Titre : Ava : Les oubliés
Auteur : satine
Genre : Romance et un petit peu d'aventure
Résumé : Carter se fait enlever et une rumeur court qu'elle se serait fait tuer par Anubis !
Note de l'auteur : Alors cette fic est assez longue ! J'espère que vous la lirez jusqu'au bout et que vous me direz ce que vous en pensez ! Mais je vous rassure je vais la fragmenter ! Lol Je voudrais remercier tout ce qui m'envoie des feeds, c'est très gentil de votre part ! Et petit coucou à Malice que j'adore et qui est devenue ma Béta readeuse en titre ! Je vous conseille ses fics, elles sont excellentes ! Merci à toi de prendre le temps de me relire ! Le flash-back est en italique. Voilà bonne lecture ! Kissouille
Disclamer : Personne n'est à moi, touche pas d'argent……………………….en gros Snif ! lol
Chapitre 1 : La disparition
Ava
Il s'agissait d'une planète très éloignée de notre système solaire. Un calme rare régnait, tel un roi sur ses sujets. Ce sentiment d'apaisement qui dégageait de ces terres, était presque désormais introuvable dans toute la galaxie. Depuis qu'Anubis et Ba'al avaient commencé leur exploration de l'univers, afin de trouver de nouveaux peuples à dominer, peu de planètes restaient intactes comme celle-ci. Le fait d'être rester vierge de tout combat, était simple à expliquer. Cette planète n'avait rien qui puisse intéresser l'un de ces faux dieux. Aucune porte ou encore aucune trace de Naquada, n'était présente. Seule la nature occupait tout l'espace.
Malheureusement, l'un de ces faux dieux, Anubis, avait trouvé en ce lieu, une toute autre activité. Depuis peu d'années, il y déposait, certains prisonniers susceptibles de l'aider dans le futur. Bien entendu toute identité et toute mémoire leur étaient ôtées, avant d'être déposé, mal en point, dans l'une des nombreuses clairières qui bordaient l'unique village, de cette planète. Là, chacun avait appris à recommencer une nouvelle vie, à la recherche de nouveaux souvenirs à se construire.
Le village était entouré par la forêt, néanmoins les habitants avaient battit récemment des palissades, afin de le fortifier par peur d'une attaque quelconque. La vie suivait son cours paisiblement. Chaque nouvelle arrivée, était accueillie chaleureusement par les habitants. Et leur chef Tàri organisait à chaque fois une fête.
La planète était vraiment très belle. De nombreuses forêts, regorgeant d'animaux et de nourriture, s'étendaient à perte de vue. Les rivières étaient si claires, que les villageois y tiraient leur eau potable. De plus les poissons y proliféraient énormément. Les animaux cohabitaient très bien avec ses étrangers, devenus leur voisin de fortune. Chacun avait sa place et personne n'essayait de s'imposer en tant que maître absolu. Bien sûr, même si cette planète n'encourait aucun danger pour le moment, les Asgards avaient décidé de garder un œil sur elle.
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La porte venait tout juste de se refermer sur les trois explorateurs, venus visiter cette planète. Leurs chers amis les Tok'ra, les avaient envoyé ici, car d'après leurs dires, ils avaient une piste pour eux. Mais comme d'habitude, ils n'avaient poussé leurs explications plus loin. Jacob avait été désigné pour leur apporter la nouvelle, sachant que Hammond ne pourrait pas refuser si la requête venait de son meilleur ami.
Alors ils s'étaient retrouvés là, face à une immense forêt d'arbres multicolores. Bien sûr ils n'y prêtèrent pas plus d'attention que ça. Du moins, ils n'en n'eurent pas le temps, car à peine avaient-il fait un pas, que déjà une bande d'autochtone les encerclait. Et pour couronner le tout, ils étaient mis en jougs par de drôles d'armes. Néanmoins, aucun des trois hommes ne fit une remarque, ne voulant être blessé stupidement.
Un petit homme se détacha du groupe. Il était assez grand, la quarantaine. Ses cheveux couleurs jais contrastaient avec ses yeux d'un bleu profond. Il portait une sorte de toge grecque. Derrière lui, deux femmes le suivaient. La moitié de leur visage était caché par un voile blanc, légèrement transparent. Leur robe était rouge. Le haut avait un décolleté assez plongeant. Leurs manches étaient faites de voiles transparents de la même couleur que le tissu du vêtement. Le haut ressemblait beaucoup à un bustier du Moyen-âge. Visiblement il comprimait leur poitrine, les obligeant à respirer avec difficulté. A lui était cousu, une longue jupe rouge également, qui tombait sur le sol, cachant leurs pieds. La première jeune femme était blonde et la seconde brune.
Aucune des deux n'émit un son. Elles se contentaient d'observer les trois étrangers. Elles semblaient effrayées, à en juger par le regard qu'elles posaient sur eux. Mais un doute s'insinua dans l'esprit du docteur Jackson. Avaient-elles peur d'eux, où de cet homme qui marchait dans leur direction ?
Celui-ci s'arrêta à quelques mètres d'SG-1 et se retourna vers les deux femmes. Lorsqu'elles rencontrèrent son regard dur, elles baissèrent toutes deux les yeux, répondant par la même occasion aux interrogations de l'archéologue. D'une voix presque hurlante, il leur ordonna quelque chose, dans une langue étrangère, qui se rapprochait beaucoup du Grecs ancien. A cet ordre, les deux femmes se mirent à genoux, à même le sol, ne bougeant plus d'un poil. Cela eut pour effet de satisfaire leur chef, qui reporta son attention sur les trois étrangers.
Daniel fit un pas en avant afin de parler à cet homme, qui visiblement devait être le chef. A ce geste tout le monde pointa son arme en direction de l'archéologue, et ses deux meilleurs amis resserrèrent leurs doigts sur leur P-90. S'ils devaient y avoir une quelconque bagarre, ils étaient prêt à se défendre et à protéger leur meilleur ami.
Le docteur Jackson, leva les mains, leur montrant qu'il n'était pas armé et qu'il ne leur voulait aucun mal. Malheureusement cela n'eut aucun effet. Il se mit à communiquer avec le chef du groupe. Mais celui-ci ne semblait pas prêt à être très coopératif. Après plusieurs minutes de discussion, le linguiste se tourna vers son équipe en secouant la tête.
Daniel : Nous n'obtiendrons rien d'eux, Jack. Ils ne veulent pas nous aider ! Tout ce qu'il m'a dit c'est que ce que nous recherchons n'est pas ici !
Jack (voix dure) : Alors rentrons !
La voix du colonel, était sans appel. Bien sûr son meilleur ami le comprenait très bien. Daniel alla donc composer les coordonnées de la Terre. Une fois le portail dimensionnel ouvert, le Jaffa composa le code et l'équipe passa la porte, sans jeter un dernier regard à cette planète plutôt hostile.
Terre
« Activation de la porte non programmée, je répète. Activation de la porte non programmée. »
Au son de l'alarme, le Général Hammond, chef du SG-C, sorti de son bureau au pas de course. Il rejoignit la salle de commande et se plaça près du sergent Harriman, chargé de la porte depuis son arrivée à la base, 7ans plus tôt. Il avait à sa charge, l'ouverture et la fermeture de l'iris en cas d'attaque aliène.
Le code de SG-1 venait d'être confirmé. Immédiatement il mit au courant son supérieur, qui ordonna l'ouverture du bouclier. Le militaire s'exécuta. Le plus haut gradé de Cheyenne Mountain descendit rapidement dans la salle d'embarquement. Une lueur d'espoir était visible dans son regard. Il se positionna en bas de la passerelle, attendant son équipe phare. Il vit les trois hommes sortir du vortex. La porte se referma derrière eux, emportant avec lui l'espoir du général.
Hammond : Bienvenue SG-1.
Daniel : Fausse piste.
Hammond : Bien allez à l'infirmerie et dans deux heures je vous veux tous en salle de débriefing.
Le colonel passa devant son supérieur, sans dire un mot. Son visage était fermé et affiché une certaine fatigue. Mais George savait que jamais il n'abandonnerait, il le connaissait trop bien. Il ferait tout pour la retrouver. Car en effet, l'un des membres de SG-1 avait disparut. Officiellement le major Samantha Carter était portée disparue en mission. Depuis lors, Jack avait perdu son légendaire sens de l'humour. Mais tout comme son supérieur direct, il ne perdait pas espoir de la retrouver un jour et de la ramener. Cela allait faire bientôt un an que la jeune femme n'avait pas donné signe de vie. Anubis avait répandu la nouvelle qu'il l'avait lui-même tué.
Flash-back
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Voilà plus d'une heure, qu'SG-1 était sur cette planète. Il s'agissait d'une simple mission de reconnaissance. Néanmoins chacun restait sur ces gardes, car souvent avec cette équipe les simples missions finissaient en mission de sauvetage.
Mais depuis leur arrivée, tout était resté calme. Les quatre compagnons étaient ici, afin d'étudier un ancien temple, qui avait la particularité de ressembler à un ancien temple Babylonien. En l'apprenant, Daniel avait insisté pour que son équipe soit envoyée là-bas. Et puisque aucune présence Goa'uld n'avait été détectée par le MALP, le général n'avait pu refuser.
Voilà donc comment, ils s'étaient retrouvés sur cette planète, déserte de toute distraction, du moins pour le colonel. Celui-ci s'ennuyait fermement et ne s'empêchait pas de le faire remarquer à son meilleur ami. L'archéologue de son côté, ne savait plus où donner de la tête. Il étudiait chaque parcelle des ruines, avec fascination. Teal'c exécutait quelques rondes autour du camps, afin de surveiller les lieux. Ne pouvant tenir, Jack alla voir son second, qui avait fini d'effectuer quelques relevés, histoire de faire passer le temps, avait-elle expliqué.
Jack : Alors Carter que disent vos jou-jous électroniques ?
Sam : Pas grand-chose à vrai dire. Il n'y a aucune présence dans le périmètre, mon colonel.
Jack : Très bien. Tant que ces maudits serpents restent loin de nous, tout ira pour le mieux.
Teal'c (venant d'arriver près d'eux) : En effet. Mais aucune présence ennemie n'avait été détectée par le MALP.
Jack : Oui mais mon cher Teal'c, nous connaissons tous ces bestioles. Elles arrivent toujours lorsque nous ne les attendons pas !
Sam (observant son détecteur) : Mon colonel !
Jack : Oui ?
Sam : Présence en approche.
Jack : Ah ben tiens qu'est-ce que je vous disais ? (À sa radio) Daniel on remballe, on a de la compagnie.
Daniel (à la radio) : Bien reçu Jack.
Jack : Allez les enfants, la promenade est terminée. On va chercher votre petit frère et en route pour la maison.
A peine venait-il de prononcer ces mots, qu'une boule de feu passa à quelques centimètres, au dessus de sa tête, venant s'écraser sur le rocher juste derrière lui. Immédiatement les trios guerriers se mirent en position de combat, pointant leur arme en direction de l'endroit où avait émergé le tir. Jack ordonna à son second d'aller immédiatement à la porte et d'entrer les coordonné, pendant que lui et Teal'c irait aider l'archéologue à rassembler ses affaires. La jeune femme acquiesça et partie en courant, son P-90 bien en mains.
Durant sa course, elle dû se mettre à croupi le plus possible, afin d'éviter les nombreux tirs, qui essayaient de la toucher. Soudain trois jaffas lui barrèrent la route. Etant bien entraînée, elle n'eut aucun mal à s'en débarrasser. Elle se remit donc à courir. Il ne lui restait qu'une centaine de mètre à parcourir, lorsqu'elle se fit malheureusement, encercler par l'ennemi. Cette fois-ci, ils étaient bien trop nombreux pour qu'elle puisse s'en sortir. A vu d'œil, il devait y en avoir une trentaine. Néanmoins, elle ne se laissa pas démonter et essaya de se débarrasser d'eux. Mais étant trop nombreux pour elle, très vite la scientifique perdit l'avantage et un jaffa fini par la frapper à la nuque. Elle perdit connaissance.
Jack (à sa radio) : Carter ! Bon sang Carter répondez !
Daniel (inquiet) : Jack ?
Jack : On se dépêche !
Les hommes redoublèrent la cadence de leur pas. Leur fuite commençait à devenir trop facile, peu de Jaffa continuaient à les pourchasser. Mais la plupart s'étaient replié, dans leur vaisseau sûrement. Très vite, ils arrivèrent à la porte et ne purent que constater l'absence de leur amie. Le petit groupe Jaffa, néanmoins assez nombreux pour les capturer, continuait à leur tirer dessus. N'ayant pas le choix, le militaire ordonna l'entrée des coordonnées de la Terre. Après avoir envoyé le code d'identification, ils passèrent la porte. Jack se promit de revenir chercher son second, plus tard.
Sa tête la faisait horriblement souffrir. Elle avait l'impression que quelqu'un s'amusait à lui vriller les tempes avec un marteau. Mais la fraîcheur du sol contre son front, calmait un peu la douleur. Doucement, Sam roula sur le dos et se plaqua les mains sur les yeux. Dans quelle galère s'était-elle encore fourrée ? Après quelques secondes, la douleur passa un peu. Elle enleva donc ses mains, et tenta d'ouvrir les yeux. Mais devant la violence de la lumière, elle dû rapidement les refermer. Elle les fit papillonner, afin de les habituer lentement. Une fois fait, elle remarqua que sa vision était encore un peu floue. Néanmoins, elle distingua les barreaux de sa cellule, ainsi que des torches.
La scientifique savait qu'elle était seule. Les autres avaient dû sûrement passer la porte et reviendraient la chercher plus tard. Elle en était convaincue. Doucement, elle se leva. Elle ne pouvait se mettre debout, le sol dansait encore un peu trop à son goût. C'est donc à quatre pattes qu'elle avança jusqu'aux barreaux de sa prison et s'y adossa. Elle ferma de nouveau quelques secondes les yeux. Lorsqu'elle les rouvrit, tout était redevenu net.
Mais elle n'eut pas le temps de s'attarder sur les détails de sa cellule, car des bruits de pas métalliques se firent entendre. Ne voulant pas avoir l'air d'être mal en point, la jeune femme se releva rapidement, tout en se tenant à un barreau. Deux jaffas se présentèrent devant elle. Ils ouvrirent sa cage, et l'empoignèrent violement par le bras, avant de l'emmener avec eux.
Les murs dansaient autour d'elle, mais elle ne laissa rien transparaître. Elle prit sur elle, pour ne pas ressombrer dans l'inconscience. Sam fut conduite dans une pièce, qui devait être la salle du trône à en juger par la richesse de la décoration. Des voiles d'une multitude de couleur, étaient accrochés un peu partout. Une odeur d'encens en train de brûler, flottait dans l'air. Des flambeaux éclairaient la pièce d'une douce lumière tamisée.
L'astrophysicienne fut emmenée au pied d'un petit escalier. En haut de celui-ci, une très belle jeune femme était assise sur un trône en or. Elle semblait grande et très mince. Ses longs cheveux bruns lui tombaient sur les reins. Ses magnifiques yeux verts étaient mis en valeur par un trait de crayon noir. Ses lèvres étaient mises en reliefs par un rouge à lèvre pourpre. La maîtresse du vaisseau portait une sorte de toge blanche. Le haut était fait de large bretelle, ainsi que d'un profond décolleté, ballant. Un cordon de cuire, encerclait ses fines hanches. Le bas était constitué d'un seul voile transparent. Sur l'une des cuisses, une fente remontait jusqu'en haut de celle-ci. Elle était pied nu.
Jaffa : A genoux devant ta déesse !
A ses mots, la terrienne fut projetée violement sur le sol. Elle s'écrasa lourdement, à moitié sur les escaliers. A peine par terre, qu'elle releva immédiatement la tête et défia du regard la goa'uld. Celle-ci ne s'en formalisa pas. Elle glissa au sol, tel un félin, descendit l'escalier et s'approcha d'elle. Elle arborait une moue boudeuse.
Goa'uld : C'est d'une telle vulgarité !
Sam (la défiant) : Quoi donc ?
Goa'uld : Les pantalons trésor !
Jaffa : Elle vient de la Tau'ri !
Goa'uld : Samantha Carter, je présume ?
Sam : Et à qui ai-je l'honneur ?
Goa'uld : Aphrodite ! J'aurais préféré capturer le grand Jack O'Neill ! Il est à croquer à ce qu'il paraît ! Enfin mon maître Anubis sera heureux de t'accueillir dans son vaisseau. Mais rassure toi, tu ne vas pas y aller ainsi.
Sam (voix dure) : Pourquoi donc ?
Aphrodite : Rentre tes griffes jeune chaton, elles ne servent à rien contre mes armes ! Et pour te répondre. C'est parce que j'aurais honte de lui offrir une beauté telle que toi, dans ce genre de vêtement ! Jaffa amenez là à ses quartiers !
Jaffa (s'inclinant) : Bien ma reine !
Aphrodite (jubilant) : J'adore ce titre !
Sur ceux, la jeune femme blonde se fit lever avec violence, une nouvelle fois, par les deux jaffas. Ils l'emmenèrent avec eux, disparaissant dans l'un des couloirs du vaisseau. Ils marchèrent durant plusieurs minutes, dans les dédales du gigantesque engin. Au bout d'un moment, ils s'arrêtèrent devant une porte. Celle-ci s'ouvrit toute seule, comme si on les attendait. Les deux gardes poussèrent leur prisonnières, à l'intérieur de la pièce et restèrent devant l'entrée, afin qu'elle ne s'enfuit pas. La porte se referma sur eux.
Sam se retourna pour voir, où elle se trouvait. La pièce avait un peu la même ambiance intime, que la salle du trône. Mais ce qui attira son attention, fut le groupe de jeune femme qui avançait vers elle. Arrivée à sa hauteur, elles tentèrent de la déshabiller. La militaire essaya de leur parler, mais aucune ne répondit essayant tant bien que de mal, d'ôter les vêtements de la prisonnière. Au début la Tau'ri tenta de résister, mais voyant que cela ne servait à rien, elle finit par se laisser faire.
Le harem ôta tous les vêtements militaires de la scientifique et le groupe de jeune femme recula et disparu, la laissant seule, en sous-vêtement. Son regard eut à peine le temps de parcourir la pièce, que déjà un second groupe de jeune femme arriva. L'une d'entre elles, portait dans ses mains, une robe en voile rouge. Une nouvelle fois Sam se laissa faire et le petit harem lui passa le vêtement. Puis elles l'emmenèrent devant un miroir afin qu'elle s'admire dedans, avant de se retirer définitivement.
L'astrophysicienne portait une robe sublime. Le haut était un bustier fait de plusieurs voiles rouges. Une étole de la même couleur transparente était posée sur l'une de ses épaules nues. Sa taille était prisonnière d'une ceinture en tissus écarlate. Et enfin la jupe était composée d'un seule long voile transparent rouge, fendue jusqu'en haut de sa cuisse, sur l'une de ses jambes. Elle ressemblait un peu à une robe orientale. Mais la scientifique ne put se contempler d'avantage, car la déesse arriva.
Aphrodite : N'est-elle pas magnifique ?
Sam :…
Aphrodite : Ces filles étaient mes couturières. Saches que pour moi tu n'es pas réellement une prisonnière.
Sam : Que suis-je dans ce cas ?
Aphrodite : Disons, une invitée forcée. Je ne suis pas aussi méchante que les grands maîtres, mais à la différence d'eux je suis mesquine. Anubis sera content de moi et j'aime lorsqu'il l'est. Car il m'accorde toutes sortes de privilèges. Ici ce sont tes quartiers, du moins jusqu'à après-demain. Ensuite tu seras transféré sur le vaisseau de mon maître. Petit conseille : repose toi, car ensuite tu ne pourras plus le faire.
Sur ces dernières paroles, la déesse tourna les talons et sortit de la chambre, laissant la jeune femme seule. Celle-ci prit enfin le temps de détailler les richesses de ses appartements. Ceux-ci étaient décorés de voiles multicolores. Contre l'un des murs, un lit à baldaquin était présent. En face de lui, une coiffeuse en bois précieux trônait. Un paravent et une table contenant tous les ustensiles pour se laver, se trouvaient près d'elle. Plusieurs flambeaux, ainsi que des bougies éclairaient la pièce d'une douce lumière.
La jeune femme calcula ses chances de s'en sortir. Elles étaient minimes. Il n'y avait qu'une seule porte très bien gardée. Sa chambre ne contenait aucune fenêtre, ni aucun autre moyen de sortir. Voyant qu'elle n'avait aucune issue, la scientifique décida d'aller se reposer un peu. Elle n'avait rien d'autre à faire de toute manière. Elle s'allongea dans les draps de satin, et après quelques minutes, elle sombra dans le sommeil.
Base du SG-C, Cheyenne Mountain
Salle de débriefing
Hammond : Qui étaient-ils ?
Teal'c : Des jaffas d'Anubis.
Jack (impatient) : Mon général, nous devons y retourner !
Hammond : Je sais Colonel.
Daniel : Puis-je suggérer qu'SG-2 et 3 viennent avec nous ?
Hammond : Bonne suggestion docteur Jackson. Bien SG-1 vous partirez dans deux jours en mission de sauvetage.
Jack (perdant son calme) : Quoi ? Mais mon géné…
Hammond (le coupant) : J'ai dit deux jours colonel ! Je comprend et partage votre inquiétude, mais nous devons attendre que ça se calme un peu.
Jack (voyant qu'il n'avait pas le choix) : Très bien mon général.
Hammond : Bien SG-1, vous avez quartier libre. Rompez !
Tout le monde s'était levé, au départ du plus haut gradé de cette base. Jack retomba lourdement sur son siège, enfouissant son visage dans ses mains. Deux jours, pour certain ce n'était rien, mais pour lui il lui semblait que cela égalait une éternité. Et de plus, depuis leur départ de cette planète, il avait un mauvais pressentiment. Dieu qu'il détestait ça.
Devant l'air sombre de son meilleur ami, Daniel décida de retourner à ses traductions, espérant trouver dans ses tablettes des explications à la présence goa'uld sur cette planète. Il faisait ça pour le colonel, mais aussi pour lui. Car il ne voulait pas se donner le temps de s'inquiéter pour celle qu'il considérait comme sa sœur. S'il cédait à la panique, il ne pourrait plus avancer dans ses travaux.
De leur côté, le militaire et le jaffa décidèrent de faire un petit tour par la salle de sport. Ils avaient besoin d'action. Et Jack avait besoin d'un bon combat afin d'éliminer ce trop plein d'inquiétude qu'il nourrissait à l'encontre de son second. Teal'c quant à lui, avait accepté ce petit corps à corps, car il savait que cela aiderait son ami.
Vaisseau d'Aphrodite, lendemain
Sam émargeait doucement de son doux songe, se réveillant dans le confort des plumes et du satin. Sa nuit avait été excellente. Elle avait rêvé de LUI. Elle s'étira telle un chat, et laissa échapper un soupir d'aise. Elle était vraiment bien. Si à chaque fois qu'elle était retenue en captivité, elle était aussi bien traitée, elle se ferait capturer plus souvent. Très vite la jeune femme regretta cette pensée, se traitant mentalement d'idiote. Comment pouvait-elle penser ça, alors que ses amis devaient sûrement beaucoup s'inquiéter pour elle. Et avoir ce genre de pensées, serait leur manquer de respect.
La scientifique décida, après quelques minutes, de se lever. Dans le baquet, caché par le paravent, un bon bain l'attendait. L'odeur qu'il dégageait, laissait présager que bon nombre d'huiles essentielles y avaient été mélangées. A la surface, flottaient des dizaines de pétale de roses de toutes les couleurs. Elle se dit qu'un bon bain ne pourrait pas lui faire de mal. Après avoir ôté ses vêtements, elle se laissa glisser avec délice dans l'eau chaude. Elle y resta plusieurs minutes, puis elle décida de sortir. Elle attrapa une serviette et l'enroula autour de son corps, tout en sortant du baquet. Elle se sécha rapidement et repassa les seuls vêtements qu'elle avait.
Elle remarqua ensuite qu'un plateau, rempli de nourriture, avait été déposé sur l'une des deux petites tables de chevet. Quelqu'un avait dû l'emmener, pendant qu'elle barbotait tranquillement dans les nombreuses huiles essentielles. De nouveau elle se fustigea. Comment avait-elle pu ne pas entendre quelqu'un entrer ? Elle avait honte d'elle, honte d'agir ainsi, honte de se sentir bien alors que ceux qui l'aimaient, devaient être mort d'inquiétude à son égard. Elle s'assit sur le lit et se mit à manger quelques fruits, se perdant dans les dédales de ses pensées. Elle imaginait son visage inquiet. Elle voyait la petite ride se creuser au milieu de son front. Elle connaissait par cœur ses expressions et elle savait que cette ride lui était exclusivement réservée. Cela la flattait de voir qu'elle était aussi importante pour lui, autant que lui à ses yeux.
Malheureusement le lendemain arriva bien trop vite à son goût. De nouveau elle se réveilla dans les draps de satin. Elle savait qu'aujourd'hui son cauchemar allait commencer, car Anubis allait la transférer dans son vaisseau. Après le petit déjeuné, des gardes vinrent la chercher. Ils l'empoignèrent violement et la conduisirent auprès de la souveraine de ce vaisseau mère. Anubis était auprès d'elle, l'entendant visiblement avec impatience. Les deux jaffas la jetèrent au sol, mais pour défier ces faux dieux, Sam releva la tête, tout en les toisant.
Aphrodite : N'a-t-elle pas la beauté d'une reine ?
Anubis : Malheureusement si. Mais elle ne le deviendra jamais.
Aphrodite : Dommage, je l'aurais bien prise comme hôte.
Anubis : Jaffa !
Jaffa (s'inclinant) : oui maître ?
Anubis : Shal'nok (emmenez-la)
Jaffa : bien seigneur !
Anubis : Sache Tau'ri, que tu ne reverras plus jamais ta planète. Jaffa Kree !
A cet ordre, le garde se releva et avec son compagnon, ils attrapèrent fermement la jeune femme, la relevèrent et l'emmenèrent dans un des couloirs, qui menait aux anneaux de transport. Elle ne savait pas pourquoi, mais quelque part en elle, Sam savait qu'Anubis n'avait pas tout à fait tort. Quelque chose lui disait qu'elle n'allait pas revoir la Terre de si tôt. Cela lui arracha un frisson, mais elle ne su dire pourquoi.
Dans la salle du trône, les deux faux dieux discutèrent quelques instant. Puis ils se levèrent et empruntèrent le même chemin que les Jaffas. Pour la récompenser, Anubis avait offert à Aphrodite un nouveau vaisseau. Elle était donc conviée à le suivre dans son appareil, afin qu'elle soit emmenée dans sa nouvelle demeure.
P4X386, 3 heures plus tard
Les trois équipes SG, venaient tout juste de passer la porte. La planète semblait calme, en apparence. Jack ordonna à SG-2 et 3 de surveiller la porte. Ceux-ci voulurent répondre, mais O'Neill étant le plus haut gradé, ils n'eurent pas d'autre option que d'obéir. Le colonel ne voulait pas les avoir dans ses pattes, il détestait jouer les baby-sitters.
SG-1 avança donc vers une forêt. Ils y pénétrèrent, tout en restant sur leur garde. Car si la planète avait l'air d'être calme, elle ne l'était pas forcément. Se faire avoir une fois, leur avait suffit. Ils trouvèrent un petit chemin menant au nord, récemment emprunté. Ils le suivirent et tombèrent rapidement sur une patrouille Jaffa. Les trois compagnons se débarrassèrent facilement d'eux. Ils reprirent donc leur route vers le nord.
Ils arrivèrent bientôt devant deux autres gardes, postés devant des anneaux de transfert. Jack et Teal'c les zatèrent, afin qu'ils perdent connaissance. Daniel alla chercher l'artéfact faisant marché l'invention des anciens et activa les anneaux, après s'être mit au centre avec ses deux amis.
Vaisseau d'Aphrodite
Les anneaux apparurent dans la petite pièce, laissant derrière eux l'équipe SG-1. A peine venaient-ils d'arriver dans l'engin, que déjà ils se déployaient à la recherche de leur quatrième membre. Ils se firent discrets, ne voulant pas tomber sur une bande de Jaffa. Après quelques minutes, ils trouvèrent enfin les cachots. Malheureusement pour eux, ils ne virent personne. L'endroit était désert, tout comme les couloirs du vaisseau bizarrement.
Les trois hommes mirent un plan en place. Ils allaient essayer d'attraper le premier Jaffa qui se présenterait à eux, et essayeraient de le faire parler. Ils repartirent donc dans les couloirs, mais cette fois ils ne se firent pas le moins du monde discret. Visiblement leur petit jeu marcha, car à peine la salle des prisons quittées, que déjà ils tombaient sur un garde ennemi. Teal'c l'attrapa violement et le maintenu fermement.
Jaffa : Shol'va !
Teal'c : Non, je suis libre mon frère.
Jack : Bien vous prendrez le thé une prochaine fois, si vous le voulez bien. Nous ce qui nous intéresse est de savoir où est notre major.
Jaffa : La femme de la Tau'ri ?
Jack : C'est ça.
Jaffa (riant) : Vous arrivez trop tard, mon maître a prit un malin plaisir à la tuer !
Daniel (criant) : Vous mentez !
Jaffa : Pourquoi mentirais-je quand je porte sur moi son collier métallique !
Teal'c (cherchant dans l'unique poche de l'armure et en ressortant deux petites plaques) : Ce sont bien les siennes O'Neill.
Jaffa : Il me les a offert pour me remercier de l'avoir garder en captivité ! Je suis fier d'être sous les ordres de mon dieu. Il a tué l'un des membres d'SG-1 et asservira bientôt la Tau'ri !
Jack (énervé) : Je ne vous crois pas ! Elle n'est pas morte !
Jaffa : Peu m'importe ce que vous croyez ou non, je sais ce que j'ai vu.
Ne pouvant en entendre d'avantage, l'archéologue tira un coup de zat. Mais sa colère était si grande, qu'il ne put retenir le second coup. Jack se chargea de faire disparaître le corps le zattant une troisième fois. A la différence de son ami, il savait se contenir, grâce à l'entraînement qu'il avait reçu. Mais la nouvelle qui venait d'être annoncée, avait frappé le petit groupe, comme un bombe. Même s'il ne montrait rien, une colère monstre bouillonnait à l'intérieur du colonel. Malgré son entraînement, il sentait qu'il allait craquer. Ne voulant le montrer à ses amis, il partit en direction des anneaux de transfert.
P4X386
A peine les anneaux venaient-ils de disparaître, que déjà Jack se mit à courir en direction de la lisière du bois. Ayant besoin d'action, il déchargea sa haine et sa peine sur un des d'arbres l'entourant, le frappant du poing. Il avait un besoin vital de se faire mal. La douleur était presque jouissive, car elle lui permettait de ne pas penser aux paroles de ce maudit Jaffa, qui en un instant était devenu le messager de la grande faucheuse. Rah il le détestait pour ses paroles. Bien sûr, il se répéta qu'il avait menti, mais son cerveau ne semblait pas vouloir le croire. Il s'agissait bien de ses plaques, Teal'c lui avait certifié. Et il connaissait assez son second pour savoir que jamais elle ne s'en serait séparée.
Sans s'en rendre compte, le militaire se blessa à la main, lorsque celle-ci rencontra pour la seconde fois le bois de cet arbre, choisit pour être le réceptacle de sa souffrance. Un filet de sang se mit à couler doucement. Mais à cet instant, peu lui importait, son second, la femme qu'il avait toujours aimé, était morte. Morte. Ce mot se répéta à l'infini, tel un écho, dans son esprit. Soudain, comme s'il venait de comprendre la portée de ce mot, Jack s'adossa à l'arbre et se laissa lourdement tomber au sol. Ses yeux chocolat étaient fixés sur le paysage, mais ils ne voyaient rien. Ils n'exprimaient plus aucune émotion, comme si cet homme venait de se déconnecter de la réalité, pour rejoindre un monde perdu dans les méandres de sa tête.
Cela ne pouvait pas être possible. Ca ne pouvait se terminer comme ça. Pas elle. Elle ne pouvait pas être morte. Il l'aurait senti, si quelque chose lui était arrivée, non ? Pourquoi ne ressentait-il rien ? Pourquoi l'avait-il abandonnée ? Pourquoi…il ne pouvait mener sa réflexion plus loin. Il ne voulait pas sombrer dans les eaux tumultueuses de cet océan de peine, qui le guettait depuis sa sortie du vaisseau. Ce Jaffa avait forcément menti. Non elle ne pouvait pas être morte et il le prouverait en la cherchant sans relâche et en la ramenant.
Perdu dans ses pensées, le colonel n'avait pas entendu le bruit caractéristique des anneaux de transports. Ses deux amis l'avaient vu au loin et s'étaient approché de lui. Ils étaient inquiets pour lui. Ils partageaient sa peine, face à la perte de leur meilleure amie, de leur petite soeur. Mais ils avaient d'autant plus mal pour cet homme, car ils avaient toujours su les sentiments qu'il nourrissait envers la jeune femme. Doucement Daniel s'approcha de lui et posa une main sur son épaule. Cela eut pour effet de le ramener à la réalité.
Daniel : Allez venez Jack, nous devrions rentrer.
Jack : Daniel ce n'est pas dans ma nature d'abandonner l'un de mes hommes.
Daniel : Je sais, mais…
Jack (le coupant) : Alors pourquoi je l'ai fait ? Pourquoi je l'ai laissé ici, se faire capturer par ces serpents ?
Daniel : Ce n'est pas de votre faute, pas plus que de la mienne ou de celle de Teal'c. Nous n'avions pas le choix.
Jack : On a toujours le choix !
Teal'c : Je suis d'accord avec l'avis du docteur Jackson, O'Neill. Nous n'aurions rien pu faire, il fallait que nous passions la porte.
Daniel : Allez Jack, rentrons.
Jack (voix lasse) : D'accord.
Le militaire se leva doucement. Après un dernier regard envers ce vaisseau qui lui avait volé la femme qu'il aimait, il prit le chemin du panneau de contrôle, suivit de ses deux compagnons. Le chemin se fit en silence. Même les oiseaux avaient arrêté de chanter, comme s'ils avaient senti la douleur de cet homme et qu'ils voulaient montrer leur respect envers cette journée tragique. Très vite, ils arrivèrent au pied du grand anneau de Naquada. Là Sg-2 et 3 les attendaient, s'ennuyant visiblement. Devant la mine défaite de leurs coéquipiers, ils ne posèrent aucune question. Le jaffa entra les coordonnée, et une fois la porte et une fois le vortex établi, l'archéologue se chargea d'envoyer le code, afin d'ouvrir l'iris. Une fois fait, les trois équipes passèrent la porte.
Base du SG-C, Cheyenne Mountain
L'équipe phare du SG-C, ainsi que les deux autres, apparurent sur la passerelle. Le général congédia Sg-2 et 3 et s'avança vers les trois hommes. Aucun ne semblait avoir le moral. Le plus haut gradé avait bien vu, que sa filleule ne faisait pas partie du voyage, mais il ne comprenait pas l'air renfermé d'SG-1. Près de lui se tenait Jacob. George avait cru bon de le mettre au courant de la disparition de sa fille. Le Tok'ra était venu immédiatement, suite à cette annonce. Il avait eut un mauvais pressentiment.
Hammond : Bienvenue à la maison SG-1.
Daniel : On n'a pas retrouvé Sam, je suis désolé Jacob.
Jacob : Ce n'est pas votre faute.
Jack (voix légèrement cassée par l'émotion) : Si. J'aurais dû veiller sur elle.
Jacob : Jack…
Jack (s'énervant) : Non Jacob, je n'ai aucune excuse !
Ne pouvant en supporter d'avantage, le colonel se détourna de ses amis et parti précipitamment en direction de l'infirmerie. Il n'arrivait pas à l'affronter LUI. Il ne pouvait lui dire que sa fille était sûrement morte par sa faute. Alors il avait préféré fuir, partir loin de lui, loin d'eux. Il avait besoin de solitude, d'en finir avec cette journée qui n'était qu'un véritable cauchemar.
Ses deux amis ne comprenaient que trop bien sa détresse. Mais ils ne comprenaient pas pourquoi il se rejetait la faute dessus. Après tout, ils étaient une équipe pour le meilleur comme pour le pire. Et puis ce n'était pas leur faute, ils n'avaient pu l'attendre ou aller la chercher tout de suite, cela aurait été trop dangereux et Jack le savait, alors pourquoi se faisait-il mal volontairement ? Ils n'en avaient aucune idée.
Les deux vieux généraux, regardait la porte de la salle d'embarquement avec incompréhension. Après tout ce n'était pas la première fois qu'un de leur membre était enlevé par un goa'uld. Et à chaque fois, ils étaient arrivés à ramener le disparu, alors pourquoi réagissait-il ainsi ? Ils le savaient bien, il l'aimait. Malgré les lois, ils ne pouvaient s'empêcher de s'aimer bien au-delà de la raison. Et les deux hommes avaient mal pour eux, mal de les voir rester loin l'un de l'autre alors que des solutions seraient envisageables, alors que le bonheur était à la portée de leurs doigts. Doucement ils se retournèrent vers Daniel et Teal'c.
Hammond : Que lui arrive-t-il ?
Teal'c (sortant les plaque du major) : Un jaffa détenait ceci et nous a informé que le major avait été tuée par Anubis.
Jacob (ne voulant le croire) : Non ce n'est pas possible !
Daniel : Bien sûr, nous pensons qu'il a menti.
Teal'c : En effet. Anubis ne tuerait jamais, une personne aussi importante que le major.
Hammond : Bien tous les deux, allez à l'infirmerie et débriefing dans une heure.
Les deux amis quittèrent la salle d'embarquement, le moral dans le même état que le colonel. Ils se dirigèrent en silence, vers l'infirmerie. Visiblement ils étaient attendus car, à peine venaient-ils d'y entrer que déjà des infirmières les accaparèrent afin de leur passer la batterie de test habituel. Janet ayant vu le désarroi du militaire, avait décidé de s'occuper de lui. Elle avait essayé de le faire parler, mais elle s'était heurtée à un mutisme inquiétant de la part de Jack. Ne pouvant rien en tirer, elle le laissa partir lorsque celui-ci lui en fit la requête.
Presque en courant, l'homme quitta la salle, ne jetant aucun regard à ses deux coéquipiers. Il étouffait ici, face à elle, face à SA meilleure amie. Il n'arrivait même pas à la regarder en face. Il ne pouvait pas, il n'en avait plus le droit. Le plus dur serait d'affronter Cassie, il le savait pertinemment. Il lui avait volé celle qui était pour elle sa troisième mère. Il se détestait pour ça, pour n'avoir rien pu faire, pour n'avoir jamais rien tenté. Tel un courant d'air, il arpenta les couloirs, à la recherche d'un peu de solitude, où il pourrait se laisser aller, un peu, loin des regards.
L'heure passa vite et SG-1 se retrouva en salle de débriefing. Ils s'assirent sans dire un mot et le silence pesant se prolongea lors de l'attente de l'arrivée des deux généraux. Daniel avait mal de voir son meilleur ami dans cet état, mais il ne savait pas quoi faire face à sa douleur. Il savait que lui parler ne servirait à rien, Jack était bien trop borné dans ses retranchements pour ça. Alors il se contenta de l'observer sans rien dire. De son côté, le colonel se sentait vraiment mal à l'aise face à ses amis. De plus le siège vide près de lui, lui rappelait davantage que c'était à cause de lui si elle n'était pas là à cet instant. Il posa donc son regard sur la grande table, essayant de vider son esprit de ce flot de douleur qui l'assaillait sans relâche. Il ne devait pas se laisser aller, pas maintenant. Il devait garder la tête hors de l'eau, sans ça, il savait que jamais il ne pourrait la retrouver. Alors il se promit de ne jamais se laisser aller à sa douleur.
Peu de temps s'écoula entre leur arrivée et celle de Jacob et Georges. Immédiatement le Tok'ra senti la culpabilité qui pesait sur les épaule du colonel. Pourquoi se punissait-il pour une chose qui n'était pas de sa faute ? Il ne comprenait pas. Surtout que Lui ne lui en voulait pas le moins du monde, au contraire il le comprenait parfaitement pour avoir vécu des situations similaires où il avait dû prendre ce genre de décision.
A leur entrée, les trois hommes déjà présents, se levèrent, mais leur supérieur leur fit signe de se rasseoir. Sans un bruit, ils exécutèrent l'ordre. Jack reposa son regard vide sur la table, ne pouvant affronter le regard du père de son second.
Hammond : Désolé messieurs de vous avoir fait attendre. Mais j'étais au téléphone avec le président. Aujourd'hui, je vous dispense du Débriefing habituel, vous vous conterez des rapports. Mais sachez qu'officiellement le major Samantha Carter est portée disparue en mission.
Jack (relevant le regard, mi-surpris, mi-en colère) : Quoi ? Mais général…
Hammond (lui faisant signe de se calmer) : Laissez moi finir colonel !
Jack : A vos ordre, mon général.
Hammond : Bien comme je disais, officiellement, le major Carter est portée disparue, mais sachez qu'officieusement nous avons ordre de poursuivre les recherches.
Jack (soulagé) : Merci mon général.
Hammond : Le major est une personne bien trop importante pour la Terre, pour que nous puissions l'abandonner, en espérant que ce jaffa ait bien menti. Et puis j dois bien avouez, que tout comme vous, j'ai quelques motivations personnelles. Après tout je suis son parain.
Daniel : Il a menti !
Teal'c : En effet, j'en suis intimement convaincu.
Hammond : Bien SG-1, vous avez quartier libre jusqu'à demain.
Les trois hommes se levèrent en silence et quittèrent la pièce, laissant les deux amis entre eux. Ils avaient besoin de parler. Car malgré le visage ouvert de Jacob, tout le monde savait que le Tok'ra était très inquiet pour sa fille. Cela était parfaitement compréhensible.
Jack de son côté, malgré sa détermination à garder la tête hors de l'eau, avait encore besoin d'un peu de solitude. Mais il ne voulait pas s'enfermer dans ses quartiers. Car il avait peur que là-bas son côté, homme ne reprenne le dessus sur le militaire. Alors que c'est ce dernier, dont il avait besoin pour la retrouver et la ramener. Et puis il avait besoin d'un peu de force. C'est pour cela qu'il alla s'enfermer dans le labo de son major. Il avait tant besoin de sentir près d'elle, malgré son éloignement. Et il aimait à croire qu'être dans son élément à ELLE les rapprochait un peu.
Il ferma la porte derrière lui, les autres n'avait pas besoin de savoir qu'il était là, à penser à elle. Il alla s'asseoir à son bureau. Durant de longues minutes, son doux regard se perdit sur le réacteur à Naquada, replongeant dans ses multiples souvenirs liés à cet artéfact. Il la revoyait avec ce regard rempli de fierté, lorsqu'elle venait de trouver quelque chose. Celui qui ressemblait à un regard d'enfant impatient de découvrir ses cadeaux le jour de noël, lorsqu'elle tombait sur une piste intéressante. Il la revoyait sérieuse, penchée sur des équations qu'elle seule comprenait. Il la voyait lui sourire à chaque fois qu'il faisait remarquer sa présence. Il l'avait tant observé ici, et la plupart du temps elle ne l'avait pas remarqué.
Tant d'image lui revenait en tête. Comment arrivait-il à se souvenir de tout ça ? Sûrement parce qu'elle était liée à eux. Il posa ses coudes sur le bureau et enfouit son visage dans ses mains, cherchant à repousser la douleur qui tentait, une nouvelle fois, de l'assaillir. Et sans s'en rendre compte, il sombra dans le sommeil.
Janet venait de voir Jacob. Elle était désormais au courant. A l'annonce de cette nouvelle, elle avait voulut donner bonne figure devant le père de la disparue, mais dès lors elle n'avait eu plus qu'une envie, fuir. Le Tok'ra lui avait dit qu'ils n'allaient pas abandonner les recherches, mais elle ne devait en parler à personne. La jeune femme avait donné sa parole, et était partie de l'infirmerie. Malgré l'annonce de son sauvetage, elle ne pouvait s'empêcher de s'inquiéter pour sa meilleure amie. Elle eut la même idée que le militaire. Mais en le voyant affalé sur le bureau, elle s'arrêta dans l'encadrement de la porte. Il avait l'air si vulnérable, qu'elle ne pu trouver le courage de le réveiller. Durant une seconde, elle eut l'impression qu'il rêvait d'elle, car il avait l'air si bien. Cette pensée la fit sourire, bien sûr qu'il rêvait d'elle. Ils s'aimaient douloureusement en silence depuis si longtemps, qu'elle ne pouvait envisager qu'il ne rêve pas d'ELLE. Doucement elle éteignit la lumière et referma la porte derrière elle. Elle prit son courage à deux mains, et retourna à l'infirmerie.
Trois jours passèrent au sein du SGC. Tous les membres avaient été mis au courant de la disparition du major. Cela avait attristé tout le monde. Chaque militaire avait tenu à participer à la préparation de la cérémonie, qui avait lieu dans la matinée.
Le colonel se réveilla une nouvelle fois dans le labo de son second. Depuis le retour de mission, il y venait tous les soirs et à chaque fois il finissait par s'y endormir. Et à chaque fois qu'il rouvrait les yeux le lendemain, il priait pour que tout cela ne soit en réalité qu'un horrible cauchemar. Mais la tranquillité des lieux lui rappelait alors qu'il nageait dans un songe impossible. Il leva doucement les bras et s'étira. Puis après avoir regardé pendant quelques secondes, le bureau de son subalterne, il se leva et quitta la pièce, pour aller se préparer à cette dure épreuve que représentait l'enterrement.
Tout le monde était là. Aucune personne de la base ne manquait. Tous voulaient rendre un dernier hommage à cette femme qui avait joué un rôle important dans le projet. Cela toucha énormément Jacob, George et les membres d'SG-1. Tous les militaires portaient le costume de cérémonie, et les civils étaient en noir. Cassy avait tenue à être présente et Janet n'avait pu lui refuser. Ses traits tirés, prouvaient la peine qui la rongeait depuis que sa mère l'avait mis au courant de la disparition de celle qu'elle considérait comme sa troisième mère. Cette vision fit un peu plus mal au colonel, qui aurait tout donné pour que Sam soit là, pour rendre le sourire à la jeune fille, pour apaiser sa peine. Mais il ne pouvait rien faire, à part se tenir devant ces gens. Il leur devait bien ça, car après tout c'était sa faute, si aujourd'hui tout ce monde était réuni.
Le Général monta sur la passerelle, où un pupitre avait été installé. Il prit place derrière et son regard survola la salle. Tous les militaires étaient au garde à vous. Les trois compagnons de Sam se trouvaient près du Tok'ra, de Janet et de sa fille. Même si les cinq premiers étaient au courant de la continuité des recherches, leurs visages étaient fermés, reflétant peine et douleur d'avoir perdu un être aussi cher. Jacob n'aurait jamais pensé assister à ça un jour. Cassy avait déjà craqué et Janet ainsi que jack essayait de la réconforter avec quelques mots. Cette vision déchira le cœur du vieux général, qui afficha une mine encore plus attristée.
Hammond : Mes amis, aujourd'hui est un jour de deuil. Nous avons perdu un membre de notre grande famille. Le major Samantha Carter, nous a tous sauvé plus d'une fois la vie, et aujourd'hui on lui a ôté sauvagement et injustement la sienne. En sa mémoire, nous continuerons et exterminerons jusqu'au derniers, tous les grands maîtres, puisque c'était également son combat.
Je sais que très peu d'entre vous ont été très proche d'elle. C'est donc en tant que parrain que je vais vous en parler. Sam était quelqu'un de formidable, pleine de vie. Depuis la mort tragique D'Elizabeth, sa mère, elle n'a cessé d'avoir le cœur sur la main et d'aider ceux qui en avaient besoin. Je me souviens que malgré les difficultés, elle ne perdait jamais espoir d'atteindre le but qu'elle s'était fixée. Bien sûr comme toutes adolescentes, elle a fait beaucoup de bêtises. Néanmoins, je n'ai jamais cessé de l'aimer comme ma propre fille. Qui pouvait résister à son beau minois rempli d'émotion, lorsqu'elle s'autorisait à les montrer. J'ai l'impression que c'était hier qu'elle apprenait à marcher. Elle ressemblait tant à sa mère. Je regrette qu'elle n'ait pas vécu tout ce qu'elle avait à vivre. (Regardant Jack)Tant de sentiments sont restés trop longtemps enfouis, alors que personne n'était aveugle.
Jacob sache que ta douleur est partagée. Tu n'es pas et tu ne seras jamais seul. Sam t'aimait et aimait son travail, ainsi que ses amis. Je suis sûr, que si on lui donnait le choix, elle referait tout de la même manière.
Le général se recula du micro, personne n'était aveugle, tout le monde avait vu la douleur se peindre sur son visage. Tous comprenaient parfaitement. Pourtant ils le virent rester bien droit, comme si c'était son rôle de porter toute la peine du monde sur ses épaules, sans plier. A cet instant toutes les personnes présentes furent fières de servir sous les ordres de cet homme. Le vieux général, redescendit de la passerelle et retourna auprès de son meilleur ami.
C'était au tour de la doctoresse de Cheyenne Mountain de prendre la parole. Durant une demi seconde, elle eut envie de fuir loin de tout ça, loin de ce lieu. Même si elle gardait espoir de revoir un jour sa meilleure amie, demander de lui faire un éloge funèbre lui était difficile. Elle avait l'impression que par ce geste, elle donnait raison au jaffa. Mais avait-elle le droit de reculer ? Non bien sûr que non, les autres ne devaient pas être mis au courant de la continuité des recherches. Et si elle ne parlait pas, cela pourrait paraître suspect. C'est donc à contre cœur, et les yeux rouges, qu'elle monta sur la scène. Elle essaya de contenir ses larmes, qui menaçaient d'inonder son doux visage. Elle prit une profonde respiration et se lança.
Janet : Sam était la personne la plus généreuse que je n'ai jamais rencontré. Sans elle, Cassy ne ferait pas partie de ma vie, sans elle je n'aurais jamais goûté au bonheur d'être mère. Comme l'as dit le général, elle n'hésitait jamais à aider quelqu'un qui en avait besoin. Elle nous a tous sauvé plus d'une fois et jamais personne n'a pensé à la remercier. Cela nous semblait naturel. Mais je sais qu'elle s'en fichait, car son plus grand remerciement était de vous voir vivre et de vous croiser tous les jours. Elle ne demandait jamais des choses impossibles, ces petits bonheurs étaient fait de choses simples, que la plupart d'entre vous trouverez peut-être stupide. Mais pas elle, car elle connaissait le prix de la vie, pour avoir perdu si jeune sa mère. Un rien la faisait sourire. Nous lui sommes tous tant redevable.
Je sais qu'elle doit sûrement être mieux là où elle est, mais je ne peux m'empêcher d'être égoïste et de me dire qu'elle devrait être ici, parmi nous. (Pleurant) Elle était trop jeune pour mourir. Il y a tant de choses qu'elle n'a pas fait ou qu'elle n'a pas dit. Tant de rêves qu'elle ne pourra jamais réaliser. Ils n'avaient pas le droit de nous l'enlever !
La jeune femme quitta précipitamment la passerelle. Tant de sentiments se bousculaient dans sa tête, qu'elle ne pouvait désormais plus rien contrôler. Et les larmes, qu'elle croyait pouvoir retenir, se mirent à couler à flot sur ses douces joues. Elle se réfugia dans les bras de Daniel, qui comprenait parfaitement sa peine. Lui aussi trouvait la disparition de celle qu'il considérait comme sa petite sœur, injuste. Mais que pouvait-il faire ? L'archéologue l'étreignit quelques secondes, lui insufflant un peu de sa force. Il l'a mis ensuite dans les bras de son meilleur ami et ceux de sa fille.
Puis à son tour il monta sur la passerelle. Néanmoins avant de parler, il se tourna vers la couronne de fleur, disposée près de la porte. Ce jour semblait si irréel, comme si tout ceci n'était en réalité qu'un mauvais rêve. Pourtant il avait beau fermer les yeux, lorsqu'il les rouvrait, rien ne changeait. Et cela faisait encore plus mal. Car ils avaient raison, ils n'avaient pas le droit de prendre sa vie à elle. S'il pouvait, il donnerait la sienne pour avoir la chance de la revoir parmi eux. Après tout, il avait déjà disparu une fois, alors une fois de plus ce n'était pas bien grave. Mais la vie ne marchait pas ainsi, il le savait bien.
L'archéologue, caressa une dernière fois les fleurs présentes sur la couronne, et se retourna vers le micro. Il vit que tout le monde attendait qu'il parle, sans pour autant le pousser. Il le comprenait simplement. Le jeune homme baissa la tête, comme s'il réfléchissait à ce qu'il allait dire pour rendre hommage à son amie. Cela était dur d'admettre que ce jour était bien réel, pourtant il le fallait, il le savait. Malgré sa peine, visible, il se lança à son tour.
Daniel : Sam était ma meilleure amie. Non en faite, elle était la petite soeur que je n'ai jamais eu. Elle était ma confidente, celle à qui je pouvais tout dire sans avoir peur d'être jugé, car je sais que jamais elle ne l'aurait fait. Elle a toujours été là pour moi. Et aujourd'hui savoir qu'elle ne le sera plus jamais, me semble presque irréel. Cette jeune femme était mon petit rayon de soleil lorsque de gros nuages noirs venaient ternir mon ciel. Elle savait toujours quoi dire pour me remonter le moral. Elle a toujours mis sa vie entre parenthèse, pour nous tous, préférant notre bonheur au sien. Elle a toujours su nous retrouver lorsque l'un de nous disparaissait. Elle était notre ange gardien. Et nous n'avons pas su la garder auprès de nous. Je sais, qu'elle dirait que ce n'est pas de notre faute. Et elle aurait raison, mais cela ne me console pas.
Sam était ma petite sœur de cœur. Et en tant que grand frère, n'était-ce pas mon rôle de la protéger ? Ne devais-je pas veiller sur elle et la réconforter lorsqu'elle allait mal ? Avec le recul, j'ai l'impression qu'elle jouait d'avantage le rôle de ma grande sœur. Mais peu importe, je l'aimais d'un amour fraternel fort et je sais que c'était réciproque.
(Regardant Jack) Je sais que certains s'en veulent de l'avoir abandonner sur cette planète. Mais nous n'avions pas le choix, et je suis sûre qu'elle le savait et qu'elle ne nous en a jamais voulu. Et puis s'en vouloir, ne la fera pas revenir, malheureusement. C'est étrange, comme elle me manque déjà énormément. J'ai l'impression qu'une partie de moi a disparue avec sa mort. Mais pour elle, nous devons aller de l'avant, c'est ce qu'elle aurait voulu. Vivante elle ne souhaitait que notre bonheur, et je compte bien réaliser ses dernières volontés, car ainsi elle vivra un peu éternellement.
Le jeune homme redescendit de la passerelle. Son visage exprimait peine et douleur. Tout le monde était triste de la perte de cette femme, mais chaque membre du SG-C savait que la douleur était plus intense pour son équipe et sa famille. Ils connaissaient tous les liens puissants qui unissaient les quatre membres d'SG-1. Certains avaient envié cette complicité. Une fois près de ses amis, les visages se tournèrent vers Jack. Celui-ci semblait perdu dans ses pensées. Mais il en fut sorti par son meilleur ami, qui le libérait des bras de Janet et Cassie. Les deux jeunes femmes étreignirent l'archéologue, qui au milieu de tant d'amour retrouva assez de courage pour assister à la fin de la cérémonie. Car plusieurs fois durant son discours, il n'avait eu qu'une envie : hurler que Sam n'était pas morte et qu'il ferait tout pour la retrouver. Plusieurs fois, il avait voulu s'enfuir, fuir loin de la base, loin de cette cérémonie qui n'avait pas lieu d'être. Mais pour ELLE, il était resté et avait finit de lui rendre hommage.
De son côté le colonel menait un combat intérieur. Devait-il monter sur la passerelle et prouver à ce jaffa qu'il avait gagné et que tout le monde croyait à son mensonge ? Ou devait-il partir en courant, et montrer aux yeux de tous sa vulnérabilité face à la disparition de son second ? Il n'avait pas de réponse. De toute manière lorsqu'il parlerait D'ELLE, il savait que sa vulnérabilité se verrait, il savait que tout le monde verrait qu'il l'aimait. Mais il devait monter près du pupitre, il devait lui rendre hommage. Il n'avait pas le droit de fuir, il aurait eu l'impression de lui manquer de respect.
Alors il prit son courage à deux mains et monta sur la petite passerelle, après avoir regardé l'assemblée. Comme d'habitude, il se cacha derrière son masque de militaire. Il se surprit, à si bien cacher ses sentiments, alors que quelques secondes auparavant, il aurait pu jurer que pour la première fois il aurait laissé apparaître l'homme. Mais même bien caché, tout le monde savait, qu'il était sûrement celui qui souffrait le plus avec Jacob. Daniel et Teal'c, avait bien remarqué que l'étincelle qui d'ordinaire éclairait son regard brun, avait laissé place à un vide profond.
Jack : Pour vous dire la vérité, je n'ai rien préparé. Car si je l'avais fait, j'aurais dû admettre qu'elle était bien morte et je ne peux pas. Pourtant aujourd'hui, face à vous, je dois regarder la vérité en face. Elle est partie et elle ne reviendra pas. (S'énervant) Elle n'avait pas le droit de nous abandonner ! Ils n'avaient pas le droit de la tuer ! (Se calmant, avec un sourire nostalgique) Sans elle, qui rira à mes blagues débiles, qui parlera un jargon qu'elle seule comprenait et qui pourtant me fascinait, qui illuminera ma vie ? Il y a tant de chose qu'elle n'a pas fait ou que je ne lui ai pas dit. (Abattu, las) je crois que c'est ce qui est le plus dur, qu'elle ne sache pas tout. Je croyais que Charly m'avait servit de leçon, mais il faut croire que non. Je pensais simplement avoir le temps. J'aurais dû veiller sur elle. J'aurais dû la protéger, j'aurais dû rester et la ramener avec moi. J'aurais dû la garder en vie. Après tout n'était-ce pas mon rôle ?
Jacob, je suis vraiment désolé d'avoir faillit à ça. Si je pouvais, j'échangerais ma vie contre la sienne, mais malheureusement cela m'est impossible et je dois vivre avec ça. Je sais que ça n'effacera pas ce que j'ai fait, mais je vous demande pardon. Je vous promets que je la vengerais et que sa mort ne restera pas impunie.
L'homme descendit de la passerelle et quitta précipitamment la salle d'embarquement. Il ne pouvait en supporter davantage. Il avait l'impression de l'abandonner, de l'enterrer réellement. Alors qu'il savait qu'elle vivait quelque part, attendant qu'il ne la sauve. Et entendre les paroles de ses amis, l'enfonçait un peu plus, lui rappelant que tout était de sa faute, si ces gens étaient réunis dans cette salle, la croyant morte et lui rendant un dernier hommage. Il avait besoin de besoin d'action, rester inerte l'énervait un peu plus.
Daniel ne comprenait que trop bien sa détresse. Il aurait voulu lui courir après et parler avec lui. Il aurait voulu lui hurler dessus, afin de lui faire comprendre qu'il n'était pas fautif. Il aurait voulu…Il ne savait pas, mais le voir ainsi avec aussi peu de réaction, le faisait fulminer. Cela ne ressemblait pas à Jack, de s'apitoyer sur lui-même. Il fallait à tout prit le faire réagir. Mais pas pour le moment, il savait qu'il avait besoin d'être seul. Et puis il ne pouvait se permettre d'abandonner Janet et Cassie. Enfin surtout l'adolescente. Car à la différence de sa mère, elle croyait réellement que sa troisième mère avait périt en mission. Et il se devait d'être présent pour elle.
Face au départ précipité du colonel, personne n'osa bouger, ne sachant pas quoi faire. Un lourd silence s'insinua dans la salle, mettant tout le monde mal à l'aise. Vu que s'était à son tour, Jacob se décida à prendre place sur la passerelle. Chacun reporta son attention sur cet homme qui devait être le plus touché par cette perte.
Jacob : Je n'ai jamais été aussi doué pour les discours que Sam. Mais je voudrais tout d'abord, vous remercier de votre présence. Ce soutient me montre, combien ma fille était appréciée au sein de la base. J'ai perdu ma femme, il y a de nombreuses années, mais j'avais réappris à vivre, grâce à Sammy, en partie. Mais personne ne devrait survivre à ses enfants. J'ai faillit à la promesse que je m'étais fait, à la mort de sa mère. Je m'étais juré de veiller et de prendre soin de mes deux enfants. Malheureusement je ne contrôle ni la vie, et encore moins la mort. Tout ce que je souhaite, c'est que là où elle se trouve, elle est heureuse et en paix. Une nouvelle fois merci d'être là, je sais qu'elle aurait apprécié.
Le Tok'ra posa un regard sur chaque soldat présent dans la pièce. Oh oui sa fille aurait apprécié de voir combien ces hommes et ces femmes la respectaient. Un triste sourire apparut sur son visage. Il redescendit ensuite prés de son ami, qui l'étreignit quelques secondes. Puis les deux hommes s'avancèrent légèrement et restèrent bien droit face à la foule.
Le vieux général de la base, fit signe à deux soldats de faire leur travail. Les deux militaire, firent un salut militaire, puis montèrent à leur tour sur la passerelle. Ils en redescendirent le pupitre. Ils firent un second voyage près de la porte, afin de descendre le drapeau américain ornant le grand anneau de Naquada et la couronne de fleur. Une fois face, aux deux généraux, ils plièrent le rectangle de tissus, qui témoignait de l'importance du major Carter pour la nation des Etats-Unis et le tendirent à Jacob. L'homme le prit délicatement et les deux militaires lui firent de nouveau un salut militaire, auquel les deux généraux répondirent.
Alors que le grand anneau commençait à tourner sur elle-même, les quatre hommes reprirent leur place initiale. Les sept chevrons s'enclenchèrent un par un, au son d'un hymne funèbre résonnant dans la pièce. Puis le vortex s'ouvrit dans un bruit fracassant. Jacob et Georges empoignèrent la couronne de fleur de chaque côté, et s'approchèrent de la porte des étoiles. Doucement, ils laissèrent disparaître ce petit anneau de fleur, fait en l'honneur du major dans la masse bleuté.
Ils observèrent la dernière rose se faire happer par le vortex. Ils saluèrent ensuite militairement, rendant un dernier adieu à cette femme qui avait été leur fille. Lui rendant hommage une dernière fois, pour la remercier de les avoir sauvé plus d'une fois et d'avoir été leur rayon de soleil durant toutes ces années.
Lentement, ils se reculèrent, laissant Janet, Cassie Teal'c et Daniel approcher à leur tour du vortex. Le jaffa s'inclina face à la porte, alors que l'archéologue et la doctoresse y déposèrent une rose rouge. La jeune fille laissa disparaître dans le vortex une lettre qu'elle avait écrite en l'honneur de la défunte et un petit bouquet, qu'elle avait elle-même cueillit avant de venir le matin même.
Le petit groupe redescendit ensuite de la passerelle et se tourna une dernière fois vers cette porte qui leur avait ouvert les yeux sur l'univers. Soudain, ils virent avec surprise, le sergent Harriman monter près du grand anneau de Naquada et jeter dans le vortex une rose rouge, après avoir effectué un nouveau salut militaire. Il fut très vite imité par toutes les personnes présentes dans la salle d'embarquement. Lorsque chaque personne travaillant au SG-C eut déposé sa fleur, la connexion de la porte se coupa. Le Tok'ra, son ami, ainsi que le petit groupe d'ami, avaient observé cette scène avec beaucoup d'émotion. Ce geste les avait beaucoup touché. La cérémonie étant terminée, tout le monde quitta la salle d'embarquement, dans un silence pesant.
Voilà plus d'une heure qu'il était là, frappant de toutes ces forces ce sac de sable, imaginant ce jaffa à sa place. Il aurait aimé pouvoir décharger sa peine sur lui, lui faire mal comme lui l'avait fait avec ces mots. Ces mains lui faisaient mal, mais il s'en fichait. Il continuait à marteler avec violence, il ne pouvait arrêter sous peine de craquer. Il n'en avait aucune envie. Et puis la douleur lui rappelait qu'il était en vie. Qu'à la différence d'elle, il continuait à errer sur terre et à vivre librement. Peut-être était-ce cela le plus douloureux. Savoir que lui était libre, alors qu'ELLE devait subir d'atroce torture de la part de cet ignoble goa'uld, à cause de lui, à cause de son abandon. Elle devait le haïr, autant qu'il se haïssait depuis ce jour fatidique. Cette pensée accentua sa douleur et renforça la violence avec laquelle il frappait le sac de sable, se blessant davantage.
Perdu dans ses pensés, il n'entendit pas le Tok'ra arriver dans la pièce. Il ne se fit pas remarquer immédiatement, se contentant d'observer cet homme. Il voyait clairement la douleur ronger son esprit et son cœur. Il connaissait assez Jack, pour savoir le combat qui se jouait dans sa tête. Même s'il ne le dirait jamais, il savait que lui et le colonel se ressemblait énormément. Il connaissait également l'amour qui unissait cet homme à sa fille. Et le voir ainsi, lui rappelait le jour de l'enterrement d'Elizabeth. Il avait fait exactement la même chose, à la différence que lui avait pu aimé sa femme et avoir deux beaux enfants d'elle. Mais aujourd'hui tout était différent, tous deux avaient la conviction que Sam était encore bien en vie, et ils feraient tout pour la retrouver.
Après quelques secondes à l'observer, il se décida enfin à avancer. En le voyant arriver, le militaire stoppa immédiatement son combat. Il attrapa une serviette et s'épongea le visage, afin de ce redonner une certaine contenance face à cet homme qui avait enterré sa fille aujourd'hui. Et même s'il savait qu'elle était toujours en vie, il savait que la matinée avait été aussi éprouvante pour Jacob que pour lui. Il était insupportable d'enterrer son enfant, même pour de faux.
Jacob : Si vous continuez à frapper ce pauvre sac, j'ai bien peur que la base ait besoin d'en commander un second.
Jack : J'avais juste besoin de me défouler un peu.
Jacob : Je comprends. Alors comment allez-vous ?
Jack : Jacob vous…
Jacob (le coupant) : Jack, nous sommes seuls, vous pouvez me dire la vérité.
Jack : Je croyais pouvoir tenir à la cérémonie, mais j'ai pas pu. L'enterrer, même si on sait qu'elle est encore en vie, est trop douloureux. Je ne pouvais pas rester.
Jacob : Je sais. J'ai été tenté de faire comme vous, vous savez.
Jack : Je suis désolé Jacob.
Jacob : Pourquoi ?
Jack : Pour avoir abandonné votre fille sur cette planète, pour…
Jacob (le coupant) : Jack ! Vous n'avez rien à vous reprocher. Vous avez fait ce que vous aviez à faire.
Jack (criant) : Non Jacob ! Je n'ai rien fait du tout ! (Avec tristesse) Je l'ai tout simplement abandonné.
Jacob : Si je pensais ça, croyez-vous que je serais là à essayer de vous résonner ?
Le Tok'ra venait de marquer un point, car face à cet argument, le militaire ne su quoi répondre. Il se contenta de l'observer avec incompréhension. Cela fit sourire l'ancien général. Il fourra sa main dans sa poche, à la recherche de quelque chose. Lorsqu'il la ressorti, il tenait entre ses doigts, les plaques de sa fille. Il les regarda avec tristesse, puis s'avança vers le colonel et lui tendit. Jack les prit entre ses mains et les observa durant plusieurs secondes, se remémorant la scène dans le vaisseau d'Anubis. Jacob le remarqua.
Jacob : Vous torturez l'esprit ne la ramènera pas.
Jack (dans un souffle) : Je sais.
Jacob (désignant de la tête les plaques): Gardez les !
Jack : Mais…
Jacob : Sam aurait voulu que vous les ayez.
Jack : Mais et vous ?
Jacob : J'ai assez de souvenir d'elle avec moi, pour ne pas perdre foi dans le fait que vous allez la retrouver ! Et puis ainsi quand vous la verrez, vous pourrez lui rendre immédiatement.
Jack : Je vous le promets. (Après quelques secondes) Merci.
Jacob : De quoi ?
Jack : De ne pas m'en vouloir.
Jacob : Allez, venez, rejoignons le buffet.
Jack : Jacob…
Jacob : C'est un ordre colonel ! Vous n'avez quasiment pas mangé depuis trois jours ! Et ce n'est pas avec le ventre vide que vous retrouverez ma fille.
Jack : Bien. Je vais prendre une douche et j'arrive.
Jacob : Très bien.
Le Tok'ra sorti de la salle de sport, laissant derrière lui un colonel qui avait reprit un peu espoir. Les quelques mots échangés avec le père de la disparue, lui avait ôté un poids du cœur. Et puis les plaques, qu'il avait désormais en sa possession, lui rappelleraient chaque jour de ne pas perdre pied et de continuer à la chercher coûte que coûte. Il passa la petite chaîne autour de son cou et plaça les deux petites pièces de métal sous son tee-shirt, aux coté des siennes, contre son cœur. Ainsi, malgré la distance qui les séparerait, elle serait toujours un peu, auprès de lui. Cette pensée le fit sourire, cette femme, même à des années lumières de lui, avait le don de faire ressortir en lui un côté romantique qu'il ne se connaissait pas.
Fin du flash back
Dès lors les trois hommes enchaînaient mission sur mission, s'accrochant à l'espoir illusoire de retrouver leur coéquipière disparue. Malheureusement, jusqu'à maintenant, ils n'avaient pas avancé. Parfois une piste leur était donnée, mais à chaque fois ils devaient se rendre à l'évidence qu'ils s'étaient fait bernés par leurs informateurs. Mais pour rien au monde, ils n'abandonneraient. Jack comptait bien tenir la promesse qu'il avait fait à Jacob, le jour de l'enterrement de sa fille. Il ne faillirait pas.
Jacob, avait tenu à ce que Mark, sa famille et l'entourage de Sam, ne soient pas mis au courant de la disparition de la jeune femme. Face à la demande d'un père en détresse, le président n'avait pu qu'accepter. Il avait donc fallu inventer une fausse mission, et avouer la vérité à ceux qui croyaient la scientifique morte. Beaucoup avaient été soulagés d'apprendre cette nouvelle. Et chaque équipe SG, avait décidé d'aider SG-1 dans ses recherches. Cela avait beaucoup touché le colonel, qui leur était infiniment redevable de leur gentillesse. Cassie de son côté, avait un peu plus mal pris la nouvelle. Elle en avait longtemps voulu à sa mère et à ses amis, de lui avoir menti. Personne ne pouvait la blâmer, ils auraient tous réagi ainsi à sa place.
Mais Jack, n'avait pu supporter de la voir aussi triste. Et c'est tout naturellement qu'il était allé lui parler. Il lui raconta ses sentiments face à la disparition de la femme la plus importante de sa vie, ses peurs et ses doutes. Il lui exprima ses regrets de n'avoir su la protéger, comme il aurait dû le faire. Face à son désespoir et à toutes ses confidences, la jeune fille n'avait pu que comprendre sa situation. Elle comprit parfaitement, que ce mensonge avait été élaboré afin de la protéger. Afin qu'elle ne souffre pas d'avantage si la scientifique venait à n'être jamais retrouver, ou pire retrouvée morte. Ces confidences, les avaient beaucoup rapproché, mais ils ne passaient pas autant de temps ensemble qu'ils l'auraient souhaité. Les missions et les cours, les obligeaient à se voir que très peu.
De son côté, Jack n'allait pas très bien. Ses amis faisaient tout pour lui remonter le moral, mais rien ne marchait. Daniel avait essayé plus d'une fois d'être son confident, mais à chaque fois le militaire s'était défilé. Il n'était pas du genre à se confier. Il l'avait fait avec Cassie pour l'aider, mais en temps normal jamais il n'aurait parlé de tout ça. Il se contentait donc, d'être présent et d'essayer de ne pas lâcher prise, même si la tentation était à son paroxysme. Mais il devait continuer pour ELLE, sans quoi jamais plus il ne pourrait se regarder dans une glace.
Ils étaient tous là, sans elle, autour de la grande table en bois. La chaise vide, renforçait le manque que la scientifique avait laissé apparaître après sa disparition. Mais jamais personne ne prendrait sa place, ils préféraient tous souffrir à voir la chaise vide, plutôt que d'y mettre quelqu'un d'autre. Ils auraient eu l'impression de l'abandonner. Et jamais ils ne le feraient. Alors ils supportait ce vide, en silence, et continuaient à avancer, sans elle, sans leur rayon de soleil pour écarter leurs sombres nuages.
Durant le briefing, Daniel rapporta tout ce qui s'était passé sur P3X967. Il y avait bien quelques habitants, mais ceux-ci avaient refusé de les aider, les obligeant à repasser la porte. Ils n'avaient besoin d'aucune aide venant de la Terre. Ne pouvant étudier leur culture, SG-1 était rentré immédiatement, sans demander son reste. Daniel parla un moment, exposant de nouveau le pourquoi de leur venue sur cette planète, et sa tristesse de ne pouvoir étudier leur culture.
Pas une seule fois, Jack se permit d'interrompre son ami. Depuis la disparition de son second, il ne se le permettait plus. Il avait beaucoup perdu avec elle. Cela faisait quelques jours, qu'il s'était muré dans un mutisme, qui d'après Janet, devenait de plus en plus inquiétant. Le médecin de la base, pensait même qu'il était en train de s'enfoncer lentement dans une dépression. Cette nouvelle avait augmentait l'inquiétude que ses deux meilleurs amis nourrissaient déjà à son égard. Cassie avait tenté de le faire parler. Mais comme Daniel, elle s'était heurtée à un mur de silence. Elle ne pouvait rien faire d'autre que l'observer se noyer lentement, dans son océan de regrets.
Voyant que le débriefing touchait à sa fin, le colonel se leva sans un mot et commença à partir. Mais arrivé sur le seul de la porte, le général l'interpella. Jack s'arrêta, et durant une demie seconde, il se permit de penser qu'il devrait partir pour ne pas avoir à l'affronter lui également. Mais il ne fit rien, il savait que la fuite ne servirait à rien. Il se retourna donc et s'écarta de la porte, afin de laisser passer l'archéologue et le jaffa qui se sentaient de trop.
Jack : Que se passe-t-il mon général ?
Hammond : Rien de bien grave colonel. Je me demandais juste comment vous alliez ?
Jack : Quand elle sera là, j'irais mieux.
Hammond : Je sais. On la retrouvera Jack.
Jack : Permission de me retirer ?
Hammond : Permission accordé.
Jack se mit au garde à vous, salua son supérieur et sortit de cette pièce qui lui rappelait trop de souvenirs d'ELLE. Ces souvenirs qui l'assaillaient et commençaient à devenir étouffant. Il avait besoin de respirer, de n'être plus qu'un homme, de tout simplement faire tomber son masque. Il marcha d'une démarche rapide vers ses quartiers. Certains soldats eurent l'impression qu'il courrait, fuyant un ennemi invisible. Mais lorsque le colonel passa devant le labo de son second, il s'arrêta. Il y pénétra quelques secondes, laissant son regard vagabonder dans la pièce, caressant de ses yeux bruns tous ces objets qui lui rappelaient la jeune femme. Puis il reprit sa marche.
Cette fois-ci, il ne fit aucune halte jusqu'à sa porte. L'air commençait sérieusement à lui manquer, et il craignait de craquer au beau milieu d'un couloir. Comme ça, sans raison apparente. Et il se refusait un tel comportement. Il ne devait pas pleurer, montrer ses faiblesses à ces soldats. Il était un colonel, pas un homme, du moins il se persuadait qu'il ne l'était plus. Mais il y avait toujours une petite voix en lui pour lui rappeler qu'il se trompait et que c'est parce qu'il était un homme, qu'il pouvait LA ramener.
Très vite, il atteignit ses appartements. Il ouvrit la porte et s'enferma à l'intérieur, fermant sa porte à clef, afin de n'être pas dérangé. Il ne sut dire pourquoi, mais le simple geste de tourner une clef, le libéra d'un poids devenu trop lourd à porter. Celui d'être militaire. Ici, il n'était plus que Jack et simplement Jack. Il n'était qu'un homme qui avait perdu la femme la plus importante de toute sa vie, à ses yeux.
Une chose inhabituelle se produisit, les larmes se mirent à embrumer son doux regard chocolat. Il ne chercha pas à les refouler, il savait que cela ne servirait à rien. D'un geste rapide, il mit en route un CD que Cassie lui avait prêté la semaine précédente. Les larmes coulaient silencieusement sur ses traits fatigués, déversant leur douleur en dehors de ce corps fatigué par la vie. La première chanson qui se joua, fut une chanson française. L'hymne à l'amour d'une certaine Edith Piaf. Il ne savait pas qui elle était et ce qu'elle chantait, à vrai dire il n'en avait rien à faire. Mais il ne savait pourquoi, ses paroles incompréhensives, lui parlaient. Comme si son âme savait de quoi parler cette chanson. Il avait la certitude que les paroles devaient être le parfait reflet de ses sentiments envers la jeune femme. Et cela lui fit mal. Mal de savoir qu'une personne à des milliers de kilomètres, pouvait écrire et chanter ce qu'il ressentait au plus profond de son âme, alors qu'il n'en avait jamais parlé à personne et surtout pas à ELLE.
Il s'adossa à un des murs, et se laissa doucement glisser au sol. Il replia ses jambes contre son torse. Il passa une main sous son tee-shirt et en ressortit deux petites plaques métalliques. Depuis que Jacob lui avait donné les plaques de sa fille, ils ne les avaient jamais quitté, les gardant contre son cœur. Il avait ainsi l'impression d'être un peu plus proche d'elle. Tout en les regardant, il laissa son esprit se faire envahir par les nombreux souvenirs qu'il avait de Sam, s'y noyant inexorablement. Il avait tant d'images d'elle emmagasiné dans sa tête. Il la revoyait lui sourire, lui parler, pleurer dans ses bras, fragile… A chaque fois, il avait été présent pour elle, mais aujourd'hui il ne l'était plus. Elle n'était plus là. Cette pensée fit tomber les dernières barrières encore debout, laissant ses larmes redoubler d'intensité. A cet instant, il ressemblait à un petit garçon ayant besoin des bras de sa mère pour le réconforter. Mais il n'y avait personne.
Infirmerie
Daniel : Que peut-on faire Janet ?
Janet : J'ai bien peur qu'il ne veuille aucune aide de notre part.
Daniel (s'énervant): Mais enfin, on ne peut pas le laisser ainsi, en tant qu'ami on n'en a pas le droit !
Teal'c : En effet, je suis entièrement d'accord avec vous Daniel Jackson.
Janet : Je partage votre point de vue, mais vous connaissez aussi bien le colonel que moi, seul Sam peut le faire sourire. Tout ce que nous pouvons faire, c'est de lui offrir tout notre soutien et surtout il faut la retrouver au plus vite, car j'ai bien peur qu'il ne supporte plus cette situation très longtemps.
Daniel : Je vais immédiatement me remettre à mes traductions. Qui sait peut-être que mes vieilles pierres pourront nous aider.
Teal'c : Je vais vous aider.
Daniel : Merci Teal'c. A plus tard Janet.
Janet : A plus tard vous deux.
Les deux hommes se levèrent et quittèrent l'infirmerie. Janet ayant fini sa pause retourna à ses patients. Il était vrai qu'aujourd'hui, elle n'avait pas beaucoup de monde, mais une équipe n'allait pas tarder à rentrer de mission, il fallait donc éviter de se mettre en retard. Voyant que les infirmières s'activaient autour des deux officiers venus un peu plus tôt, elle alla se consacrer aux tests d'SG-1, qu'elle devait remettre au général dans une heure.
Les deux amis, de leur côté, rejoignirent le laboratoire de l'archéologue. Celui-ci était rempli d'artéfacts égyptiens, et plusieurs tablettes d'écritures étaient disposées un peu partout. Daniel et Teal'c s'installèrent autour du bureau du propriétaire des lieux. Un tablette des anciens trônait en son centre, attendant patiemment d'être traduite. Les deux hommes se penchèrent au-dessus et reprirent leurs travaux, là où ils l'avaient laissé un peu plus tôt.
Depuis la disparition de celle qu'il considérait comme sa petite sœur, Daniel avait passé le plus clair de son temps dans son labo, se plongeant dans le travail, pour ne pas penser à elle. Car il savait, que s'il se laissait le temps de penser à elle, il ne penserait plus qu'à elle et à rien d'autre. Et il se l'interdisait. Sans cette interdiction, l'archéologue savait parfaitement qu'il finirait par sombrer dans le même mutisme que son meilleur ami, et il ne le voulait pas. Il devait la ramener pour Jack, mais surtout pour elle. Il n'avait pas le droit d'abandonner, sans quoi il ne pourrait plus jamais se regarder dans un miroir.
Il ne savait pas où elle était, mais il comptait bien le découvrir. Il la ramènerait ici, sur Terre. Ramenant par la même occasion le colonel, qui semblait être parti avec elle. Le plus dur était d'imaginer ce qu'elle endurait. Rien que de penser qu'elle pouvait être torturée, rendait Daniel fou de rage. Mais la colère ne le mènerait nulle par. C'était pour cela qu'il canalisait ses émotions dans ses recherches, pour ne pas se laisser déborder par ses émotions.
« Activation de la porte non programmée, je répète. Activation de la porte non programmée.»
Les hauts parleurs sortirent l'archéologue et le jaffa de leurs activités. L'agitation ambiante, des militaires armés courant en salle d'embarquement, les obligea à arrêter leurs travaux. Ils sortirent du labo du jeune homme et se précipitèrent en salle de contrôle. Ils voulaient connaître l'identité du mystérieux arrivant. Sur le trajet, ils croisèrent d'autres militaires armés, ils se poussèrent donc pour ne pas les gêner. Quand ils arrivèrent dans la pièce remplie d'ordinateurs, Daniel et Teal'c vinrent se placer près du général Hammond. Tous regardèrent l'iris encore fermé.
Hammond : On a un code ?
Walter : Pas enc…ça y est ! C'est le code Asgard mon général.
Hammond : Bien, ouvrez l'iris. Docteur Jackson allez chercher le colonel et rejoignez nous en salle de briefing.
Daniel : Bien mon général.
Sur ce, l'archéologue quitta la salle en direction des quartiers de son meilleur ami. Il ne savait pas dans quel état, il allait le retrouver. Car Daniel n'était pas aveugle, s'il était allé s'enfermer dans ses appartements, s'était sûrement pour broyer du noir. Il parcoura rapidement les couloirs et prit l'ascenseur. Très vite, il arriva devant la porte du colonel. Il frappa légèrement et attendit quelques seconde avant d'entendre un bruit de serrure et de voir enfin la porte s'ouvrir sur un homme au visage ravagé par la douleur.
Jack (las) : Fichez le camps Daniel, je ne veux voir personne pour le moment.
Daniel : Jack vous savez très bien que rester seul, ne vous servira à rien.
Jack : Je ne suis pas d'humeur à entendre vos salades, (commençant à refermer la porte) vous m'excusez mais…
Daniel (le coupant) : C'est le général qui m'envoie !
Jack (rouvrant) : Que veut-il ?
Daniel : Les Asgards sont là.
Jack : Bien, alors allons-y.
Le militaire ferma la porte de ses quartiers, tout en remettant son masque d'homme sans faille. Personne, à par son meilleur ami, ne devait voir le spectacle qui s'était joué dans sa chambre un peu plus tôt. Il prit une grande inspiration et suivit l'archéologue jusqu'à la salle de briefing, encore vide. Chacun y prit un siège et s'installa en attendant l'arrivée des autres.
De leur côté le général et le Jaffa, venaient d'arriver en salle d'embarquement. Là, le plus haut gradé de la base ordonna à ses hommes, qu'ils pouvaient baisser leurs armes et retourner à leurs occupations. Les militaires obéirent et sortirent de la salle. Les deux hommes se placèrent en bas la passerelle métallique et attendirent l'arrivée de leur allié. Au bout de quelques secondes, Thor sortit du vortex. Il réduisit la distance qui le séparait des deux humains. Le général lui souhaita la bienvenue et l'invita à le suivre. Les trois compères rejoignirent à leur tour la salle de briefing, où les deux meilleurs amis les attendaient déjà. Tout le monde s'installa autour de la table en bois massif.
Thor : Salutation Colonel O'Neill et Docteur Jackson.
Daniel : Thor.
Hammond : Que nous vaut votre visite ?
Thor : Nous connaissons votre souhait de trouver de nouveaux alliés à la Terre.
Daniel : Et ?
Thor : Cela fait plusieurs mois, que nous surveillons une planète du nom d'Ava. Elle abrite un peuple de valeureux guerriers.
Teal'c : Son nom ne me dit rien. Quelles sont ses coordonnées ?
Thor : Cette planète n'a aucune porte des étoiles. Nous savons juste qu'Anubis y dépose des humains, après les avoirs torturés et ôté toute mémoire. Ensuite il les laisse tranquille. Malheureusement nous n'en savons pas plus.
Jack : Pourquoi y dépose-t-il ces personnes ?
Thor : Nous avons émis l'hypothèse que ces personnes sont trop dangereuses pour lui, ce serait pour cela que toute mémoire leur est substituée. Nous pensons également qu'elles sont bien trop précieuses pour être tuées. Et qu'il les utilisera sûrement lorsqu'il en aura besoin. Car n'ayant plus aucun souvenir, ce peuple tombera facilement sous sa domination et combattra pour ce faux dieu.
Daniel : Pourquoi nous en parler seulement maintenant ?
Thor : Nous connaissons vos recherches à propos du Major Carter. Et puisqu'elle s'est faite enlevé par Anubis, nous espérons la trouver là-bas. Nous avons recueillit plusieurs informations, nous poussant dans le sens de cette réflexion.
Jack : Pourquoi n'êtes vous pas allés vérifier, vous-même ?
Thor : Nous ne souhaitons pas les effrayer par notre enveloppe.
Hammond : Très bien, nous acceptons la mission Thor.
Thor : Merci Général.
Hammond : SG-1 allez-vous préparer, départ dans une heure.
Jack : A vos ordres mon général.
Les trois hommes se levèrent et se dirigèrent vers les vestiaires. Entendre parler le colonel durant la réunion, avait rassuré tout le monde sur sa santé mental. Cela faisait si longtemps qu'ils ne l'avaient pas entendu, lors d'un briefing. A la sortie de son équipe phare, le général ne pu se retenir de sourire, il retrouvait un peu, celui qu'il considérait comme son fils. Le petit homme gris comprit l'origine de la joie du Tau'ri, et il en fut heureux d'en être l'origine.
Dans les vestiaires, les trois hommes se changèrent dans le silence. Du moins Teal'c et Daniel parlaient de la mission à venir. Mais Jack ne les entendait pas, trop absorbé par ses propres réflexions. Ses pensées étaient centrées exclusivement sur son second. Instinctivement, il posa une main sur son cœur, à l'endroit où les plaques militaires de la scientifique se trouvaient. Un mince sourire apparu sur ses lèvres. Il allait peut-être la retrouver dans très peu de temps.
Il ne savait pas pourquoi il ressentait tant d'espoir face à cette mission. D'ordinaire, il faisait tout pour le refréner, afin de ne pas souffrir d'avantage. Mas aujourd'hui, il n'en avait pas envie, au contraire, il voulait s'accrocher à cet espoir comme à une bouée l'empêchant de ce noyer. Il ne voulait pas pousser ses réflexions plus loin, il décida donc de simplement se fier à son instinct. Après tout, celui-ci ne lui avait jamais fait défaut.
L'heure passa rapidement. L'archéologue avait bien vu la lueur d'espoir renaître dans les yeux de son meilleur ami. Il avait été heureux de revoir cette petite flamme aussi vivante dans son regard chocolat. Même si cette étincelle n'avait jamais vraiment disparue, elle s'était peu à peu amenuie avec le temps. Rien que pour cette flamme, le docteur Jackson voulait se battre, pour ne plus jamais la revoir s'affaiblir. Et aujourd'hui il était prêt à tout pour retrouver sa petite sœur de cœur. Même si elle n'était pas sur cette planète, il n'abandonnerait pas.
Une fois prêts, les trois hommes quittèrent la petite salle et se dirigèrent vers la salle d'embarquement. Certains soldats, dans les couloirs leurs envoyaient des regards encourageants. Et face au sourire du second de la base, ils savaient qu'ils ne devaient désormais plus s'inquiéter, IL la retrouverait et la ramènerait. Très vite ils arrivèrent dans la grande salle. Là-bas le général Hammond et Thor les attendaient en bas de la passerelle. Les trois explorateurs s'approchèrent d'eux.
Hammond (se tournant ver Harriman): Activez la porte !
Le sergent ne se fit pas prier deux fois et entra les coordonnées de la porte Asgard. Immédiatement, le majestueux anneaux de Naquada se mit à tourner sur lui-même, enclenchant un à un les sept chevrons les uns après les autres. Un immense jet sorti de l'axe de l'anneau, dans un bruit assourdissant, lorsque le vortex s'établit. Puis il reprit sa place initiale, formant une flaque bleutée translucide.
Le général de la base du SG-C, se tourna vers son équipe, les couvrant d'un regard paternel. Il le souhaita bonne chance. Tous comprirent que lui aussi attendait beaucoup de cette mission. Jack acquiesça dans un geste entendu. Puis l'archéologue et le jaffa, montèrent sur la passerelle et passèrent la porte. Le colonel et Thor s'avancèrent jusqu'au vortex. Mais avant de la passer, le militaire se retourna vers le petit Asgard.
Jack : Au fait, pourquoi ne pas nous avoir télétransporter directement dans votre vaisseau ?
Thor : Car le vaisseau est à des années lumières d'ici, en orbite autour d'Ava. Nous avons jugé préférable de transporter la porte sur le vaisseau, afin de ne pas perdre un temps précieux avec le long voyage qu'il aurait fallut effectuer.
Jack : Bon ben alors en route !
Les deux voyageurs passèrent à leur tour la porte. Le vortex se referma immédiatement derrière eux, laissant le calme redevenir maître de la salle d'embarquement. Le général regarda une dernière fois l'imposant anneau de Naquada. Il avait foi en cette mission, il ne savait pas pourquoi, mais il sentait qu'SG1 allait lui ramener sa filleule. Il soupira et quitta la salle, retournant dans son bureau, où la paperasse administrative commençait à s'entasser.
Vaisseau de Thor
Quelques fractions de secondes après avoir laissé le SG-C, O'Neill et le petit Asgard se rematérialisèrent de l'autre côté de la porte. Daniel et Teal'c les attendaient près de l'anneau. Une fois le vortex fermé, Thor discuta un peu avec SG-1 et télétransporta les trois voyageurs dans leurs quartiers. Ils iraient sur Ava, lorsque les deux soleils seraient levés.
Une fois dans leur chambre, Teal'c se mit en tailleur et entama un Kel'No'Rim. Il avait besoin de refaire le point avec lui-même. Et seule cette méditation le lui permettait. Daniel, qui avait amené sa dernière tablette des Anciens avec lui, reprit ses traductions là où il les avait laissé. Il préférait s'occuper l'esprit pour ne pas penser à sa meilleure amie disparue. Les deux hommes avaient donc trouvé de quoi s'occuper durant leur temps de repos.
Jack de son côté, tournait en rond, tel un lion en cage, dans sa chambre. Il n'avait rien amené pour se divertir, pensant qu'ils iraient immédiatement sur la petite planète. Ce temps creux, lui laissait le loisir de penser à cette femme qu'il aimait douloureusement depuis plus de sept ans. Mais il n'en avait pas envie, il voulait garder les idées claires face à cette nouvelle mission. Il cherchait donc de quoi s'occuper. Le voyant ainsi, le petit extraterrestre vint lui rendre visite, en apparaissant dans ses quartiers.
Thor : Salutation Jack O'Neill.
Jack : Thor, vous pouvez m'expliquer pourquoi nous n'allons pas immédiatement sur cette planète ?
Thor : Vous, Teal'c et le docteur Jackson avez besoin d'un peu de repos. De plus la nuit vous empêcherait d'avancer. Je vous déposerai donc sur Ava, lorsque le premier des deux soleils sera levé.
Jack : Et quand se lève-t-il ?
Thor : Dans deux de vos heures. D'ici là, je vous conseille de vous reposer. Je reviendrais vous voir avant le départ.
Le colonel n'eut pas le temps de répondre quoi que se soit, car le commandant suprême de la flotte Asgard venait de disparaître grâce à la technologie de son peuple. De nouveau, il se retrouva seul dans cette chambre spartiate. Le militaire se remit à faire les cents pas. Au bout d'un moment, il se calma et se planta devant la fenêtre qui ornait l'un des murs. De là, il pouvait voir la planète qui abritait peut-être son second.
Ses pensées, reprenant le contrôle de son esprit, s'égarèrent sur cette femme qu'il aimait secrètement. Il en voulait à cette planète de lui avoir peut-être enlevée la femme de sa vie. Mais en même temps il lui en était reconnaissant de l'avoir abritée et maintenue en vie durant tous ses mois. Tant de sentiments contradictoires se bousculaient dans sa tête. Mais il était certain d'une chose, il allait la revoir bientôt.
Doucement, il se laissa glisser au sol dur et froid. Il appuya son front contre la paroi de verre gelée, espérant anesthésier ses pensées devenues trop douloureuses. A force de vouloir faire le vide dans sa tête, Jack finit par sombrer dans un sommeil réparateur. Morphée se fit une joie de refermer ses bras autour du corps de cet homme fatigué par la vie. Il emmena ce guerrier dans un monde paisible, qu'il n'avait pas arpenté depuis des mois. Là-bas, lui et Sam pouvaient s'aimer librement.
Plusieurs minutes plus tard, Daniel et Teal'c furent télétransportés dans l'appartement de leur meilleur ami. Devant l'image du colonel endormit contre la vitre, leur cœur se serra. Il avait l'air si vulnérable et si fatigué. Ils se demandèrent durant une seconde, s'il ne faudrait mieux pas le laisser dormir, mais connaissant tout ce qu'il avait traversé ces derniers mois, ils ne pouvaient le laisser plus longtemps loin de la jeune femme.
Doucement, l'archéologue s'approcha de lui. Visiblement Jack dormait d'un sommeil lourd, puisqu'il ne l'entendit pas arriver. D'ordinaire ses sens de militaire l'auraient déjà réveillé. Il devait vraiment être épuisé et à bout de force. Le jeune homme s'accroupit près de son meilleur ami et posa une main sur son épaule. Il se retourna vers le jaffa, qui de la tête l'encouragea à continuer son geste. Daniel le secoua légèrement, afin que son réveil ne soit pas trop brutal. Le colonel ouvrit brusquement les yeux, ses sens de militaires de nouveau aux aguets. Il fut surpris de trouver le reste de son équipe dans sa chambre.
Jack : Que se passe-t-il ?
Daniel : Nous allons y aller, car le premier des deux soleils est levé depuis cinq bonnes minutes.
Jack : J'ai dormi quasiment deux heures ?
Daniel : Cela n'a pu que vous faire du bien.
Jack : Si vous le dîtes.
Daniel se releva et tendit sa main à son meilleur ami en gage d'aide. Celui-ci accepta et attrapa son bras, tout en se relevant. Une fois sur pied, le militaire regroupa ses affaires, après avoir remercié l'archéologue. Jack remettait son sac à dos sur ses épaules, lorsque le commandant du vaisseau apparut devant eux.
Thor leur tint un long discours, du moins c'est ce que pense le colonel, sur les coutumes du peuple vivant sur Ava. Daniel, curieux, posa plusieurs questions, auxquelles l'Asgard se fit une joie de répondre. Mais trop impatient d'aller sur le terrain, son meilleur ami mit un terme à la discussion. Le jeune homme, le comprenant, ne pu lui en vouloir et s'effaça, laissant le petit extraterrestre continuer son discours. Celui-ci leur expliqua ensuite le mode de vie des autochtones et comment rejoindre leur village de là où il les déposerait. Sachant tout ce qu'il y avait à savoir, Thor leur souhaita bonne chance et la lumière blanche du télétransporteur, engloba SG-1, qui disparu avec elle.
A suivre….
P.S alors voilà j'aimerais vraiment savoir ce que vous en pensez et si écrire la suite vaut le coup ou non ! lol bien sûr je vais m'y mettre de ce pas, mais bon j'aimerais quand même avoir votre avis, afin de savoir si j'écris pour rien ou non ! lol vous connaissez mon mail tu veux laisser un petit message malice ne te gène pas ! En tout cas merci beaucoup pour me supporter et de corriger mes erreurs (et dieu sait qu'il y en a ! mdrr que des bêtise en plus ! lol) Tu es une fille formidable, ne change jamais kissouille
