Auteur : Hinatou-chan
Disclaimer : Je devrais compter le nombre de fois où je l'ai écrit… enfin ! Naruto, Hinata, Tsunade et les personnages de Naruto en général appartiennent à Masashi Kishimoto, ainsi que l'univers si sympathique de ses ninjas… non non, je n'ai même pas un petit bout !
Notes : 1. Je sais ce que vous allez dire… Encore elle ! Ben oui, un peu de carburant et me voilà déjà repartie =) Vous vous demandez à quoi je fonctionne ? C'est top secret ! =p
2. Donc, après deux mois seulement, je reviens avec une nouvelle fic naruhina tout en sachant très bien que je mène déjà deux fics de front et que j'ai un OS à écrire… que voulez-vous, le cœur a ses raisons que la raison ignore ! Enfin, ça va pas m'aider à respecter les délais que je m'inflige mais bon… vous vous en fichez un peu j'imagine, du moment que vous pouvez lire ! =p
3. Deux notes idiotes qui font la même chose et annoncent mon retour dans l'univers des fanfictions Naruto… pourquoi que la troisième elle ferait pas pareil ? =o
Bref, du pur délire U.U maintenant, promis, je vous laisse découvrir ma nouvelle fanfiction qui, j'espère, vous plaira autant que les autres ! =) Bonne lecture.
Hey babe, I'm a ghost !
« Qu'est-ce que c'est, la vie ?
C'est la lumière d'une luciole dans la nuit. C'est le souffle d'un bison en hiver. C'est une petite ombre qui court dans l'herbe et qui va se perdre dans le coucher du soleil. »
Patte de corbeau.
...
Il faisait chaud ce jour-là, aux abords du pays du feu. Dans une clairière où le soleil commençait enfin à décliner lentement sur l'horizon, un jeune garçon blond d'environ seize ans se battait contre un ninja qui arborait des vêtements assez curieux. Absorbés dans leur combat, une jolie fille aux cheveux roses et un jeune homme à la peau très pâle affrontaient également des adversaires non loin de là, et il ne purent qu'assister impuissant à la scène qui suivit. Leur témoignage, recueilli plus tard, parlait « [d']un… espèce de flash… comme une grande lumière ! Et puis, un bruit assourdissant. Et ensuite… »
Bing, un mort.
Ou plutôt…
Une chevelure d'or teintée de rouge…
Il ouvrit les yeux sur un plafond blanc.
Enfin, pas exactement blanc, en fait il aurait plutôt dit un plafond dont les rainures et les fissures démontraient l'ancienneté de l'habitation, et les tâches diverses et variées la négligence de son propriétaire en matière de ménage. En gros, c'était celui de son appartement, rien d'inhabituel jusque là.
Seulement…
Il ne se rappelait pas s'être endormi là.
Fronçant les sourcils, il fit un effort pour tenter de se remémorer quelque chose mais son esprit s'arrêtait toujours au même moment, à savoir cette clairière ensanglantée tout au sud du pays, où son combat contre l'autre espèce d'énergumène à la noix avait prit une drôle de tournure. Au bout de quelques instants, il arrêta son remue-méninges et soupira ; il n'était pas très patient et puis de toute façon, il était quasiment sûr que cela ne le mènerait pas à grand-chose pour l'instant. Jetant un œil à la pendule, il apprit qu'il était onze heures moins le quart et décida qu'il était peut-être temps de se lever. Il ne prit pas la peine de se regarder dans le miroir pour confirmer qu'il était présentable et fonça vers la porte d'entrée sans vérifier s'il était en pyjama ou non. Au même moment, celle-ci s'ouvrit brusquement et fit s'arrêter le jeune homme qui, tout surpris, reconnut la personne qui venait d'entrer.
« Hinata ! »
La jeune fille l'ignora royalement, arrêtée sur le pas de la porte. Il lui sembla qu'elle regardait dans le vague, et il s'aperçut soudain qu'elle avait les yeux rougis. Haussant un sourcil, il se demanda bien ce qu'elle faisait là avec un air si triste, avant de se rendre compte que quelque chose d'autre clochait .
« Hey, Hinata ! Comment ça se fait que t'as mes clés ? »
Elle ne lui répondit pas et rentra dans la pièce d'un pas hésitant. Il se poussa pour la laisser passer, voyant qu'elle-même ne s'écartait pas et allait lui rentrer dedans. Un frisson lui parcourut l'échine alors qu'il la suivait dans le petit coin cuisine ; il avait un très mauvais pressentiment.
« Hinata, ouhou ! Ce serait sympa de me répondre quand même. Qu'est-ce que je t'ai fait ? Hinata ! »
Voyant que ses protestations restaient sans effet, il s'arrêta, cherchant à comprendre un tel comportement. Ou bien Hinata lui jouait un méchant tour -ce qui n'était pas vraiment son genre- ou bien… elle ne le voyait pas. L'horrible frisson qui l'avait parcouru quelques minutes plus tôt refit surface aussitôt, et il pria intérieurement pour que la jeune fille soit devenue méchante. Ce qu'il trouva cruel et égoïste la minute d'après, mais tant pis.
Il souhaitait vivement sortir de cette situation désagréable, dût-il vendre sa propre chemise.
« Hinata…, gémit-il d'une voix faible, si c'est une blague, elle n'est pas drôle, arrête ça tout de suite…
-… Naruto, idiot ! »
Il se figea en entendant la voix de son amie mais elle s'était déjà tue. Il poussa alors un très, très long soupir de soulagement et la contourna pour la regarder en face, un air courroucé naissant sur son visage. Ce qu'il vit lui fit perdre le sourire qu'il venait de retrouver; de grosses larmes roulaient sur les joues de la jeune fille et elle sanglotait violemment.
« Débile, méchant… »
Il se stoppa net, sans comprendre. Qu'avait-il bien pu faire de si horrible pour que la douce et gentille Hinata lui en veuille au point de fondre en larmes ? La réponse ne tarda pas à le gifler en pleine figure lorsqu'elle rouvrit la bouche pour articuler plaintivement :
« Pourquoi es-tu mort ? »
Le temps sembla soudain se figer dans la pièce. Que venait-elle de dire ? Il n'avait pas rêvé, n'est-ce pas ? C'était tout bonnement impossible. Il ne pouvait pas… non ! Paniquant, il se précipita vers le miroir de la salle de bain. À peine fut-il devant qu'il se rendit compte qu'il n'y avait rien, absolument rien là où aurait dû se trouver son reflet. Sa panique augmenta d'un cran et il tourna son regard vers ses mains, qu'il ne vit pas. Relevant alors les yeux vers Hinata qui rentrait également dans la salle de bain toujours sans s'apercevoir de sa présence, il sentit ses jambes flageoler.
« Oh non… c'est pas vrai… j'suis un fantôme…! »
Il sentit les larmes lui monter aux yeux. C'était un horrible et monstrueux cauchemar, un enfer sans nom ! Non, décidemment, ça ne pouvait être qu'une fiction. Il se sentait complètement désemparé face à cette situation et ne savait que faire. Faisant chauffer ses neurones, il cherchait désespérément un moyen de s'en sortir lorsqu'il avisa Hinata. Elle était peut-être son seul secours. Il s'attarda donc sur elle, curieux de savoir ce qu'elle faisait là avec sa clé car même si il était mort, cela restait étrange qu'elle face ainsi irruption chez lui. Il comprit vite le but de sa visite en la voyant sortir d'un sac tous les ustensiles de la parfaite petite ménagère. Elle ôta ensuite son manteau et son pull pour ne garder qu'un t-shirt et noua ses longs cheveux en queue de cheval avant d'empoigner un balai et de commencer son nettoyage avec application. Il la suivit quelques temps en essayant de capter son attention avec les quelques trucs qu'il avait appris sur les pouvoirs de fantôme mais à part créer des courants d'air, il n'arrivait pas à grand-chose et se lassa vite. Il finit par regagner son lit et l'observa de loin vaquer à ses occupations. Elle était plutôt mignonne d'ailleurs, lorsqu'elle découvrait son visage. Elle fondit en larmes devant la photo qu'il avait posé sur sa table de chevet et il en fut étrangement flatté; il n'avait pas vraiment l'habitude que l'on pleure ainsi pour lui. Lorsqu'elle eut enfin fini, elle rangea ses ustensiles et il s'approcha d'elle, espérant trouver un moyen de communiquer avec elle à présent qu'elle était moins concentrée sur sa tâche.
« Hinata, t'es mon seul espoir alors j't'en supplie, il faut que tu me remarque ! »
Il chercha à se rendre le plus consistant possible et tenta de pousser son verre à dents vers le bord de la tablette. Il réussit à le bouger de quelques millimètres seulement mais, encouragé par le résultat, il réitéra son effort. Hinata quant à elle semblait absorbée par son image dans le miroir.
« Regarde-toi ma pauvre Hinata, tu fais peine à voir… je ne peux pas rentrer au clan avec cette tête-là ! Ils trouveraient encore un moyen de me dénigrer et père me sermonnerait. »
Elle jeta un coup d'œil aux alentours, rougissant un peu d'avoir parlé à voix haute comme une idiote dans l'appartement de Naruto, puis vérifia que la porte d'entrée était fermée avant de gagner la salle de bain. Elle sortit alors de son sac une petite robe noire et s'interrompit quelques instants, retenant ses larmes.
« Naruto… je ne peux pas croire que tu seras enterré demain… »
Secouant la tête pour tenter de chasser sa tristesse, elle se releva, jeta la robe sur une chaise proche et commença… à se déshabiller. Il en resta pantois et se retourna vivement en songeant que l'ermite pas net aurait adoré ça, se qui le fit rougir de plus belle. Il se retrouva donc face à la porte de la salle de bain qu'elle avait pris soin de fermer et se posa évidemment LA question : est-ce que je peux traverser les murs ? La réponse fut bien évidemment mise en pratique et il apparut que le passe-muraille était un autre type de fantôme que lui, ce qui le déçut énormément. Être un spectre n'était vraiment pas marrant, sans blague ! Il fut donc condamné à attendre que la kunoichi daigne terminer sa douche et enfiler sa robe. Heureusement, elle fut plutôt rapide. Une fois séchée et habillée, elle alla s'asseoir sur le lit et contempla l'appartement qui reluisait à présent de propreté. Elle s'allongea pour contempler le plafond qui en quelques coups d'éponge et de produit avait recouvré sa blancheur naturelle et, chemin faisant, finit par fermer les yeux et enfin s'endormir.
« Ah non, tu vas pas dormir en plus ! Déjà ma douche… maintenant mon lit… j'te savais pas comme ça Hinata !
-Hm… désolée… »
Il s'interrompit et la regarda avec de grands yeux. Elle dormait toujours, sa poitrine se soulevant à intervalles régulières. Ce devait être une coïncidence, mais… il réessaya.
« Hinata, tu… m'entends ?
-Hmmmoui… »
Il demeura interdit, cherchant une explication logique à ce phénomène. Peut-être pouvait-il interagir avec les gens en pénétrant leur subconscient… par exemple pendant le rêve ? À la perspective de ne plus être seul, il s'enflamma. Et si il tentait de pénétrer l'esprit d'Hinata ? Il fallait courir le risque. Se concentrant, il toucha du bout des doigts le front tiède de la jeune fille et ferma les yeux, songeant très fort à se retrouver dans sa tête. Lorsqu'il les rouvrit, il se trouvait sur un nuage orange en plein milieu du ciel. Il vit passer une girafe avec des ailes et un kangourou pilotant un kart à vapeurs jaunes et rouges qui bondissait de nuages en nuages, saluant des espèces de petits écureuils vert fluo au passage, et il sut qu'il se trouvait bien là où il avait voulu aller. Le plus dur restait maintenant à faire; il lui fallait trouver l'origine de ce monde imaginaire, à savoir l'esprit d'Hinata. Plaçant ses mains en porte-à-faux, il l'appela plusieurs fois, provoquant un écho qui fit bondir les animaux fluorescents dans tous les sens. Ils n'avaient pas l'air d'aimer trop ça. Elle finit par apparaître sur un petit nuage qui sentait bon la lavande et le lilas.
« Naruto, je suis tellement contente de te revoir une dernière fois ! Mais j'apprécierais que tu ne cries pas trop ici s'il te plaît.
-Euh, oui, désolé… Mais j'ai un truc super important à te dire !
-Oui ? »
Il s'interrompit et la regarda. C'était assez étrange qu'elle lui parle si calmement et sans bégayer. De plus, elle n'employait plus le « -kun » derrière son nom… il en déduisit que la véritable Hinata, celle qui se cachait derrière sa timidité, était finalement plutôt normale.
« Bon écoute… ça va te paraître bizarre, mais en fait je suis pas vraiment mort. Je suis devenu une espèce de fantôme je crois. »
Elle le regarda sans comprendre. Se frappant le front, il se rappela qu'ils étaient dans son rêve et que par conséquent elle le croyait issu de son imagination. Il lui fallait donc une preuve de son existence tangible dans la réalité, mais comment faire ? Il aurait fallu pour cela qu'elle le voit… il se refrappa le front.
« Mais c'est bien sûr ! Le byakugan !
-Pardon ?
-Hinata, écoute, quand je combattais mon ennemi l'autre soir, il s'est passé un truc bizarre, y a eu un flash et puis…
-Tu es mort…
-Non, en fait, je me suis réveillé dans mon lit. Et le truc, c'est que je suis invisible ! Je peux pas traverser les murs, mais je suis quand même inconsistant, alors j'ai pas réussi à prendre contact avec toi. Par contre, peut-être qu'en utilisant ton byakugan, on arriverait à quelque chose ! Je sais pas trop ce que font tes pupilles mais ça peut valoir le coup. S'il te plaît Hinata, quand tu te réveilles, il faut absolument que tu utilises ton byakugan, crois-moi ! »
Désespéré, il lui attrapa les mains, ce qui eut pour effet de la faire rougir jusqu'aux oreilles. Même en rêve, Naruto restait Naruto ! Et puis, il y avait une chance qu'il soit encore vivant… À cette perspective, elle sourit. Comme ce serait bien ! Seulement elle ne pouvait croire à une chose si idyllique. Pourtant, en plongeant son regard dans celui bleu azur, elle ne put s'empêcher de penser que cette supplique sonnait vrai. Si Naruto était un fantôme et qu'il appelait à l'aide, cela ne coûtait rien d'essayer le byakugan quelques secondes au réveil…
« … d'a… d'accord…
-Super ! Je t'attends à ton réveil alors, à tout de suite. »
Sur ces mots, il ferma les yeux et souhaita vivement se retrouver dans sa chambre. En rouvrant les paupières, il se trouvait au bord du lit, le buste penché sur une Hinata endormie.
Hinata avait toujours admis ce qu'elle ne pouvait croire. Elle avait admis l'indifférence de son clan, admis le dédain de son père, la haine de son cousin… elle avait admis qu'elle pouvait changer, et elle admettait à présent que la forme spectrale qui se trouvait devant ses yeux était Naruto. Un Naruto translucide, certes, mais un Naruto quand même. Et cela suffisait pour lui décrocher la mâchoire jusque terre. À peine s'était-elle réveillée qu'elle avait aussitôt décidé d'utiliser le byakugan, histoire d'en finir au plus vite avec ses faux espoirs car consciente qu'un rêve ne pouvait être la réalité, mais la vision qui lui était apparue au travers de ses pupilles l'avait alors clouée sur place.
« Na-na… Na-ru…-to ! »
C'était impossible. Parfaitement impossible. Elle se frotta les yeux avec énergie avant de les rouvrir mais l'apparition restait toujours la même, agitant seulement la main devant son visage, comme pour lui demander si elle le voyait.
« Tu es vivant ? », réussit-elle à articuler avec grand peine.
Elle l'avisa cette fois plus intensément, s'attardant sur son apparence. On aurait dit une image vieillotte du jeune homme, pâle mais pourtant réelle transfiguration de sa personne, comme si il était en fait très loin de lui-même. Aux bords, l'image toute de blanc et de gris disparaissait en longs rubans de fumée, rendant l'apparition floue et mouvante, comme un fantôme.
Cette image donc, digne d'une hallucination, haussa les épaules à sa question avec consternation. La jeune fille resta quelques temps encore à le fixer d'un air abasourdi avant de reprendre la parole.
« Tu… tu peux parler… ? »
L'apparition alias Naruto ouvrit la bouche plusieurs fois mais rien n'en sortit, ce à quoi Hinata conclut que c'était bien logique puisqu'il n'avait pas réussi à la contacter avant. En soupirant, elle tenta de se remémorer ce qu'il lui avait dit pendant sa courte sieste.
« Voyons voir… si… si je me souviens bien, tu m'as parlé d'un flash, tout comme Sai et Sakura l'ont également signalé… c'est-c'est ça ? »
Le fantôme hocha la tête en signe d'assentiment.
« Et tu… t'es réveillé dans ton lit, ici ? »
Il eut de nouveau un hochement de tête significatif.
« B-bon. Tu ressembles à un fantôme mais tu... ne traverse pas les murs ? »
Négatif.
« Tu es invisible pour des yeux normaux, mais pas pour le byakugan… »
Affirmatif.
« Euh… est-ce que tu peux te voir… toi-même ? »
Négatif.
Le bilan était établi et ils venaient de faire le tour de la question, bien trop courte à leur humble avis. Hinata secoua vivement la tête tandis que ses neurones fonctionnaient à plein régime.
« R-reprenons. Si tu es invisible pour toi-même, c'est que tu as des yeux normaux, donc tu es normal mais en même temps… pas. »
Elle commençait à s'embrouiller. La silhouette secoua la tête en prenant un air désespéré, avant de lui indiquer la porte du doigt.
« Tu veux sortir ? Ah ! Je sais ! La bib-bibili-bibliothèque. On trouvera peut-être quelque chose d'intéressant là-bas ! »
À peine avait-elle prononcé ces mots que le fantôme de Naruto disparut dans un nuage de fumée. Inquiète, Hinata empoigna son sac et fonça vers la bibliothèque, après avoir pris soin de refermer la porte bien entendu…
D'un calme olympien et d'une taille gigantesque, la bibliothèque municipale de Konoha était le seul endroit où, par cet après-midi d'été, il faisait bon respirer grâce à l'air conditionné et à l'espace exposé aux courants d'air. Une bande de jeunes s'était réunie dans un coin et chuchotait en gloussant par moment, près du rayon adulte… Un peu plus loin, un couple de septuagénaire lisait tranquillement -roman à l'eau de rose pour madame et journal pour monsieur- auprès de leurs petits-enfants qui s'amusaient à mordiller les petits livre de l'espace enfant. Dans ce bel endroit donc, à quelques rayons de cela, une jeune fille aux longs cheveux noirs avait établi son quartier général. Plus significativement, elle avait empilé sur une petite table de chêne tout le rayon surnaturel, à savoir quelques gros pavés tout défraichis, qu'elle avait sélectionné suivant le mot de recherche « fantôme » dans toutes les langues qu'elle connaissait. Auprès d'elle, un membre du clan Hyûga qui se serait pris à utiliser son byakugan aurait aperçu une forme blanche et vaporeuse qui essayait désespérément de souffler sur les pages d'un gros bouquin nommé « Etymologie Temporelle des Apparitions Nocturnes » pour les faire tourner. En s'approchant un peu plus, on pouvait également remarquer que la jeune fille en question avait enclenché son byakugan et fixait la forme spectrale avec un mélange d'amusement et de pitié. Vous avez bien entendu reconnu notre chère Hinata et son Naruto.
Après quelques minutes à se demander que faire, elle finit par aller lui tourner la page en s'excusant, ce à quoi il répondit par un grand sourire reconnaissant. Elle s'installa également à la table et se mit à feuilleter un livre se vantant d'être un « répertoire des fantômes existants » tandis que notre pauvre héros continuait comme il le pouvait sa lecture. Il avait trouvé le titre assez étrange mais familier. Comme si quelque chose qu'il avait vu se trouvait dans ces lignes… il s'était donc résolu à suivre son instinct et avait indiqué ce livre à Hinata mais, n'étant pas très littéraire, il s'en désintéressa vite pour fixer le plafond. Il fixait beaucoup les plafonds en ce moment, mais cela le relaxait étrangement, comme si l'idée d'avoir un toit sur la tête le sauvegardait d'une brusque aspiration vers le ciel. Enfin, au bout d'une demie heure d'intense recherche -pour elle surtout-, un petit cri de victoire résonna dans la salle aussitôt enjointe des « chut! » courroucés de la bibliothécaire. Seulement, Hinata n'en avait cure. Elle glissa un morceau de papier à la page qu'elle avait trouvé et referma l'ouvrage pour se précipiter vers le point d'emprunt. Lorsqu'elle revint vers Naruto, elle avait le sourire aux lèvres.
« J'ai trouvé une description très conforme au type de fantôme que tu es, chuchota-t-elle en faisant bien attention à ce que personne ne l'entende, il faudrait montrer cela à maître Tsunade. Je suis persuadée que si l'on enterre ton corps, demain, on ne pourra plus te ramener à ton état normal. Oui, il faut absolument la voir, elle seule peut empêcher ça. »
Tout à fait d'accord avec le pressentiment d'Hinata qu'il fallait garder son corps encore un peu au frais sur terre plutôt que dessous dans un cercueil, il hocha vivement la tête et pensa au bureau de la cinquième Hokage. En un battement de cils, il se trouva dans la pièce de la célèbre quinquagénaire et n'eut plus qu'à attendre que son amie déboule dans le bureau. À défaut de débouler comme lui l'aurait fait, la jeune fille frappa à la porte, attendit sagement la réponse et rentra timidement sous l'œil intrigué de l'Hokage.
Dans la bibliothèque, à la place où était assis précédemment le spectre de notre jeune héros, le livre « Etymologie Temporelle des Apparitions Nocturnes » était resté ouvert sur une page aux bords racornis. À la fin du papier, tout en bas, un petit signe était inscrit à l'encre noire. C'était une sorte de « i » renversé et tracé maladroitement, qui ressortait légèrement par rapport aux caractères imprimés. À côté était inscrit en petites lettres bleues :
« Transmutation de l'âme (144-220-10-31-390) »
Et voilà ! J'espère que ce premier chapitre… euh… « spectral » ? vous aura bien plu ^^ Si vous aimez, je dis à la prochaine ! =)
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