Le fond du coeur est plus loin que le bout du monde


Note de l'auteur : Bonjour à tous! Cette histoire a était écrite sur la base d'une idée stupide que j'ai eu. Et j'ai écris d'une traite ce gros chapitre sans m'en rendre compte tellement j'étais prise par mon sujet. Comme quoi une idée ça peut partir loin...

Bonne lecture !

Rappel : Je ne possède pas TMNT.


Et si enfant, Donatello était devenu muet à cause de ses frères ? Comment leur équipe aurait survécu à la culpabilité et à la rancœur ?


Splinter regarda ses fils faire leurs passes d'armes avec un sentiment de fierté. Il avait parfois l'impression que c'était seulement hier, qu'il sortait les quatre bébés tortues de la vase fluorescente qui firent d'eux des mutants avant de devenir une famille. Et que ses adorables enfants étaient devenus en un instant, des adolescents excellant dans l'art du Ninjutsu et dans le code du Bushido.

Léonardo était sans conteste un chef dans l'âme. Capable de commander et de prendre des décisions pour le bien de ses frères. Faisant de lui la base solide de leur équipe.

Raphaël a une force extraordinaire et une volonté toute aussi fabuleuse quand il avait une idée en tête. Il était toujours le premier en ligne dans l'attaque pour abattre ses ennemis et protéger ses frères.

Donatello est intelligent, vif d'esprit et inventif, il pouvait trouver la faille dans le plan de l'ennemi et le retourner à leur avantage en s'assurant qu'il ne soit plus une menace pour ses frères.

Michelangelo quant à lui, est une force libre, il possède un talent brut qui fait de lui l'élément de surprise pour ses ennemis. Apportant force et courage pour ses frères dans les moments durs qu'ils pouvaient traverser.

Leur équipe était forte, solide et unie. Même si tout ne se passer pas toujours ainsi par moment.

Cette réflexion fit tourner les yeux du rat mutant vers Donatello. Son fils intelligent et doux, auquel il n'avait plus entendu le son de sa voix depuis maintenant dix ans.

Son enfant était devenu muet suite à un accident, dut à la responsabilité de chacun d'entre eux. Et plus particulièrement la sienne. Il avait commis l'irréparable en ne surveillant pas ses enfants et en les laissant seuls alors qu'ils étaient si jeunes. Il secoua la tête pour chasser ses regrets, il n'avait pas eu le choix et il avait pris une décision qui lui avait couté la voix de son fils.

Le soudain silence le sortit de sa torpeur, Splinter réalisa que ses fils étaient assis devant lui, attendant ses ordres, mais leurs regards exprimés l'inquiétude de le voir perdu dans ses pensées. Il leur sourit et leur annonça la fin de la formation.

Ses enfants le saluèrent et se dispersèrent pour reprendre leurs activités.

Splinter regarda tristement son troisième s'enfermer dans son laboratoire avec un sentiment de le perdre encore une fois. Léonardo qui était resté à ses côtés suivit son regard et eu une expression de chagrin. Son père se rendit compte de son comportement et tâcha de se reprendre en se réorganisant un visage neutre avant de parler. « De quoi voulais-tu me parler Léonardo ? »

Devant l'invitation de son Sensei, la tortue au masque bleu chercha ses mots avant de dire. « Donatello va bien Splinter… Il est heureux. »

Le rat sentit ses oreilles se courber sur sa tête, alors qu'il dit tristement. « Il a son monde à lui où il n'a pas besoin de s'adresser à nous. J'ai l'impression qu'il se coupe de nous à chaque fois… »

Léonardo se posta devant Splinter et le contredit. « Non, il aime pouvoir travailler dans son laboratoire, mais quand il fait des découvertes ou bien qu'il finit une de ses inventions. Il accourut nous les montrer. Il partage ses expériences avec nous. Vous n'avez pas à vous en vouloir. J'en assume la responsabilité. »

Splinter regarda surprit son fils aîné et secoua la tête. « Tu n'as pas à penser ainsi, tu n'étais qu'un enfant de cinq ans et je vous ai laissez seul au lieu de veiller sur vous. »

Léonardo lui sourit et posa sa main sur son épaule. « Vous avez fait ce que vous pensiez juste pour notre survie, c'est moi qui n'était pas attentif. »

Splinter voulut parler mais Donatello sortit en trombe de son laboratoire et frappa le petit gong dans le salon pour avoir l'attention de tout le monde. Tous se réunirent dans le salon où la tortue au masque violet posa sur le sol une sphère en métal de la taille d'un ballon que fixa la famille avec interrogation.

Michelangelo tenta de deviner ce que c'était. « C'est un projecteur d'hologramme ? »

Donatello secoua la tête et avec un sourire invita quelqu'un d'autre à faire un essai.

Depuis l'accident, les inventions que le génie créé était présentée sous la forme de « Devine ce que c'est ? »

La famille avait ainsi développé un certain talent pour déduire ce que pouvait faire un appareil électronique et s'il était dangereux rien qu'en le regardant. Un talent qui leur fut bien utile dans leur affrontement contre leur ennemi tel que Shredder.

Léonardo regarda son père et lui fit un sourire rassurant pour lui faire comprendre que tout aller bien, comme il lui avait dit. Splinter hocha de la tête et lui sourit en retour avant de tourner à nouveau son attention sur Donatello qui observer Raphaël. La tortue en question fronça les sourcils et sembla réfléchir intensément.

« Tu vas te froisser un neurone Raphy si tu continues !? »

Raphaël se tourna de bloc vers Michelangelo et grogna un avertissement qui fut ignoré par la plus jeune tortue portant le masque orange qui continua ses sarcasmes jusqu'à ce que son frère soit poussé à bout et lui court après.

Donatello secoua la tête de guerre lasse, alors que Léonardo fit une tentative dans le jeu de devinette pour distraire son petit frère de la dispute. « Un drone espion ? »

La tortue au masque violet secoua la tête en prenant un air léger, mais Léonardo vit qu'il surveillait avec attention la dispute entre ses frères. Quand Mikey se fit coincé par Raph, il poussa un petit cri alors que retentit le produit de la taloche qu'il se prit derrière la tête qui fit se raidir Donatello pour des yeux non avertit.

Une fois que Michelangelo eu reçu sa punition, Raphaël s'estima dédommager de son affront et retourna s'asseoir dans le canapé en soupirant. « Bon ! Alors, c'est quoi ce truc ? »

Donatello eu son sourire qui disparut de moitié, il tapa dans ses mains et la sphère métallique se mit à vibrer avant de s'ouvrir en deux en silence. Des pattes argentées au nombre de 4 soulevèrent la sphère éventrée et se positionnèrent autour avant qu'une autre partie interne de la sphère s'articule pour former une tête d'après les 2 yeux rougeoyants qui luisaient. Un minuscule robot d'environ 40 cm en forme de tortue mutante miniature s'était ainsi formé devant eux en quelques secondes pour leur plus grande stupeur.

« Une tortue de métal ! » S'écria ravit Mikey qui se jeta à quatre pattes au sol pour mieux observer le robot qui l'étudia avec la même curiosité. « Je vais l'appeler Tête de métal ! Regardez-moi ça comme il est trop chou avec ses petites jambes ! »

Donatello hocha de la tête avant de se mettre à parler en signant des mains dans le langage qu'il avait dû élaborer pour se faire comprendre par sa famille. [Ok pour Tête de métal.]

Mikey eu un sourire resplendissant alors que Tête de métal se mit à déambuler pour voir à quoi ressembler son nouvel environnement. Alors que son créateur expliqua. [Il est un robot espion pour s'infiltrer dans les endroits qu'on ne peut pas atteindre et les sécuriser pour nous.]

Léonardo fixa le robot miniature avec intensité pour réfléchir à toutes les occasions où il pourrait utiliser à leur avantage un tel gadget et il sourit de fierté à son petit frère. « Bravo Donny c'est une bonne idée que tu as eu, il va nous être précieux. »

Mikey roucoula au petit robot. « Mais c'est qu'il va être utile ce petit bonhomme… Il est trop génial ! »

Donatello hocha de la tête et signa à Tête de métal. [Tu répondras au nom de Tête de métal maintenant. Retourne dans le labo sur ta station de charge.]

Le petit robot reprit sa forme originale de sphère et roula jusqu'à la porte du laboratoire de son créateur. Donatello suivit sa création des yeux en souriant fièrement de voir qu'il était obéit, il signa à sa famille. [J'ai pu lui fabriquer une A.I. capable de me comprendre et de suivre mes ordres. Je vais pouvoir interagir sans problème avec lui apparemment.]

Léonardo hocha la tête en lui disant. « C'est sûr que se sera mieux ainsi, comme tu connais ses capacités. »

Raphaël s'étira en marmonnant. « Tout ça pour nous montrer une marionnette bourré de fils… »

Il se raidit sans finir sa phrase, quand il croisa le regard foudroyant de Donatello qui siffla entre ses dents, montrant que sa colère était sur le point d'exploser. [Si tu penses pouvoir faire mieux que moi je te laisse ma place si tu veux ! Tu arriveras à faire la mise à jour de la sécurité, tout en réparant les appareils essentiels à notre confort ? Tu arriveras à faire tout ça, sans faire plus de dégâts ? Tu ne saurais pas faire la moitié sans te mettre à tout casser ! Tu ne-]

Raphaël avait détourné les yeux, ne voulant plus rien savoir de ce que Donatello avait à dire, il en avait assez de se faire rabaissé par son petit frère.

Donatello ne sentit pas la colère qui s'était d'un seul coup emparé de lui devant l'attitude de Raphaël. Il était tellement arrogant. Il s'en foutait totalement de tous ses efforts fournis durant les dernières semaines, voir des mois pour arriver à ce résultat parfait. Mais ce fut la goutte d'eau quand Raphaël ferma les yeux et détourna la tête pour ne plus le voir.

Pour ne plus l'entendre.

Le génie referma sa main sur l'épaule de son frère cherchant à le faire se tourner vers lui, mais ce dernier résista en grognant. Énervant Donatello qui insista davantage, avant que Raphaël s'emporte et le chasse d'un revers d'une gifle percutante. La tortue vert olive chuta en arrière et se retrouva assise au sol abasourdit, le visage marqué par le choc.

Raphaël réalisa ce qu'il venait de faire et le fixa avec angoisse, avant de se ressaisir et se moqua de lui. « Tu devrais aller dormir Einstein, je parie que t'as encore oublié durant la semaine ! Tu me traites de manchot et d'imbécile ! Mais moi, au moins, je sais quand je dois dormir ! »

Donatello leva les yeux vers son frère qui se raidit sous la brûlure des pupilles chocolat qui avaient virés au noir chardon.

Tout le monde resta immobile avant que Splinter ne réagisse. « Raphaël ! »

Il arracha son fils chaud tête de la contemplation de son frère intelligent, alors que ce dernier se releva précipitamment et courut s'enfermer dans son laboratoire. Splinter soupira intérieurement en voyant son fils se replier dans cette pièce emplit de métal froid et sans âme, alors qu'il devrait rester avec sa famille. Mais les choses avaient dégénérés rapidement, rappelant ce qui s'était passé il y a si longtemps.

Splinter savait que ses fils au combat se soutenaient les uns les autres sans retenu, mais en dehors de l'équipe les relations fraternelles étaient tendus. Trop tendu pour que cela dure sans qu'un autre accident envenime les choses. Il tourna son regard vers ses fils restants qui avaient un visage soit confus, soit bouillant de rage, soit empli de tristesse. « Mes enfants, vous êtes une famille. Si vous n'êtes pas capable de vivre ensemble sans vous blessez les uns, les autres. Notre famille ne survivra pas après ma mort. »

Les tortues sursautèrent à cette annonce, mais ils savaient que c'était vrai. Leur père était âgé quand il avait muté et à présent les effets bénéfiques de la mutation, comme le ralentissement du vieillissement, ne pouvaient plus rien faire pour empêcher la nature de reprendre ses droits. Mais entendre leur père leur rappeler sa mortalité leur fit l'effet d'une douche froide.

Léonardo s'efforça de parler d'une voix maîtrisée, mais on entendait l'adolescent de 15 ans s'exprimer. « Ne dites pas cela Sensei, vous avez encore des tas de choses à faire et beaucoup à nous apprendre. Nous ne sommes pas prêt… »

Splinter passa une main apaisante sur la joue de son fils aîné et regarda ses fils. « J'espère avoir le temps pour cela, mais la vie m'a appris que les choses ne se passent pas forcément comme voulu, même si on le désir avec ferveur. Il faut prendre soin de ce que vous avez pour pouvoir en profiter encore à l'avenir. Donatello doit apprendre lui aussi cela, avant qu'il ne s'isole de nous pour toujours. Le faite de ne pas pouvoir être entendu le rend nerveux et il a peur d'être ignoré, alors il se coupe de nous pour ne pas souffrir. Allez-le trouver, ramenez-le parmi nous. »


Léonardo était resté assis dans le canapé un moment, réfléchissant sur comment parler calmement avec son frère intelligent. Alors que Raphaël et Michelangelo attendaient à côté de lui, sa décision.

Raphaël soupira. « Tu vas te décider ? »

Léo lui lança un regard acéré. « Je te rappel que c'est grâce à toi ! Si on en est là ! »

Mikey soupira à la dispute qui commencer à se former et se dirigea vers le laboratoire de Donatello sous le regard ébahit de ses grands frères. Il frappa à la porte pour ensuite entrer sans aucune crainte en laissant la porte grande ouverte derrière lui.

Léonardo et Raphaël se précipitèrent pour sauver leur petit frère de la fureur de Donatello, mais furent surprit de voir leurs petits frères dans les bras l'un de l'autre.

Mikey caressait en petits cercles la carapace de son grand frère immédiat qui sangloter dans son cou. Les deux plus jeunes tortues ne semblaient pas avoir remarqués leurs aînés, qui ne bougèrent pas de peur de briser cet instant qu'ils sentaient spécial.

La plus jeune tortue chuchota à celle vert olive. « Je suis là Donny, jamais je ne laisserai mon meilleur ami et le plus génial des grands frères. Jamais je ne t'abandonnerai, je t'aime trop pour te blesser comme ça ! Tu es le meilleur frérot. »

Donatello aurait voulu dire à son petit frère à quel point il était touché par ses paroles mais il ne pouvait pas, plus jamais un son ne franchirait ses lèvres. Même si sa vie en dépendait. Il signa avec frénésie, emporter par le torrent furieux de ses sentiments qui laisser libre court à leurs violences en lui.

Peur de se faire rejeter, peur d'être inutile, peur d'être le plus faible, haine de son handicap, peur d'être seul à cause de son handicap. La sensation d'être déchiré en plusieurs morceaux à cause de ce qu'il ressentait et qu'il n'arrivait pas à exprimer.

La tortue vert olive s'agrippa à sa tête en se repliant sur elle-même, tout en gémissant. La douleur dans son cœur trouver écho à celle dans son crâne qui battait et vibrer en même temps. C'était si effroyable, qu'il avait l'impression que sa tête allait exploser. Donatello aurait tellement voulut crier sa douleur, mais seul un crissement pathétique sortit de sa gorge muette.

On le souleva de terre et on plaça quelque chose de froid sur sa tête qui le soulagea un peu. Donatello entre-ouvrit les yeux et gémit à la lumière qui poignarda son cerveau, le faisant souhaiter se cacher sous une pierre pour fuir cette agression de ses sens. Le froid fut accompagné par un massage sur ses tempes qui fit reculer la douleur, assez pour tenter de rouvrir les yeux et voir Splinter lui souriant avec tendresse et inquiétude. Donatello essaya de sourire, mais se mit à sangloter de douleur.

Son père se pencha sur le front fiévreux et l'embrassa tendrement en murmurant. « Mon doux fils repose-toi, je reste auprès de toi avec tes frères. »

Donatello tourna lentement la tête et put voir qu'il était dans le canapé du salon et que ses frères étaient autour de lui. Il tendit une main vers Raphaël qui l'attrapa sans hésiter et la serra avec vigueur comme s'il craignait de le perdre s'il lâchait sa main. Donatello essaya de lui rendre la poignée de main, mais il était tellement affaibli que se fut à peine un tressautement. Des larmes de rage remplacèrent celle de douleur sur ses joues, alors que sa conscience dérivée vers le refuge du sommeil pour récupérer des chocs subit.


Splinter poussa un soupir de soulagement en constatant que son enfant s'était enfin endormit. Il s'assura qu'il dormait profondément sans être dans la douleur avant de se lever pour regarder ses autres enfants en leur souriant pour les rassurer. « Il s'est endormit. »

Léonardo poussa un soupir et caressa la main de son frère endormit que tenez encore Raphaël. « Ça devient de pire en pire ses migraines… Qu'est-ce que nous pouvons faire pour l'aider ? »

Splinter soupira en repositionnant la poche de glace sur le front de son fils. À cette question, les souvenirs des diverses épreuves subit par cette épée à double tranchant qu'était le cerveau de Donatello lui revient.

Au début, cela avait été anodin, le petit enfant tortue de six ans était parfois d'humeur irascible sans aucune raison. Avant que le jeune père, qu'était Splinter, comprenne que le petit Donatello, qui ne pouvait plus parler, souffrait de maux de tête.

Au fils des ans, les migraines devinrent de plus en plus nombreuses et de plus en plus fortes. Cette année, la douleur avait atteint de nouveau sommet qui laisser l'adolescent complétement épuisé par l'épreuve infligée par son propre cerveau.

Splinter était sûr que cela résulter de l'accident qui avait privé Donatello de sa voix.

Ses doigts coururent le long du côté droit du crâne de l'adolescent endormit, parcourant une cicatrise qui s'était atténué avec le temps mais était la source de tous les tourments de son enfant. « Si seulement j'étais resté auprès d'eux… »


Donatello se réveilla une heure plus tard avec la bouche pâteuse et l'esprit cotonneux. Il se releva lentement pour ne pas faire un malaise et soupira de bonheur en sentant sa tête légère et sans douleur. « Ma vie était déjà assez compliquée comme ça sans ces fichus maux de tête ! » Se lamenta-t-il.

Parfois la douleur était telle qu'il avait l'impression qu'on lui ouvrait le crâne avec une scie ou des coups de hache. Pourquoi avait-il à subir cela ? Il resta assis les yeux levés au plafond en béton, oubliant pour un moment son environnement, savourant la sensation de retrouver l'entière possession de son corps.

Une toux légère lui fit baisser le regard vers l'origine du son pour trouver Léonardo souriant et lui tendant un verre d'eau. « Tu dois avoir soif après les litres de salive que tu as laissé sur l'oreiller. »

Le génie rougit en s'emparant du verre et le vida d'une traite pour dissimuler sa gêne. Il se leva et alla reposer son verre dans la cuisine sous le regard attentif de son frère aînée qui le mit mal à l'aise. Ses maux de têtes étaient si spectaculaires que maintenant toute la famille le surveiller avec attention pour voir s'il les leur dissimuler. Ce qui était vrai, il le faisait la plus part du temps quand s'était léger. Ce qui représenter au moins plus des trois quart des migraines qu'il avait. Il soupira en s'accrochant au lavabo, si sa famille savait le nombre exact de maux de tête qu'il avait, ils seraient paniqués ! Car les plus douloureuses étaient au moins de deux ou trois par semaine quand il n'avait pas de chance. Et en moyenne, il avait cinq migraines par jour.

La main de Léonardo sur son épaule le fit sursauter, Donatello se tourna vers lui pour l'entendre demander. « Ça va ? »

Don soupira en signant. [Ça va, arrête de stresser. Je suis ok maintenant. On est tranquille jusqu'à la semaine prochaine.]

Léo fronça des sourcils avant d'hocher la tête. « Tu veux qu'on fasse des recherches pour des médicaments contre les migraines ? »

Le plus jeune haussa des épaules en signant. [Je fais des recherches chaque jour là-dessus et rien de nouveau dans le monde pharmaceutique. Guérir les migraines n'est pas la priorité des médecins.]

Léonardo se renfrogna en murmurant. « Ils devraient revoir leur priorité… »

Donatello secoua la tête en répondant. [Le cancer, le sida devraient être mis de côté pour moi seul, alors qu'il y a des millions de personnes qui attendent un miracle pour leur vie ?]

Son grand frère ne répondit rien, mais son regard disait que si c'était en son pouvoir il le ferait. Il prit l'épaule de son petit frère pour le regarder avec attention. « On va trouver un moyen… »

L'adolescent vert olive hocha la tête lentement, il connaissait suffisamment son grand frère pour savoir qu'il ne pouvait rien rajouter, car il était passé en mode surprotecteur. Et c'était par sa faute, si seulement il pouvait arriver à dissimuler sa douleur pour que sa famille ne s'inquiète plus pour lui.

Être ainsi surprotégé, le rendait mal à l'aise. « Bon sang ! Je suis censé être un ninja non ? » Tous les efforts pour montrer qu'il était capable de se débrouiller seul était réduit à néant à chaque fois par ces maudites migraines.

Soudainement exaspérer par sa nouvelle défaite, il se détourna de Léonardo et s'en alla dans son laboratoire sans remarquer l'expression peinée de celui-ci.


Plus tard, quand Donatello sortit de son laboratoire, il trouva Raphaël jouant avec Casey à se donner des coups de poing devant un match de boxe. La tortue roula des yeux en soupirant, depuis que l'humain était entré dans leur vie, il passait beaucoup de temps avec Raph pour faire « des trucs de mec » comme aimer dire ce dernier. Comme s'il n'était pas suffisamment machisme comme ça ! Il cherchait à prouver qu'il était le plus viril, le plus fort d'entre eux et Casey. Et surtout, plus fort que Léonardo. Donatello porta automatiquement sa main à sa cicatrise sur le côté droit de son crâne, « Il en sera toujours ainsi. » Pensa-t-il amèrement.

« Hé ! Salut Donny-boy ! »

Donatello sourit à Casey et le salua en secouant sa main alors que l'humain se focaliser de nouveau sur l'écran. Casey était plutôt sympa par moment, même s'il était plutôt du genre à faire boulet de canon dans son labo ou n'importe où dans le repaire. En général, il avait une surcharge de réparation après son passage. L'adolescent se rappela de ce qui l'avait fait sortir de son domaine et alla se chercher une tasse de café dans la cuisine. Il prépara la cafetière et attendit patiemment que le liquide divin tant convoité se fasse.

« Donatello ! »

Ce dernier sursauta à la voix autoritaire et se retrouva nez à nez avec Léonardo qui le fixer avec colère. La tortue vert olive le regarda sans comprendre l'origine de sa colère, avant que son grand frère s'explique. « Tu ne vas quand même pas prendre du café alors que tu viens d'avoir une migraine violente ?! »

Donatello roula des yeux en signant. [Je n'ai droit qu'à un café par jour, ce n'est pas comme si je buvais tout le pot. Je ne risque rien.]

Léonardo croisa les bras et dit d'une voix de commandement. « Tu n'en prend pas aujourd'hui. »

Donatello resta silencieux sous le coup avant de signer. [Tu viens de dire quoi ?]

« J'ai dit que tu ne prends pas de café aujourd'hui. »

La tortue au masque violet voulut protester mais il fut coupé par Léo qui rajouta. « Et ce soir, tu restes au repaire pour te reposer. Tu as trop forcé avec les nuits blanches. Je veux que tu sois au lit quand on rentrera de la patrouille. »

Donatello le regarda estomaquer. Son grand frère ne pouvait pas le congédier comme ça ! Il était un membre de l'équipe ! Ce qu'il s'empressa de signer à Léonardo qui le fixa durement. « Donatello, si je fais ça, c'est pour le bien de l'équipe. Tu dois te reposer pour ne pas être une source de danger pour les autres. Imagine si tu as une de ces migraines alors qu'on est au combat ?! »

Donatello eu l'impression qu'un abysse venait de s'ouvrir sous ses pieds. Sa pire crainte devenait réalité ! On le rejeter parce qu'il handicapait les autres. Emplit de rage, il signa brusquement. [On ne laisse aucune tortue derrière, ne me concerne pas on dirait !] Et s'en alla.

Léonardo réalisant ce qu'il venait de faire, l'appela inutilement et lui courut après pour se faire claquer la porte à nez.

Un bruit d'applaudissement retentit dans l'air et Léonardo vit Raphaël lui souriant, narguant sa prestation en l'applaudissant. « Bien joué Sans peur ! La prochaine fois tu vas lui dire carrément que tu ne veux pas de lui par ce qu'il nous ralentit ? Que c'est un poids mort ? Que tu ne veux plus assumer sa protection ? Dit-moi alors ? Ah ! Peut-être qu'il représente trop de responsabilité ? »

« TA GUEULE RAPH ! »

La tortue vert émeraude carra les épaules en souriant méchamment. « On est sentimental pour le petit muet ? »

Ce fut la goutte d'eau pour Léonardo qui bondit sur son frère.

Casey s'écarta juste à temps pour éviter d'être pris dans la bagarre et grimaça en entendant les coups durs que s'échangèrent les frères.

Michelangelo sortit de sa chambre pour voir ce qui se passer et écarquilla les yeux avant de courir vers eux en criant. « Ça suffit stop ! Arrêtez-vous ! »

« YAME ! »

Au cri puissant les deux aînés s'arrêtèrent immédiatement pour découvrir abasourdit Splinter qui les observer furieux depuis la porte du dojo.

Michelangelo leur cria dessus. « Vous êtes stupides ! Des abrutis finis ! Pas étonnant que Donny ne vous fasse plus confiance ! »

Léonardo et Raphaël se tournèrent vers leur petit frère qui les fixer avec colère de ses yeux emplis en même temps de frayeur. Léo se demanda pourquoi et eu un début de réponse en voyant l'état dévasté de Raph qui était couvert de coupures et tuméfactions qui virer en des bleus. Il devait être dans un état tout aussi pitoyable lui aussi. Mais il revient sur ce que venait de dire Mikey. « Donatello ne nous fait pas confiance ? »

La plus jeune tortue grimaça mais hocha de la tête avant de rajouter d'une voix grinçante. « Depuis l'accident, j'ai essayé de le convaincre que vous aviez changé mais il avait raison. Jamais vous ne changerez, vous êtes resté les mêmes ! Et c'est de votre faute s'il a aussi mal ! » Là-dessus, il courut loin d'eux et s'enferma dans sa chambre.

Splinter secoua la tête et se retira dans sa chambre en leur disant. « Mes enfants, l'équipe que je me suis efforcé de faire de vous et notre famille sont en train de se diviser. Si vous ne retrouvez pas l'unité qu'était la nôtre au début, cette équipe ne sera bientôt plus qu'une illusion qui se détruira au premier coup de vent. »

Il referma la porte sur lui, laissant ses paroles faire leur chemin dans l'esprit et le cœur de ses fils. S'ils ne pouvaient pas régler ce problème par eux-mêmes, alors leur équipe n'avait aucune raison de continuer d'exister. Cette décision était dure à prendre pour Splinter. Mais il devait le faire pour que ses fils apprennent de leurs erreurs, pour sortir grandi et plus fort de cette épreuve.

Léonardo regarda ses pieds avant de partir dans sa chambre sans un regard en arrière sur Raphaël.

Casey qui avait assisté à toute la scène observa son ami avec inquiétude, ce dernier était vraiment dans un triste état, Léonardo n'y était pas allé de mains mortes dans sa correction même si Raph lui avait rendu chaque coup. Mais c'était surtout la lueur dans les yeux de Raphaël qui l'inquiéter. « Ça va mec ? » Demanda le jeune homme pour le secouer en douceur.

La tortue le fixa avant de répondre d'un haussement d'épaule. « Ça va. Je vais boxer un peu. »

Casey hocha la tête comprenant le sous-entendu, « J'ai besoin d'être seul ! Barre-toi ! », de son pote.

« Ok, je te téléphone plus tard si tu veux. Salut. »

Raph secoua sa main sans se retourner en allant au dojo, alors que Casey se gratta la tête en se dirigeant vers l'ascenseur. « Après une journée comme ça, je pourrais peut-être passer chez April ? » Se dit-il avant qu'une main sur son épaule le fasse sursauter. Il regarda le responsable qui n'était d'autre que Donatello. Casey ouvrit la bouche mais la tortue la lui couvrit et le poussa dans l'ascenseur.

Une fois les portes refermées, la tortue attendit d'arriver dans le garage pour le relâcher et l'humain put lui demander. « Qu'est-ce que tu fiches ? »

Donatello lui signa quelque chose mais Casey n'en comprit que la moitié. « Tu veux… quoi ? »

La tortue roula des yeux et recommença plus lentement. [Je veux aller chez April.]

Casey croisa les bras et secoua la tête. « Tu n'as pas fait assez de bêtise comme ça ? Après la dispute de tout à l'heure, tu n'as pas envie de voir si tu peux démêler tout le bazar que tu as foutu ! »

Donatello fronça des sourcils et lui balança. [OK t'es comme les autres ! Je me débrouillerai !]

Casey ricana. « Et tu vas t'y prendre comment pour aller là-bas ? On est encore en pleine journée ! »

Donatello sortit de sa ceinture un bipper qu'il actionna faisant clignoter et émettre un signal d'alarme d'un van blindé vert-gris foncé aux vitres teintées. Casey resta la bouche ouverte en voyant le bolide avant de s'écrier en agitant les bras. « Tu as construit ça quand ?! »

Donatello l'ignora pour monter à l'avant du véhicule et le mit en route.

Le jeune homme aux cheveux noir réalisa une chose en entendant le doux ronronnement du moteur. Il voulait absolument le conduire ! Il se précipita sur la portière conductrice et l'ouvrit en toisant méchamment Donatello, qui ne broncha pas, habitué à pire avec ses frères. « Dis-moi Donny-boy où croit-tu allé comme ça ? » L'interrogea-t-il.

La tortue arqua un sourcil pour signifier, « Tu le sais très bien ». Casey croisa les bras sur la poitrine et continua sur sa lancée. « Il me semble que tu es encore mineur, tu as 15 ans à peine et tu crois pouvoir conduire ce bolide ? »

Donatello le fixa avec désinvolture en signant. [Je l'ai construit, je sais conduire et je suis une tortue !]

Casey ne se laissa pas démonter, il poussa l'adolescent mutant sur le siège passager en disant le plus sérieusement du monde. « Tu sais que je m'en voudrai si tu avais des problèmes par ma faute, tu es encore un gamin. Laisse-moi donc conduire ce sublime bébé et apprend en regardant. »

Donatello le regarda avec un sourire en secouant la tête. Il avait parfaitement compris le manège de Casey et gloussa tellement c'était drôle. Mais quand Casey déboula dans la ruelle du garage à toute vitesse, sa priorité fut de mettre sa ceinture de sécurité et de s'y cramponner pour sa survie.

à suivre...

Et voilà un premier chapitre plutôt conséquent ^-^; Dites moi ce que vous en pensez, tous les avis sont les bienvenues ! N'hésiter pas à écrire quelque soit votre nationalité je suis curieuse de savoir ce que vous pensez de cette histoire !

à bientôt, Missbille.