Il était une fois

Note de l'auteur:

Voilà une petite fic que j'ai imaginé pendant le trajet en voiture, y'a pas à dire, 13 heures de route, ça donne des idées... enfin, voilà, elle sera en six parties...

Chapitre 1/6

Harry était assis sur une balançoire, dans le petit parc de Privet Drive. C'était le seul endroit où il était allé, mis à part bien sûr chez lui, depuis qu'il était retourné là-bas après la fin de l'année scolaire. Il savait bien que dès qu'il sortait, il était surveillé en permanence par un membre de l'Ordre du Phénix mais il arrivait à l'oublier, quand il faisait autre chose, quand il pouvait parler à quelqu'un par exemple. Et c'est pour cela qu'il ressentit une immense joie lorsqu'il vit un enfant d'une dizaine d'années s'aventurer dans le parc.

Cet enfant, il le connaissait. C'était Mark Evans, la seule personne dans ce quartier à ne pas avoir peur de lui et à venir lui parler, même si cela voulait dire s'attirer les foudres de Dudley, dit « Big D ». Et c'est pour cela qu'il le rejoignit directement aux balançoires.

Ils n'avaient en aucun cas prévu ce rendez-vous, surtout que la nuit commençaient déjà à tomber, et qu'il ne leur restait certainement pas beaucoup de temps avant de devoir rentrer chacun chez eux, mais ils étaient tous les deux véritablement heureux de se retrouver.

- Salut Harry !

- Salut Mark ! Comment tu vas ?

- Bien et toi ?

- Ça va

C'était un mensonge. Il n'avait toujours pas oublié la mort de Sirius et cela lui faisait terriblement mal, mais il fallait bien qu'il s'y fasse. Personne ne pouvait faire revenir les morts à la vie et il devait s'habituer à ce que Sirius ne soit plus jamais là pour lui. Enfin, il n'allait tout de même par dire cela à son ami, qui ne savait rien de sa vie.

- Dis, Harry, toi qui a toujours été doué pour raconter des histoires, est-ce que tu veux bien m'en raconter une ?

- Tu veux que je te raconte une histoire ? s'étonna Harry.

C'est vrai qu'il avait de temps en temps déjà, raconté quelques histoires à Mark, quand ils se voyaient, mais c'étaient vraiment de tout petits récits, et jamais ce n'était le plus jeune qui lui avait demandé de le faire.

- Mais je ne sais vraiment pas quoi te raconter

- Allez, s'il te plait !

Devant le regard suppliant de son jeune ami, Harry ne put que craquer. D'un geste, il invita Mark à venir s'asseoir sur ses genoux, ce qu'il fit avec plaisir.

- Très bien, alors je vais te raconter une histoire. Mais tu ne devras la répéter à personne, d'accord ?

- D'accord ! Ce sera notre secret !

- Exactement†alors, voilà... il était une fois


.... il était une fois, un petit garçon dont les parents étaient morts lorsqu'il n'avait qu'un an. Il avait alors dû aller vivre chez son oncle et sa tante, qui avait un fils de son âge, car c'était la seule famille qu'il lui restait. Mais ils le haïssaient et faisaient tout leur possible pour le rendre malheureux.

Jamais ils ne lui parlaient de ses parents. La seule chose que le petit garçon savait d'eux, c'est qu'ils étaient morts dans un accident de voiture, car sa tante avait accepté de lui révéler cela. Mais c'était la seule question à laquelle ils avaient accepté de répondre et si le petit garçon osait en poser une autre, son oncle se fâchait, privait son neveu de repas pendant au moins trois jours et l'enfermait à clé dans le petit placard sous l'escalier qui lui servait de chambre.

Mais lors de son onzième anniversaire, sa vie entière changea. Il reçut une lettre, une lettre qui venait du directeur de la plus fabuleuse école de sorcellerie. Cette lettre lui annonçait qu'il devait se présenter à la rentrée prochaine à cette école. Mais son oncle et sa tante refusaient de le laisser partir alors le directeur de l'école envoya quelqu'un pour le prendre.

Ce quelqu'un était un demi-géant. Il était très impressionnant il fit peur à l'oncle et la tante du petit garçon, surtout quand il affubla son cousin d'une queue de cochon. Chose qui fit bien rire le petit garçon, qui partit avec lui, sans se soucier de sa famille, tellement il était heureux de pouvoir les quitter.

Le demi-géant emporta le garçon et l'amena dans une petite auberge située aux abords de la plus grande rue marchande sorcière de Londres, invisible pour les gens ne venant pas du monde de la magie, appelé communément « moldu » par les sorciers. Son nouvel ami révéla au petit garçon que ses parents n'étaient pas mort dans un accident de voiture, mais qu'ils avaient été assassinés par un mage noir redouté de tous et dont le seul nom faisait peur. Il apprit aussi que quand le Mage avait voulu le tuer, lui, le sortilège n'avait pas fonctionné et s'était retourné contre lui et l'avait fait disparaître. Et c'était pour cela qu'il était une célébrité dans le monde des sorciers.

Quand le jour de la rentrée arriva, le petit garçon monta à bord du train qui devait l'emmener à l'école. Là, il fit la connaissance d'un garçon de son âge qui devint rapidement son meilleur ami. Ils discutèrent de tout et de rien, jusqu'à ce qu'une fille, de onze ans elle-aussi, n'ouvre la porte de leur compartiment, étant à la recherche du crapaud d'un autre garçon. Elle ne mit pas longtemps à reconnaître qui était le petit garçon, et elle se présenta à lui. Mais les deux garçons étaient loin de la trouver sympa. Il la trouvait trop « prise-de-tête ». C'était une petite Miss-Je-Sais-Tout. Tout du moins, c'était ce qu'ils pensaient.

Ils arrivèrent bientôt à l'école, et le petit garçon rencontra un autre enfant de son âge, mais il ne l'aimait pas du tout. La première chose qu'il avait fait, c'était insulter son nouvel ami, alors il refusa de lui serrer la main. Ensuite, un professeur arriva – le petit garçon saurait bientôt qu'elle enseignait la métamorphose et qu'elle était la directrice de la maison des Griffondors – et emmena les plus petits dans une grande salle dont le plafond avait été ensorcelé pour monter le ciel. Il devait passer sous un chapeau magique, qui les répartirait entre quatre maisons. Le petit garçon passa vers la fin, après son nouvel ami et la fille qu'ils avaient vue dans le train.

Le chapeau voulut le placer à Serpentard, mais le nouvel ami du garçon lui avait dit que tous les sorciers qui finissaient mal y allaient, et en plus le garçon qu'il n'aimait pas y était, alors il supplia le chapeau de le mettre à Griffondor, avec son nouvel ami et la fille. Et c'est là qu'il finit.

Il fit la connaissance de plein de monde, des élèves et des professeurs. Et aussi du directeur et il retrouva aussi le demi-géant qui l'avait amené à la gare. Il se trouve que tout le monde savait qui il était, et certains avaient aussi connu ses parents. Il paraissait qu'il était le portrait craché de son père, mais qu'il avait les yeux de sa mère. Il leur ressemblait pour le meilleur et pour le pire.

Car un des professeurs qu'il rencontra, son professeur de potions, avait été à l'école avec ses parents et haïssaient véritablement le père du petit garçon. Alors il reportait sa haine sur lui. Mais cela ne l'empêcha pas de lui sauver la vie, pendant un match de Quidditch – un jeu très apprécié des Sorciers qui se joue sur balais volants – alors que quelqu'un essayait de le tuer. Bien sûr, il le fit discrètement mais la fille qu'il avait rencontrée dans le train – et qui était devenue une de ses meilleurs amis lorsqu'ils avaient affronté un troll des Montages ensemble – avait observé les professeurs pendant que cela s'était produit et avait vu les lèvres du Professeur des potions remuer et était arrivée à la conclusion que c'était lui qui avait voulu tuer le petit garçon.

Mais le petit garçon apprit bien vite que le véritable coupable était le professeur de défense contre les forces du mal, qui était possédé par le Mage Noir qui avait voulu le tuer quand il avait un an. Heureusement pour lui, quand ils se retrouvèrent face à face, le Directeur lui vint en aide et il s'en sortit vivant, tout en ayant réussi à arracher des mains du méchant sorcier la pierre philosophale – une pierre qui aurait pu lui procurer un nouveau corps ainsi que l'immortalité.

Mais c'était déjà la fin de l'année – et il passa les derniers jours à l'infirmerie – et il dut retourner chez son oncle et sa tante, pour les vacances. Heureusement que ses deux amis promirent de lui écrire. Et il pourrait toujours menacer son oncle et sa tante d'utiliser un sortilège sur eux, même s'il n'avait pas le droit de faire de la magie puisqu'il était mineur – mais cela, ils n'avaient pas besoin de le savoir.


- Il a dû retourner chez son oncle et sa tante ? s'étonna Mark. Mais ils le détestaient ! Pourquoi est-ce qu'il n'est pas allé chez ses amis ?

- Parce que le directeur de l'école avait interdit aux parents de ses amis de le prendre tout de suite chez eux. Il avait dit plus tard, pendant les vacances.

- Pourquoi ?

- Ça, il ne le lui avait pas expliqué tout de suite. Il ne lui révéla ce secret qu'à la fin de sa cinquième année au collège des Sorciers, alors si tu veux le savoir, il faudra que tu attendes que j'en arrive jusque là !

- C'est pas juste ! Je dois rentrer, moi ! Je pourrais pas le savoir, bouda Mark

Harry éclata de dire. Mark réagissait comme cela parce qu'il devrait attendre peut-être quelques jours avant de le savoir, et en plus, pour lui, ce n'était qu'une histoire. Que devrait-il dire lui, Harry, qui avait dû attendre cinq ans avant qu'on ne lui révèle la vérité, alors qu'il s'agissait de sa propre vie ?

- Et bien, tu sais ce qu'on va faire ? On se rejoint demain, même heure, même endroit, et je te raconterai la deuxième année du petit garçon, est-ce que cela te va ?

- D'accord ! Mais tu seras là, hein ?

- Bien sûr... Je tiens toujours mes promesses, Mark !

- Merci Harry ! s'exclama son voisin en sautant de ses genoux pour se remettre debout. A demain !

- A demain !

Le petit garçon fit quelques mètres avant de se retourner et de le rappeler.

- Harry ! Tu sais, elle est géniale ton histoire !

Harry se contenta de sourire en regardant son petit voisin s'en aller chez lui. Ouais, c'était une histoire géniale, sauf quand on devait la vivre. Il soupira. Même si Mark ne savait pas que cela parlait de lui, cela n'empêchait pas que cela faisait beaucoup de bien de se décharger de tout cela.

Soupirant une dernière fois, Harry se releva de sa balançoire et décida de rentrer, lui aussi. Après tout, la nuit était déjà tombée et s'il rentrait plus tard que Dudley, il risquait d'avoir de gros ennuis. De très, très gros ennuis.

Mais ce qu'il ignorait, c'est que quelqu'un d'autre avait entendu son récit. Une paire de prunelles noires fixait encore l'endroit où se tenait encore, quelques secondes avant, le jeune sorcier, brillante de sentiments indéchiffrables où perçaient de la curiosité, et d'autres choses que lui-même n'aurait su nommer.