Me revoilàààà! Pour un recueil de mini OS en plus cette fois ^^ Enjoy!
Disclaimer: Oh, vous le savez, ils ne sont pas à moi, je ne me fais pas d'argent sur leurs dos. (Enfin vous pouvez toujours envoyer une rétribution à... Quoi? Illégal? Naan)
Pairing: Aiolia/Shaka pour ce premier OS sur la GOURMANDISEUUUH ^^ Rien de bien méchant, vous excitez pas trop, on verra pas leurs fesses :p (J'entends déjà les hurlements déçus)
Rating: T pour le Yaoi, mais il n'y a pas vraiment de quoi s'insurger.
Note: Traces de Milo/Camus, de Shura/Aphrodite, et de Dohko/Shion, vous êtes prévenus ^^
Note 2: Le proverbe original est: "La gourmandise tue plus de gens que l'épée" il me semble :)
Voilà pas plus, ENJOY!
Gourmandise
ou « La gourmandise tue plus de gens que le Cancer. »
Quand Aphrodite vit le Lion passer en courant devant lui, il sut : cet idiot avait fait une bourde. Et pour courir aussi vite, comme s'il avait la peste au cul, ça devait être une sacrée connerie.
L'animal ne prit même pas la peine de le saluer, lui qui descendait et leur faisait grâce de sa magnifique présence, dans sa grande clémence, et qui illuminait ainsi la matinée chevaleresque. Le Poisson pesta et se décida à rejoindre Milo dans les gradins des arènes. Le regard du Scorpion lui en dit long, et il se douta que ça allait barder. A voir DeathMask s'égosiller au centre de l'arène, retenu par Shion lui-même, aidé de Mû, surveillés par Aldébaran qui était prêt à donner un coup de main, il comprit la gravité de la situation.
« Son putain de visage que je vais coller sur mon mur, moi ! »
Ce fut tout ce que comprit Aphrodite du charabia qui découlait des lèvres du Cancer, puisqu'il se mit à jurer de plus belle en Italien. Le Suédois secoua sa magnifique chevelure, parce qu'il le valait bien, avant d'interroger son arachnide préféré du regard. Enfin, Milo sembla enclin à parler.
« Je crois qu'on va avoir du Lion à la broche ce soir ! »
Le Scorpion rit, apparemment enchanté, mais tout cela n'avançait pas son homologue du douzième, toujours perdu dans la bataille.
« T'as loupé un de ces trucs Aphro ! » ajouta le Capricorne qui les rejoignait, les larmes aux yeux d'avoir ri.
Le chevalier des Poissons grommela.
« Excuse moi, mon gommage me semblait plus important que vos entraînements factices ! Et puis, le sable, c'est mauvais pour ma peau. »
Shura éclata d'un rire franc, accompagné par Milo, déjà euphoriques de la scène qui s'était présentée à eux.
« Bon, j'ai le droit de savoir maintenant ? » se plaignit le Suédois, las d'attendre.
« Seulement si j'ai mon bisou d'abord. »
Aphrodite sourit enfin et enlaça son Capricorne pour aller titiller ses lèvres de sa langue avant de s'en emparer.
« Moi aussi j'y ai droit ? » souffla le Scorpion avec un sourire lorsqu'ils se lâchèrent.
Le Poisson du Nord lui tira la langue dans une moue aussi significative que délicieuse à regarder.
« T'y as cru, je tiens à mon degré corporel quand même ! »
A cela le huitième gardien répondit par un regard vers le côté opposé des tribunes où, à l'ombre, le Verseau bouquinait en attendant la fin de la crise Italienne.
« Oh, je suis sûr que Shura aurait tout mis en œuvre pour te réchauffer, si tu vois ce que je veux dire… » déclara alors un Milo un peu trop imaginatif… Ou pas.
Aphrodite sourit en même temps que sa chèvre préférée mais aucun ne confirma… Ni ne démentit.
« Monsieur frigidaire fait du boudin ? »
« Au contraire, il est très content que je lui aie emprunté Le Journal d'Anne Frank. »
« Quelle drôle d'idée. »
« L'amour est fait de sacrifices, mon beau Poisson. »
« Oui enfin on dit aussi que l'amour est aveugle… »
« Bah, Shaka se débrouille très bien sans ses yeux, alors… »
Et là-dessus le Scorpion et le Capricorne se fixèrent avant d'éclater de rire, sous l'incompréhension la plus totale du Suédois.
Ils furent alors rejoint par le crabe, apparemment calmé et relâché par les deux Béliers qui discutaient à présent en lui jetant des regards inquiets.
DeathMask, fulminant, s'assit lourdement dans les gradins, grommelant dans sa barbe, fixés par les trois autres chevaliers dans son dos.
« Non mais j'vous jure… »
Ne comprenant toujours pas ce qui lui était arrivé, Aphrodite s'assit à côté de lui, posant son divin postérieur sur le béton impur et impropre à sa peau. Sacré privilège que faisait là le Poisson au morceau de tribune. La beauté était Aphrodite.
« Oser me demander, à moi, un truc pareil ! »
Shura et Milo s'assirent à leur tour, silencieux, chacun faisant un gros effort pour ne pas exploser de rire devant le susceptible animal à pince.
Ils se concentrèrent sur le combat qui opposait Aldébaran à Mû, en bas, pour retenir le moindre plissement de muscle zygomatique. Le Suédois remarqua alors qu'il manquait Aioros, Dohko, Shaka et les deux Gémeaux. Mais, n'étant pas obligé de participer, Kanon avait du filer à l'anglaise. Aphrodite sourit, c'était le cas de le dire.
Si tous les autres étaient en retard, ils allaient se faire passer un savon par le Grand Pope, et Aphrodite n'aurait pas aimé être à leur place. Sauf s'ils avaient une bonne excuse, ce qui devait être le cas de Dohko, au minimum, lui qui en avait toujours une. Ou qui arrivait toujours à se faire pardonner d'une manière ou d'une autre. De toute façon, le seul à sourire lorsque Shion s'énervait, c'était bien la Balance. Allez savoir pourquoi.
Même si le Suédois avait bien une petite idée en tête, qui expliquerait les accalmies soudaines du Pope et les fréquents allers retours du vieux maître entre sa Maison et le temple Popal. Et, par la même occasion, les griffures dans la nuque de la Balance.
Restait donc à savoir ce que faisaient les autres, et, surtout, ce qui énervait tant le crustacé.
« En plein combat en plus ! » s'écria alors le désigné, en rage, rouge comme… Comme… Ben comme un crabe.
Aphrodite n'osa pas demander le pourquoi du comment, de peur d'énerver encore plus l'animal à pinces. Et Athéna savait de quoi il était capable dans ces moments là. Le Poisson aussi, remarquez. Il avait déjà expérimenté la chose. Son postérieur en avait d'ailleurs conservé les douleurs.
Voyant que le quatrième or était sur le point de faire un meurtre, Aphrodite le prit dans ses bras et le força à s'allonger contre lui. DeathMask se débattit un peu puis, soufflant, se laissa faire. Il ferma les yeux quand le Suédois joua avec ses cheveux, et sa colère retomba petit à petit. Souriant, le douzième gardien pianota sur son front, puis alla chatouiller son nez, ce qui eut pour effet de lui arracher un grognement mi-agacé mi-amusé.
Shura les fixa, comme surveillant chaque geste du Poisson, peut-être un peu jaloux. Aphrodite lui sourit pour le rassurer. Non, il avait déjà suffisamment goûté au Cancer pour ne pas se risquer à tromper son Capricorne avec. La douleur du lendemain n'était décidément pas la même.
Mais il ne pouvait quand même pas laisser l'animal marin dans cet état, et il était l'un des seuls à savoir le calmer.
DeathMask grogna encore un peu, rumina au passage, et finalement se tut, un peu moins énervé.
Mais le sourire qu'affichait à présent Milo, toujours à côté d'eux, les inquiéta. Et il y avait de quoi, puisqu'il allait être la source de la nouvelle colère du crustacé.
« Alors comme ça tu serais intéressé par notre Jeanne d'Arc Indienne, petit crabe ? »
Le quatrième or se redressa soudain, foudroyant l'animal du regard, et se remit à beugler, comme quoi le Scorpion n'était pas bien dans sa tête, et qu'il était encore plus con que le Lion à répéter ses suppositions incongrues, que lui n'était pas cinglé à ce point, et qu'il avait des goûts normaux, nom de Zeus.
Plus loin, le Lion avait passé les temples jusqu'au sien sans trouver personne pour le protéger d'un Italien énervé après lui. Il continua donc sa course pour trouver un temple habité, et le premier qu'il trouva fut celui de son voisin du dessus. Il gratta à la porte des appartements Virginaux et attendit.
« Entre ! »
La voix de l'Indien lui parvint, légèrement étouffée. Il poussa la porte, referma derrière en soupirant, ils ne seraient pas trop de deux pour repousser le crustacé s'il décidait de monter. Et, comme à chaque fois qu'il venait, il trouva sur la table en face de lui quelques gâteaux et divers biscuits déposés dans un plateau argenté, et qui semblaient le regarder avec insistance. A cette vision, son ventre se mit à gargouiller et à lui hurler de se jeter sur la nourriture. Il le savait, sa gourmandise le tuerait. Il se retint néanmoins, sans cesser de fixer ces trésors pour ses papilles gustatives. Non, il savait se tenir, il ne devait pas, devait pas… Mais ce chocolat qui commençait à fondre… Et ce glaçage de noix de coco qui brillait sous la lumière… Et…
« Je me doutais que c'était toi. »
Aiolia fut tiré de sa contemplation par l'apparition de la Vierge dans le salon. Et une nouvelle vision enchanteresse s'offrit à lui. Le sixième or se dévoilait presque entièrement à lui, une serviette sur les reins, ses cheveux et sa peau dégoulinant d'une eau qu'il aurait bien voulu remplacer. Inconscient de l'effet qu'il produisait chez l'animal à crocs, Shaka frictionna ses cheveux de la serviette qu'il tenait à la main en lui souriant.
« Prends les, ils sont pour toi. »
Mais le Lion continua de détailler le corps presque nu devant lui, comme hypnotisé par le mouvement des gouttes d'eau qui se glissaient jusque sous la serviette qui serrait les reins de son voisin. Devant le silence qui suivit sa phrase, Shaka se mordit la lèvre.
« Ah, excuse moi pour ma tenue, je viens de rentrer, alors j'ai pris une douche… »
Le Grec secoua la tête. Ca ne le dérangeait pas, mais alors pas du tout.
La Vierge poussa le plateau vers lui.
« Mange les je te dis. Je les ai sortis exprès en te sentant monter. »
Un peu par automatisme, Aiolia saisit l'une des pâtisseries et la porta en sa bouche, la frôlant de sa langue tout en fixant encore et toujours le corps fin devant ses yeux.
« Et comme ça, tu peux peut-être me dire ce qui t'amène. »
Aiolia laissa fondre le chocolat dans sa bouche en se demandant quel goût pouvait avoir la peau de l'Indien avant de répondre.
« Ma sécurité. »
Shaka resta un moment silencieux à cette annonce.
« Ta sécurité ? »
« Me suis fait agresser par un Cancer. »
A nouveau la Vierge resta silencieuse sous l'aveu. Puis soupira.
« Qu'est ce que tu as encore fait, par Athéna, mais qu'est ce que tu as encore fait ? »
Le Grec grogna et marmonna quelque chose comme quoi c'était pas lui et qu'il y était pour rien. Shaka se mit à murmurer en une langue que le Lion ne put traduire.
S'il était effrayant de voir un DeathMask s'énerver et crier des jurons en Italien, Aiolia trouvait adorable cette habitude qu'avait Shaka de marmonner quelques phrases dans sa langue natale, l'air pensif ou une moue boudeuse sur le visage. Il n'en comprenait pas un mot, mais la langue qui allait et venait en un jargon inconnu le tentait autant qu'elle le fascinait.
Et c'était comme une nouvelle sucrerie à laquelle il n'avait jamais touché, comme un nouveau dessert qu'on ne lui avait jamais présenté. Et il sut: il voulait plus que tout goûter à ce morceau de chair qui s'agitait dans la bouche virginale, et ce dans les plus brefs délais. Sa gourmandise aurait raison de lui.
Alors, pendant que l'Indien parlait, il reposa sans y faire attention le biscuit qu'il tenait et préféra s'approcher de la Vierge, perdue dans son monologue. C'est en sentant deux mains sur ses joues rendues fraîches par l'eau que Shaka s'interrompit, restant incompréhensif quant aux intentions du Lion. Intentions qui se firent un peu plus claires quand l'animal colla son corps contre le sien à peine couvert par une serviette avant de poser doucement ses lèvres sur les siennes. Sous la surprise, l'Indien resta immobile alors que les lèvres félines dansaient sur les siennes, glissant à la recherche de saveurs nouvelles. Elles glissèrent quelques instant encore avant de s'écarter légèrement pour laisser passer la langue avide du Grec qui glissa sur les lèvres adverses toujours fermées. Enfin, la Vierge réagit et sembla poser une question contre sa bouche, question qui fut étouffée par le contact, et par l'entrée précipitée de la langue du cinquième or qui se glissa entre ses dents pour aller chercher sa jumelle. Shaka tenta de repousser l'animal qui s'accaparait sa bouche sans raison apparente, mais ses mains furent attrapées par celles du félin qui en profita pour le pousser contre un mur et le bloquer ainsi. La Vierge protesta sous l'étreinte, mais bientôt, elle joignit d'elle-même sa langue à celle du Lion pour entamer une danse éperdue. Aiolia sourit durant l'échange, il avait eu ce qu'il voulait. Sa gourmandise l'avait poussé à capturer les lèvres virginales, et à présent son envie tout comme sa curiosité étaient satisfaites. Restait à savoir jusqu'où sa gourmandise allait le pousser, et en sentant soudainement une vague de chaleur l'envahir, il sut qu'elle le pousserait sûrement, un jour, à retirer tout vêtement sur le corps du sixième gardien pour le posséder.
Mais ce fait faisait partie d'un futur plus ou moins proche, et en libérant les lèvres de l'Indien, il sut ce futur pas si proche... Et dut une nouvelle fois prendre ses jambes à son cou pour aller se terrer dans son propre temple, s'enfermant à double tour.
Depuis, plus aucun chevalier ne vit Aiolia. Le pauvre Lion ne pouvait pas descendre: un Cancer l'attendait impatiemment pour, au mieux, le décapiter, au pire, le torturer pendant mille et mille jours avant de lui arracher le visage pour refaire son mur et de se servir de son corps comme paillasson. Mais l'animal ne pouvait pas non plus remonter: là haut l'attendait la Vierge, prête à déclencher son envol dans un monde inconnu ou la perte de quelques voire tous ses sens avant de le découper en petits morceaux à donner en pâture aux chatons abandonnés par vengeance.
Et des deux, Aiolia ne savait pas qui il craignait le plus. Oui, sa gourmandise aurait sa peau.
Et voilà!
Pauvre Lion, j'aime le martyriser!
N'hésitez pas à reviewer, et si vous avez des idées pour un couple et un thème faites m'en part ^^
Sachez que Luxure, Avarice et Jalousie ont déjà un couple, mais n'hésitez pas à me donner des idées pour Orgueil, Paresse et Colère :)
