Note de l'auteur :

Certains d'entre vous me suivent déjà sur mon autre fic 'Never Too Late' , une fanfic sur Quick aussi ( et pour info, non je ne l'ai pas arrêtée, juste que j'ai pas encore fini le prochain chapitre, après j'avoue que je crains… ça fait un bail. Faut que je m'y remette c'est tout.)

Pour ce qui est de cette nouvelle histoire, je vous invite à la lire ^^ si vous êtes fan de Quick, vous serez sûrement ravis.

Pour info, ça se passe seize ans après le lycée… et si Beth revenait ? Basé sur l'idée de 'Life Unexpected' mais je n'en dirai pas plus à part…

Title : Home Sweet Home

Rating : T (mais je ne dis pas qu'il y aura pas par la suite des scènes M bien placées… )

Ship : Quinn/Puck = Quick…. Les autres je sais pas… sûrement Finchel et Brittana.

Home Sweet Home

Chapitre 1 : Begin Again

Le paysage défilait devant ses yeux, ces maisons et ses rues qui lui étaient encore inconnues quelques jours plus tôt. Elle avait sûrement beaucoup plus voyagé que n'importe qui, et pourtant elle ne comptait pas encore ses seize printemps. Elle replaça une mèche de cheveux blonde derrière son oreille, en remettant son écouteur à sa place par la même occasion. Elle décolla son visage de la fenêtre lorsque le bus s'arrêta enfin. La vingtaine de jeunes à l'intérieur se ruèrent à l'extérieur lorsque les portes s'ouvrirent, et personne ne fit attention à elle. A quoi bon se disait-elle ? Elle ne resterait pas plus de quelques mois ici de toute manière. Pourquoi s'intéresser à elle ? Elle balança son sac à dos sur son épaule et sortit à son tour. Elle prit une minute pour observer autour d'elle. En face et de l'autre coté de la route se trouvait son nouveau lycée, JF Kennedy High School. Il ne payait pas de mine, mais ça ne voulait rien dire. Ce qui caractérisait un lycée c'était avant tout sa population, et c'est ce qu'elle redoutait le plus. Elle prit son courage à deux mains, inspira une dernière fois et se décida à y aller. Son portable vibra dans la poche de son manteau, un nouveau message de Kim, sa meilleure amie. Mais elle n'eut pas le temps de le lire, car une voiture pila sur sa gauche et elle resta pétrifiée au milieu de la route, les yeux écarquillés. La conductrice fit de grands gestes à l'intérieur du véhicule exaspérée par le comportement des élèves qui traversaient la route sans regarder. Elle regagna rapidement l'autre coté de la route en faisant mine de s'excuser. Elle entra enfin dans les couloirs du lycée, et sortit une feuille où plusieurs instructions étaient notées pour son premier jour. Elle devait se rendre dans le bâtiment C, et demander les codes de son nouveau casier, puis enchainer sur son premier cours d'Anglais. Mais comment trouver ce foutu bâtiment ? Il n'y avait aucun plan, et rester plantée là en plein milieu des couloirs semblait une chose impossible sans se faire bousculer par la foule qui la dépassait. Elle avait envie de pleurer, et pourtant ce n'était pas son caractère, loin de là. Ce n'était pas la première fois qu'elle entrait dans un nouveau lycée, ça devait au moins être son sixième en deux ans. Elle était habituée à se lier d'amitié avec des personnes, mais cette fois-ci elle ne le supportait plus. Ses amis lui manquaient affreusement, et personne n'était là pour la soutenir. Un garçon la bouscula dans l'allée sans y prêter attention et elle échappa son téléphone, qui vint s'éclater au sol. « Super» pensa-t-elle. Ça commençait bien. Elle avait envie de le poursuivre et de l'insulter, ce qu'elle ferait en temps normal, mais pas pour un premier jour. Elle se contenta de ramasser son portable et de le fixer en soupirant. Elle réajusta son bonnet sur sa tête et se décida à trouver ce foutu code de casier avant que la cloche ne sonne. Ce qu'elle fit en moins de cinq minutes. Le code en main, elle pensait avoir le temps de tester son casier mais le son de cloche la rappela à l'ordre. Elle roula des yeux et se dépêcha de trouver la classe. Elle entra, trouva une place vers le fond de la pièce pour se faire toute petite, même si déjà des dizaines de regards la dévisageaient. Une fois que tout le monde fut installé, leur professeur se leva et distribua des copies blanches pour tout le monde.

« J'espère que vous avez bien révisé ce week-end, parce que nous allons tester vos connaissances », dit-il d'une voix monotone. Elle ne put s'empêcher de rager intérieurement. C'était comme si tout le monde s'était ligué contre elle aujourd'hui. Et ce n'était pas le jour. Elle attrapa la copie et commença à noter son prénom en haut à gauche de la feuille. Elizabeth.

-O-O-O-

Elle sortit de sa voiture, encore énervée sous le coup d'avoir pilée en plein milieu de la route. Ces jeunes ne se rendaient pas compte du monde qui les entourait, toujours obnubilés par leurs portables. Elle prit le chemin de la salle des professeurs, en passant devant un groupe d'élèves qui faisaient partis de sa classe.

« Hey Mad'moiselle Fabray… vous allez bien aujourd'hui ? ». C'était Jackson Turner, un sourire en coin sur les lèvres, qui avait le béguin pour elle depuis qu'elle était arrivée. Il lui lançait des petites phrases de temps en temps pas si anodines que ça. Il était du genre badass, et il lui rappelait une personne en particulier qui avait le même esprit et la même veste en cuir à cette époque. Elle appréciait beaucoup Jackson et était entrée dans son jeu.

« Très bien et vous Mr Turner ? Vous avez daigné ouvrir votre bouquin ce week-end ou avez préféré jouer aux jeux videos ? » Répliqua-t-elle.

« Figurez-vous que mon chien a mangé mon sac entre temps et que… -«

Elle le coupa dans son élan « Soyez prêt je vous fais passer devant la classe ce matin », dit-elle en souriant, et en reprenant la direction de la salle des professeurs. Jackson resta bouche bée et ne répondit pas, alors que ses tous ses amis se moquaient de lui.

Quinn entra dans la pièce, et dit bonjour aux quelques personnes présentes, puis prit place à sa table habituelle en compagnie de ses amis. Il y avait Mr Hoggard, professeur d'Anglais, la cinquantaine passée, de fines lunettes en demi-lune sur le nez et une énorme barbe sur le visage. Il lisait comme tous les matins les nouvelles fraiches qui apparaissaient dans le journal. Vint ensuite Mary Trey, une jeune prof de sport et la coach des cheerleaders, un peu plus jeune que Quinn. Elle était elle aussi blonde, mais les attachait tout le temps en queue de cheval pour montrer l'exemple à ses meneuses de claques. Contrairement à l'ancienne coach de Quinn, elle était adorable mais restait une redoutable adversaire sur le terrain.

« Salut », dit Quinn en s'asseyant en face de ses collègues toute souriante.

« Hey Q. Comment ça va ? » demanda Mary, alors que Mr Hoggard hocha juste de la tête à sa présence, bien trop absorbé par les news.

« Bien à vrai dire, même si j'ai failli écraser encore un de nos chers étudiants en arrivant. Sinon tout baigne ».

« Tu m'as l'air de bonne humeur tout de même », remarqua son amie en fronçant des sourcils d'un air suspect.

Quinn ne put s'empêcher de le garder pour elle plus longtemps. Elle sourit de toutes ses dents et leva sa main gauche devant eux pour qu'ils puissent l'observer. Mr Hoggard prit le temps de décrocher de son journal pour découvrir avec surprise une fine bague sur l'annulaire de la jeune femme. Mary écarquilla les yeux, puis se mit à crier de joie, prenant son amie dans ses bras.

« Oh mon dieu ! Quand ? Quand est-ce qu'il t'a demandé ? Ou bien c'est toi qui as fait la demande ? Raconte ! » s'empressa-t-elle de questionner.

« Hier soir je l'ai rejoint chez lui, il m'a emmené diner dans un restaurant français… et une fois qu'on est sorti, il a posé son genou à terre et m'a demandé »

« Oh mon Dieu ! » mary la reprit dans ses bras pour la féliciter une nouvelle fois. Mr Hoggard la gratifia d'un « Félicitations jeune fille », amusé par la réaction de son autre collègue.

Ils continuèrent tous les trois à parler de leur week-end pendant encore un moment, chacun à leur tour racontant ce qu'ils avaient pu faire. Mary se leva pour servir du café et au passage prendre la note qu'elle avait dans son étagère.

« Tiens, il semblerait qu'on ait une nouvelle arrivante », lut-elle à ses amis, « Elizabeth Smith, une sophomore ».

« Pourquoi est-ce que tu as une note et pas nous, alors qu'on va aussi l'avoir en classe ? », demanda Quinn.

« Parce que », elle continua de lire la suite, « parce que… c'est pour m'avertir qu'elle a une maladie du cœur, donc qu'il faut pas trop que je la pousse en sport. J'en ferais pas une cheerleader donc, tant pis. »

« C'est grave ce genre de choses ? »

Mr Hoggard prit la parole « Oui et non. Il existe des traitements maintenant pour les personnes sportives, ou les jeunes, ça évite qu'ils soient trop vite fatigués mais leurs capacités sont quand même amoindries par rapport à d'autres personnes. En revanche, s'ils ne les prennent pas, ils peuvent très vite s'essouffler et… enfin vous voyez, faire une genre d'attaque. C'est une des nombreuses maladies héréditaires, mais ça se soigne, donc faut pas croire qu'elle va te faire crise en plein cours de lettres ».

« Oh », c'est tout ce que trouva Quinn à répondre. La cloche retentit, et tous les trois se levèrent pour regagner respectivement leurs classes.

-O-O-O-

« Bonjour tout le monde ». Quinn ferma la porte de la classe et vint s'appuyer devant son bureau. « J'espère que vous avez profité de votre week-end pour vous détendre et … bien entendu travailler un peu sur l'ouvrage qu'on étudie depuis la semaine dernière » Elle lança un regard amusé à Jackson qui souffla bruyamment.

« Okey, j'y vais ! Mais je l'ai pas lu » Evidemment son comportement fit rire toute la classe. Il se leva pour se placer devant le tableau, empruntant le livre de son voisin au passage. Soudain, la porte de la classe s'ouvrit et une jolie tête blonde fit son apparition, un peu intimidée par tous ces visages braqués sur elle.

« Désolée du retard, je… j'me suis perdue », dit-elle en cherchant une chaise vide.

« Tu dois être… », Quinn vérifiant dans ses affaires, « Elizabeth Smith ? ». La jeune fille hocha de la tête en mordillant la lèvre inférieure. Elle qui ne voulait pas se faire remarquer.

« Okey, je suis Quinn Fabray, ton nouveau professeur de littérature. Pour ton prochain cours, il faudrait que tu sois munie de ces ouvrages pour pouvoir suivre » Elle lui tendit une liste sur une feuille.

Les élèves se mirent à rigoler d'un coup, et Quinn n'eut même pas besoin de se retourner pour savoir de qui il s'agissait. Elle ferma les yeux et sourit sarcastiquement.

« Mr Turner, voulez-vous bien vous concentrer sur Baudelaire je vous prie ? Ou je vous envoie directement chez le proviseur. » Il roula des yeux et se reconcentra sur le livre en question. « Donc Mlle Smith, pourriez-vous vous présenter en quelques mots à l'ensemble de la classe ? »

La jeune fille acquiesça, et se retourna en face de ses camarades.

« Je m'appelle Elizabeth Smith… mais mes amis m'appellent Beth. J'ai quinze ans… and hum… », elle échangea un regard avec son professeur puis fit un signe de la main dans les airs pour dire qu'elle avait terminé « Voilà. Si vous avez des questions… »

« D'où venez-vous exactement ? », Quinn demanda puisque personne ne paraissait vouloir intervenir.

« Hum… d'un peu partout, je voyage beaucoup avec ma famille… c'est la troisième fois que je déménage cette année », répondit-elle embarrassée.

Un « ohhhhhhhhhhhhh » résonna dans l'ensemble des élèves, apparemment impressionnés.

« Ca vous arrive souvent de traverser la route sans regarder autour de vous ? » questionna Quinn avec un sourire amusé et un sourcil levé. L'adolescente ne répondit pas et lui sourit juste en retour.

« T'es une vraie blonde ou c'est juste pour te la jouer cool ? » une nouvelle fois, la classe rigola à la remarque de Jackson et Quinn le réprimanda du regard. « Quoi ? Comme si personne ne voulait savoir ! Alors ? »

« Et toi t'as toujours été comme ça ? » répondit Beth, avec une lumière de défi dans le regard, pas le moins du monde impressionnée par son attitude. Son caractère commençait à se réveiller.

« Comme ça quoi ? », demanda-t-il étonné.

« Plus de muscle que de neurones ? » répliqua-t-elle sans attendre en levant un sourcil. L'ensemble de la classe rigola et Quinn s'interposa entre les deux pour pousser Beth à s'assoir.

« Okey tous les deux on se calme, Turner, les yeux posés sur ce bouquin et Mlle Smith… tenez vous tranquille ». Beth s'installa à son bureau, un immense sourire aux lèvres, ne prêtant pas attention à la remarque de son professeur. Elle appréciait déjà ce nouveau lycée.

-O-O-O-

A la fin du cours, Quinn appela Beth à son bureau alors qu'elle rangeait ses affaires. La jeune fille roula des yeux, sachant pertinemment ce que son professeur allait lui dire. Jackson lui tapa sur les fesses en faisant une petite moue pour l'énerver un peu plus. Beth serra les dents et se retourna, un immense sourire sur son visage. Il ne restait plus qu'eux et leur professeur dans la classe, et Quinn observait la scène en attendant que Beth veuille bien la rejoindre avant de sortir.

« Qu'est-ce que tu viens de faire là ? » réplique la jeune fille.

« Je sens que tous les deux… On a une connexion. T'as pu le sentir n'est-ce pas ? ». Beth ne put s'empêcher de rigoler outrageusement devant lui à sa remarque.

« D'accord, tu veux que j'te dise ? Primo, on se connait depuis 1h je suis peut être une garce mais je ne vais pas me laisser tripoter par un mec comme toi, segundo, tu m'as l'air d'être un bon loser et je ne sors pas avec des losers dans ton genre. Et tertio… à l'évidence, tu as un problème puisque tu es à fond sur la prof de littérature, qui tu ne le sais peut être pas parce que comme je l'ai dit il te manque certains neurones, mais elle est mariée ou va bientôt l'être aux vues de la bague qu'elle porte. Alors arrête de te la jouer cool avec ta réputation de faux rocker, tu ne m'intéresses pas. » Elle balança son sac sur son épaule et tourna les talons pour rejoindre Miss Fabray. Jackson resta sans voix, les bras balans, ne sachant quoi répondre. Il prit ses affaires, et la fusilla du regard en sortant de la pièce.

« Wow… vous ne trouvez pas que vous y êtes allée un peu fort là ? », demanda Quinn une fois seules.

« Pourquoi, vous êtiez intéressée ? », horrifiée par cette idée

« Non non… mais malgré ses faux airs, il est quelqu'un de bien. Et je ne pense pas qu'une fille lui ait déjà parlé comme ça ». Quin rigola un peu et Beth la suivit.

« Alors ? vous vouliez me voir ? Et vous pouvez me tutoyer »

« Oui, j'aurais aimé qu'on discute toutes les deux. Je ne sais pas si tu l'as remarqué pendant le cours, mais je suis très ouverte… »

« Ils ont l'air de vous apprécier en tout cas. »

« Ouais, merci. »

« Mais honnêtement… je suis désolée… mais je vois pas en quoi ça vous servirait de me connaitre étant donné que je vais surement redéménager dans quelques mois. C'est ma vie, elle est comme ça. »

« Peut être que tu pourrais m'en dire plus sur toi », Quinn tentait de la faire parler, à l'évidence cette ado cachait un mal être profond, mais elle ne savait pas encore pourquoi. Seulement elle pouvait le lire sur son visage.

« Ecoutez…Madame… euh Miss Fabray, c'est ça ? Vous avez l'air super sympa et tout… mais j'ai pas besoin de votre pitié. »

« Qui parle de pitié ici ? », Quinn fronça les sourcils, préoccupée par cette conversation. Beth s'humidifia les lèvres, cherchant ses mots. Elle se sentait de plus en plus mal à l'aise en sa présence. Elle touchait une corde sensible.

« Quand je vais vous raconter vous allez forcément avoir pitié de moi et… non. Je n'veux pas. J'veux juste qu'on me laisse tranquille. » Beth fit un pas en arrière, repoussant toute proposition.

« Est-ce à propos de tes problèmes de cœur ? Tu sais -»

« Comment vous êtes au courant ? » Beth fronça les sourcils, soudain suspicieuse.

« C'est notre rôle en tant que prof de connaitre un minimum nos élèves pour les comprendre »

« Vous n'avez pas besoin de me connaitre ! » Beth commençait à lever la voix et à paniquer. Il fallait qu'elle sorte d'ici. « Laissez-moi tranquille ! »

« Eliza… » Quinn se leva mais elle était déjà sortie en trombes. Elle se massa les tempes de chaque coté de sa tête pour s'éclaircir les idées. Elle comprenait le comportement de la jeune fille, ce n'était pas la première fois qu'elle se faisait envoyer balader. Mais quelque chose l'intriguait et la poussait à l'aider. Le regard dans ses yeux peut être… si familier et pourtant si lointain. Quinn rangea ses affaires et sortit à son tour de la table.

-O-O-O-

C'était le début de soirée, et le bar était déjà en ébullition. Il ne savait plus où donner de la tête, heureusement que ses amis étaient là pour l'aider à servir les clients. Une jeune femme à la peau mate entra et s'assit directement au bar.

« Une vodka orange por favor ! » Il connaissait cette voix, ce qui le poussa à se retourner et à lui faire glisser son verre le long du comptoir jusqu'à sa place.

« Hey Lopez, quoi d'neuf ? » L'homme passa une main sur sa crête et se plaça en face d'elle pour engager la conversation.

« Rien… j'ai cherché toutes les annonces et personne ne veut de moi ! Du coup, je noie mon chagrin dans l'alcool. Et toi ? » Santana prit le verre entre ses doigts, fit sonner les glaçons au fond entre eux puis le toisa.

« Le bar marche toujours aussi bien comme tu le vois. Hey Sam, oublie pas la table 3 » Sam se retourna et lui fit un clin d'œil pour lui montrer qu'il avait compris. Il salua de la tête Santana.

« Oh ! Fabray s'est fiancée hier soir ! » annonça-t-elle nonchalamment. Puck releva la tête et échangea un regard sérieux avec son amie. Non ça ne lui plaisait, et non il ne pouvait rien y faire.

« Tu lui souhaiteras félicitations de ma part », dit-il en faisant claquer sa mâchoire.

« Je ne lui dirais rien du tout, tu bougeras ton putain de cul blanc pour lui dire »

« Non mais franchement, je suis heureux pour elle… mais Stefan ? Vraiment ? Comment est-ce qu'elle peut juste envisager de passer le restant de sa vie avec lui ? »

« Il est gentil, beau mec, il a du pognon. Autre chose ? Tu trouveras toujours quelque chose contre ses petits amis »

« En l'occurrence son futur mari ». Puck nettoyait le comptoir en face de lui, sans lever le regard vers son amie « Je veux juste qu'elle soit heureuse ».

« Elle l'est. Réellement. Et si tu ne le vois pas, c'est seulement parce que tu es aveuglée par la jalousie »

« Hey arrête ça ! », Puck la pointa avec son éponge, « Je ne suis pas jaloux ! D'ailleurs je suis toujours avec Hadley, et ça fait plus de trois mois qu'on est ensemble. Tout se passe bien. »

La jeune femme en question arriva, embrassa Santana pour lui dire bonjour, et passa derrière le comptoir pour voir son amant. Il la prit dans ses bras et l'embrassa tendrement. Cette nouvelle femme était arrivée dans sa vie alors qu'il ne s'y attendait pas. Au début elle n'avait été qu'un coup d'un soir, mais très vite elle était revenue régulièrement au bar, et finalement, même s'il ne voulait pas réellement s'engager, il avait cédé. Elle avait des allures de mannequin, très grande, des jambes interminables, brune, d'une beauté à couper le souffle. Santana détourna le regard lorsqu'ils s'embrassèrent. C'est vrai qu'ils allaient bien ensemble, il fallait se l'avouer, mais tout le monde savait pertinemment que cette idylle ne mènerait nulle part. C'était plus physique que spirituel entre eux. D'ailleurs elle se demandait s'ils parlaient quand ils étaient ensemble. La jeune femme repartit aussitôt, leur souhaitant bonne soirée, prétextant qu'elle devait se sauver pour retrouver des amies en ville mais qu'elle serait de retour pas trop tard.

« Tu vois, on s'entend bien ». Puck démontra à Santana.

« Elle est hot. Mais franchement, un peu superficielle sur les bords… » Sam était arrivé, prenait un grand verre de martini et se dépêchait de le servir à l'autre bout du comptoir. Alors que Puck fronçait des sourcils, Sam se contenta d'hausser les épaules.

« Il est jaloux. » répondit Puck.

« Enfin bref, ça m'est égal. Tout ça ne me regarde pas de toute manière. » Santana but son verre d'un trait, se leva et remis sa veste sur ses épaules.

« Tu me l'offres bien entendu »

« Quand est-ce que tu vas enfin te décider à me payer ? »

« Attends laisse moi réfléchir…. Jamais ! Bonne soirée les nuls », elle fit un signe de la main à Puck et Sam puis sortit du bar. Elle faillit entrer en collision avec une jeune fille, puis se poussa pour la laisser renter.

-O-O-O-

Cela faisait plusieurs heures que Beth avait terminé les cours, elle s'était achetée un sandwich pour diner, ne voulant pas rentrer chez elle. Plus elle restait loin de la maison, mieux elle se portait. Et de toute manière, personne ne serait là à l'attendre pour savoir à quelle heure elle rentrerait. Personne ne l'attendait. Jamais.

Elle réajusta son bonnet et son manteau, le froid commençait à se faire sentir lorsque la nuit arrivait. Elle n'avait pas envie de rentrer, pas encore, alors au fond de la rue où elle se trouvait, elle vit une pancarte « Open Bar », et décida d'y aller faire un tour. Juste prendre un café, se réchauffer un peu, trainer sur son I-Phone en écoutant de la musique, le temps de repartir ensuite. Elle posa la main sur la porte du pub lorsque celle-ci s'ouvrit et une jeune femme, la trentaine faillit lui rentrer dedans. Beth s'excusa et entra à sa suite. Il y avait du monde pour un bar qui ne payait pas de mine à l'extérieur, et pourtant, l'ambiance était au rendez-vous. Elle défit les boutons de son manteau et s'approcha du bar, vers un homme bien bâti, avec une crête le long de son crane. Elle sourit. C'était plutôt marrant comme coupe.

« Excusez-moi… » L'homme se retourna et lui sourit, puis fronça les sourcils en la scrutant de haut en bas.

« On sert pas d'alcool aux mineurs, désolé » et il reprit exactement ce qu'il était en train de faire comme si de rien n'était. Non en fait, il n'était pas marrant. Du tout. Plutôt énervant même. Elle monta sur un des tabourets de bar pour prendre de la hauteur. Il se retourna vers elle, un peu surpris de la voir encore ici.

« Un coca c'est possible ou c'est aussi interdit aux mineurs les bulles ? » il plissa les yeux, puis lui sourit. Il attrapa une bouteille et la lui servit dans un verre. Elle sortit son porte monnaie et lui tendit la monnaie.

« Désolé, la plupart des jeunes de ton âge viennent pour picoler… »

« Je suis peut être jeune mais pas stupide. J'ai lu la pancarte derrière » Elle désigna une affiche derrière Puck, qui rappelait les règles en matière de service d'alcool aux mineurs. « Mais entre nous, je n'suis pas si jeune que ça »

Puck appuya ses coudes contre le comptoir, en face d'elle pour l'observer. « Tu as quoi, 14-15 ans au juste ? »

« Presque seize »

« Impressionnant » Puck se moqua un peu, « Je pourrais être ton père… tu es jeune. Tu ne le sais pas encore mais seize c'est jeune »

Beth se mit à rigoler et à le montrer du doigt « Mon grand frère à la limite n'exagérons rien ». Puck préféra acquiescer du menton.

« Très bien, alors si je prends mon rôle de grand frère au sérieux, que fais-tu ici à cette heure-ci, sans amis, sans personne, alors que tu es censée avoir cours demain ? Tu as peut être bientôt seize ans, mais tu n'es pas stupide, comme tu me l'as dit… se balader tard comme ça le soir… ce n'est pas un peut trop risqué ? Surtout pour une fille ? Tes parents doivent être en train de te chercher ».

Beth prit une gorgée du soda et sourit en coin, continuant de fixer le verre entre ses doigts. « Si seulement… »

« Alors quoi ? Tes parents se foutent de savoir où te trouves ? »

« Tu ne les connais pas, c'est pour ça que tu dis ça »

« Ils ne peuvent pas être si mauvais… »

« Ils ne le sont pas. C'est juste que… c'est une très longue histoire inintéressante » Elle secoua la tête, termina son verre d'une traite et lui sourit « Merci pour le soda » Puis sauta de son siège pour atteindre la porte du bar et déguerpir sans se retourner.

« Attends » L'appela Puck. Mais elle avait déjà disparu.

-O-O-O-

Beth se tenait devant chez elle. Enfin la maison qu'elle appelait « chez elle ». Elle ne voulait pas rentrer, elle savait pertinemment ce qui allait arriver. Ils allaient faire comme si ils se souciaient d'elle, juste parce qu'ils en avaient la garde temporaire. Faire semblant de s'inquiéter, et retourner à leurs préoccupations principales, c'est-à-dire leur vie sans elle. Ce n'était pas la pire famille d'accueil chez laquelle elle était tombée, bien au contraire, elle était passée par tous types de familles. La famille aisée mais coincée, qui l'obligeait à aller à l'Eglise tous les dimanches et à garder les enfants plus jeunes qu'elle le reste du temps où elle n'était pas en cours. Elle était aussi passée par la famille violente, où lorsqu'elle ouvrait la bouche pour n'importe quoi, le père la frappait, ce qui eut pour conséquence d'appeler les services sociaux et de l'amener dans une autre famille. Toute sa vie, elle avait été ballotée de familles en familles. Normalement, ça n'aurait pas dû se passer comme ça li avait-on dit. Elle ne connaissait rien de ses parents, aucune trace d'eux. Elle savait juste qu'ils avaient décidé de l'abandonner à une famille, c'était certain elle devait avoir une famille. Mais lorsque cette dernière apprit qu'elle avait une malformation du cœur, ils se désistèrent alors. Mais ça n'aurait jamais dû se passer comme ça. Souvent elle se demandait ce qui se serait passé si ses parents biologiques n'avaient pas trouvé de famille pour elle. L'auraient-ils gardée ou ça n'aurait rien changé ? Elle se posait tout un tas de question à leur sujet : de quoi avaient-ils l'air ? Etaient-ils toujours ensemble ? Où est-ce qu'ils vivaient en ce moment ? Est-ce qu'elle leur ressemblait un tout petit peu ? Les reconnaitrait-elle en les voyant ? Mais la question qui revenait sans cesse était : Pourquoi ? Pourquoi l'avaient-ils abandonné ? Elle se faisait tout un tas de scénarios dans sa tête lorsqu'elle était plus jeune. Ils ne l'avaient pas abandonné, c'est juste qu'ils mettaient plus longtemps à rentrer. Elle pensait qu'ils viendraient la chercher un jour ou l'autre. Maintenant, cette question se posait plus sous cette forme : Pourquoi l'avoir laissée ? Parce qu'il ne pouvaient pas l'assumer financièrement ? Parce qu'ils étaient des junkies ? Parce qu'ils ne voulaient pas d'un enfant malade à s'occuper ? Parce qu'ils ne l'aimaient pas ? Parce que c'était juste une histoire sans lendemain ? Un adultère ?

Cette fois-ci la famille chez laquelle elle se trouvait était normale, mais elle n'arrivait pas à se sentir chez elle. Jamais. Elle n'avait jamais connu ce sentiment, même pas une seule fois. Et lorsque les familles apprenaient qu'elle était susceptible de faire une crise cardiaque, la plupart se rétractaient aussitôt ne voulant pas avoir la mort d'une enfant sur la conscience.

Elle se décida enfin à entrer. Il était vingt trois heures, et tout le monde dormait déjà. Elle vérifia son portable au cas où, pour voir si ils avaient tenté de l'appeler, mais rien ne s'afficha. Même si elle ne les appréciait pas, elle aurait voulu qu'ils se soucient d'elle. Pour une fois. N'importe qui. Juste quelqu'un.

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« C'est à cette heure que tu rentres ? » Quinn se trouvait dans le salon, tranquillement installée dans le canapé à siroter son café en regardant un énième épisode de Friends. Santana et Quinn étaient devenues colocataires par la forces des choses : Santana cherchait un endroit où dormir et Quinn avait un grand loft. Cela faisait maintenant plus de deux ans qu'elles partageaient cet endroit, et bientôt Quinn finirait par le quitter pour s'installer avec son nouveau prétendant.

« J'étais au bar avec les mecs et t'es pas ma mère à c'que j'sache. Mama Lopez est plus virulente » Santana posa sa veste et la rejoignit sur le canapé. « J'ai aussi dit à Puck que ton bel étalon t'avait demandé en mariage et que tu avais dit 'oui' » lança Santana d'un air amusée. Elle aimait s'occuper d'affaires qui ne la concernaient pas, et semer son grain de sel à tout va. Quinn roula des yeux à sa réflexion.

« T'étais vraiment obligée ? »

« Pourquoi ? C'est de notoriété publique à c'que j'sache, non ? De toute manière comme ça c'est fait, tu n'auras pas la lourde tache de lui annoncer, et quand tu le feras, il aura digéré la pilule » Santana prit la tasse des mains de Quinn et but une gorgée avant de s'étouffer. « Beurk, j'sais pas comment tu fais pour pas mettre de sucre »

« L'habitude sûrement. Mais sérieusement San', t'étais obligée d'aller lui raconter ? »

« Ecoute c'est pas ma faute s'il peut pas passer à autre chose ! Regarde toi tu vas de l'avant ! A trente deux piges s'il peut pas quand même, après tout ce temps ! Il faut juste qu'il se bouge un peu ! Je l'aide c'est tout »

C'est vrai que les choses avec Puck ne s'étaient pas exactement terminées comme ils l'avaient spéré, mais ils restaient néanmoins bons amis. Quinn soupira, de toute manière elle ne pourrait jamais aller contre son amie lorsqu'elle avait une idée en tête. Santana se leva pour chercher une bière dans le réfrigérateur et revenir sur le canapé.

« Sinon ça s'est bien passé ? »

« Eh bien, y'a une nouvelle élève qu'est arrivée dans ma classe aujourd'hui »

« Elle vient d'où ? » questionna Santana.

« De partout et de nulle part apparemment ». Santana la fixa bizarrement, ne comprenant pas vraiment ce qu'elle voulait dire par là. « Elle a l'air perdue », continua Quinn distraitement, encore dans ses pensées.

« Tous les ados sont perdus Q. et pour différentes raisons »

« Oui mais là… je sais pas, y a quelque chose et je peux pas m'arrêter d'y penser » dit Quinn agacée. Comme s'il y avait quelque chose qu'elle savait mais qu'elle n'arrivait pas à cerner. « Et je suis sûre que je suis tout près… et… »

« Et ? »

« Je me sens complètement impuissante. San', je suis prof, si un de mes élèves est mal dans sa peau, ça me pose un problème. Chaque enseignant a envie que ses élèves s'épanouissent. »

« Tu ne prendrais pas trop à cœur cette histoire ? » demanda Santana en buvant une gorgée de sa bière.

« Elle s'appelle Elizabeth. Tu comprends, 'Beth'… elle ont à peu près le même âge. Et je peux pas m'arrêter de penser que si c'était elle, j'aimerais que quelqu'un l'aide, tu comprends ? »

Santana hocha la tête, comprenant maintenant tout à fait d'où lui venait cette implication chez la jeune fille. Santana se leva et se pencha vers son amie et lui prit la main dans la sienne en la serrant.

« Juste, fais attention à toi. Elle n'est pas Elle. » Elle prit son amie dans ses bras avant de prendre la direction de sa chambre et de lui souhaiter bonne nuit. Quinn éteignit la télé, et réfléchit encore quelques secondes à toute cette histoire. Santana avait raison comme toujours.

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Après l'épisode de la veille, Beth était repartie en cours plutôt sereine. Non, elle n'avait toujours pas d'amis, et non ça ne la dérangeait pas plus que ça pour le moment. Elle ouvrit son casier pour ranger ses affaires mais fut interrompue par une voix familière.

« Hey Blondie, toujours en colère contre moi ? », c'était évidemment Jackson, son petit sourire en coin toujours à la même place. Beth roula des yeux à sa remarque, ferma son casier et repartit dans la direction inverse. Il ne se démonta pas, et la rattrapa pour marcher à ses cotés le long des couloirs. Les mains dans les poches, son blouson noir sur les épaules, il marchait d'une démarche désinvolte.

« Okey, j'te fais chier c'est ça ? »

« Tu es juste un p'tit peu collant tu vois ? Ça fait un jour que je suis là et tu commences déjà à me harceler… »

« Bien, je m'y suis mal pris, je te l'accorde. Mais, tu pourrais au moins me laisser ma chance. Tu connais personne ici à c'que j'sache. »

Elle s'arrêta en face de lui et pointa son indexe sur son torse. Surpris, il se recula.

« Tu ne comprends pas le français je crois. ..intéressée, » dit-elle en articulant chaque mot sortant de sa bouche. « Laisse-moi tranquille ».

Il leva les bras au ciel, désarmé. Elle venait de le jeter devant tout le monde. Il lui lança un dernier regard oblique, ravala sa fierté puis déguerpit. Beth souffla de soulagement.

« Hey, je vois que tu ne te laisses pas faire. » Une jeune fille métisse vint à sa rencontre. Elle venait d'assister à la scène et avait trouvé leur échange plutôt intéressant.

« Ouais… » Beth fronça les sourcils d'un air soupçonneux.

« Je suis Abby… », La jeune fille en question lui tendit la main en levant un sourcil. Beth la serra après avoir décidé qu'elle avait l'air cool.

« Beth. Nouvelle. »

« Ouais j'avais remarqué. On est dans la même classe. » Déclara-t-elle en acquiesçant. Elle lui fit signe de la suivre du menton.

« Alors comme ça… tu refuses les avances de Jackson ? » demanda Abby intriguée.

Beth sourit. Les histoires de filles commençaient déjà.

« J'y ai peut être été un peu fort mais… -«

« Non mais personne ne refuse ses avances tu vois ? C'est genre le mec le plus convoité du lycée. »

Beth lui lança un regard sceptique.

« Hum, sérieusement ? »

« C'est l'ex d'Amber »

« Qui est ? »

« Oh c'est juste la capitaine des Cheerleaders, donc si tu suis mon raisonnement… populaire. »

« Et donc la règle c'est de ne pas toucher son ex ? »

« Non, Amber est cool. Populaire ET cool. Les trois quarts des minettes rêvent d'être à sa place. Jackson est populaire aussi. C'est pour ça que la plupart des filles rêvent de sortir avec lui »

« Okey, déjà ça m'enlève tout attrait à sa personne. Je suis bien loin de vouloir être populaire ou de faire attention à mon image. Et honnêtement, me trouver un mec est le dernier de mes soucis en ce moment. Et surtout s'il est l'ex d'une meneuse de claques. »

Abby l'observa un moment puis sourit en plaquant ses livres contre sa poitrine.

« Je sens qu'on va bien s'entendre ».

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C'était la fin de la journée, Beth et sa nouvelle amie sortaient du lycée. Beth trouvait que cette journée ne s'était pas trop mal passée : elle avait fait connaissance mais s'était faite remarquée en cours de maths parce qu'elle commençait à s'endormir. Elle avait aussi appris qu'Abby avait pris des matières en plus, elle avait rejoint le Glee Club et les cours de théâtre. Beth n'avait rien dit mais n'en pensait pas moins. Le Glee Club était d'un ringard… elle avait poliment décliné son offre lorsqu'Abby lui avait demandé si ça l'intéressait. Elle l'aimait bien, mais fallait pas pousser. Elles se séparèrent après quelques mètres de marche ensemble et se dirent à demain.

Beth prenait la direction de la petite école. Comme dans chaque famille d'accueil où elle s'était trouvée, elle jouait plus ou moins le rôle de la babysitter/grande sœur. Et donc cela consistait entre autre, à aller chercher le soit disant petit frère/petite sœur à la sortie de l'école. En l'occurrence il s'agissait d'Adam, quatre ans et demi, et plutôt sociable avec elle. Malgré cela, elle détestait être prise pour ce qu'elle n'était pas.

Elle passa le portail de l'école et entra dans l'édifice. Dans les couloirs, des dizaines de dessins colorés recouvraient les murs, c'était assez amusant. Elle ne savait pas vraiment où se trouvait la classe d'Adam, elle dût donc faire plusieurs pièces avant de le trouver. Assis à une table à sa taille avec ses camarades, il construisait une sorte de château avec de gros légos. Il ne la vit pas arriver, alors elle l'appela de l'autre bout de la classe. L'institutrice l'entendit elle aussi, et se leva.

Beth leva un sourcil, bouche bée, en voyant qui se trouvait à enseigner dans cette classe. La jeune femme lui sourit et vint à sa rencontre. Adam pliait ses affaires pendant ce temps.

« Miss Fabray ? »

« Elizabeth… » En effet, sa prof de littérature se trouvait à enseigner aussi dans cette école de quartier ?

« Qu'est-ce que… vous travaillez ici aussi ? » c'est tout ce que put répondre Beth.

« Oui… j'ai deux emplois. Pour tout te dire, enseigner en tant que professeur de lettres ne paie pas toutes mes charges à la fin du mois » dit Quinn.

« Je croyais pourtant que les enseignants étaient pétés de tunes… » dit Beth en fronçant les sourcils.

Adam les avait rejoint et s'était posée à coté de Beth.

« T'es prêt bonhomme ? » demanda Beth en lui ébouriffant gentiment les cheveux. L'enfant grogna et se recoiffa en acquiesçant.

« Adam est ton petit frère ? » demanda Quinn en les désignant tous les deux.

« Non pas encore ! » répondit Adam fièrement en levant le menton

« Pas encore ? » dit Quinn intriguée

« Ferme-là ! » chuchota Beth à Adam.

« T'es pas ma nounou non plus. Elle vit chez nous depuis une semaine. » Répondit il fièrement.

Beth roula des yeux, en se promettant de l'engueuler une fois sortis. Quinn paraissait de plus en plus intriguée par cette histoire et Beth le voyait bien. Elle détestait qu'on s'intéresse à sa vie privée. Elle coupa court à cette conversation.

« On y va » Elle le prit par la main et ils sortirent de la classe. Quinn les suivit un moment puis la rappela.

« Miss Smith ? »

Beth se retourna et l'observa. « A demain ». Quinn lui sourit et rentra dans la classe.

« Miss Quinn est gentille. Je l'aime bien » dit Adam en reprenant sa route, toujours accroché à Beth. Cette dernière ne répondit pas mais sourit intérieurement. Au moins une personne se souciait de la revoir le lendemain.

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Il se trouvait dans sa voiture depuis une demi-heure, et se réchauffait comme il le pouvait avec son miteux chauffage. Il attendait. Il ne savait pas s'il devait y aller ou non. Enfin si, il devait mais il n'avait pas vraiment envie. Il se résigna et prit son courage à deux mains. Il sortit de la voiture et emprunta les escaliers jusqu'à son appartement. Il se planta devant la porte, réajusta sa veste puis sonna sur le coté. Des pas se firent entendre de l'autre coté, et au fur et à mesure qu'ils se rapprochaient, il ressentait des palpitations dans son artère gauche. La porte s'ouvrit enfin, et il s'attendait à tomber sur une toute autre personne.

« Eh bien, eh bien… Puckerman ! » remarqua Santana, un grand sourire jusqu'aux oreilles. Puck roula des yeux et la regarda d'un air blasé.

« Je repasserai », il s'apprétait à repartir lorsque Santana le retint par la manche de son manteau.

« Attends… t'étais là pour Fabray ? » demanda-t-elle

Il ne répondit pas et se contenta de lever un sourcil, comme si c'était évident.

« Elle va pas tarder. Elle rentre un peu plus tard quand elle est avec les mioches. »

« Dit-lui juste que je suis passé… non ne lui dit rien. Je l'appellerai »

« C'était pour quoi ? » demanda Santana un peu trop curieuse, puis elle réalisa toute seule « Oh… c'est pour cette histoire de mariage ? Tu te bouges enfin le cul ? »

« Je venais pour la féliciter, voilà tout. Rien d'extraordinaire. » répondit-il.

« La féliciter à ta manière, uh ? » Santana rigola à sa propre remarque et Puck ne daigna même pas esquisser un sourire.

« Enfin bref, fais comme tu le sens… dit lui ou pas que je suis passé… » il tourna les talons et entendit la porte se refermer alors qu'il descendait les escaliers. Arrivé au rez de chaussée, il ouvrit la porte pour sortir du bâtiment et tomba sur Quinn, qui s'apprêtait à rentrer. Il lui sourit et lui tint la porte en bon gentleman pour la laisser passer.

« Puck, qu'est-ce que tu fais ici ? T'étais venu pour San' ? » demanda Quinn, toujours aussi surprise de le trouver dans le hall.

« Non… j'étais dans les parages quand je me suis souvenu que je pouvais prendre le temps de m'arrêter pour te souhaiter toutes mes félicitations pour la demande en mariage. »

Quinn sourit en baissant le regard. C'était bizarre. Ça avait toujours été bizarre entre eux à partir du moment où ils avaient décidé d'un commun accord de se séparer. C'était comme si c'était plus facile d'être ensemble que d'être simplement des amis. Sans oublier le lourd passé qui les hantait chaque fois qu'ils se croisaient. Et maintenant, il était là à la féliciter pour son futur mariage. Il la félicitait d'avoir pu avancer dans sa vie sans lui. Elle savait que c'était dur pour lui, car ça l'était aussi pour elle, il ne fallait pas se mentir. Malgré le fait qu'ils n'étaient plus ensemble depuis un moment, elle avait toujours de profonds sentiments envers lui, qu'il s'agisse de jalousie par rapport à sa nouvelle prétendue petite amie, que ce soit des signes de regrets concernant leur relation, que ce soit de la tristesse parce qu'elle savait qu'elle le perdait.

« Merci », dit-elle. Elle n'osait toujours pas croiser son regard.

« J'espère que vous serez heureux… et… tu sais… toute la suite qui va avec », il s'était apprêté à enchainer avec le « heureux et aurez beaucoup d'enfants », mais c'était au dessus de ses forces. A ce point, il priait juste pour que son fiancé soit diagnostiquer stérile et qu'il faille l'amputer de son membre masculin.

Quinn acquiesça de la tête en souriant. Puck ne sentait plus à l'aise maintenant, il fallait qu'ils sorte, surtout que ses montées d'adrénaline au cœur lui reprenait. C'était sûrement dû à la présence de Quinn.

« Bon, je vais y aller… Hadley m'attend » Il hésita à la serrer dans ses bras mais résista intérieurement ça l'achèverait sur place.

« Bonne soirée Puck. » Il fit un signe de la tête et sortit du batîment.

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To Be Continued…

Auteur : Je vous invite donc maintenant à me dire ce que vous en avez pensé de cette nouvelle fic ! Dois-je la continuer ou vraiment, je dois abandonner ? Qu'est-ce que vous aimeriez voir dedans ?

Je pense que Quinn et Puck vont apprendre que Beth est leur fille à la fin du prochain chapitre…