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Chapitre 1 : Les changements au 4, Privet Drive
Le front ruisselant d'un jeune homme d'une quinzaine d'années était appuyé sur la fenêtre de sa chambre qui donnait sur la rue. Il observait le soleil se coucher, enfin. La chaleur de ces temps ci était telle que même le temps lui-même semblait fondre, comme si chaque seconde ne supportait pas les rayons du soleil. Harry avait quitté ses amis de Poudlard il y a quelques heures, se retrouvant face à la dure réalité de la vie: les Dursley. C'était étrange qu'il pense ça, presque à chaque fois. Comme si Poudlard était un rêve et que la vraie vie était ici, à Privet Drive, chez son oncle Vernon. Un rêve ... plutôt un cauchemar oui, pensa Harry. Les derniers évènements étaient si terribles... Il sursauta quand son oncle hurla son nom pour qu'il mette la table: l'heure du dîner était déjà arrivée. Arraché à ses pensées, Harry descendit l'escalier et mit la table; chaque mouvement semblait lui coûtait un effort sur-humain, tant la chaleur l'étouffait. Il se surprit à se rendre compte que Dudley avait maigri; il gardait sa tête de bouledogue habituelle, mais son ventre semblait moins gonflé. Et puis il vit le repas préparé par la tante Petunia: les 2 parents avaient droit à un rosbif avec patates arrosées d'huile, tandis qu'une assiette spéciale pour Dudley était préparée: un poisson panné et des haricots verts. Harry se rappela en effet que l'été dernier la tante Petunia avait insisté pour que Dudley suive un régime, ce qui expliquait la perte de poids, si faible soit-elle, de son cousin. Pour qu'il ait perdu si peu de poids, Harry s'imagina que Dudley devait s'empiffrer en cachette. De toute manière peu lui importait; il s'était résigné à revenir pour un été chez les Dursley, mais il n'allait pas s'intéresser avec soin au régime de son cousin. Lorsqu'ils passèrent à table, Harry ne put tout de même pas s'empêcher de sentir une ambiance différente de d'habitude; il contempla son assiette - il avait droit à des restes de purée-jambon - puisque l'ambiance était si plate. Dudley fit la grimace en voyant son assiette, mais la tante Petunia lui dit d'un ton sec:
-Mange, pas de discussion.
Tiens, se dit Harry. La tante Petunia est bien brève avec son fils ... Et puis il pensa qu'à tous les coups, les parents Dursley avaient dû se rendre compte des agissements de Dudley, qui passait son temps à zoner en frappant quiconque était plus petit que lui. L'idée de savoir que Dudley n'était plus chouchouté fit sourire Harry, mais l'oncle Vernon le regarda l'air mauvais et Harry retourna à sa purée. Pas un mot ne fut dit à table; Harry finit par débarrasser, il fit la vaisselle, tandis que son oncle et sa tante regardaient la télé, Dudley étant sorti dans le jardin jouer un peu au foot. Lorsque Harry eut fini sa vaisselle il se dit qu'il pouvait aller embêter un peu Dudley; il alla au jardin et Dudley le regarda en plissant les yeux:
-Qu'est ce qu'il y a? lança Dudley sur un ton agressif.
-Rien, répondit Harry. Disons juste que ça n'a pas l'air d'être la fête ici ...
-La ferme espèce de petit ver à lunettes!
-Hé! Je t'ai pas insulté ! Alors quoi, papounet et mamounette ont surpris
Dudlichounet en train de faire des bêtises!
-Alors toi... grogna Dudley.
Harry eut juste le temps d'esquiver le ballon que Dudley avait voulu lui envoyer en pleine figure d'un coup de pied assez puissant -Harry se dit que sur ce coup Dudley avait eu un bon réflexe - et de ce fait le ballon traversa la fenêtre du salon devant laquelle Harry se tenait. La réaction de l'oncle Vernon ne se fit pas attendre; il sortit, le teint violet, et cria:
-Qui a fait ça?
-C'est pas moi ! tenta de se défendre Dudley.
Mais l'oncle Vernon regarda son fils en plissant les yeux.
-Mais ... rajouta le jeune homme grassouillet, il m'a insulté alors j'ai voulu lui envoyer le
ballon dessus mais ...
-Ca suffit ! hurla l'oncle Vernon, toi tu montes dans ta chambre ! dit l'oncle Vernon en s'adressant à Harry.
Harry fila tout de suite, il comprit que l'oncle Vernon ne voulait pas qu'Harry assiste à ces disputes en famille ... Et d'ailleurs Harry se dit que c'était bien mieux comme ça. Au bout de quelques secondes, il ne put tout de même s'empêcher d'écouter les propos de l'oncle qui parvenaient à ses oreilles malgré la distance.
-Ecoute moi bien Dudley, ta mère et moi en avons assez de tes bêtises
maintenant! Ca ne t'a pas suffi de te faire ramener par la police il y a 3 mois ! Je sais que tu as dû subir l'influence de ce sale petit Potter, mais tu deviens de pire en pire! Arrête de te comporter comme un délinquant ou ta mère et moi n'auront pas d'autre solution que de t'envoyer à St Brutus! Et maintenant, fiche le camp !
Il sembla à Harry entendre des sanglots, sûrement la tante Petunia ... Puis
Harry entendit Dudley monter l'escalier en vitesse. Harry comprit donc le pourquoi de l'ambiance malsaine; ainsi Dudley avait été ramené par la police ... Il avait été surpris en train de tabasser un gamin. Mais de toute façon c'était bien fait pour Dudley. Il n'éprouvait aucune pitié. Bien sûr, les Dursley l'avaient élevé, mais il ne les avait jamais considéré comme des parents. Et même si ça ne lui promettait pas un été réjouissant, il était satisfait de voir Dudley moins gâté qu'avant.
Harry s'allongea sur son lit, les mains sous la tête. Il se mit à repenser aux 11 années qu'il avait passées à Privet Drive, sans savoir ... tout ça ! Poudlard et tout le reste; c'était tellement dingue. Il avait trouvé sa nouvelle famille à Poudlard. Il se tourna sur le côté. Penser à sa famille n'était pas vraiment agréable car cela le ramenait à une personne: Sirius, qui était devenu lui aussi la famille de Harry. Et pourtant ... Mais il ne voulait pas y repenser, tout ça, c'était vraiment trop triste et surtout si déstabilisent. Harry avait ce sentiment si désagréable d'avoir la poisse collée à la peau. Mais il le savait, ça n'avait rien à voir avec la chance ou la malchance. Qui sait, et s'il méritait tout ce qui lui arrivait? Plongé dans ses idées noires, Harry laissa Morphée le prendre dans ses bras, il en avait besoin...
Cela faisait une semaine que Harry avait rejoint Privet Drive ; il passait le plus clair de son temps à déambuler dans les rues, à manger des glaces. Il allait parfois chez Mrs Figgs avec qui il pouvait discuter tranquillement, Harry savait que Mrs Figgs n'allait pas lui parler de Voldemort ou pire de Sirius. Quand il allait la voir c'était pour s'occuper des chats ou l'aider à faire ses confitures de groseilles. Elle lui avait raconté que la police avait trouvé, un soir, Dudley en train de tabasser un jeune garçon du lycée qui avait refusé de prêter quelque chose à Dudley et sa bande. Malheureusement pour eux, quelqu'un les a vu du haut d'une fenêtre et a prévenu la police. Lorsque les policiers ont ramené Dudley à ses parents, ces derniers refusaient de croire la version des policiers, mais ceux-ci avaient amené avec eux la bande de Dudley et le jeune garçon tabassé, un dénommé Mark Evans ; Dudley avait donc été contraint à raconter la vérité. Cela fit un choc aux parents Dursley, il leur fallut quelques jours pour réaliser et donner à Dudley la punition méritée. Harry avait écouté ce récit, et s'était arrêté sur un nom : Mark Evans. Il se rappelait qu'il avait déjà fait les frais des poings de Dudley l'année dernière , mais ce qui interpella Harry, ce fut son nom de famille : Evans. Il savait, depuis l'année dernière, qu'il s'agissait du nom de jeune fille de sa mère ... Et si Mark avait un quelconque rapport avec sa mère ? Après tout ce serait vraiment incroyable mais, qui sait ... Il se souvint avoir croiser Mark à la bibliothèque municipale où Harry allait parfois pour s'occuper, les livres moldus étant tout aussi intéressants que les livres de sorciers pour certains. Il se décida donc à se rendre à la bibliothèque ; il demanda à la bibliothécaire si le nom de Mark lui disait quelque chose, elle répondit qu'en effet, c'est un jeune garçon qui venait d'habitude le mercredi, donc le lendemain de ce jour. L'amabilité de la bibliothécaire surprit un peu Harry, la vieille dame s'étant avéré vraiment sympathique , et Harry se dit qu'il devrait venir plus souvent.
Cela lui fit penser à Hermione, il sourit à l'idée de voir la surprise de cette dernière si elle savait que Harry se trouvait dans une bibliothèque en pleine vacances d'été. Le lendemain Harry se rendit donc à la bibliothèque dans l'espoir de trouver Mark ; il dut attendre une heure pendant laquelle il lut une revue sur les sports, les sports moldus bien évidemment. Il vit entrer Mark ,qui venait rendre un livre, puis en choisir un autre. Harry l'observa quelques minutes, et se rendit à la table où Mark s'était assis pour lire une œuvre d'Edgar Allan Poe.
-Salut Mark !
-Euh... ah! Salut Harry ! Tu m'as surpris ! répondit Mark en effet l'air étonné. Ca fait quelques temps que je ne t'avais pas vu ..Je savais pas que tu venais à la bibliothèque.. ?
-Oh euh oui, en fait je sais pas trop quoi faire alors je m'occupe ...
Harry réalisa soudain qu'il n'avait pas du tout penser à un stratagème pour obtenir les renseignements qu'il voulait. Et pourquoi ne pas en parler directement à Mark ? Après tout, il n'était pas obligé de parler de magie...
-Dis-moi Mark, je me demandais ... se risqua Harry
-Oui ? répondit Mark.
-Eh bien ... Harry prit le temps de formuler sa phrase. Tu sais, les Dursley ne sont pas mes parents et en fait, j'ai appris que le nom de jeune fille de ma mère, qui est décédée, est Evans.
-
Alors je me demandais si, par hasard, tu n'avais pas un lien avec elle.. ?
-Oh, euh... Mark regarda Harry les yeux ronds avec un mélange de surprise et un peu de peur ...je ne sais pas, c'est possible après tout, mais ..euh .. quel est son prénom ?
-Lily, répondit Harry.
-D'accord, eh bien euh, si tu veux, j'en parlerai à mes parents.
-Génial merci Mark !
-Mais tu sais, peut-être qu'il n'y a aucun lien ! s'empressa de rajouter Mark. Je veux dire, ne te fais pas de faux espoir, enfin je veux dire...
-Oui, ne t'inquiète pas Mark, coupa Harry qui vit l'embarras de Mark. De toutes façons ça ne changerait pas grand chose ... Enfin je crois pas !
-Oui. Bon eh bien d'accord alors j'en parlerai.
-Merci Mark ; bon je te laisse à ta lecture, répondit Harry avec un sourire. Et désolé pour ce que mon cousin a pu te faire !
-Oh c'est rien ! Et puis je crois que maintenant il s'est calmé.
Harry rigola et salua Mark. Il remit la revue à sa place et sortit de la bibliothèque pour se promener. Il réfléchit à ce qu'il avait dit, est-ce que cela changerait quelque chose si sa mère avait un lien avec Mark ? Il n'y croyait pas trop mais pourquoi pas ...
Les ballades de Harry en ville laisseraient à certains l'impression qu'il n'était rien d'autre qu'un jeune qui n'a rien d'autre à faire ou à penser. Seul Harry savait que c'était faux. S'il passait tant de temps dehors, au cinéma ou dans divers endroits publics, c'était avant tout pour ne pas penser à tout ce à quoi il pouvait penser. S'occuper l'esprit était devenu tout simplement une obsession.
Lorsqu'il revint chez lui ce soir-là, rien n'avait changé. L'ambiance au 4, Privet Drive en avait pris un coup, se dit-il, à cause de Dudley. Il se demanda s'il préférait être ici, à subir la mauvaise humeur des Dursley, ou avec l'ordre, à subir les questions ou les regards plein de pitié des autres.
Il soupira longuement un soir en montant dans sa chambre après le dîner, rien ne lui disait décidément. Il se sentait vide. Les deux semaines et demi écoulées ne resteraient pas gravées dans sa mémoire à jamais. En rentrant dans sa chambre il vit Hedwige posée sur sa chaise, elle avait déposé sur le bureau une lettre. Tiens, déjà, se dit Harry. Il ouvrit l'enveloppe sans oublier de caresser Hedwige sur le ventre et lut la lettre :
Salut Harry !
Comment vas-tu ? Nous on meurt de chaud, ici, surtout que ma mère n'arrête pas de nous demander de faire des choses pour s'occuper de la maison. Mais ma mère m'a demandé quand est-ce que tu voulais venir ! On t'a promis qu'on te sortirait vite de chez les Dursley !
Les membres de l'Ordre se retrouvent ici maintenant, il y a des réunions de temps en temps et je t'avoue que croiser Rogue (c'est arrivé 3 fois) ne me plaît pas trop ! J'ai aussi inviter Hermione à venir, j'attends sa réponse tout comme la tienne.
J'espère que ton oncle, ta tante et ton cousin ne te font pas trop souffrir ... Réponds-moi vite !
Tout le monde au terrier te dit bonjour,
Ron.
Harry ne sut rien faire d'autre que soupirer une fois de plus. L'an dernier à la même époque il pestait contre tous les autres de l'ordre d'être écarter de tout, mais cette fois-ci, tout était différent. En fait, en y réfléchissant bien, c'était surtout lui qui était différent. Il avait entendu dire, il ne sait plus trop où, que quand quelqu'un de proche meurt, c'est un peu de nous qui mourrait avec la personne. C'était vrai. Quelque chose en Harry s'était éteint. Oh bien sûr la mort de ses parents aussi le peinait, et celle de Cedric lui avait fait du mal, mais celle de Sirius... Il le connaissait vraiment, c'était son parrain, il l'avait vu mourir et surtout, c'était de sa faute. Mais non ! Il devait arrêter de songer à tout ça. Assis sur son lit, il enfouit sa tête dans ses mains et se rendit compte à quel point le seul fait d'évoquer la magie le ramenait à Sirius, c'était inévitable. Il sortit sa tête de ses mains et se frotta les yeux après avoir retiré ses lunettes ; il les remit sur son nez et relut la lettre de Ron vite fait. Il était surpris : sa propre réaction était ... inexistante. C'est l'adjectif qui le qualifiait le mieux. On aurait pu croire qu'il gardait en lui toutes ses réactions, que ce soit la colère ou la tristesse ou la joie, mais c'était encore pire : il n'avait plus de réaction. Pourtant l'invitation de Ron aurait dû le faire bondir de joie, mais non. Tout ce qu'il ressentit se résumait à un vide.
-Aller, réagis, réveille toi, se dit-il à lui-même.
Il ouvrit grand les yeux, se leva, se retourna faisant face au miroir sur le mur en face. Il observa ce visage qui ressemblait tant à celui de son père comme on ne cessait de lui faire remarquer. Sauf ses yeux ... Il fronça les sourcils en se regardant comme ça, à la lumière du soleil couchant passant par la fenêtre sale de sa chambre. Et assez soudainement, à force de se regarder, il réalisa quelque chose de vraiment étonnant : il prenait un coup de vieux, et un sacré. Sur cette réflexion qui lui paraissait plutôt bizarre, il se mit au lit et s'endormit presque aussitôt.
Le lendemain, dès son réveil, il réalisa que malgré tout ce qu'il pouvait penser, il voulait aller chez Ron. Il ferait tout pour éviter les allusions à Sirius, là-bas aussi il pourrait s'occuper l'esprit. Ici à Privet Drive, il commençait à manquer d'occupations. Il prit donc une plume et un bout de parchemin et répondit à Ron qu'il pouvait venir dès que Ron le souhaitait. Plus tard dans la journée, après avoir aidé l'oncle Vernon à ranger et nettoyer le garage, il reçut la réponse de Ron :
Génial ! Alors on pourra venir te chercher dans 3 jours à 15h. Hermione arrivera 2 ou 3 jours plus tard, pour l'instant elle est en Bulgarie, on se demande avec qui ... (Harry ne put s'empêcher de sourire). Dis à ton oncle et à ta tante qu'on viendra te chercher dans une voiture moldue, en fait ce sera Tonks et Lupin qui viendront.
A bientôt, Ron.
Il descendit donc annoncer la nouvelle à l'oncle Vernon, qui fut d'abord sur le point d'éclater, heureusement Harry rajouta assez vite qu'ils viendraient en voiture, que ce ne serait pas aussi catastrophique que la dernière fois. L'oncle Vernon dissipa sa colère mais aboya quand même sur Harry d'aider la tante Petunia à préparer le repas du soir. Harry laissa son oncle Vernon en se rappelant que la dernière fois qu'on était venu le chercher, avec la poudre de cheminette, le salon si britannique des Dursley ressemblait plus à un souk qu'autre chose, ce qui le fit légèrement sourire.
Le lendemain, c'était un mercredi, il repensa à Mark qui devait avoir eu le temps de demander à ses parents s'il y avait un lien quelconque entre sa mère et la famille de Mark. Après le déjeuner il se rendit donc à la bibliothèque ; Mark était déjà là cette fois-ci. Harry se dirigea vers Mark ; il hésita un peu avant d'interrompre le jeune garçon qui semblait plongé dans sa lecture, mais Mark leva les yeux de son livre et aperçut Harry. Mark fit signe à Harry de venir, ce que fit donc ce dernier.
-Salut Harry
-Salut Mark ... Alors, ça va ?
-Oh oui ça va, et toi ?
-Ouais ; des nouvelles concernant ma mère ? Harry n'avait pas envie de tourner autour du pot
-Eh bien j'en ai parlé à mon père mais il a dit que le nom de Lily Evans ne lui disait rien. Il a dit que c'était un nom assez courant et qu'il devait s'agir d'une autre famille ... Je suis désolé pour toi Harry, dit timidement Mark
-Ok ... mais ne t'inquiète pas Mark, je t'avais dit que je ne comptais pas trop dessus, c'était juste comme ça, au hasard, répondit Harry
-D'accord
Tous les deux se regardèrent sans savoir quoi dire ; ce fut Harry qui finit par dire :
-Bon alors je te dis à une prochaine fois ! Je m'en vais en vacances chez un ami pendant quelques temps, peut-être qu'on se reverra un de ces quatre.
-Oui, qui sait ! A plus tard !
Harry sourit à Mark et sortit. Il s'adossa à un mur, leva les yeux au ciel et fut ébloui par le soleil à tel point qu'il eut du mal à rouvrir les yeux. Il resta debout ainsi quelques minutes. Il devait bien avouer qu'il espérait au fond de lui apprendre quelque chose sur sa mère. Mais après tout, c'était tellement improbable ...
Trois jours plus tard, sans aucun problème, Tonks et Lupin sonnèrent à la porte des Dursley, Harry les attendait dans sa chambre ; l'oncle Vernon ne les fit pas entrer, il cria à Harry que les gens étaient là et qu'ils l'attendaient. Harry descendit l'escalier avec sa malle et la cage vide d'Hedwige, qui saurait comme d'habitude le retrouver plus tard ; il salua Tonks et Lupin ; lorsqu'ils montèrent dans la voiture, Lupin eut un peu de mal à démarrer mais il finit par y arriver, sous les regards de rapaces de la famille Dursley cachée derrière les vitres de la fenêtre de la cuisine. Tonks lança à plusieurs reprises des regards en biais à Lupin, Harry comprit que ces regards devaient avoir un rapport avec lui, mais il ne parla pas, passant son temps à regarder dehors. Lupin prit la parole :
-Eh bien Harry ... Ca va ?
-Oh euh oui. Et vous ? répondit simplement Harry.
-Ca va oui, répondit Tonks.
-Disons qu'on s'attendait à plus de questions de ta part... ajouta Lupin après un moment de silence.
-Je crois que les questions ne sont plus à mon goût désormais.
Harry avait répondu ça si facilement qu'il fut lui-même surpris. Lupin le regarda grâce au rétroviseur et Harry sentit ce qu'il redoutait par-dessus tout : de la pitié. C'était encore pire venant de Lupin. Harry espérait qu'il ne regretterait pas sa venue au terrier. Lorsqu'ils arrivèrent, Phoebus commençait à ramener ses rayons au plus bas. Lupin et Tonks assurèrent à Harry qu'ils s'occuperaient de ses bagages ; Harry les remercia et dès qu'il eut tourné les talons il sut que Tonks et Lupin devaient échanger des propos sur lui. Sur le pas de la porte, Harry marqua une pause, ferma les yeux, poussa un long soupir et se força à sourire en découvrant la famille Weasley.
