Titre : Pour toujours, mon Ange.
Auteur : Patpat
Beêta-lectrice : Shizuka Kurai
Source : Gravitation
Genre : Shonen-aï, Yaoi, Lemon
Rating : M (vous allez bientôt savoir pourquoi )
Paring : Yuki Eiri / Shindô Shûichi
Disclaimer : Les personnages ne m'appartiennent pas, ils sont partie intégrante de l'œuvre de la grande et vénérée (j'abuse un peu mais c'est tout de même un génie ) Maki Murakami.
Special Thanks to : Shizuka Kurai qui a accepté de relire et de corriger mes lemons! A Fllay Alster qui m'a encouragée depuis le début… Et à une amie Guadeloupéenne qui se reconnaîtra forcement pour son soutien à toutes épreuves et pour ses compliments très gentils !
Notes : Bonjour à tous et à toutes ! Voici le début d'une fic que j'ai écrit en un temps record : 8 jours ! Moi qui fous toujours trois plombes avant d'update mes histoires bah là elle est finie donc pas d'inquiétudes, vous aurez la fin à coup sûr. Je pense que cette histoire va vous plaire même si à mon goût elle est bien moins développée que mes autres fics. J'ai réduit la narration au strict minimum (vous verrez que mon strict minimum et quand même un minimum élaboré !) et l'action se passe sur quelques semaines à peine ainsi donc vous êtes fixés ! Il n'y aura que six chapitres ! Pas un de plus ni un de moins. De plus, vous y trouverez mes tout premiers lemons alors s'il vous plait, soyez indulgent… Petite précision : c'est un UA, alors ne vous étonnez pas des quelques différences que vous pourrez trouver là-dedans. Pour infos le chapitre 1 de ma fic « Des surprises à la pelle », suite direct de « Ze veux un bébé » est d'hors et déjà écrit, il est prêt à être envoyé à ma bêta-lectrice hystérique ! (Merci Mag-San ). Donc il devrait bientôt être en ligne… Le chapitre 5 de « Should I believe in Destiny ? » est en voix de développement alors soyez patients, il devrait être posté vers 1 ou 2 semaines.
Dialogues en gras Pensées en italique.
Chapitre 1 : Le chant d'un ange.
Au lycée Tohoko, il y avait quatre différentes sortes d'élèves : les sportifs et leurs pompom-girls, les intellos et leurs club d'échecs, les musiciens et leurs instruments et enfin les petites frappes toujours en train de dealer ou de se battre. Uesugi Eiri, élève de Terminale, âgé de 19 ans, faisait parti du 4eme groupe. Il était même le chef de l'un des gangs les plus redoutés du lycée, et même du quartier : les Saïans (1). Et si à son âge il était encore lycéen, c'était tout simplement parce qu'il avait redoublé sa Seconde et que là, il redoublerait sa Terminale. Il était grand, beau, blond et dangereux, alors forcément toutes les filles du bahut n'avaient d'yeux que pour lui… Demain, ce serait le jour de la rentrée et il reprendrait sa place, mais cette fois, son petit frère Tatsuha deviendrait son bras droit. En effet, ce dernier allait faire son entrée au lycée en classe de Seconde.
Eiri, sort les poubelles s'il te plait… demanda Uesugi Aïko, d'une voix douce. (2)
M'man, pourquoi tu demandes pas à Tatsuha ou à Mika ?
Tatsuha prépare ses affaires pour demain et Mika est sortie avec son ami, répondit sa mère.
Son ami hein ?... Ce connard de Seguchi se l'envoie uniquement parce que c'est ma sœur et qu'il sait que ça me fait rager ! Mais tu paies rien pour attendre, fils de pute ! Demain, la guerre reprend ! gronda intérieurement Eiri en pensant à son pire ennemi, son rival au lycée, le chef des Graspers, le clan adverse, Seguchi Tohma. Le blond descendait les quelques marches du porche devant sa maison pour jeter les 3 sacs poubelles dans la benne un peu plus haut dans la rue. Une fois sa besogne accomplie, il décida de faire un petit tour histoire de se changer les idées. Au bout d'une bonne dizaine de minutes à arpenter les rues de son quartier, ruminant sa vengeance contre Seguchi, son attention fut attirée par une très jolie mélodie jouée à la guitare. Mais alors qu'il s'apprêtait à reprendre son chemin, la plus belle voix qui lui ait été donné d'entendre fit bondir son cœur. La curiosité le poussa à traverser la rue pour pouvoir jeter un coup d'œil par-dessus la haie. Elle n'était pas bien haute et du haut de son mètre 85, il suffit à Eiri de dresser la tête pour apercevoir l'origine de la chanson. Etendu sur un banc, un jeune garçon chantait, les yeux fermés. Sa voix ne tremblait pas, ne fautait pas ; elle était douce, chaude et haute et surtout, elle le touchait au plus profond de son âme. Il était accompagné à la guitare par une fille, assise en tailleur sur la pelouse. Elle était très jolie, avec des grands yeux azurs et de longs cheveux auburn attachés en deux nattes à l'indienne mais ce n'était rien comparé à la beauté du garçon qui lui ressemblait assez pour que Eiri en déduise qu'ils étaient frère et sœur. Les traits de son visage exprimaient une telle pureté et une innocence… Sa chevelure rose lui donnait un aspect androgyne et de longues mèches rebelles tombaient sur ses yeux toujours clos. Plus il l'observait, plus Eiri savait qu'il ne pourrait jamais oublier cette voix magique, ni ce visage angélique… Il était sous le charme de ce garçon, complètement hypnotisé par lui. Peu à peu, des sentiments inconnus le submergeaient, pourtant il savait exactement les identifier… De l'amour ? N'importe quoi ! Ca peut pas être un truc aussi… De toutes façons c'est un mec alors l'histoire est réglée. Pourtant je…
Les enfants ! On passe à table ! appela une voix féminine depuis l'intérieure de la maison, une voix qui devait être celle de leur mère.
Le chant et la musique cessèrent aussitôt, rompant le charme dont Eiri était prisonnier. Tandis que la fille s'était relevée pour se diriger déjà vers la maison, le garçon prenait son temps. Il se rassit sur le banc où il était et passa une main dans ses cheveux, relevant les mèches qui couvraient son visage. C'est alors que le blond aperçut pour la première fois ses yeux. Ils étaient grands, violets et brillaient comme des miroirs reflétant la lumière du soleil couchant. Cette fois, c'était sûr : son cœur battait si fort qu'il n'y avait plus de doute possible. Uesugi Eiri, la terreur du lycée Tohoko, était tombé amoureux d'un garçon et ce, sur un simple regard et une simple chanson.
XXX XXX XXX
Le goût de ses lèvres, le parfum de ses cheveux, la douceur de sa peau… Eiri laissait courir ses mains sur son corps avec délicatesse, effleurant du bout des doigts chaque forme, chaque courbe de la silhouette de ce garçon… Il n'entendait que son propre cœur battre la chamade et raisonner contre ses tempes. Même s'il n'y prêtait pas vraiment attention, il avait reconnu l'endroit où ils étaient : une des salles de classe du lycée. Le désir et l'amour montaient en lui, le poussant à presser ce garçon un peu plus fort contre lui. Il fit lentement descendre ses mains sur le torse déjà dénudé du jeune homme, savourant la chaleur qui était née entre eux. Puis il en vint au pantalon du garçon qu'il dégrafa tout en faisant glisser ses lèvres dans le creux de son cou. Il sentait… La fraise ? Hmmm… Oui, la fraise. Eiri fit s'allonger le garçon sur le dos, sur le bureau professoral. Obéissant sagement, et surtout lui aussi galvanisé par un désir grandissant, il se laissa faire. Montant à califourchon sur le corps menu de son compagnon, le blond ôta sa chemise et déboutonna son propre jeans. Il avait envie de lui et l'aurait. Il se pencha ensuite sur le garçon aux cheveux roses et l'embrassa avec tendresse. Il mordilla doucement sa lèvre inférieure pour qu'il entrouvre la bouche juste assez pour qu'il y glisse sa langue. Approfondissant leur baiser, Eiri finit de déshabiller le jeune homme et fit de même pour lui. La sensation de son corps nu contre le sien était la chose la plus agréable qu'il ait ressenti. Cette chaleur, cette moiteur, cette douceur… Lentement, il fit glisser ses lèvres jusqu'au cou du garçon, puis jusqu'à son torse où il s'attarda quelques instants sur ses tétons durcis par l'excitation. Il descendit encore, jusqu'à son nombril, puis…
TOC TOC TOC.
EIRI ! DEBOUT ! IL EST 7H30 ! FAINEANT ! TU VAS TE METTRE EN RETARD ! éructa Mika, sa sœur aînée en tambourinant sur la porte de sa chambre.
Eiri, qui s'était réveillé en sursaut répliqua d'une voix encore un peu endormie.
Ta gueule, bordel ! Tu vas me rendre sourd !
Il frotta ses yeux ambrés contre ses paumes puis passa une main dans sa chevelure dorée. Puis il remarqua… Oh, génial ! Une érection matinale ! grogna-t-il intérieurement avec ironie. Voilà tout ce qu'il restait de son rêve agréable, coupé au moment le plus intéressant par une hystérique… Il faut que je le revois, pensa Eiri.
XXX XXX XXX
Après avoir pris une bonne douche bien froide, enfilé son uniforme du lycée, englouti un bol de riz et dévoré une pomme, Eiri, en compagnie de Tatsuha, avait pris le chemin de l'école. Durant le trajet, les deux frères avaient achevés de planifier leurs premières actions en tant que chefs de leur gang pour cette journée de rentrée. Au programme : raquette, provocation de baston avec les bandes rivales, bizutage des têtes d'ampoules et affrontement avec Seguchi. Eiri et Tatsuha retrouvèrent donc les autres membres du groupe dont Nakano Hiroshi, une grande gueule mais toujours présent et fidèle à Eiri depuis la maternelle.
Alors, Uesugi, prêt à reprendre les rennes du bahut ? lança-t-il en voyant arriver le blond.
Bien sûr, Nakano ! Et toi, prêt à faire passer toutes les nouvelles dans ton lit ?
Evidemment !
Faudra que tu comptes avec moi, vieux ! intervint Tatsuha. Cette année, tu devras partager !
Y'en aura bien assez pour deux, crois-moi, assura Hiro en attachant sa longue chevelure rougeoyante dans le respect du règlement du bahut.
La bande fut très vite au complet, tous réunis aux portes du lycée. Tandis qu'il saluait ses autres potes un par un, Eiri aperçut plus loin le garçon et la fille de la veille. Mis côte à côte de cette façon, la ressemblance entre eux était frappante. Ainsi donc ils étaient inscrits à Tohoko… Voilà la chance que Eiri cherchait pour en savoir plus sur le garçon de ses rêves.
Tiens, Uesugi ! lança une voix moqueuse derrière lui, le tirant de ses songes.
Seguchi… grogna le blond en faisant face à son rival de toujours.
Presque 20 ans et toujours au lycée… On dirait qu'on est dans le même sac tous les deux.
On ne sera jamais dans le même sac toi et moi ! Je suis dans celui des gagnants et toi dans celui des fils de pute ! répliqua Eiri.
Surveille ton langage, Uesugi ! ricana l'autre blond. Tu as devant toi le fils de pute qui a le privilège d'en sauter une autre !
L'allusion à la sœur d'Eiri était évidente et il ne lui fallut pas longtemps pour riposter avec un puissant coup de poing qui mit par terre Seguchi, à moitié KO.
C'est que le début de l'année, minable. Je t'en réserve d'autre, grinça-t-il avant de retourner auprès de ses amis et de son frère.
La sonnerie retentit quelques instants plus tard et tous durent rejoindre leur salle de cours. La matinée se passa comme d'habitude : filles stupides lui tournant autour, profs soûlant lui faisant la morale et auxquels il répondait sans aucune gêne, heures de colle et punitions… Enfin, l'heure du déjeuner était arrivée. Eiri, Hiro et les autres, rejoints par Tatsuha étaient à la recherche d'une salle vide pour manger. C'est alors qu'ils passèrent devant la bibliothèque, toujours déserte à cette heure-ci. Pourtant cette fois, une magnifique musique s'en échappa. Tandis que le reste du gang avançait, Eiri se stoppa net, repensant à la veille et à la nuit passée. Tous les sentiments qu'il avait ressenti alors remontèrent à la surface aussitôt, le clouant sur place. Doucement, il poussa la porte et aperçut le jeune homme aux cheveux roses chantant la même chanson que la veille. Il était aussi beau que dans son souvenir, peut-être plus.
Désolé frangin, je l'ai repéré avant ! ricana tout bas Tatsuha qui l'avait rejoint et observait la scène par-dessus l'épaule du blond.
Quoi ! s'exclama-t-il dans un murmure rauque.
Elle est jolie, hein ? Toi aussi elle t'a tapé dans l'œil, aniki !
Elle ? Il parle de la fille ? Oufff…
Comment tu les connais ? demanda Eiri.
Ils sont dans ma classe. Maïko et Shûichi Shindô. Ils sont jumeaux. On les trouve vraiment un peu space. Ils restent que tous les deux, ne parlent presque jamais et le prof d'histoire les a pécho en train d'écrire des paroles de chanson et des partitions. Je crois bien qu'ils sont à classer dans la catégorie « musiciens bizarres ».
Shûichi… C'est donc comme ça que tu t'appelles… pensa Eiri avec un petit sourire en coin. Un sourire qui n'échappa pas à Tatsuha.
C'est pas sur la fille que tu craques, hein aniki ? Dis pas non… Je vois bien que c'est ça !
Si tu la ramènes, j'te tue !
T'inquiètes, frangin, j'dirais rien. Je t'aiderai même.
Ah oui ? Et pourquoi tu ferais ça ?
Parce qu'en échange ça m'aidera à avoir sa soeurette…
Ok, ça marche.
XXX XXX XXX
Résultat, le soir venu, Tatsuha et Eiri s'apprêtaient à rentrer chez eux lorsque…
Non ! Laisse-le tranquille !
Onii-chan !
Allez, vous deux, filez-moi la guitare et votre fric !
Hé ! J'peux savoir ce que tu fous ? lança Eiri qui venait d'arriver.
Hein ? Oh ! Uesugi ! Salut mon vieux…
Alors ?... Tu m'as pas répondu… insista le blond d'une voix froide et menaçante ajoutant à cela son déjà très redouté regard assassin.
Tu sais… C'est pas ce que tu crois…
Ah bon ? T'étais pas en train de raquetter sur MON territoire ? Je crois pas que Taï, ton chef, sera content de l'apprendre…
Je suis désolé, ok, je…
Casse-toi ! ordonna sèchement Eiri.
Le garçon ne se le fit pas répéter une seconde fois et obéitPuis le blond se tourna vers Shûichi et Maïko. Celle-ci se cramponnait à sa guitare comme sa vie en dépendait et Shûichi se tenait devant elle avec la ferme intention de protéger sa sœur. Eiri esquissa un sourire au jeune homme et lui dit :
Vous habitez pas très loin il me semble…
Oui… répondit Shûichi.
Alors venez, on va vous ramener, proposa le blond en tirant une cigarette de sa poche pour l'allumer avec son briquet.
Shûichi hésita un instant avant de hocher la tête en guise de oui. Maïko et lui reprirent leurs sacs à dos et suivirent les frères Uesugi.
Vous êtes nouveaux dans le quartier, non ? demanda Tatsuha.
Maïko acquiesça sous lui adresser un regard.
Tant que vous restez avec nous, personne ne viendra vous faire chier, dit Eiri.
Pourquoi ? demanda simplement Shûichi, avec innocence.
Eiri fut assez décontenancé par cette question mais il répondit tout de même.
Et bien, disons juste que le nom de Uesugi inspire pas mal de crainte. Il faut dire aussi que j'y travaille beaucoup…
Il eut un sourire satisfait en repensant à tout ce qu'il avait fait pour être redouté à ce point. Et il se mit à penser à tout ce qu'il avait envie de faire pour impressionner Shûichi.
Tu ne parles pas beaucoup, fit remarquer Eiri au bout de quelques minutes de silence passées à marcher côte à côte avec le jeune homme, tandis que Tatsuha et Maïko marchaient un peu en avant. Pourtant tu as une jolie voix quand il s'agit de chanter. Je t'ai entendu ce midi et hier soir dans ton jardin…
Malgré ses tentatives de lancer la conversation, Shûichi restait muet. Jamais Eiri ne s'était retrouvé face à quelqu'un d'aussi étrange ; il n'avait pas l'habitude du silence. Mais il aimait tellement sa voix qu'il était prêt à tout lui arracher quelques paroles.
Je m'appelle Eiri, et toi ?
Ton frère te l'a déjà dit, non ?
Non, mentit le blond avec un sourire.
Menteur.
C'est possible.
Après un instant de silence, il ajouta :
Tu ne veux pas me dire ton nom même si je t'ai donné le mien ?
A quoi bon ?
Et bien, on pourrait devenir ami… Mmmh… Vu que vous êtes nouveaux ici, vous risquez de vous faire agresser, encore. Je pourrais vous éviter ça.
Shûichi s'arrêta alors et leva ses grands yeux violets vers Eiri qui s'était arrêté aussi.
Ce n'est pas ce que tu veux vraiment, se contenta de demander Shûichi.
En fait, ce n'était pas une question, c'était davantage une affirmation, comme s'il savait tout ce que le blond avait derrière la tête. Pris au dépourvu par la tournure de la conversation, il tira une dernière fois sur sa cigarette pour se redonner consistance, puis la jeta et répondit en évitant soigneusement le regard du garçon.
J'vois pas de quoi tu veux parler.
De ton rêve de cette nuit.
Quoi !
J'en ai parlé à personne pourtant, pensa Eiri sans pour autant montrer sa gêne devant ce garçon décidément vraiment très étrange. Shûichi, quant à lui, gardait la même expression douce sur son visage. Ils se fixèrent un instant avant de reprendre leur chemin en silence. Une fois arrivés devant la maison des Shindô, les Uesugi quittèrent les jumeaux et continuèrent jusqu'à chez eux. Sur le chemin, Tatsuha dit :
Maïko m'a demandé si elle m'intimidait, parce qu'elle me trouvait un peu gêné et silencieux. Comment veux-tu ne pas être gêné quand tu te retrouves face à une jolie fille quasi muette ? M'enfin bon, et ton Shûichi, il a parlé ?
Un peu. Mais il est… bizarre.
Tu trouves aussi ? Bah, ils le sont tous les deux. Mais en ce qui me concerne, ça ne me fera pas renoncer à Maïko. Et toi ?
Ca me donne envie d'en savoir plus sur lui… Je me pose des questions à leur sujet.
XXX XXX XXX
Rien n'avait changé ce soir-là, à ceci près que ça se passait dans sa chambre… Il était assis au milieu de son lit, nu, avec Shûichi à califourchon sur lui, également dévêtu. Il serrait le jeune homme aux cheveux roses contre lui, appréciant la moiteur de leurs torses pressés l'un contre l'autre. Il avait passé ses bras autour de lui et ses mains caressaient la peau douce de son dos, tandis que Shûichi avait glissé ses bras autour du cou du blond. Lentement, Eiri fit descendre ses mains et les plaça sur les hanches de son compagnon tout en laissant dans le cou de celui-ci la marque de son passage. Shûichi était à lui, il lui appartenait… Et le geste qui suivit ne fit que le confirmer : il agrippa les hanches du garçon, le suréleva un bref instant et le plaisir qui le submergea l'instant d'après lui fit comprendre qu'il venait bel et bien de pénétrer l'intimité de Shûichi. Le jeune homme frémit et gémit de douleur, mais très vite, alors que Eiri commençait doucement un mouvement de va et vient avec son bassin, ces gémissements n'exprimèrent plus que du désir, de l'excitation et du plaisir. Très vite, Shûichi accompagna le blond avec de petites poussées de son bassin. Le plaisir se faisait de plus en plus pressant pour l'un comme l'autre et Eiri en était à pousser des gémissements rauques tant il essayait de retarder au maximum le moment crucial. Shûichi s'agrippait à lui, une main laissant des traces de griffures sur la peau de son dos, l'autre emmêlée dans ses mèches blondes. Mais ils en étaient tous deux à un stade où plus rien ne pouvait les empêcher d'atteindre le summum du plaisir qui menaçait d'exploser d'une seconde à l'autre. Dans un dernier coup de reins plus profond et plus violent que les précédents, Eiri se libéra en Shûichi dans un râle de plaisir intense et il savait que son compagnon avait jouit en même temps que lui. Tous deux, serrés l'un contre l'autre, dans les bras l'un de l'autre, restèrent ainsi quelques minutes, jusqu'à ce qu'ils soient capables de reprendre leur esprit après être revenus de leur petit voyage au Nirvana.
Laisse-moi t'aimer, laissa échapper Eiri dans un murmure à l'oreille de Shûichi.
Mais bien sûr que je te laisse m'aimer, aniki, ricana Tatsuha penché au-dessus de son blondinet de frère.
Masaka, Tatsuha ! Qu'est-ce que tu fous là ! hurla l'aîné des fils Uesugi en se redressant d'un bond.
T'as l'air d'oublier que nos chambres sont voisines. Je t'ai entendu pousser de drôles de bruits alors je suis venu voir en me disant qu'il pouvait se passer un truc intéressant, expliqua le brun avec un clin d'œil entendu. N'empêche, t'as de la chance d'être au bout du couloir et que JE sois ton voisin. Imagine la tronche de Mika ou des parents s'ils avaient entendu un dixième de ce dont j'ai été témoin. S'il n'était pas si tard et si je ne savais pas que tu dormais, j'aurais pensé que tu faisais un peu de travaux manuels (3
Eiri rougit un instant avant de foutre son petit frère à la porte en lui balançant des coussins à la gueule. Tatsuha ferma la porte derrière lui avec un petit rire moqueur. Son grand frère, lui, n'avait plus trop envie de dormir. Pourtant il resta allongé dans son lit encore deux bonnes heures, réfléchissant aux raisons pour lesquelles il pouvait tant se sentir attirer par ce garçon alors que jamais auparavant il n'avait éprouvé cela pour un mec… En fait il n'avait même jamais éprouvé ça pour personne. Dès le premier instant où ses yeux s'étaient posés sur le garçon il avait su qu'il avait trouvé ce qui le rendrait heureux. Et depuis, quand ce gamin n'était pas dans son champ de vision, il sentait un vide un lui qui n'existait pas avant qu'il le rencontre. Un vide que seul Shûichi était capable de combler… Finalement, Eiri ne tenait plus en place et se leva : il était déjà 6h du matin. Il décida donc de prendre une douche bien fraîche pour se rafraîchir les idées. L'eau coulait sur sa peau et malgré sa température presque glaciale, Eiri n'arrivait pas à sortir de sa rêverie. Il ne pensait qu'à Shûichi. Ce n'était pas une obsession car c'était bien plus profond… C'était comme si son âme… Son être… ne pouvait être vraiment complet qu'avec Shûichi à ses côtés. Le blond ne pensait qu'à cet étrange garçon à la voix envoûtante… Comment savait-il pour mon rêve de l'autre nuit ? se demanda soudain Eiri en coupant l'eau, repensant à sa conversation de la veille avec Shûichi. Il attrapa une serviette et sortit de la baignoire. Il commença à s'essuyer tout en fixant du regard son reflet dans le miroir, continuant à chercher des réponses à ses questions.
Ouch ! s'exclama-t-il tandis qu'il se frottait le dos.
Aussitôt, il se tourna pour tenter de voir à l'aide du miroir ce qui pouvait bien lui faire mal au niveau de ses omoplates. Ce qu'il vit alors le laissa sans voix : des marques de griffures encore rougeoyantes tant elles étaient récentes.
Non… C'est impossible… marmonna-t-il.
Il repensant aussitôt à son dernier rêve. Il avait clairement le souvenir que Shûichi lui ait griffé le dos pendant qu'ils faisaient l'amour. Il se souvenait aussi de la douleur qu'il avait ressenti sur le coup dans le rêve mais qui avait très vite été évincée par le plaisir. En y réfléchissant maintenant, ce rêve paraissait si vrai… de même que celui de la veille. Etait-il possible que Shûichi se soit introduit dans sa chambre ? Non. Pas avec Tatsuha… Tatsuha l'aurait vu ! Et comment se serait-il retrouvé en train de faire des cochonneries avec Shûichi dans une salle de classe la nuit précédente, puis se serait miraculeusement retrouvé dans son lit, en train de subir les assauts assourdissant de Mika contre sa porte !... Décidément, tout ce qui se rapportait à ce garçon aux cheveux roses était très, très, TRES étrange…
Ndla : (1) Ceux qui ont lu « Should I believe in Destiny ? » verront ici un clin à un de mes persos fictifs, les fans de Dragon Ball y verront un clin d'œil à Son Goku. Et bien c'est un peu des deux . (2) Le nom de la mère de Yuki dans cette histoire est une pure invention de mon petit cerveau fertile car j'ignorais son prénom. (3) C'est un code entre mes copines et moi pour désigner les petites choses que la plupart des gens font lorsqu'ils sont seuls et qu'ils ont besoin de se réchauffer si vous voyez ce que je veux dire . Il y a aussi l'expression TPE c'est-à-dire Travaux Pratiques Encadrés, parce que c'est toujours mieux quand on est au moins deux .
