Le soleil couchant illumine de ses doux rayons le visage de Makoto. Haru ne peut s'empêcher de soupirer. Etait-il le seul à être hanté par ce sentiment pesant ? Etait-il le seul à sentir son coeur brûler de passion, puis soudain transperçé de part en part ? ...et son coeur qui saigne en regardant celui qui l'aime.
Aimer.
Aimer, c'est comme être emporté par une immense vague, par un temps de tempête. Se mêlent tremblements de peur et d'excitation. Il ne sait pas ce qui l'attend au-delà de ces vagues, récifs ou plage, de sable ou de galets..
Haru regarde douloureusement au loin. Là où est la mer, le seul endroit où tous ses soucis disparaissent, où il est enveloppé par la Grande Eau salée.
...
Non
Non, ce serait mentir
Makoto ne disparaît pas quand Haru nage. Au contraire, il est encore plus présent. Haru devrait ne faire qu'un avec la mer. Mais Makoto est là, dans son coeur, dans sa tête, dans sa mer.
Haru se sent envahit par une mer mystérieuse. Qu'est-ce que c'est, cette mer intérieure ? C'est la mélancolie, des larmes, ses larmes. Ses larmes de regret. Des larmes au goût acide, aigre.
Car ces sentiments, cette mer intérieure... jamais il ne les dévoîlera. Jamais.
Il ne peut pas, il ne veut pas.
Il a beaucoup trop peur.
Peur de ce qui l'attend derrière ces immense vagues.
Des récifs ?
Une plage ?
Haru ne sait pas
Et cette incertitude l'effraie
Peut-être qu'un jour, entre deux gouttes d'écume, il apercevra une plage. Une plage de sable, ou de galets, peu importe.
Mais quelqu'un sera sur cette plage.
Et Haru entendra, entre deux embrunts
"N'ai pas peur, je suis là. Je te rattraperai. Je t'aime, Haru"
Aperçu du chapitre 2 : Haru se réveille en sursaut, le souffle court. Ses cheveux mouillés l'empêche de voir. D'une main tremblante, il les écarte.
- à suivre -
