NOTE :
L'histoire est complètement repostée! J'ai relu mon histoire japonaise et je me suis rendue compte que l'ère d'Edo n'était pas située assez loin dans le temps pour mon histoire, ça n'avait pas de sens. Alors plutôt que de dire des bêtises au début et de changer par la suite, j'ai préféré tout recommencer! Je m'excuse pour les personnes qui m'ont laissé des reviews, par contre…
Ceci est un AU, donc pas de shamanisme là-dedans, sauf peut-être…un peu plus tard…non, pas mal plus tard dans l'histoire!
Et maintenant, enjoy!
Heiankyo, période Heian
« Ne, Yoh, tu crois vraiment que l'empereur va t'écouter?
-On ne sait jamais, il me semble être généreux.
-Mais enlever le quota ne serait pas vraiment à son avantage. Ils s'en sortent très bien en ville.
-Oui, mais il y a sûrement une manière d'accommoder tout le monde, Heiankyo ainsi que toutes les autres grandes villes et les villages aux alentours.
-Laisse le Horo Horo. On dit que l'espoir fait vivre. Et puis, ça va être amusant de le voir patauger en face de l'empereur.
-Merci de ta confiance.
Trois amis étaient en train de traverser la capitale du Japon, Heiankyo, pour se rendre au palais des sakuras, là où résidait l'empereur Mikihisa.
Yoh, Ren et Horo Horo vivaient dans un village d'agriculteurs à quelques kilomètres de la ville. Horo Horo était pêcheur et vivait avec son père et sa petite soeur, Pilika. Yoh et Ren vivaient à l'écart en compagnie de leur père adoptif Amidamaru et s'occupaient d'un champ de riz.
Ils traversaient présentement la ville parce que Yoh avait decidé de demander une audience avec l'empereur pour lui demander d'enlever le quota sur les produits agricole qui avait été mis en place il y a quelques temps.
Ils avaient tous les trois 18 ans et n'aimaient pas particulièrement la ville. Il y avait toujours trop de monde, trop de bruit, trop d'odeurs nauséabondes. Les marchands de tous genre criaient haut et fort les mérites de leurs produits, bien souvent de mauvaise qualité. Il n'y avait presque que les produits que les trois compères apportaient qui étaient de vraie qualité et qui ne se putréfiaient pas en deux jours.
Ils arrivèrent finalement devant l'immense portail du palais, ouvert pour les personnes qui désiraient voir l'empereur. Ils s'arrêtèrent un instant pour considérer la taille du bâtiment.
-Hummm…je ne m'attendais pas à ce qu'il soit si grand que ça…fit Horo Horo.
-À quoi est-ce que tu t'attendais, espèce de paysan?
-Tu es mal placé pour parler, Ren. À ma connaissance, ton statut n'est pas vraiment plus haut que le mien.
-Hmpf!
-Du calme! C'est vrai que c'est impressionnant quand même, quand c'est la première fois qu'on le voit d'aussi près…dit Yoh. Allez on y va.
L'intérieur du palais était encore plus époustouflant. Les colonnes dorées se mélangeaient à des murs de jades et de marbre rose. Tout était magnifiquement décoré, peut-être même surchargé. La salle d'attente pour les audiences était pleine à craquer.
Après des heures interminables d'attente, ils finirent par être appelés. Ils déglutirent difficilement, prirent une grande respiration et s'avancèrent.
L'empereur siégeait sur de grands tatamis, en haut de quelques marches. Il avait l'air sévère, avec ses longs cheveux bruns attachés en queue-de-cheval et ses sourcils froncés. Cependant son regard montrait un grand cœur et de la compassion. Dès qu'il posa les yeux sur eux, Yoh, Ren et Horo Horo se jetèrent au sol afin de le saluer.
-Relevez-vous. Fit-il de sa voix claire.
-Konnichiwa, Mikado. Fit Yoh sur un ton très incertain.
-Qu'est-ce qui vous emmène dans mon humble palais?
-Humble??? Pensèrent Ren et Horo Horo en même temps. Il devrait savoir que la fausse modestie ne sert à rien à part frustrer les gens!
-Herm, nous voulions…
-Il voulait! S'exclama Horo Horo en pointant Yoh.
-Hum, bon, je voulais vous demander s'il serait possible d'enlever le quota sur les produits agricoles?
-Enlever le quota!? S'exclama l'adjoint de l'empereur, un garçon qui semblait aussi jeune que Yoh et ses amis, bien que beaucoup plus petit.
-Shush, Manta, fit l'empereur en levant sa main. Huh? Fit l'empereur en entendant la porte sur le côté de la salle s'ouvrir.
La porte en bambou glissa alors pour laisser entrer une jeune femme suivie d'une sublime silhouette.
-Saluez la princesse Hao! S'exclama de nouveau Manta.
Tout le monde se jeta à terre, sauf Yoh qui avait figé sur place et ne savait que fixer la sublime créature qui venait de faire son apparition. La princesse portait un kimono rouge et or, très simple, mais très ample, qui laissait ses épaules nues. Ses cheveux étaient remontés sur sa nuque et étaient maintenus en place à l'aide de baguettes. Elle n'avait pas bougé de l'entrée, attendant visiblement qu'il fasse sa révérence, mais n'ayant cependant pas un air irrité, mais plutôt surpris. Voyant cela, Ren attrapa le bas de son pantalon et le tira si fort qu'il s'écrasa au sol et, disons le, pas très gracieusement. Une fois Yoh à terre, la princesse s'approcha de son père – elle semblait glisser sur un nuage – et s'assit à côté de lui. Elle était suivie de sa servante, Jun.
-Ah, Hao! Fit Mikihisa. Tu as eu de la difficulté à te lever, ce matin?
-Je vous demande pardon, père, pour ce retard. Cela ne se reproduira plus.
-Vous êtes chanceux, dit l'empereur en se retournant vers les trois garçons toujours écrasés sur le plancher en bambou. Vous êtes les premiers à voir la princesse depuis très longtemps.
Puis il s'adressa à Hao tout en continuant de fixer les trois amis.
-Et toi Hao, tu tombes bien. L'affaire que je suis en train de traiter n'est pas trop difficile et est une situation parfaite pour commencer à te montrer comment gérer les problèmes du peuple.
-Oui père. Dit Hao en hochant la tête.
-Bien, relevez-vous. Expliquez-moi la raison de votre demande, mon garçon.
Mais Yoh était incapable de parler. Dès qu'il ouvrait la bouche et que ses yeux se posaient sur la princesse, il devenait totalement muet et ne faisait que la fixer. Cette dernière ne manqua pas de le remarquer et baissa la tête en rougissant légèrement.
Encore une fois, Ren remarqua dans quel pétrin s'était fourré son ami et se dépêcha d'attirer l'attention sur lui.
-Mikado, le problème est que le quota imposé n'est pas assez élevé.
-Mais si vous produisez des quantités à votre guise, vous raflerez tout le marché agricole et ce sont les producteurs de la ville qui en pâtiront.
-Mais les revenus que nous avons ne sont pas assez élevés, et nous gagnons à peine de quoi manger!
Mikihisa considéra Ren quelques instants, puit reprit :
-Je vois. Je ne savais pas que la situation était telle. La solution serait donc d'augmenter le quota ou de l'enlever. Hmmm, je vais y réfléchir et ne manquerais pas de vous communiquer ma décision dans les meilleurs délais.
-Je vous remercie, mikado, fit Ren avant de s'agenouiller de nouveau et de sortir de la salle du trône en traînant Yoh par le col puisqu'il continuait de fixer la princesse Hao sans ciller.
Une fois sortis, Manta se dressa de tout son long – ce qui n'était pas bien long – et s'exclama (encore) :
-Mikado!!! Vous n'allez pas accepter cette requête, n'est-ce pas?
-Je l'ai dit, je vais y réfléchir.
-Mais c'est insensé! Ces paysans ne comprennent rien à l'économie! De plus, vous devriez faire trancher la tête du brun pour avoir osé dévisager la princesse sans aucune cérémonie comme il l'a fait!
À ces mots, Hao rougit de plus belle.
-Ah, Manta, tu dois vraiment apprendre à contrôler tes nerfs, dit l'empereur à son adjoint qui était tellement sur l'adrénaline qu'il en était essoufflé. Regarde ma fille, comme une fleur de cerisier qui vient juste de s'ouvrir. Il est tout à fait normal que les jeunes hommes, et les plus âgés aussi d'ailleurs, la regardent. Si je faisais trancher la tête à tous ceux qui le feront, il n'y aura plus grands hommes pour peupler le pays!
Manta n'eut d'autre choix que de s'incliner, résigné par l'insouciance de son empereur.
Horo Horo venait de terminer son repas quand il décida d'aller retrouver Yoh et Ren. Une fois arrivé, il croisa Amidamaru qui le salua.
-Konbanwa, Amidamaru san! Yoh et Ren sont dans les environs?
-Ils sont derrière, à la rizière. Dis-moi, Horo Horo… dit-il alors que le jeune homme se dirigeait vers le champs. Il s'est passé quelque chose au palais? Yoh est très…bizarre depuis votre retour. Ça fait des heures qu'il est assis en tailleur dans l'herbe à regarder le ciel en arborant un sourire béat.
-Hmmm, je ne vois pas non...
-Ah, très bien…j'étais simplement curieux.
Horo Horo alla donc rejoindre ses amis et, comme le lui avait dit l'adulte, trouva Yoh assis en tailleur dans l'herbe, souriant au ciel comme un imbécile et Ren, également assis à côté de lui, le regardant d'un air inquiet.
-Yo! Fit le jeune pêcheur.
-Hmm…se contenta de faire Ren alors qu'Horo Horo s'asseyait également.
-…Yoh? Demanda-t-il. Pas de réponse.
-Ne, Ren…qu'est-ce qui lui arrive?
-Ne me dit pas que tu n'as pas remarqué!?
-Remarqué quoi? Il s'est passé quelque chose au palais que je n'ai pas vu?
-…Oui. Yoh m'a malheureusement tout l'air d'être la – très – malheureuse victime D'un coup de foudre…
-Coup de foudre!? Mais avec qui!?
-Fais marcher un peu ton cerveau, idiot!
-Mais il n'y avait que la servante et…et…
Le garçon aux cheveux bleus considéra Yoh quelques secondes, puis…
-NANI!? La fille de l'empereur!?
-Aghaa…fit Yoh, le premier son qu'il fit depuis leur retour et qui montrait qu'il était toujours en vie. Horo Horo l'attrapa par les épaules et le secoua violemment.
-Yoh!!! Tu as complètement perdu la tête! C'est quoi cette idée de tomber amoureux de la princesse!?
-Aaah! Haoooo! Soleil de mes jours! Pleine lune de mes nuits!!!! S'exclama alors Yoh en se levant d'un bond.
-Arrête, tu ne la connais que depuis environ six heures…fit Ren, découragé.
-Tu ne comprend pas Ren! Un regard et je me suis noyé dans ses yeux noirs comme l'ébène! C'est la femme de ma vie! Je dois l'avoir!
-Tu es complètement fou! Dit Horo Horo! Tu vas te faire trancher la tête avant même de n'avoir posé ne serait-ce que le petit doigt sur elle!
-Ne t'inquiète pas, Horo Horo! Crois-moi, je l'aurais!
Il leva de nouveau la tête vers le ciel en souriant.
-Oh! Regardez ce nuage! Il a exactement la forme du visage d'Hao!
Horo Horo et Ren se regardèrent en soupirant. Dans quoi Yoh allait-il les embarquer?
« Mikado » était l'appellation pour les empereurs japonais aux périodes Heian et Edo, et signifie littéralement « sublime porte ».
Heiankyo est la capitale du Japon à la période Heian.
Et voilà! Ne manquez pas de me donner vos opinions! Vous trouvez que ça semble intéressant? Ça vaut la peine que je la continue? De toute façon, je la continuerai quand même, ce sera juste pour mon propre plaisir, ah ah ah!!!
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