Bonjour tout le monde,
Voilà le début d'une fic sur un personnage que peu de gens apprécient. Chose que je comprends tout à fait. Mais voilà, on ne le connaît pas beaucoup, le savant fou. Alors j'ai voulu écrire son histoire à lui, où comment il a clairement disjoncté. Et surtout pourquoi, et quelle est sa vision des choses dans toute cette histoire. Alors j'espère que cette fic sera apprécié :)
Laissez des reviews pour les premières impressions ;)
Ps: Hojo comme le monde de final fantasy 7 ne m'appartiennent pas, ils sont à Square Enix.
Chapitre 1 :
Le soleil étincelait. Se reflétant sur la multitude de pétales étalés dans la plaine fleurie, il éclairait de sublime toute chose traversant ses rayons. La chaleur était douce. Le vent agréable. Un après midi de printemps. Un de ces après midi que personne ne veut voir troublé.
Courant de part et d'autre, un bouquet dans les mains, un joyeux bambins poussait plusieurs exclamations joyeuses à chaque nouvelle fleurs qu'il ajoutait à sa création déjà bien garnie. Ses longs cheveux noirs luisaient sous l'éclat de la lumière, caressant son visage pâle sans agressivité. Ses larges yeux noirs passaient d'un point à l'autre de la plaine, toujours plus expressifs et enjoués. Une voix de femme lui fit tourner la tête en un éclat de rire. Agenouillée au milieu des arômes enivrant de la flore abondante, elle arborait un sourire radieux. Lorsque le garçon vint se blottir dans les plis fluides de sa robe, elle dégagea ses cheveux de son visage d'un geste gracile, ses dents blanches perçants derrière ses lèvres.
- Hojo, murmura-t-elle en attrapant les joues tendres de l'enfant.
- Oui maman, chuchota le petit en posant ses mains fines sur les bras de sa mère.
Elle n'ajouta rien. Le bambin profita du silence de la jeune femme pour déposer le bouquet entre ses doigts. La tête relevé, il attendit patiemment la réaction de sa mère. Celle ci huma les fleurs, les yeux clos, et en déposa une sur les cheveux de son fils avant de l'enlacer.
- C'est magnifique, souffla-t-elle.
Elle déposa un baiser sur la joue ronde d'Hojo, qui se débattit en riant. Lui tapotant le nez, sa mère lui fit un clin d'oeil.
- Dis, cela ne te dirais pas qu'on invente une histoire ?lui demanda le garçon en s'agrippant à son bras.
- Mmh, pourquoi pas, lui sourit sa mère. Et de quoi va-t-elle parler, cette histoire ?
- D'une fourmi !s'exclama le bambin en sautillant. Une jolie petite fourmis, pas méchante du tout, qui va tomber amoureuse d'un humain !
- C'est curieux, mais je pense qu'on peut y arriver, murmura la jeune femme.
Elle plongea un instant son regard dans le vague. Au loin, la brise arrachait les pétales rosés des fleurs, les faisant voleter au dessus de la plaine dans un délicieux nuage de couleur. Une légère pression sur son bras lui fit de nouveau tourner la tête. L'air impatient, Hojo la regardait de ses larges yeux noirs.
- Alors, commença la jeune femme en souriant à son fils. C'est l'histoire d'une très petite fourmis, qui ne voulais qu'une chose, trouver l'amour.
Sous l'oeil soudain captivé du petit, maintenant assis devant elle, la jeune femme attrapa délicatement une fleur et en arracha un a un les pétales.
- Mais vois tu, malgré tous les beaux prétendants qu'elle avait, il n'y en avait pas à son goût, reprit-elle, la fleur à moitié dépouillée entre les doigts. Sa mère lui disait toujours qu'elle devait faire attention. Et cela est valable pour nous tous, Hojo. Détruit toujours ce qui te nuit avant que cela ne te détruise. Retiens cela.
Le petit garçon hocha la tête en souriant, concentré.
- Donc, continua sa mère, comme je le disais, la petite fourmis ne trouvait pas. Et elle en était désespérée. Passant outre les avertissements de ses parents, elle partit un jour à l'extérieur de sa maison. Et là, elle le vit. Un grand et beau jeune homme. Si beau qu'elle en fut éblouie. Lui, la vit aussi, et sans vraiment savoir pourquoi, cet unique insecte pourtant si banal l'attira. Tous deux se parlèrent, avec le cœur. Et...
- Et quoi ?réclama le bambin en se tortillant.
- Et la suite c'est à toi de l'inventer, rigola sa mère en l'attrapant dans ses bras.
Le garçon y resta blottit sans protester. La chaleur maternelle lui donnait l'impression d'être protégé. Ils restèrent ainsi un long moment, à juste écouter le vent et leurs battements de cœur. Bercés par leurs rares mouvements et respirations, ils n'entendaient plus le monde tourner autour d'eux. Mais le calme n'est jamais bien long.
Un bruit retentit. Un pas. Relevant la tête, étonnée, la jeune femme resserra son étreinte autour de son fils. Le garçon leva les yeux sur le visage soudain fermé de sa mère. Sans vraiment qu'il ne s'en rende compte, il se retrouva loin d'elle en peu de temps. Pourtant, il n'avait pas bougé. Retombant parmi les fleurs, il se redressa pour voir ce qu'il se passait. Sa bouille d'enfant pâlit violemment en voyant une large silhouette toute de noir vêtue s'emparer des bras frêles de sa mère. Le garçon voulut hurler. Il ne savait même pas pourquoi. Il le voyait, cet homme, saisir pour il ne sait quelle raison sa mère de la sorte, la traînant malgré ses cris sur l'étendue fleurie maintenant parfumée de peur. Hojo ne voyait plus. Un brouillard de larmes se formaient sous ses yeux noirs. Il ne savait pas. Il était juste là. Accroupis sur le sol. Il voyait les lèvres de sa mère bouger, répondre aux paroles de l'homme en face d'elle. Un deuxième apparut. Plus proche, trop proche. Et cette arme qu'il tenait dangereusement en face de sa mère. Le canon luisait sous le soleil. Il la saisit par les cheveux, lui arrachant un cris. Hojo voyait les yeux implorants de sa mère se tourner dans sa direction.
- As tu une dernière chose à dire pour le gamin ?
Hojo entendit parfaitement les paroles du deuxième homme. Tournant son regard d'enfant de part et d'autre de la scène, il enfonça finalement son regard au cœur des yeux clairs de sa mère.
- Oui, lança cette dernière, une larme roulant contre sa joue. Dites lui simplement que la fourmi meurt.
Et sur ces mots, elle ferma les yeux. Hojo vit clairement leur lueur s'éteindre sous ses paupières, déversant contre ce visage rayonnant une nuée de pleurs. Une détonation retentit. Figé, l'enfant garda les yeux rivés sur le corps de sa mère, s'écrasant peu à peu au sol, semblant flotter parmi les pétales de fleurs. Elle tomba contre ces couleurs douces, sa poitrine parfaitement immobile, auréolée de pourpre. Sans prêter la moindre attention aux deux hommes qui s'éloignaient, Hojo s'avança calmement vers sa mère. Là, il fixa, implorant, les deux silhouettes noires. Leurs regards méprisants lui firent comprendre qu'ils n'en avaient rien à faire de lui.
- Que fait on du gamin ?demanda le premier.
- C'est un gamin, tu viens de le dire, grogna le second. On le laisse, on a finit le boulot. La nature fera le reste.
Le premier homme hocha la tête, laissant l'enfant seul, à côté du corps sans vie de la jeune femme. D'abord, Hojo se pencha au dessus d'elle. Il la regardait. Puis il passa une main insistante sur son bras, comme il l'avait toujours fait pour qu'elle se réveille. Mais elle ne bougeait pas.
- Maman, appela-t-il d'une toute petite voix. Il faut que tu te lèves...
Il se coucha sur la jeune femme, l'entourant de ses petits bras. Retirant sa joue, il essuya le liquide rouge qui lui colorait le visage.
- Allez, gémit-il. Tu peux pas me laisser tout seul...A qui je vais raconter la fin de l'histoire ? Qui va me la dire si je ne trouve pas ?
Ses pleurs reprirent. Lentement, il souleva les bras de la jeune femme, et les enroula autour de son petit corps. Il resta blottit contre elle. Remuant la main dans l'espoir qu'elle réagisse, ses petits sanglots étaient le seul bruit qui perçait à travers la plaine. Hésitant, Hojo attrapa une fleurs, et tira sur la tige pour qu'elle se rompe. Sa main tremblante la déposa sur la joue de sa mère, couverte de larmes. Il ne savait pas. Il ignorait tout. Il n'avait pas comprit.
- Maman...lâcha-t-il d'une voix presque inaudible.
Il ne savait pas. Il ne savait pas pourquoi la fourmi devait mourir. Peut être le monde ne faisait il pas de place aux faibles, tout simplement.
