Très court OS sans prétention. Quarante ans plus tard, Quinn a refait sa vie, loin de Lima et des New Direction. Pourtant, elle pense toujours à une petite brune assez agaçante.

Glee et ses personnages ne m'appartiennent toujours pas, mais c'est en cours de négociations ;)

Enjoy! Yelrak.


Aujourd'hui, j'ai quarante ans. J'ai quarante ans,, et je pense à toi. Comme si en toutes ces années, rien n'avait changé.

J'ai quarante ans, et je pense encore à toutes ces choses que je ne t'ai pas dites.

Je ne t'ai jamais dit que tu étais jolie. Chaque commentaires abordant ton physique que j'ai jamais pu te faire n'étais que reproches ou blagues humiliantes.

Je ne t'ai jamais dit que tu avais du talent. Cela dit, je n'ai jamais dit non plus que tu n'en avais pas. Je me suis contentée de te regarder chanter dans les coulisses, et de faire semblant de ne pas avoir les larmes aux yeux devant la beauté de ta voix.

Je ne t'ai jamais dit que tu m'inspirais. Ça a toujours été toi que j'essayais d'impressionner, plus ou moins discrètement. Le bal de la promo, c'était pour toi. Yale c'était pour toi. Tout n'a toujours été que pour toi.

Je ne t'ai jamais dit pourquoi je t'ai autant persécutée. Même si maintenant, ce n'est pas très dure a deviné. C'était pour ton sourire, pour tes yeux, pour ton habitude de te mordre la lèvre quand tu hésitais. Et pour toutes ses choses en toi qui me faisais réagir, qui embellissait trop vite une mauvaise journée.

Je ne t'ai jamais dit que j'étais désolée. Pourtant c'était le cas. Ça l'est toujours, d'une façon plus discrète, qui ne me réveille plus en nage au milieu de la nuit. Un simple regret comme toutes les autres choses que je n'aurais pas dut faire.

Je ne t'ai jamais dit que tu m'étais indispensable.

Je ne t'ai jamais dit que je t'aimais.

Je ne t'ai jamais dit au revoir.

C'est peut-être ce dernier point qui me fait le plus mal, tu sais.

J'avais imaginé toute la scène. Je t'aurais tout avoué, je me serais mise tellement à nue devant toi que je n'aurais plus eut d'autre choix après ça que de parler à ta place. Je t'aurais dit : « Au revoir, Rachel. », et je serai partie, et je ne me serai pas retournée, et tu m'aurais regardé partir, incrédule, surprise, émue, ou que sais-je encore.

Mais je me suis dégonflée, j'ai claqué la porte de ma maison d'abord, puis de ma voiture, et je suis partie, en faisant un détour d'un kilomètre environ pour ne pas passer devant chez toi et risquer de fondre en larmes.

Je suis heureuse, ne t'en fais pas. J'ai une petite amie, elle est adorable. Elle n'est ni petite, ni brune, ni talentueuse comme toi, mais elle n'hésite pas à me remettre à ma place et elle sourit dans son sommeil. J'ai un travail aussi. Ce n'est pas celui dont je rêvais à 17 ans, mais il me donne une bonne raison de me lever le matin.

Mais malgré ça, je pense toujours à toi. Et quand je suis seule, je m'amuse à recréer notre passé avec des «Et si ?» plus qu'improbable.

J'ai quarante ans, et je pense toujours à toi.


Fin ! Une review ? Non ? Alors un bisou ?