La Colère du Sang
Prologue
Roxane W./ Louis W./ Fred II W./ Molly II W./ Lucy W./ Rose W./ OCs
Tout Public
Général/Romance/Family
Disclaimer: Merci ... et bien comme d'hab hein =) Je ne possède pas les personnages qui existent, et possède ceux qui n'existent pas ^^ L'univers n'est pas à moi !
Note de l'auteur : Cette histoire est enfin terminée ! Mon dieu… un an d'écriture complètement aléatoire… j'ai beaucoup hésité à morceler ou non ce qui était à la base un OS, et puis je me suis dit que 34 pages à lire d'une traite ça faisait beaucoup, alors two-shot ce sera ^^
En espérant que ça vous plaise… !
Bonne lecture
Dédicace : Un immense merci à Valouw pour sa bêta-lecture, pour toujours me lire, et pour tout, parce qu'elle est géniale, et qu'en plus elle écrit génialement bien !
IMPORTANT : Cet OS se passe en 2024 – si vous le situez par rapport à La peintre des Souvenirs (2025-26) et Cage de Fer (2027-28), les évènements ont donc lieu avant. Je navigue entre faits actuels et univers légèrement futuriste, tout en essayant de garder des proportions raisonnables =)
La Colère du Sang
PROLOGUE
A ma naissance, il fut déjà évident que je serais différente des miens.
Ma peau métisse, bleuie par le cordon qui étouffait ma vie chancelante, était étrangement parsemée de petites taches de rousseur foncées – quasiment marrons, à peine discernable sous le sang et les fluides. On avait sauvé mon existence, j'avais poussé mon premier cri, et posé mes yeux encore verts sur ma mère affaiblie.
Dans la maternité qui avait ouvert dans le premier sous-sol de St Mangouste, entourée de mes parents, de mon frère, et du reste de mon immense famille, je baignais dans une chaleur toute innocente, car j'ignorais encore tout de ce que pouvait être une histoire. Naïvement, je dormais, inconsciente du poids de la mort, de l'importance de ma famille... ou de la magie.
Aimée, choyée, bientôt hantée par le fantôme de mon oncle Fred, dont l'ombre semblait indissociable de mon père, de ma mère, et, je le réaliserais plus tard, même de leur couple ; j'ai grandi, mûri, évolué. Mes yeux ont vite perdu leur vif éclat émeraude pour virer à un chocolat plus classique. Des cheveux bruns clairs - caramels - commencèrent à pousser sur mon crâne, jusqu'à ce que mon frère les fasse tous tomber, un jour, sous l'impulsion de la colère. Je n'avais pas compris à l'époque, pourquoi Fred - II - n'avait pas été grondé et puni comme il aurait dû l'être. Et, malgré les étreintes réconfortantes de ma mère ou le sort qu'elle avait utilisé pour les faire repousser, j'étais restée inconsolable, blessée par ce que je considérais comme une trahison de mes parents. Peut-être les idéalisais-je trop, et peut-être est-ce de là que vient mon problème.
Jusqu'à l'âge de onze ans, cela resta mon pire souvenir.
Les enfants manifestaient leurs premiers pouvoirs magiques à l'âge d'environ huit ans. Certains le faisaient tardivement, et, si à dix ans, je n'en avais toujours fait aucun étalage, cela n'inquiéta pas mes parents outre mesure. Mais, lorsque Louis, mon cousin, du même âge que moi, reçut sa lettre pour Poudlard, il fut évident que le pire était avéré. Car aucun hibou dépêché par l'école de magie ne vint jamais me remettre le parchemin que l'on attendait toute son enfance.
Abasourdie, encore incapable de réaliser ce que cela impliquait, j'avais entendu pour la première fois l'innommable vérité : jamais je ne pourrais m'asseoir à côté de Louis dans le Poudlard Express, ni me perdre dans les dédales de Poudlard. Non.
Parce que moi, Roxane Weasley, fille de Georges et Angelina Weasley, était née Cracmole, vivrait Cracmole, et mourrait Cracmole.
Ce fut comme si le monde s'effondrait tout à coup. Pour moi, comme pour ma famille, face à cette parfaite absurdité.
Du jour au lendemain, je n'étais plus simplement Roxane Weasley, fille de héros et vétérans de la bataille de Poudlard, j'étais Roxane Weasley, Cracmole et par conséquent, infirme. La pitié remplaçait l'affection dans les regards, et la prévenance suppléait à la tendresse. On tentait de me réconforter, maladroitement, comme on accompagnerait un malade en phase terminale.
Mais il n'y avait aucun réconfort à recevoir. Ce que je voyais comme une gêne, on me le renvoyait en me donnant la troublante impression d'être défectueuse. Car c'était ce que j'étais, au fond. Défectueuse.
Dans une famille au sang tant empli de magie, il me manquait l'essentiel. La magie était le boulon qu'on avait mal vissé. Et à cause de ce simple fait, j'étais exclue du monde dans lequel j'avais toujours grandi.
Et on aurait beau m'accorder mille attentions et tous les mots les plus gentils qui puissent exister, je ne verrais plus jamais qu'une chose dans les yeux des gens que j'aimais : la déception.
Cette déception si cruelle que j'engendrais ou que mes parents nourrissaient envers eux-mêmes. Car que pouvait naître de leur union qu'on avait tant qualifiée de malsaine, que pouvait naître d'un homme et d'une femme seulement à moitiés complets, sinon une fille à moitié complète ?
A onze, j'ai découvert que j'étais un tabou.
Parce ce que je serais incapable de trouver une place entre deux mondes auxquels je n'appartenais pas tout à fait.
...
