit de sommeil COMPLETE.
Elle se retourna et marcha lentement jusque chez elle. Mais alors qu'elle passait devant la ruelle, un bruit de respiration sifflante et à moitié étouffée lui parvint, suivi si rapidement par une douleur derrière sa tête qu'elle eut à peine le temps de poser la main sur son arme.
Puis les ténèbres l'enveloppèrent.
Son corps s'écrasa sur le mur et elle glissa sur le sol. Avec rapidité, comme s'il avait préparé ses gestes à l'avance, son agresseur la retourna sur le dos et retira son arme de son étui avant de la jeter sur le sol quelques mètres plus loin.
Puis il se retourna et la toisa avec satisfaction, le visage presque caché par l'obscurité.
Ignorant la douleur qui irradiait dans tout son corps, Scully tenta de se relever. Mais il ne lui en laissa pas le temps, attrapant ses poignets pour les emprisonner dans une de ses mains calleuses et de les immobiliser au-dessus de sa tête. Puis il tint de sa main libre un couteau devant elle avant de presser la lame froide sur sa gorge.
- Un mot de plus et tu meurs, compris ?
Son haleine fétide s'écrasa sur son visage, et elle reconnut son agresseur. Son nom lui vint en même temps que la réalisation de ce qui allait se passer.
Sangood. Viol.
La montée d'adrénaline que la peur déclencha en elle lui donna la force de se débattre et elle lui envoya un coup de genou entre les jambes. Il se plia en deux sous la douleur et elle en profita pour le pousser et se mettre à courir.
Mais une main se referma autour de sa cheville et elle retomba lourdement sur le sol. Son poignet se tordit sous elle et l'os craqua.
L'homme se releva péniblement, ses yeux noirs embués de rage.
- Salope ! hurla-t-il. Tu vas payer pour ça !
Il s'approcha d'elle et commença à la ruer de coups de pieds. Puis il la releva brutalement par le col pour la plaquer contre le mur. Une douleur aiguë irradiait de son poignet et élançait jusqu'à son épaule, mais elle l'oublia en sentant la main rugueuse de son agresseur passer sous sa chemise et remonter jusqu'à sa poitrine.
- Je vous en prie ! supplia-t-elle. Pas ça !…
- La ferme, je t'ai dis ! Pour qui est-ce que tu te prends ?
Paralysée par la peur, Scully tenta de réfléchir. Mais les deux seuls mots qui s'imposaient à son esprit à cet instant étaient « Pourquoi moi ? »
Pourquoi moi ? Pourquoi moi ? Pourquoi moi ? Pourquoi moi ? Pourquoi moi ? Pourquoi moi ? Pourquoi moi ? …
Il caressa sa poitrine quelques secondes avant de descendre vers la ceinture de son pantalon pour le déboutonner. Il le fit rapidement glisser sur ses cuisses avant de s'occuper de ses propres vêtements.
Scully le sentit alors la pénétrer brutalement et des larmes de honte et de rage lui brûlèrent les yeux. Elle les refoula rageusement et utilisa les dernières forces qu'il lui restait pour se débattre encore.
Avec un grognement de colère, Sangood se retira d'elle pour la frapper à l'estomac avant de la jeter à nouveau sur le sol. Elle tomba sur le ventre, et sentit dans sa bouche le goût du sang mélangé au gravier. Respirer était de plus en plus difficile…
Mais il ne lui laissa pas le temps de réfléchir. En un quart de seconde, il l'avait retournée et était couché sur elle, son érection pressée contre sa cuisse. Puis en elle.
A cet instant, la jeune femme aurait juré avoir vu la mort en face. Elle abandonna tout espoir de fuite. La seule chose importante était qu'elle survive.
- La ferme !
Sangood plaqua une main sur sa bouche et s'immobilisa.
Il fallut un instant à Scully pour réaliser ce qui se passait : une sirène résonnait dans le quartier. Une vague de soulagement déferla en elle et elle eut même l'impression que sa respiration s'améliora.
Mais le bruit s'éloigna rapidement, et l'homme reposa son regard sur elle avec satisfaction.
- Eh non, ça n'est pas fini ! Tu l'espérais pourtant, n'est-ce pas ?
Il continua pendant de longues minutes, poussant de plus en plus profondément. La douleur était insupportable, et Scully essaya de réguler sa respiration. Mais chaque inspiration déchirait sa poitrine.
Finalement, après ce qui sembla une éternité, Sangood se retira d'elle et reboutonna son pantalon. Il la contempla un moment, comme fier de son travail.
- Ca t'apprendra à te prendre pour la plus intelligente, Miss FBI. Tu sais, je pense que je devrais te tuer, comme les autres… mais non. Je veux que tu te souviennes de moi. Et puis le meurtre d'un fédéral ne ferait pas que du bien à mon casier…
Il fit quelques pas dans le noir, avant de lancer sans se retourner :
- Et au fait : c'est moi qui ai agressé la gamine que tu as entendue. J'avais besoin d'un appât.
Puis il s'éloigna d'elle sans un regard, et ce ne fut qu'à cet instant qu'elle se rendit compte que ses joues étaient inondées de larmes.
