Forbidden love
Disclaimer : tout est à JK Rowling, et aussi un peu à Toshihiko Kobayashi, auteur du manga Parallel qui m'a beaucoup inspiré pour cette fic ! Enfin juste dans les grandes lignes et dans quelques répliques ! Sinon, en ce qui concerne le manga Forbidden love, à part le titre, aucune inspiration. Je ne l'ai jamais lu. Mais je sais que ça traite le même genre d'histoire !
Résumé : Narcissa est morte, laissant un Draco démoralisé et un Lucius désemparé. Les parents d'Hermione Granger ont divorcé… sauf que les choses peuvent toujours être pires : Lucius Malfoy, à la grande surprise de Draco, décide d'épouser la mère d'Hermione. Draco pense d'abord que son père est complètement fou, jamais un tel mariage ne serait accepté dans sa famille, mais c'est bel et bien la vérité… ce qui veut dire qu'il va devenir… le demi-frère d'Hermione Granger ! Là, il se dit que rien ne pourrait être pire que son père taré qui se marie à une moldue et d'être le frère d'une sang-de-bourbe… pourtant si, il y a quelque chose de pire : il est amoureux d'Hermione Granger, sa future sœur…
Warning : les persos sont très OOC (qui respecte po le caractère initial quoué)… surtout Lucius Malfoy ! Draco aussi ! Mais sinon, c'est surtout Lucius, qui est littéralement OOC ! De plus, à ne pas prendre au sérieux... franchement, Lucius et la mère d'Hermione, c'est impossible ! C'est donc un simple délire de ma part sur ce coup là.
Rating T (PG-13), je pourrais peut-être même la classer en K+ (PG) mais par sécurité, comme Draco n'est pas toujours un ange dans ses actes et ses pensées, je préfère mettre T. Enfin, rien de bien choquant dans tout ça.
L'idée me paraît pas mal. J'espère qu'elle n'a pas déjà été prise. Je ne pense pas, vu comment elle est étrange… lol. Et je n'oublie pas mes autres fics, bien au contraire. Cette fic comportera 14 chapitres, normalement.
Pour les non-anglophones, "Forbidden love" signifie "Amour interdit". Bonne lecture !
Chapitre premier : Enchantée, frérot !
Fin de la quatrième année…
Encore une année pas très calme, on peut le dire. Le tournois des Trois Sorciers avec cet abruti de Potter qui a gagné, l'autre Cédric qui s'est fait Avada Kedavriser et une nouvelle guerre qui ne va pas tarder à éclater. Charmant… Mon idiot de père est allé rendre visite à son grand pote Vous-Savez-Tous-Qui et ça ne lui a pas trop réussit.
Pourquoi ça ne lui a pas trop réussit ? Il faut dire que ces derniers temps, rien ne lui réussit, et moi, pas grand-chose, si ce n'est mes insultes quotidiennes à la bande de Potter qui me remontent le moral. Il y a sept mois, ma mère est morte. D'une maladie. Alors vous comprenez, je ne suis pas d'une humeur charmante. J'étais à Poudlard quand j'ai appris cette nouvelle… je ne vous dis pas le choc. Mais dans mon malheur, il me restait mon père. Mais comme lui aussi il n'allait pas bien, on peut dire que ça l'a assez chamboulé. Il est devenu légèrement dépressif et fou. J'espère que quand je vais rentrer, ça ira bien.
Encore quelques heures, et je suis chez moi. Il sera là, quand je descendrai du Poudlard Express, et je pourrai quitter ces idiots de Crabbe et Goyle, et cette pimbêche de Pansy Parkinson qui glousse tout le temps. Nan mais sérieux, ma mère est morte. Je sais, ça fait sept mois, mais bon, je ne m'en suis pas encore remis.
Allez, pour me remonter le moral, je vais aller casser du Gryffondor.
- Je m'ennuie, on pourrait aller voir si on trouve Potter et ses amis ? J'ai envie de me défouler.
- Si tu veux, me répond Pansy.
Je marche le long du train, en cherchant ces Gryffondors de malheur. Puis, je trouve enfin mes victimes : Potter et sa cicatrise à deux balles, Weasley et ses deux noises d'argent de poche annuel, et Granger avec son air horrifiant de Sang-de-Bourbe.
J'ouvre la porte. Ils tournent leurs têtes d'ahuris vers moi.
- Qu'est-ce que t'as, Malfoy ? me lance Potter avec son air de tueur raté.
- Rien, je m'ennuyais, alors je suis venu me distraire, je réponds.
- Et bah va te divertir ailleurs, ose me dire Granger.
- Je ne t'ai pas parlé, Sang-de-Bourbe.
- Laisse-là tranquille, elle ne va pas bien ! me dit Weasley.
- Ah oui, elle déprime toujours parce que ses parents ont divorcé ? je lance d'un ton ironique.
- Oui, c'est ça ! s'exclame Potter. Alors aie l'obligeance de dégager !
- Comment tu me parles, Potter ? Tu es encore tout content d'avoir affronté Tu-Sais-Qui ?
Je lance un regard noir aux trois niais, et je referme la porte.
Déprimer parce que ses parents ont divorcé. Et moi alors, ma mère est morte ! Et est-ce que je fais la gueule ? NON. Alors qu'elle ne la ramène pas cette idiote.
Derrière moi, Pansy glousse encore. Je lui ferais bien avaler un livre tout entier, mais on dirait que je ne dois pas me défouler sur les gens de ma maison.
Bah… de toute façon…
Je lance un regard furtif à Granger, qui a les yeux rouges de larmes, et je m'éloigne en serrant les dents.
- Qu'est-ce que tu as ? me demande Crabbe, de son air intelligent qu'on lui connaît.
- Je n'ai rien. Je pensais juste à ma mère.
- Ca va aller, me dit Pansy comme si ses paroles allaient me réconforter.
Nous retournons dans notre compartiment.
En fait, je n'ai pas « rien ». C'est vrai que la mort de ma mère m'affecte, mais là-dessus, j'ai un autre problème. Un secret inavouable. Un secret qui me condamnerait à être renié par mes amis, par mon père, et surtout, à un échec. Je n'en ai parlé à personne, et je ne le ferai jamais.
Je suis amoureux d'Hermione Granger.
Je ne sais pas comment cela est arrivé, ni quand, sûrement à un moment où je la remettais à sa place… Alors pour essayer d'oublier cet amour impossible, je continue comme avant : je la déteste ouvertement, l'insulte, comme je le faisais avant. Et ça marche, elle pense toujours que je la déteste. Tant mieux.
Pourtant, j'aimerais au moins lui dire, pour voir comment elle réagirait. Et si elle ne m'aime pas, ce qui est obligé, je n'aurais qu'à dire que c'était une blague pour me moquer d'elle.
Oui, c'est décidé, à la sortie du Poudlard Express, avant d'aller rejoindre mon père, j'irai lui dire. Mon Dieu, mon ventre se contracte rien que d'y penser. J'aurais vraiment mieux fait de tomber amoureux de Pansy, même si elle est conne, au moins je n'aurais pas eu de problème.
Les heures passent, et nous arrivons enfin à Londres. Je fais tout mon possible pour paraître naturel, et glisse même une insulte aux Sang-de-Bourbe dans la discussion avec Pansy. Moi, un Sang-pur, aimer une Sang-de-bourbe… mon père me tuerait !
Je descends du train, et cherche les Gryffondors de loin. Potter rejoint ses moldus, Weasley rejoint ses roux, et Hermione rejoint sa mère, seule. Son père n'est pas venu la chercher ? Ah, c'est vrai, ses parents ont divorcé en décembre. Vraiment bêtes ces moldus. Mon père m'attend un peu plus loin, son visage n'exprimant aucun sentiment. Il lance un regard furtif à Hermione et continue de me chercher du regard.
Il faut que je parle à Hermione. Puis, sans réfléchir, je salue mes amis et cours vers Hermione. Elle me voit arriver et me lance un regard noir.
- Je peux te parler Granger ?
- Si c'est pour me casser les pieds, non.
Je ne réponds rien, et l'attrape par le bras, la traînant dans un coin sous le regard étonné de mon père qui a vu toute la scène.
- Granger, voilà… il faut que je te dise un truc.
- QUOI ?
J'hésite. C'est vraiment quelque chose à ne pas faire. Oh et puis zut, je ne vais pas en mourir.
- Je t'aime.
Elle me regarde, et ne répond rien.
Quel silence…
- Tu ne dis pas ça pour rire ? me demande-t-elle en fronçant ses sourcils.
- Non.
Ouf, elle me croit. Qu'est-ce qu'elle va répondre ?
- C'est impossible.
- Hein… ? Impossible ?
Je ne comprends pas. Elle pense à nos différentes maisons ? A son sang ? Au mien ? Ou juste elle me déteste ?
- Parce que nous ne sommes pas de même rang ?
- Même. Ca ne peut pas marcher.
Je ne réponds rien. Je le savais bien. Mais enfin, c'est quoi son problème ? Je sais que c'est une Gryffondor, que je suis un Serpentard, et que ça créerait un vrai tapage si une telle union se faisait, mais pourtant… bon d'accord je la méprise tout le temps... mais bon...
Je sens la colère m'envahir. Mais elle me lance un regard triste, et retourne vers sa mère. Un regard si triste…
- Qu'est-ce que tu faisais avec cette petite Sang-de-Bourbe ? me demande une voix.
Mon père.
- Rien, je lui disais que si elle devenait préfète et pas moi, je lui ferai vivre un enfer.
- Bonne initiative, me répond mon père. Maintenant, rentrons au manoir.
Je hoche la tête, et suis mon père. J'ai été un vrai nul. Comment Draco Malfoy peut-il tomber aussi bas ? Je le savais bien qu'elle ne voudrait pas. Vraiment, je suis bien naïf. J'irai bien casser du Weasley pour me remonter le moral.
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Me voilà dans le manoir familial. Vraiment, je me sens mieux. Enfin de retour chez moi. Pourtant, c'est la première fois qu'une présence me manque autant. Celle de ma mère. Mon père regarde une photo de ma mère qui lui fait un signe, et retourne le cadre contre la table, le regard triste. Puis, il respire un bon coup, et se tourne vers moi.
- Draco, avant toute chose, j'ai une nouvelle importante à t'annoncer.
Je pose ma valise dans le couloir, et m'assois en face de lui.
- Je vais me remarier.
Quoi ? Déjà ?
- Ah… c'est super.
- Ah… je suis rassuré, je pensais que tu le prendrais mal. Tu sais, j'aime encore ta mère, mais je pense qu'elle aurait voulu que je sois heureux avant tout. J'ai rencontré une femme, et je ne sais pas pourquoi, j'ai su que je l'aimais elle aussi.
- C'est super… je réponds d'un air terne. Qui est-ce ?
- En fait… et bien… par où commencer… notre mariage ne pourra pas se faire tout de suite, car notre famille s'y oppose.
- Ah ? Pourquoi ?
- C'est une moldue.
Euh, je crois que j'ai mal compris un mot.
- Une quoi ?
- Une moldue.
Faut vraiment que j'aille me faire soigner, je deviens sourd.
- Je ne suis pas sûr d'avoir compris…
- Si si, une moldue. Tu sais, une femme sans pouvoirs magiques.
- Oui, je sais ! Dis-moi, tu es sûr que ça va ?
- Oui, je vais bien, pourquoi ?
- Mais… mais ça ne va pas ! Epouser une moldue ! Et où sont passés tous tes principes ? Tes idées de Sang pur ? Si mère savait ça ! Mais c'est n'importe quoi !
- C'est pour ça que le mariage ne pourrait pas être accepté par notre famille, mais je tâcherai de trouver un moyen de les convaincre !
- Ouais, bah si l'espoir fait vivre, tu vivras longtemps.
- Ne sois pas si pessimiste !
Au moins, si je lui sors que j'aime Granger, il ne pourra rien me dire, ce fou.
- Tu l'as rencontrée où ? je lui demande.
- Et bien j'étais allé terroriser quelques moldus avec des amis, puis je l'ai vue, toute triste, et ç'a été le coup de foudre en quelque sorte.
Il est malade…
- Il ne manquait plus que ça. Et je peux savoir qui c'est ?
- En fait, il faut que je te dise aussi, elle a déjà une fille.
- Quoi ? Une vioque avec son mioche ? Fallait s'y attendre, à part la magie noire, t'es un bon à rien.
- Draco ! Enfin ! Je ne te permets pas ! C'est faux en plus. Chut... elles nous attendent dans le salon.
- Quoi ? Tu rigoles ? Je ne suis pas d'humeur ! Tu aurais pu prévenir.
- Mais enfin, il faut bien que tu les rencontres, nous allons vivre ensemble tous les quatre maintenant, ici !
- J'hallucine, j'hallucine…
Mon père ? Epouser une moldue ? Qui est le con qui le soumet à l'Imperium ? C'est pas possible autrement ! Et en plus il me sort que je vais habiter avec elles ? Et il a l'air sérieux ?
- Pourquoi je devrais brusquement habiter avec deux personnes que je ne connais pas ?
- Ben oui mais sa fille est à Poudlard, c'est une sorcière, tu dois la connaître, même bien.
- HEIN ?
- Je sais que tu n'aimes pas les Sang-de-Bourbe, comme moi, mais bon… ça devrait aller !
- Attend, de qui on parle là ?
Je me dirige vers le salon, et ouvre la porte dans un grand bruit, pour tomber nez à nez avec une de mes grandes connaissances.
- AAAAAAAH ! GRANGER ?
- Bonjour, me lance la mère d'Hermione.
- Heu… ah... mais… pourquoi ? C'est…
Je ne sais plus quoi dire. Vision d'horreur. Mon père, épouser la mère d'Hermione ? Non, je dois cauchemarder là… non, ce n'est pas possible, c'est impossible.
- Mais…
- Et oui, il s'agit de la mère de Granger, me dit mon père qui vient de me rejoindre.
Hermione me regarde, sans rien dire.
- Père… tu es tellement déprimé par la mort de mère que tu es tombé aussi bas ?
- Draco, je ne te permets pas ! Je sais qu'il s'agit d'une moldue, mais c'est ma future femme !
- Mais…
- Mais enfin, elle est sympa ! me lance joyeusement mon père.
Je vais me réveiller, je vais me réveiller. J'aurais vraiment mieux fait de passer mes vacances avec Pansy et de supporter ses gloussements de dindon que de supporter CA.
- Je vais me réveiller, je vais me réveiller…
- Salut, se décide enfin à dire Hermione.
- Mais enfin, Granger, tu acceptes ça ?
- Ce qui compte, c'est le bonheur de ma mère, me répond-elle de son air de fille mature.
Rah, j'hésite entre l'embrasser et l'étrangler.
- Je… mais…
- Bien sûr, une telle union ne sera pas acceptée facilement, me redit mon père. C'est pourquoi vous allez devoir tous les deux garder le secret jusqu'à ce que nous trouvions un moyen de convaincre ma famille. Personne n'est au courant pour le moment.
- Secret… ce n'est pas le genre de truc dont je me vanterais, je dis. Ma belle-mère est une moldue, mon père épouse… aah, j'en peux plus.
Je sors de la pièce, et me dirige vers ma chambre. Non mais VRAIMENT ! C'est tous des fous ! Mais n'importe quoi ! N'importe quoi ! Attendez, on n'est pas le premier avril ? Non, on n'est pas le premier avril. Rah, pourquoi ?
Je claque la porte, fou de rage. Deux fiascos dans la journée : une déclaration ratée à Hermione, et mon père qui veut épouser sa mère. En plus, ça veut dire que désormais je vais vivre avec elle ! Vivre avec Granger… je devrais être fou de joie, vivre avec la fille que j'aime, mais je ne sais pas pourquoi, je n'y arrive pas. Au contraire.
Quelqu'un frappe à ma porte. Ce n'est pas le moment.
- Je peux entrer ? me demande Hermione.
- NON.
Elle entre quand même, et me regarde. Elle ne me dit rien, et m'observe.
- T'étais au courant ? je demande simplement.
- Oui.
- Et pourquoi tu n'as rien dit ?
- Parce que tu l'aurais mal pris et tu ne m'aurais pas crue.
Elle n'a pas tord. Je me vois déjà en train de rire à une telle annonce venant d'elle, entre deux cours à Poudlard, et la traiter de Sang-de-Bourbe qui déraille.
Pourtant, c'est la vérité. Mon père est complètement fêlé.
- Je me demande quand même si tu as bien saisi, me dit Hermione. Notre situation est très scabreuse.
- Ca, c'est sûr.
- Tu sais comment ça se passerait si quelqu'un l'apprenait ?
- Ca serait la catastrophe.
- Oui, exactement ! Tes amis diraient que ton père est un traître à son sang et que toi aussi désormais ! Mes amis de Gryffondor diraient que je devrais avoir honte que ma famille s'allie aux Malfoy alors que je suis une Née-de-Moldus, et une Gryffondor ! Tu comprends ?
- J'ai compris l'idée depuis le début ! je réplique d'un ton froid.
- Alors il ne faudra rien dire. A personne !
- JE SAIS !
- Calme-toi.
- Comment je pourrais être calme ?
- Je sais, mais il faut garder la tête dure ! Ce n'est pas facile pour moi non plus, moi aussi j'ai pensé que ma mère était folle ! Mais non, c'est la vie !
- …
- Désormais, on voit devoir essayer de bien s'entendre. Sauf à Poudlard bien sûr, continue de me traiter comme avant, me dit-elle dans un sourire froid.
- Mouais…
Je devrais hurler de joie. Vraiment. Mais c'est impossible.
- Enchantée, frérot ! me dit-elle en me tendant la main, en essayant de sourire.
Je l'attrape et nous nous serrons la main.
- C'est vrai, on va devenir frère et sœur…
- Bien observé, me dit-elle d'un ton hautain.
Demi-frère, demi-sœur ! J'ai demandé à ma sœur de sortir avec moi ! C'est pour ça qu'elle m'a dit que c'était impossible ! Je suis trop nul.
- Alors, à propos de ce que je t'ai dit tout à l'heure… je commence.
- Je te dis que c'est impossible entre frère et sœur. Oublie.
Je sens comme une montagne qui s'écroule sur moi. Ou plutôt, mes rêves qui s'écroulent. Je suis vraiment le dernier des derniers question amour. Elle se tourne et va pour partir, mais je prends un air méprisant et l'attrape par le bras.
- C'était un mensonge.
- Quoi ?
- T'es pas un peu débile ? Il faut tout t'expliquer ? Qui c'est le crétin qui voudrait sortir avec toi ? Je ne suis pas aussi fou que mon père.
Son regard se crispe, elle n'a pas l'air bien.
- J'voulais juste me moquer de toi, espère de sale Sang-de-Bourbe ! je lance en repoussant sa main, comme écoeuré. Et toi t'as couru, comme une idiote !
Soudain son regard devient noir. Elle semble vraiment en colère.
- T'es horrible, Malfoy ! Tu ne changeras jamais ! T'es bien qu'un sale petit arrogant fils-à-papa ! Même ton père est mieux que toi ! Lui il change, et toi tu restes le même idiot ! T'es sans cœur ! J'te déteste ! Ca c'est sûr, je ne le dirai à personne que je suis presque ta sœur !
Puis, elle claque la porte, et me laisse seul.
Je m'écroule sur mon lit, complètement anéanti. Ma mère est morte, mon père est fou, ma belle-mère est une moldue, je suis amoureux de ma sœur, une sang-de-bourbe, et je viens de détruire tout espoir de sortir avec elle.
Il y a des jours où on se dit franchement qu'on aurait mieux fait de rester dans son lit. Enfin là, ce n'est pas un jour, c'est presque huit mois entiers dans mon pieu que j'aurais du passer.
- Je suis trop nul…
Je me remémore la scène deux ans plus tôt où Ron Weasley crachait des limaces, histoire d'essayer d'aller mieux. Mais rien à faire, c'est vraiment horrible. Je vais devoir passer deux mois entiers avec Hermione, qui me déteste maintenant, et avec mon père et sa moldue de pacotille. Purée, mais pourquoi les parents d'Hermione ont divorcé ? Il pouvait pas se la garder sa femme l'autre Granger là ?
Allez Draco, garde la tête froide, ça va aller… ça va aller… tu vas te réveiller demain matin, et il n'y aura plus personne à part ton père, et avec un peu de chance ta mère sera là, oui, ce n'est qu'un cauchemar qui dure depuis… sept mois. C'est un peu long pour un cauchemar. Enfin au moins, quand tu vas te réveiller, il n'y aura plus que ton père… et pas d'Hermione, ni de future épouse moldue…
Ce n'est qu'un mauvais rêve…
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Ah, j'ai mal dormi. En plus je suis tout habillé et ma valise n'est pas défaite. Mon père me l'a montée dans ma chambre. Je me lève avec difficulté, passant mes doigts dans mes cheveux blonds pour essayer de les coiffer grossièrement. Bouh, je devrais aller faire un tour dans a salle de bain, je suis vraiment pas propre. Je vais au moins aller me laver le visage.
Je sors de ma chambre, et me dirige vers la salle de bain. Quelqu'un prend une douche. Quelqu'un ? Il n'y a que mon père, bien sûr, quel cauchemar cette nuit…
J'entre dans la salle de bain, qui n'est pas fermée. De la vapeur sort de la douche. Le rideau est tiré, je ne vois pas mon père.
- Je vais juste au lavabo, je lance machinalement.
Aucune réponse. Le bruit de l'eau doit couvrir ma voix sûrement. Je me passe un grand coup d'eau sur le visage et commence à coiffer mes cheveux. Alala, quand je pense à ce rêve, quelle horreur. Après le fiasco d'hier avec Hermione, je ne me voyais pas vivre avec elle.
Soudain, mon père coupe l'eau. Je regarde toujours le lavabo. Puis le rideau s'ouvre. Un hurlement. Une fille qui crie. Depuis quand mon père est gêné par ma présence ? Depuis quand il a une voix de fille surtout ?
- MALFOOOOY !
Je me retourne, et tombe sur Hermione qui a attrapé une serviette et qui cache son corps, le visage flamboyant de colère.
- GRANGEEEER ! je hurle à mon tour.
Je tombe par terre sous le choc. Ce n'était pas un rêve.
- Sors d'ici tout de suite !
Je ne me fais pas prier et je sors en courant.
Mon Dieu, par Merlin, par qui vous voulez, je… ah, quelle horreur, quel beau commencement pour une journée.
Et dire que ça va devoir durer deux mois… vivement que j'aille à Poudlard, je ne la verrai plus. Je l'aime, mais cette situation est impossible. Non, je ne vais pas tenir deux mois. J'ai bien envie de demander asile à Dumbledore. Plutôt être avec ce vieux fou que dans cette baraque de dégénérés !
Je serai tranquille à Poudlard. Enfin je n'ai plus qu'à espérer qu'on ne soit pas nommés préfets tous les deux…
A suivre...
Voilà, fin du premier chapitre ! J'espère que ça vous plaît ! Je fais la suite ? Ou pas ? Si vous la voulez, quelques reviews seraient les bienvenues ! Merci à tous !
PS: pour ceux qui penseraient que je vais directement faire une suite où ils sont à Poudlard, préfets... meuh non voyons, j'ai deux mois de vacances à raconter moué...
