Hello à vous !
Je me lance enfin à publier ma toute première fanfic' ! Que d'émotions ;) J'en ai la larme à l'œil.
Soyez indulgents s'il vous plait et n'hésitez pas à me donner vos avis (bons ou mauvais). J'attends vos conseils avec impatience !
La suite arrive très vite.
The Devil's son
Chapitre 1
« Joooooooohn ! »
L'individu en question montait le vieil escalier grinçant menant au salon du 221B. Il entra d'un pas traînant dans la pièce, une pile de linge propre dans les bras, s'apprêtant à subir un nouveau délire Sherlockien, dont seul le détective avait le secret.
« Quoi, encore ? »
Comme à son habitude, son colocataire était avachi dans son fauteuil favori, la chemise de travers et les cheveux en bataille. D'un geste mécanique, il faisait rebondir une balle sur le mur face à lui. Son visage se reflétait dans le miroir au-dessus de la cheminée. En l'observant plus attentivement, John remarqua que le regard bleu sombre de son ami semblait voilé, signe chez lui d'une profonde réflexion. Il resta donc planté là, attendant patiemment que Sherlock daigne lui prêter attention. Semblant soudainement se rendre compte de sa présence, il s'écria, sans pour autant quitter la balle des yeux :
« Ah ! Tu es là ? Parfait ! »
« Que se passe-t-il ? »
« Affaire urgente ! Prends mon Belstaff et suis moi. »
Se souvenant que Sherlock avait été d'une humeur massacrante toute la semaine, le médecin, peu désireux de subir les foudres de son ami, obtempéra, résigné.
Cela faisait maintenant plus d'une demi-heure que Sherlock et son acolyte attendaient, dissimulés derrière un bosquet, et John commençait sérieusement à se demander ce qu'il faisait ici. La nuit était tombée et malgré l'arrivée des beaux jours, la soirée s'annonçait fraîche. C'était d'autant plus regrettable que dans son empressement, l'ancien soldat avait quitté l'appartement en pull. Ils étaient à Knightsbridge, dans le centre de Londres, quartier réputé pour son luxe mais aussi et surtout connu pour abriter le fameux magasin Harrods. Cela en faisait un lieu de passage très fréquenté des touristes mais également des londoniens.Ils avaient, comme à leur habitude, pris le taxi pour s'y rendre. Le trajet n'avait duré qu'une dizaine de minutes mais Sherlock n'avait pas décroché un mot de tout le voyage hormis pour donner sa destination au chauffeur. John avait tenté de le faire réagir en lui faisant remarquer que ce dernier ressemblait étrangement à Susan Boyle, avec moins de moustache, mais le détective ne semblait pas l'avoir entendu.
Ils étaient maintenant postés devant un imposant bâtiment blanc, sans distinction apparente, qui semblait avoir été rénové récemment. Sherlock n'avait toujours pas pipé mot. Il semblait être dans l'attente : chacun de ses muscles tendus vers l'entrée du bâtiment, les poings serrés, la mâchoire crispée, son regard bleu perçant suivant chaque allée et venue. Puis, son attitude changea brusquement. Il parut soudain indécis : faisant les cent pas, nerveux et le regard dans le vague, il semblait être sur le point de faire un choix décisif. Bien qu'il ait toujours eu un comportement plus qu'anormal, c'était la première fois que Sherlock agissait ainsi et le médecin ne savait pas s'il devait en rire (il faut bien avouer que c'était tentant) ou au contraire, s'inquiéter. Au moment où il allait intervenir, Sherlock releva la tête et le coupa net dans son élan en lui faisant signe de se taire. Il était prêt à agir. Il rejoignit l'entrée du building à grands pas, pressant John à faire de même. Le médecin soupira et rejoignit son ami à contrecœur. Ils étaient devant la façade de ce qui se révéla être « The Rib Room Bar & Restaurant ». John, habitué aux idées fantasques du détective, entra à sa suite, sans lui en demander plus, soulagé d'échapper au froid mordant du dehors pour quelques minutes.
En pénétrant dans la salle de restauration, John fut surpris par la splendeur de l'endroit où ils se trouvaient. Il s'était simplement attendu à une autre des missions de reconnaissance de Sherlock, dans un banal restaurant du centre de Londres, or l'établissement ressemblait plus au Palais de Versailles qu'à un Fish&Chips londonien. Si Sherlock avait pu lire dans ses pensées à cet instant, il se serait plaint du manque de discernement du blond : la grandeur du palace étant facilement déductible de par la réputation du quartier. Tout ici évoquait le luxe : la richesse des moulures au plafond, la majesté des lustres qui semblaient tout droit sortis d'un manoir du 16ème siècle, les tableaux de maître accrochés aux murs, l'élégance des serveurs et même les bouquets de lys qui frisaient ridiculement la perfection. Le mobilier devait couter à lui tout seul plus cher que la production des trois volets du Hobbit réunis. Un groupe de jazz était venu divertir les riches clients fortunés, habillés en conséquence : manteaux de fourrure et colliers de perle pour ces dames et costumes Armani ou Gucci pour ces messieurs. Sherlock se dirigea directement vers une table, et au vu de la serveuse qui les y attendait, le docteur devina que son ami avait réservé. Il ne fit pas part de son étonnement, et s'installa face au grand brun, trop heureux de pouvoir reposer ses jambes engourdies par la longue attente.
Aux tables voisines, tout le monde semblait les dévisager et chuchotait entre eux. John croisa le regard d'un client qui leur lançait un regard des plus appuyés. Celui-ci s'empressa de détourner la tête. Accoutumé à ce que le fameux détective et lui-même passent, aux yeux de tous, pour un couple gay ; John, qu'y mettait pourtant toujours un point d'honneur à détromper les curieux ne prit même pas la peine de se justifier. Pour le moment, son attention était fixée sur le cadet des Holmes, attendant des explications. Voyant qu'elles ne venaient pas, il se racla la gorge et lança :
« Sherlock, pourrais-je savoir comment nous sommes arrivés là ? »
« En taxi, John. Pourquoi, tu aurais préféré prendre le métro ? »
« Oh arrête ! Tu sais très bien que ce n'est pas ce que je voulais dire. J'ai l'impression d'avoir été invité à un mariage princier. »
Sherlock attendit que la serveuse revienne avec leurs plats avant de lui répondre. John eut le temps de remarquer que, contrairement à son habitude, son ami avait commandé. S'il mangeait, c'est qu'il n'était donc pas sur une affaire … La situation devenait vraiment inhabituelle.
« Ai-je besoin d'une occasion particulière pour inviter mon colocataire à diner ? » répondit-il enfin.
John, suspicieux, chercha une réponse dans les yeux de son ami, mais celui-ci semblait éviter son regard.
« Non, mais d'habitude tu m'emmène au chinois en bas de la rue, pas dans un restau où le menu le moins cher est à 165 livres, dans le quartier le plus chic de Londres, qui plus est. »
« J'ai juste eu envie d'un peu de changement et j'ai pensé à ce restaurant où mes parents nous emmenaient parfois avec Mycroft quand nous étions enfants. »
John ouvrit de grands yeux et pouffa :
« Avec Mycroft ?! Non, mais sérieusement. Le gérant t'a appelé pour te demander qui mettait trop de poivre dans ces plats ? »
Sherlock soupira, fatigué par la perspicacité de John, qui se manifestait toujours aux pires moments et jamais quand ils en avaient vraiment besoin, pour résoudre une affaire par exemple.
Même si John savait que Sherlock lui mentait, il savait qu'il n'obtiendrait jamais le dernier mot et puis, ce plat de spaghettis bolognais « gastronomique » avait vraiment l'air appétissant. Il abandonna donc l'affaire pour le moment mais se promit de ne pas clore le sujet. Il était prêt à harceler Sherlock jusqu'à ce qu'il sache la véritable raison de leur présence ici.
Il n'eut pas à attendre longtemps. Il avait à peine entamé son plat de pâtes que Sherlock, qui contemplait fixement les siennes, sans pour autant les manger lui avoua :
« Bon, d'accord, John….Euhm….J'ai quelque chose à te dire. »
Il semblait mal à l'aise, gêné, il remettait sans cesse son col de chemise en place et son cou, en feu, le démangeait. John, intrigué, releva la tête, la bouche remplie de spaghettis dégoulinants de tomate, et l'invita d'un signe de tête à continuer :
« Alors voilà… j'aimerais que tu quittes l'appartement. Ce soir. »
Un ange passa.
« QUOOOOIII ?! »
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