Pairing : HiruSena.
Rating : M
Disclaimer : Envers et contre tous, je continuerais de propager le Hiruma/Sena ! À placer à Las Vegas, une fois la marche funèbre achevée.
Attention à la métaphore bizarre.
Lights
Las Vegas est une des villes les plus étonnante au monde. Alors que le centre brille de mille feux avec ses casinos, ses strass, ses litres de champagne et ses gogo-danseuses, les rues adjacentes regorgent de junkie et de clochard, de crasses et de pauvreté.
Las Vegas est une ville fascinante.
C'est ce que se disait Sena, le front collé à la fenêtre de sa chambre. Malgré la fatigue, il s'était réveillé en plein milieu de la nuit et ne parvenait pas à se rendormir, sûrement à cause de l'excitation et de la douleur qui persistait dans son genou droit. Enroulé dans ses bras, il fixait les lumières de la ville du jeu.
Las Vegas était une ville fascinante et paradoxale, à l'image de son capitaine d'équipe.
Hiruma avait deux part en lui : une façade, et quelque chose de plus fragile, de plus secret, qu'il gardait dans les rues de banlieue les plus reculées.
Il était rare d'avoir accès à ces rues-là et pour ainsi dire, les autres membres de l'équipe ne les avaient jamais vus. Seul Sena avait, parfois, le droit à de brefs aperçus, lorsqu'il était seul avec son capitaine, son amant.
Sena ne savait pas comment appréhender ces rues-là, se glisser dedans et mieux en connaître le contenu. Sena ne savait pas comment faire pour amener le blond à s'ouvrir un peu plus. Du moins à lui. Au moins à lui. Obligé malgré lui de rester dans la rue principale, il avait beau s'escrimer contre les grillages et les barrières qui le séparaient des quartiers reculés, il ne parvenait pas à en trouver la faiblesse.
Sena voulait mieux connaître Hiruma.
Sena avait envie de l'aimer.
Mais comment faire pour le prouver à son capitaine, pour le forcer à ouvrir les portes cadenassées de ces barrières-là ?
Lâchant quelques secondes le train de ses sombres pensées, le brun se détourna de la fenêtre de la chambre et se tourna vers ses amis endormis.
Pour commencer, comment s'était-il mit dans ce pétrin, comment s'était-il retrouvé perdu au milieu de cette grande rue flashy et tape-à-l'œil de cette ville étrange, à vouloir désespérément entrer dans ces quartiers mal famés ?
Ça avait sûrement dû commencer le jour où le blond l'avait plaqué contre le mur des vestiaires pour l'embrasser de force, mais Sena avait l'impression que cela prenait racine depuis bien avant ça. Depuis le jour où il s'était retrouvés suspendu au plafond du local, ficelé et bâillonné, en fait.
Le brun poussa un soupir et s'assit sur le sol, le dos contre la baie vitrée. De légers ronflements parvenaient depuis l'amas de corps qu'étaient ses amis, ce qui lui arracha un petit sourire amer. Lui aussi aurait voulu pouvoir dormir et oublier ses tracas, mais son cerveau était bien trop occupé à ce moment pour lui accorder le repos tant désiré.
Reprenant le train de ses pensées, Sena appuya la tête contre la vitre avec un soupir.
Une éventualité était de renoncer à Hiruma, ce qui lui aurait grandement facilité la vie. Mais en même temps, imaginer le voir tout les jours après ça, et même l'idée de le confronter le jour fatidique le rendait malade.
Trop tard, Sena était accro au quaterback. C'était sa drogue et il avait besoin de son fix quotidien. Sinon, il ne survivrait pas.
Sena pencha la tête en avant et la cala entre ses genoux repliés contre sa poitrine. Il aurait voulu ne jamais être autant captivé par Hiruma, autant attiré.
Il aurait voulu rester quelqu'un de normal, avec une vie moyenne, une femme et des enfants, un travail stable mais ennuyeux. Quelque chose qui ne l'aurait pas conduit à souffrir comme il était en train de faire.
Mais en même temps… S'il n'avait jamais connu Hiruma, il n'aurait jamais connu le football américain. Il serait encore le garçon poltron qui passe son temps à faire le larbin, surprotégé par Mamori (Ce qui était toujours le cas, en fait, mais Sena comptait bien y mettre un terme le moment venu.) et lâche face aux épreuves et aux obstacles.
Le football lui avait apporté confiance, force, le sentiment d'être utile.
Hiruma représentait toutes ses choses.
Le football Américain signifiait un foyer aux yeux de Sena. Un lieu où il se sentait à sa place.
Être dans les bras d'Hiruma signifiait la même chose.
Sena eut un brusque frisson à cette réalisation. Hiruma lui avait transféré sa passion. Sena voulait à présent la partager pour toujours avec le blond démoniaque. Il voulait continuer de marcher sur la même voie.
Voilà. C'était ça.
La sonnerie de son portable le fit violent sursauter avec un couinement surpris. Tirant l'objet de sa poche, il vit le logo d'un nouveau mail sur son écran. Ouvrant le message, il jeta un rapide coup d'œil à l'expéditeur. Qui pouvait lui envoyer un mail à cette heure-ci ? Même s'il savait qu'il était environ sept heure du matin à Tokyo (puisqu'il était au alentour de minuit ici), il lui semblait assez incongru de…
« Hiruma. »
Sena fronça les sourcils, et sa tête se tourna instinctivement vers le mur qui séparait sa chambre de celle du capitaine. Pourquoi lui envoyer un mail…
« Si tu ne dors pas, ramène tes fucking fesses. J'ai envie de toi.»
Un ricanement releva le coin de la bouche du running back. Bien évidemment.
Sena se mit sur ses pieds en rangeant le téléphone dans sa poche. Il avait l'air résolu qu'il portait habituellement en entrant sur le terrain.
Bien. Il avait compris ce qu'il avait à faire. À présent, s'il voulait approfondir sa relation avec le blond, c'était à lui de faire le premier pas.
À suivre…
J'ai décidé de séparer cette fic en plusieurs parties, parce que… Parce que.
Review, please.
