Titre ( complet ) : Avec des si ( j'aurais autre chose à faire que mettre Paris en bouteille ).

Résumé : Si jamais il y avait eu une conversation en plus entre Charles et Erik avant Cuba? Si Erik n'avait pas pu laisser Charles? S'ils avaient construit l'école Xavier-Lensherr ensemble? Ça aurait peut-être pu se passer comme ça...

Genre : Friendship/Romance ( Slash, yaoi, homosexuel, peu importe comment vous l'appelez.)

Disclaimers : l'univers et les personnages appartiennent à Marvel, entre autre sortis du cerveau incroyable de Stan Lee.

Commentaire de l'auteur : Bon... Disons que c'est une version parallèle de X-Men First Class... Si jamais Erik et Charles avaient fait l'école ensemble depuis le départ... Un peu à ma sauce, donc avec du " gay way ". L'évolution de l'école, des personnages, de leur relations. Entre deux chapitres consacrés à Erik et Charles, je pense mettre des mini chapitres sur de nouveaux mutants crées de toutes pièces, mais je préviendrais je pense.


Le prologue reprend des scènes de X-Men First Class. Juste après la conversation – très aimable – où Erik affirme qu'il va tuer Shaw.

Charles n'arrivait pas dormir après la conversation qu'il venait de partager quelques heures auparavant avec son ami. Comment pouvait-il être si borné et de si mauvaise foi? Comme si tuer Shaw l'obsédait au dessus de tout. Bon, il devait l'admettre, ça se comprenait par rapport à son passé. Mais ce n'était pas une raison pour se venger sur tous les humains.

Poussé par son insomnie, Charles cherchait du lait dans le frigo. Une bonne tasse de thé au lait, et le stress s'en allait.

« Parfois je me demande ce qu'aurait été ma vie si tu ne m'avais pas trouvée dans cette cuisine? »

Saisissant une bouteille, Charles sortit la tête du frigo pour tomber sur sa sœur. Bleue. Nue.

« Mon Dieu Raven ! Où sont tes vêtements, mets tes vêtements allons...

- C'est pas ce que tu m'as dit la première fois que tu m'as vu. Mais enfin c'est comme les chiens, c'est plus mignon quand c'est petit.

- Je ne sais pas ce que tu as ces derniers temps, je pensais que tu serais contente, Hank m'a annoncé qu'il a une solution à ton petit souci cosmétique. »

Un silence lourd régnait. Charles pensait que la polymorphe allait lui ouvrir son cœur, mais elle n'en fit rien.

« Alors, tu vas me parler où je dois lire ton esprit ?

- Tu m'avais promis de ne jamais faire ça.

- Jamais jusqu'à présent je n'avais eu besoin de mes pouvoirs pour savoir ce que tu avais en tête. »

Le télépathe ressentait la colère de sa sœur, qui n'allait pas tarder à sortir. Il ne l'avait encore jamais vu ainsi.

« Dans le temps, je croyais que toi et moi on allait se battre contre le monde. Mais toi même si le monde est merdique, toi tu ne veux pas aller contre pas vrai Charles? Toi ce que tu veux c'est en faire partie. »

Après sa tirade, Raven quitta la salle avec véhémence. Charles intériorisait son envie de hurler. Ses propos puait le Erik. D'ailleurs, tout le corps de sa sœur dégageait la même odeur que le manipulateur de métal. Une bonne partie d'échec avant de dormir parut soudain très intéressante.

Le polonais, assis sur un fauteuil de la bibliothèque, regrettait déjà ses actes. Il avait embrassé Raven, la protégée de Charles. Il l'avait fait parce que sur le moment, lui refuser ce plaisir aurait été terriblement vexant et en total contradiction avec ses dires. Et puis, sentir les lèvres de quelqu'un contre les siennes était agréable. Seulement ça, additionné aux propos tenus avec son ami peu avant l'empêchait de tomber dans les bras de Morphée.

La porte de la pièce s'ouvrit, Erik vit entrer le sujet de ses pensées. Il n'osait pas le regarder dans les yeux, peut être trop honteux pour son comportement vis à vis de Raven, et encore énervé de leur dernière dispute.

Charles vint d'assoir en face de lui, un silence pesant s'empara alors de la bibliothèque, jusqu'à ce qu'il se décida à intervenir.

« Une partie d'échec?

- Avec plaisir. »

L'échiquier vola, suivit par les pièces. Le jeu commença et pendant les premières minutes, le télépathe résistait à l'envie de plonger dans l'esprit d'Erik, pour mettre au claire ses relations avec sa sœur. Il déposa discrètement ses doigts sur sa tempe, espérant que l'autre homme ne le remarquerait pas. Il partit à la recherche d'un geste tendre, qu'il trouva, enterré sous des idées de tortures contre Shaw.

« Laisse mon esprit tranquille, si tu veux qu'on parle de quelque chose, ne le lit pas et parle, que j'ai un droit de réponse. »

Le concerné revint dans le monde présent, éloignant sa main. Normalement il se serait senti coupable d'une telle intrusion, mais pas après ce qu'il y avait vu.

« Raven est venue me parler. Il semblerait que tu lui plaises bien. Elle a tenu des propos qui me sont très familiers. Et elle avait une odeur particulièrement masculine. »

Erik détourna le regard, et passa sa main dans ses cheveux, cherchant ses mots. Sa culpabilité prenait presque le dessus sur sa colère.

« Je ne l'ai pas envoyée te parler si là est ta question.

- Tu ne crois pas qu'elle est un peu jeune pour toi non? »

Il ne s'attendait pas à une question aussi directe. Mais après tout, autant se lancer entièrement.

« Je n'ai rien fait qu'elle ne voulait pas. J'en ai même fait moins qu'elle ne l'attendait. Ce n'est plus une enfant Charles.

- Ce n'est pas une raison pour lui sauter dessus. Ni pour l'influencer.

- Je ne sais pas ce qu'elle a dit, mais je ne la force à rien. Et je ne lui sauterais jamais dessus. »

Charles devait avouer que cet argument ne tenait pas la route. Il le toisa du regard, avant de reporter son attention sur le jeu. Erik le fixait avec attention, prit une inspiration avant de demander :

« Tu m'en veux de plaire à Raven? Ou de ne pas l'avoir renvoyer directement dans sa chambre?

- Tu aurais dû lui dire de sortir. Elle aurait été vexée mais...

- Elle n'a pas d'estime d'elle même, parce que la personne qui l'intéresse vraiment s'est toujours montrée indifférente avec elle. »

Charles inspecta son visage, essayant de comprendre ce qu'il voulait dire. Erik soupira avant de changer de sujet.

« Tout est près pour demain?

- Pour les équipements oui, Hank a promis de tout finir. Mais pour les jeunes, je ne peux pas l'affirmer.

- Tu les as très bien entrainés, et ils sont puissants. Ils n'ont rien à craindre.

- Tu sais, je compte faire de cette maison une école pour mutant. J'aimerais que tu sois un professeur. »

Erik le dévisagea avec une dose d'ironie, avant de lancer, sarcastique :

« Moi, professeur? Je ne suis pas fait pour rester tranquillement posé à expliquer à d'autres comment maîtriser un pouvoir que je ne dompte même pas pendant que des humains essayeront de nous exterminer.

- Justement, ça leur permettra de s'établir dans la vie active, en les protégeant si les humains ne comprennent pas qu'on ne leur veut rien. Tu es la personne parfaite pour ce rôle.

- Je ne contrôle pas mes pouvoirs complètement. Pas assez pour enseigner.

- Il me faut un professeur suffisamment puissant, c'est pour cela que tu serais parfait. Tu comprends les mutants mieux que personne, même mieux que moi.

- Demain, l'idée même de m'embaucher te fera vomir si ça se trouve, ne parle pas trop vite Charles. »

Ce dernier le dévisagea quelques instants et s'assombrit en comprenant le message. Et la colère remonta en lui, plus forte, plus pressante, jusqu'à s'échapper de sa bouche dans un mélange de rancune et d'agressivité.

« Tu comptes vraiment tuer Shaw n'est-ce pas? J'étais stupide de croire que tu pouvais être ici par envie de protéger les humains ou quoi que ce soit. Tout ce que tu veux, c'est lui. Nous sommes des pions pour toi Erik. Des pions qu'on peut sacrifier sans importance. »

Le susnommé semblait à la fois abasourdi et énervé. Bon Dieu, il ne pensait pas comme ça. Jamais il n'avait vu Charles comme un objet à sacrifier. Il ne supporterait déjà pas qu'on touche à son ami, mais si c'est de sa faute? Il se verrait obliger de se punir à jamais.

« Pas de réponse n'est-ce pas? Que pourrais-tu bien répondre hein? Tu fais toujours ça de toute manière. Tu te tais et tu te venges, en détruisant tout ceux qui veulent t'aider. »

Sous le poids de la contrariété, le télépathe se leva en grondant, articulant des gestes grossiers et désordonnés.

« Et demain, continua-t-il, quand tout va reposer sur toi, tu vas nous lâcher. Tu vas m'abandonner, et je vais me retrouver seul, sans le seul ami que je n'ai jamais eu. Et il va emmener ce qui se rapproche lui plus d'une sœur. Tu.. Tu.. »

Alors qu'il cherchait des mots suffisamment frappants, en proie à une crise d'agitation et d'angoisse, Erik s'était levé à son tour, et approché, bien plus calme. Voir son ami dans cette état le touchait bien plus profondément qu'il ne l'imaginait. Charles se détourna et donna le premier coup de poing de sa vie dans le mur, en se blessant la main et le pouce, avant de s'arrêter, dos à Erik, pendant quelques instants.

« Bon sang, comment est-ce que je pourrais m'occuper d'adolescents et essayer de les aider, si je n'arrive même pas à retenir au près de moi les personnes que j'aime? »

Il respira longuement après cette phrase, cherchant le courage d'affronter le regard de son ami. Quand il le trouva, il se retourna, confus par sa dernière réplique, près à s'excuser de s'être agité ainsi, mais le manipulateur de métal ne lui en laissa pas le temps.

« Je ne mérites pas ton affection. »

Il prononça cette phrase comme une sentence, sans cligner, dans un souffle impavide. Charles détailla son visage atone, alors que ses yeux s'alimentaient de larmes de souffrance et de tourment. Erik sentit son cœur se serrer en le voyant ainsi, et il s'approcha d'un pas en posant son front contre le sien, forçant le contact visuel.

« Je ne te trahirais pas Charles. Tu es le seul à ne pas m'abandonner, à ne pas avoir peur de moi. »

Charles engouffra sa figure dans l'épaule raide de son ami, le temps de sécher ses larmes, créant une proximité embarrassante. Après quelques instants de silence, il s'éloigna en lui tournant à nouveau le dos.

« Dans ce cas mon ami, tu accordes plus d'importance aux valeurs de ton pire ennemi qu'à l'affection de celui qui t'a aidé. »

Cette aphorisme toucha Erik en plein cœur, tellement elle débordait d'une vérité qu'il se cachait. Oui, Charles représentait tout ce qu'il aurait voulu être. Oui, il donnerait sa vie pour lui. Cependant, dans son esprit, sa vengeance prônait. Comment pouvait-il se voiler la face tellement incessamment?

Il força le télépathe à se retourner, et plaça ses mains sur ses joues, remontant son visage pâle vers lui.

« Regarde moi Charles. Je ne te trahirais pas. Je ne te laisserais jamais tomber.

- On verra ça le jour venu. »

Les deux mutants se considérèrent un moment ainsi, avant d'afficher un faible sourire qui évoluera finalement en un éclat de rire. Leur fougue laissa place à une intimité chaleureuse, confiante, qui fusionnait avec un désir d'euphorie. Après tout, demain ils deviendront peut être ennemis, autant profiter de leur amitié tant qu'elle les rapproche.

Quand il reprit de la constance, Erik conseilla d'aller dormir, pour être prêt à la journée qui les attendait. Alors que Charles tournait le dos, il lui répéta :

« Je ne te décevrais pas mon ami.

- Je crois en toi. Tu es un homme bien. J'ai choisi de te faire confiance une fois, je peux le faire une seconde fois. »


« Le hurleur a localisé Shaw. Tu es prêt?

- On va le savoir. »

Erik s'accrocha à une roue de l'avion, contempla l'eau avec l'impatience de celui qui touche enfin à son rêve. Alors qu'il dénichait avec difficulté le sous marin, ses atroces souvenirs se peignaient en lui en sur son visage, ce qui ne passa inaperçu aux yeux de Charles, qui le regardait avec inquiétude. Il le voyait se noyer dans les méandres de sa colère, alors, il lui transmit avec douceur :

« Souviens-toi, le point médian entre la fureur et le calme total. »

Déjà Erik se détendait. Même sans ces paroles, le simple fait d'entendre son ami l'introduisait à une quiétude. Progressivement son esprit s'emplit d'images plus belles, le visage de sa mère souriante, la chaleur des lèvres de Raven sur les siennes, la proximité merveilleuse qu'il avait eu la veille avec Charles.

Les américains et russes eurent droit à un spectacle magique et effrayant, à la fois merveilleux et inquiétant : un seul homme capable de faire s'élever un bâtiment naval. Même Hank, conduisant l'avion, retint sa respiration d'ébahissement. Les pouvoirs d'Erik n'avaient-ils donc aucune limite? Le fauve les conduisit vers la plage, mais c'était sans compter sur l'intervention de Riptide, qui déchaina les cieux contre eux. Alors que la tornade battait son plein, Charles s'approcha de lui.

« Accroche toi à moi Erik ! »

Seulement à ce moment là, rien n'existait d'autre que cette machine qui lévitait dans les airs pour le polonais. Dans un effort indescriptible, il arriva à faire s'écraser le sous marin sur l'île, alors que le vent commençait à l'emporter.

« Accroche toi à moi ! »

Il attrapa le bras de Charles, et avec son aide put réintégrer l'avion qui partait en morceaux. A peine eut-il été à l'intérieur qu'il vit Charles se faire plaquer contre le métal dans un gémissement de douleur. Instinctivement il vint sur son corps et aimanta ses mains contre l'avion pour protéger son ami. Quand enfin l'avion s'effondra, un plan de combat fut rapidement mis en place, et déjà Erik s'élançait à la recherche de son bourreau.

« Erik, rejoins la partie centrale, c'est là que mes ondes neuronales ne passent plus, c'est forcément là que Shaw va se trouver. »

Le manipulateur de métal ne se le fit pas dire deux fois et s'engagea dans le navire ennemi prestement. Alors qu'il arrivait devant une étrange installation, il entendit :

« C'est le réacteur nucléaire, désactive le. »

Après cela il continua sa visite, sentant toutes ses émotions se mélanger et son impatience grandir encore.

« Erik tu y es, c'est la zone obscure.

- Il n'est pas ici, Shaw n'est pas ici ! Il a quitté le sous marin.

- Quoi? Si, il est là, c'est obligé qu'il soit là, continue à chercher il ne peut pas être ailleurs !

- Il n'est pas là, il n'y personne nom de Dieu ! Je te dis qu'il n'est pas ici. »

Il ne s'attendait à ce que le mur s'ouvre derrière lui sur son ennemi. Et pourtant.

« Erik... Quelle agréable surprise.

- Erik? Erik !

- Je suis heureux de te revoir. »

Le concerné ne savait même pas comment il osait lui dire ça, mais il s'avançait tout de même vers lui, jusqu'à s'enfermer dans la pièce bleue, hors d'atteinte de l'aide de Charles.

« Une question si tu permets... Pourquoi es-tu avec eux? »

Erik se demanda en effet pendant quelques instants pourquoi. Une seule réponse s'afficha dans son esprit. Pour Charles.

Ce dernier commençait à paniquer de son côté.

« Je l'ai perdu !

- Quoi? Demanda Moira.

- Il est dans la zone obscure, j'accède plus à son esprit ! »

Plutôt que de répondre, Erik restait dans un mutisme forgé par la haine et un brin de peur face à Sébastien, qui continuait alors ses rhétoriques.

« Pourquoi défendre une race perdue qui nous persécutera dès qu'elle aura compris que son règne se termine avec nous? »

Erik détestait admettre qu'il avait raison. Pour ne pas répondre, il lui assena un violent coup de poing à la figure, qui se révéla être sans effet.

« Je regrette profondément ce qui s'est passé dans les camps. C'est inexcusable. »

Le contrôleur de métal se figeait à ce souvenir. Shaw en profita pour en une pichenette le propulser violemment contre le mur, fissurant ce dernier juste assez pour que Charles puisse contacter Erik.

« Je l'ai récupéré ! Erik, je ne sais pas comment tu te débrouilles mais continue, ça marche. »

La simple parole de Charles compléta Erik d'un courage qui au contact de Shaw disparaissait.

« Mais tout ce que j'ai fait, je l'ai fait pour toi. Pour que tu libères ton pouvoir, que tu en prennes possession. »

Il finit sa phrase en lançant d'une caresse sur le visage Erik pour briser un autre mur.

« Ça fonctionne, je la reçois. Je ne suis pas encore dans son esprit. »

Le flux de paroles de Schmitt ne s'estompaient pas. Erik en avait assez de l'entendre. Seulement, sans l'aide de Charles, il ne s'en débarrasserait pas. Alors il se leva, en fixant toujours son objectif.

« Tu as fait du chemin depuis ton portail tordu. Je suis immensément fier. »

Charles comprit la crise de rage qui saisit Erik à ces mots. On aurait plus l'habitude de les entendre venant d'un père, pas du meurtrier de sa mère.

« Et tu n'as fait que gratter la surface. Nous pourrions aller tellement plus loin tous les deux.»

Le cœur du télépathe, pour une raison qu'il ignorait lui même se serra en entendant cela. Erik ne s'en souciait pas, cloué au mur par ce métal qu'il contrôlait habituellement. Il se sentait juste trop près de Shaw et tentait de se concentrer sur le câble qui malicieusement se déplaçait vers le casque.

« Je ne te veux pas de mal Erik. Je ne t'en ai jamais voulu. Je veux seulement t'aider. Cette époque est la notre. Une nouvelle ère. Toi et moi sommes l'avenir de l'humanité. Nous deux mon garçon, ce monde peut être le notre. »

Charles écoutait ses paroles, effrayé par la réaction d'Erik. Effrayé par l'idée de le perdre. Effrayé par ces " toi et moi " et ces " nous deux " et cette proximité entre les deux hommes. Effrayé par la réponse de son ami.

« Tout ce que tu as fait m'a rendu plus fort. Tu as fait de moi l'arme que je suis aujourd'hui. Je l'ai toujours su, sans vouloir le reconnaître. Tu es mon créateur. »

Sur ces mots, le câble attrapa le casque laissant à Charles l'opportunité de l'arrêter.

« Maintenant Charles ! »

La barre de métal qui oppressait Erik tomba sur le sol, et dans une marche lente, il admirait l'œuvre du professeur X, juste avant de s'emparer du casque.

« Pardonne moi Charles...

- Erik je t'en prie.. Tu vaut mieux que ça, tu as la capacité..

- C'est pas que je ne te fasse pas confiance.

- Ce que tu vas faire est irréversible. »

Le télépathe rageait contre un décombres de l'avion, hésitant à hurler à l'agent fédéral de se taire.

« Ne fais pas ça Erik ! »

Ce dernier s'approcha du visage immobile de Sébastien, contemplant toujours le travail de son ami.

« Si tu es toujours avec nous, sache que je suis d'accord avec tout ce que tu viens de me dire. Oui, nous sommes l'avenir. Mais malheureusement, tu as tué ma mère. »

Charles, qui regardait la scène dans la tête de Shaw, vit le polonais sortir la pièce nazi et lui la présenter.

« Voilà ce qu'on va faire.

- Non. Je t'en prie Erik, non !

- Moi je vais compter jusqu'à trois et je vais déplacer cette pièce. Un.

- Je t'en supplie Erik.

- Deux. Trois. »

Charles sentit la pièce pénétrer le crâne de Shaw comme s'il était à sa place. Il hurla longuement de douleur sous cette torture jusqu'à ce que la pièce sorte du crâne pour venir tomber dans un cliquetis métallique sur le sol. Erik ressentit de la satisfaction à ce moment. Mais une douleur s'empara aussitôt de son âme. Alors il s'agenouilla devant le cadavre, pour s'expliquer devant lui, caressant ses cheveux.

« Tu as raison sur tout les points. Nous sommes meilleurs qu'eux. Nous devons leur montrer. Cependant... J'ai promis quelque chose que je ne peux pas réfuter. De plus important encore pour moi. J'en suis désolé pour toi. Je ne crois pas que je peux le trahir. Pas même pour mes propres idées. »

Sur ce il fit s'élever son corps et celui de Schmitt pour sortir de l'épave. Charles, qui n'avait pas eu le plaisir d'entendre ses dernier mots, les vit arriver avec un peine démesurée, qui s'accentuait avec la propagande d'Erik. Ce dernier tendait à éviter le regard bleu de son ami.

« Nos luttes fratricides sont terminées. Retirer vos œillères mes frères, mes sœurs. Nos vrais ennemis c'est là bas qu'ils sont. Je sens leurs armes qui avancent dans l'eau, leur métal dirigé contre nous. Américains, soviétiques, humains, unis par leur peur de l'inconnu. Le néandertal à la peur au ventre mes frères mutants. Je t'écoute Charles. Dis moi que je me trompe. »

Ce dernier fouilla dans l'esprit de quelques humains, et vit avec peur et déception les canons se braquer sur l'île. Le ciel s'assombrit sous des centaines de missiles qui n'avait qu'une direction : les mutants. D'un geste, Erik les laissa tous en suspension dans l'air. Il attendit quelques instants, en pleine lutte avec lui même.

Charles, tout d'abord fasciné par la puissance de son ami, aperçut les explosifs se retourner vers leur envoyeur.

« Erik, nous sommes meilleurs qu'eux, tu l'as dit toi même. C'est le moment de le prouver. »

Erik prit une longue inspiration et posa ses yeux dans ceux du télépathe. Il ignorait s'il voulait le frapper jusqu'à ce qu'il se taise ou l'écouter. Toujours est-il que plonger dans son regard, il ne pouvait plus faire de mouvements. Charles se mordit la lèvre avant d'ajouter, d'un ton désespéré :

« J'avais dit qu'on verrait le jour venu. Je crois que j'ai ma réponse. »

Les missiles commencèrent à exploser en l'air sous les yeux ébahis des mutants et légèrement rassuré des humains. Quand tous finirent ou sous l'eau ou détruit, Erik ferma les yeux en enlevant son casque. Il le jeta au loin, puis eut besoin d'un instant pour réaliser ses actes. Il observa un par un les mutants derrière lui et apostropha le diable rouge.

« Azazel. Charles va te montrer où nous téléporter. Ramène nous, tous ensemble. Chez nous. Quelque part où chacun de nous à sa place, avec des gens qui ne se trahiront jamais. »


Mot de la fin : J'espère que ça vous va pour l'instant... Les autres chapitres arriveront bientôt, ils sont déjà écris ( enfin presque tous ). Merci beaucoup d'avoir lu en tout cas ! Et merci beaucoup à ceux qui m'ont soutenue pour publier !