J'ai décidé de faire en quelque sorte un recueil d'OS/Drabble, qui relate l'enfance de Lucille et de Thomas. Chaque chapitre mettra en scène les deux avec un âge croissant au fur et à mesure. Jusqu'à l'inévitaaable :D

Âge de Lucille : 7 ans

Âge de Thomas : 4 ans

Affection purement fraternelle, il n'y a rien d'inceste dans ce drabble, mais pour plus tard... x)

Le manoir grince. Le manoir grince et toi tu as peur.

Tu entends les fantômes, c'est elle qui t'a dit qu'il y en avait, et ça t'effraies. Tu ne sais que tu ne devrais pas, elle a dit qu'elle était là pour toi, qu'elle te protégerais. Toujours.

Tu es dans ton lit et tu souries. Tu ne sais pas vraiment pourquoi. Parce que c'est ta grande soeur, parce qu'elle a juré de ne jamais te laisser tomber. Votre affection est purement innocente, et elle changera un jour, mais ça tu ne le sais pas. Tu ne vois qu'un modèle parental en ta soeur, elle qui remplace si bien la mère que tu n'as jamais pu avoir.

Vous êtes encore enfermés là-haut, elle et toi. Mère a dit que c'était pour votre "éducation". Tu ne comprends pas ce que c'est, c'est un mot encore trop compliqué pour toi, mais ta soeur elle te l'a expliqué.

" C'est pour qu'on soit des gens bien plus tard."

Tu avais hoché la tête, joyeux, et heureux de pouvoir devenir quelqu'un de bien. Tu avais promis que tu le serais, que tu serais un parfait "gentlemen". C'était aussi elle qui te l'avait appris, elle t'avait dit que c'était être gentil avec les filles.

Bien sûr que tu le serais ! Tu ne voulais pas faire de mal à ta soeur, pourquoi l'aurais-tu fait à d'autres ?

Elle avait pleuré. Tu ne voulais pas qu'elle pleure alors tu t'étais avancé vers elle, tu avais serré Lucille dans tes bras minces, alors qu'elle te dégageait une mèche du front.

C'est de joie, avait-elle expliqué, alors que tu hochais la tête, sans comprendre.

Quant on pleurait, c'était pas de tristesse ?

Tu es toujours dans ton lit, à serrer une figurine contre toi. Elle est grossièrement taillée, en bois, et remplie d'échardes mais tu l'aimes. Tu crois que c'est ça non ? Lucille te l'a dit, aimer c'est sentir des petits frissons dans ton cou, dans ton coeur, et être heureux. Alors, oui, il aime sa figurine en bois parce que c'est Lucille qui le lui a fait.

Elle est horrible, physiquement parlant, mais tu t'en fiches, parce qu'elle a mis du temps à te le faire. Tu lui a promis que c'était à toi de faire ça, et que les prochaines fois, ce serait à ton tour de lui fabriquer des jouets en bois. Elle a ri, en disant que tu étais trop petit.

Tu t'étais vexé, beaucoup. Tu t'étais tourné, en boudant, et avait dit que si tu étais très grand !

Le manoir grince. Beaucoup. Tu continue de serrer contre toi l'objet en bois, et tu sens des petites choses te rentrer dans les doigts. Lucille a dit que c'était des échrades. Quelque chose comme ça.

Tu te rappelles tout ce qu'elle t'apprends, et tu souries aussi beaucoup.

Tu as des petits frissons aussi, dans ton coeur et dans ton cou, et tu te dis que tu es vraiment heureux avec Lucille.

Ton sourire s'agrandit alors que tu te serres un peu plus contre Lucille, qui dort à côté de toi.

Oui, vraiment.

Tu aimes Lucille.