Bonjour, bonjour !
*vérifie la date de publication de son dernier écrit* ... Ah oui, quand même...
Bon, me revoilà pour le premier chapitre d'une petite fic en trois parties, dans un tout autre fandom. J'espère qu'elle vous plaira et n'hésitez pas à commenter si le cœur vous en dit, toute critique constructive est bonne à prendre.
Bien évidemment, les personnages appartiennent à James Dashner et l'intrigue vient de moi.
Bonne lecture !
Chapitre 1
Une chanson au tempo rapide retentit dans la pièce, le faisant sursauter et quitter son sommeil beaucoup trop brutalement. Il eut besoin de quelques secondes pour reconnaître sa sonnerie de téléphone, Fall of the Republic. Il entendit un grognement et réalisa qu'il ne s'agissait pas du sien. Il fronça les sourcils et eut besoin de quelques secondes pour comprendre où il se trouvait.
Il était allongé sur le ventre, la tête dans un oreiller, l'un de ses bras nu pendant dans le vide, par-dessus le lit. Il se redressa légèrement et sentit un filet de salive couler au coin de sa bouche. Il l'essuya immédiatement quand une voix grave et endormie lui demanda avec une douceur infinie : « Éteins ton putain de téléphone, sérieux ! » Il leva les yeux au ciel en s'emparant rapidement de l'objet. Après quelques manipulations, le son dubstep se tut et il sentit son cerveau se détendre.
Il se redressa dans le lit et un coup d'œil à la pièce lui indiqua qu'il avait fini la soirée chez un inconnu. C'était même étonnant qu'il se soit endormi sur place... Il soupira discrètement et se mit en tête de récupérer ses vêtements. Son boxer traînait non loin d'un des pieds du sommier. Sa chemise avait été jetée négligemment en boule à un mètre de là. Son jean se trouvait encore sur le bord du lit et sa veste... Sa veste... reposait soigneusement sur le bras d'un fauteuil à l'aspect miteux. Il se félicita mentalement d'avoir eu la présence d'esprit de faire ça.
Il se rhabilla ensuite rapidement et l'autre ne broncha pas pendant ce laps de temps. Newt ne lui prêta aucune attention, il ne se souvenait déjà plus de son prénom et n'avait aucune intention de le revoir. A vrai dire... Il ne se souvenait pas spécialement de ce qui s'était passé la veille. Il savait juste qu'il s'était rendu à une soirée organisée par son meilleur ami, avait fini éméché au possible et dans le lit de ce mec. Il sut aussi que le sexe avait été satisfaisant : son corps semblait moins agité qu'hier, presque repu.
Du coin de l'œil, il vit l'autre homme se remettre sur le dos et l'idée qu'ils aient à parler après cette nuit ne l'enchantait pas vraiment. Il finit de boutonner sa chemise à la hâte, attrapa sa veste et se faufila hors de la chambre sans demander son reste.
Il traversa un long couloir blanc et silencieux et se fit la réflexion que l'homme devait avoir des colocataires. Il avait passé trois portes déjà et le salon sur lequel il déboucha était immense. Il marqua un arrêt en écarquillant légèrement les yeux et nota que deux immenses canapés trônaient au milieu de la pièce. De l'autre côté, la cuisine ouverte laissait entrevoir au moins huit tabourets autour d'un grand comptoir.
A combien vivaient-ils ici ? Quinze ?
« Tu veux quelque chose à boire ? » Newt sursauta légèrement mais réussit à ne pas trop le montrer. Il tourna la tête vers la cuisine, qu'il avait pensé vide l'instant d'avant et qui ne l'était de toute évidence pas. Un grand brun était appuyé contre l'un des meubles de cuisine, un café fumant à la main, son autre bras encerclant son ventre. « Café ? Thé ? Jus d'orange ? » Le blond ne dit toujours rien, pris au dépourvu qu'il était. L'autre haussa un sourcil. Il se tourna sur la gauche et souleva rapidement une bouteille. « On a de la vodka aussi. » Newt fronça les sourcils et reprit un peu de sa contenance. « Non, pas dès le matin, merci. » Par contre, l'odeur du café frais lui parvenait d'où il était et, malgré sa résolution de s'éclipser aussi vite que possible, il en aurait bien besoin avant de commencer le boulot. Il savait qu'il n'aurait pas le temps de repasser chez lui et le seul café disponible sur le chemin était un vieux jus de chaussettes qui coûtait les yeux de la tête.
Il jeta un coup d'œil par-dessus son épaule, se demandant si l'autre allait se lever... « Si c'est pour Minho que tu t'inquiètes, il sortira pas de son lit avant quelques heures. » Newt hésita un instant de plus... avant de craquer. Il se retourna et s'avança dans le salon-cuisine en souriant faiblement : « Un café, dans ce cas, s'il te plaît. » Le brun lui offrit un sourire avant de poser sa tasse et de partir en quête d'une autre pour Newt, de l'autre côté de la pièce. Le blond appuya sa hanche contre le comptoir à une distance respectable de là où l'autre se replacerait et l'observa remplir la tasse. « Lait ? Sucre ? » « Non, ça ira, merci. » Sur un hochement de tête, il replaça la cafetière et vint tendre la tasse au blond, qui amorça un geste pour l'attraper... quand une odeur bien particulière lui parvint. Il se figea, faisant s'arrêter l'autre dans ses mouvements. « Tout va bien ? » Newt vit les sourcils du brun se froncer mais n'eut pas la présence d'esprit de lui répondre.
Cette odeur. Bon sang. Elle lui emplit les poumons comme l'air qu'il respirait machinalement. Capiteuse. Sucrée. Fraîche. Il inspira une deuxième fois et une nouvelle vague d'agitation le submergea. Bordel. Il chancela et dut fermer les yeux un instant. Aussitôt, une poigne ferme agrippa sa chemise, au niveau du torse, pour maintenir son équilibre. Et l'odeur fut encore plus présente. Il rouvrit les yeux et constata sans étonnement que le brun était plus près. Il affichait une mine inquiète. « Hé, ça va ? Qu'est-ce qui t'arrive ? » Le blond cligna des yeux et porta une main à son front, puis la fit remonter dans ses cheveux. « Je... » Est-ce qu'il allait bien ? Rien n'était moins sûr. Techniquement, il savait qu'il n'avait aucun problème de santé. Non. C'était bien plus grave, si ses doutes s'avéraient fondés.
Il vit le brun reposer la tasse sur le comptoir et passer un bras autour de sa taille. Grand dieu. L'odeur l'enveloppa totalement et il se sentit tourner de l'œil. « Wow, wow, on va aller t'asseoir, hein. » La prise sur sa hanche se raffermit et il fut incapable de faire autre chose que de suivre l'inconnu.
Quand il fut assis sur l'un des canapés, il appuya ses bras tendus sur ses genoux et se pencha en avant, la tête au-dessus de ses jambes ouvertes. Il inspira plus facilement, maintenant que le brun était à un mètre de lui, debout, à le fixer. Il inspira et expira plus fortement, pour obliger son cerveau à s'oxygéner D'AIR. Ce qu'il ne réussit pas totalement, mais c'était mieux que rien.
Son cœur cognait contre sa poitrine, sa gorge était sèche et tout son corps était dans un état de nervosité avancé. Il déglutit difficilement et ne put s'empêcher de relever son regard vers l'autre, qui semblait inquiet, confus mais pas particulièrement agité. Pas comme lui. Juste dans l'attente de savoir ce qu'il pouvait faire pour l'inconnu qui se trouvait dans son salon. Il baissa à nouveau les yeux, l'angoisse au creux du ventre. Il expira profondément et osa enfin poser la question qu'il redoutait tant : « Tu sens cette odeur ? » Il releva la tête suffisamment pour voir le visage encore plus confus du brun. Son ventre se noua désagréablement. « Tu sens rien du tout ? » L'autre secoua la tête en signe de négation et une peine immense l'envahit.
Il baissa les yeux sur ses mains et les retourna, paumes vers lui, ne croyant pas à ce qui était en train de lui arriver. La consternation était clairement lisible sur ses traits. La douleur aussi, mais l'autre homme ne le comprendrait pas – après tout, ils ne se connaissaient pas. Il serra ses poings quand il réalisa son geste et le brun choisit ce moment pour s'approcher et s'accroupir à côté de lui avec prudence. Newt releva les yeux vers lui, comme un automate, et ne put s'empêcher de respirer une nouvelle fois son odeur, malgré la douleur. « Hey, euh... » « … Newt... » L'autre lui offrit un léger sourire. « Newt, je peux faire quelque chose ? Y a besoin d'aller aux urgences ? Ou chez le médecin ? » Newt détesta l'espace d'un instant la bienveillance du brun. Il détesta aussi ses yeux trop beaux, son air inquiet et sa bouche ornée d'un sourire léger qui se voulait rassurant. Il le détesta lui parce qu'il ne comprenait pas. Ne comprendrait peut-être jamais.
Sans qu'il ne le réalise, des larmes se mirent à couler silencieusement sur ses joues. Ce fut l'expression paniquée du brun et le fait que son sourire s'était fané en un instant qui lui mit la puce à l'oreille. Il se redressa légèrement et essuya compulsivement l'une de ses joues, réalisant ce qu'il faisait. « Je- Désolé. Je sais pas ce qui m'arrive. » Il se redressa brutalement. « Je crois que- Je vais y aller. » Il s'essuya totalement les joues et commença à contourner la table basse, s'éloignant rapidement du brun. Ce dernier se redressa tout aussi vite, encore plus confus que précédemment. « Attends, qu'est-ce que- » « Tout va bien, je- Merci pour le café. Et désolé. »
Il atteignit la porte sans un regard en arrière. Il voulait juste quitter cette pièce. Rien d'autre. « Newt, attends ! » Il la referma derrière lui sans prendre la peine de répondre. Il dévala les escaliers le cœur battant à 100 à l'heure, ses pensées fusant dans un chaos monstre, le corps tremblant désagréablement.
Arrivé à l'extérieur, il tourna directement à gauche pour rejoindre le métro au plus vite. Il devait simplement s'écarter de cet appartement, de cet homme au plus vite. C'était trop douloureux. Il était incapable de gérer ce flot émotionnel et son cœur brisé.
Parce que oui, quand vous apprenez que celui qui est censé être votre âme-sœur, celui dont l'odeur vous est reconnaissable entre mille, ne vous identifie pas en retour, ça a de quoi vous foutre en l'air.
