Petites Attentions

Titre: Petites Attentions

Auteur: Lilas

Paring: Merlin/Arthur

Rating: de K+ à M

Disclamer: Les personnages et les lieux appartiennent à la BBC, je ne fais que les emprunter pour m'amuser un peu et ne tire aucun bénéfice financier de tout ceci.

Résumé: Cette fanfiction est une suite de petites scènes entre Arthur et Merlin. Au commencement, elles sont mignonnes et innocentes, pour finir par devenir de plus en plus ardentes et passionnées.

Note: Chaque chapitre sera plutôt court et cette fanfiction en comportera 10. Les scènes se passent au cours de la série en général, sans saison particulière.

Bonne lecture à tous et n'oubliez pas de me donner votre avis ^^

Attention 1: Quand Merlin a froid aux mains.

(Rated: K+)

Camelot a toujours été connu pour ses hivers rigoureux. Il n'est pas rare que la neige vienne à tomber et recouvre le royaume d'une épaisse couche de glace immaculée. Ces chutes sont souvent accompagnées d'un vent si glaciale qu'il vous transperce de part en part.

Merlin avait toujours bien aimé l'hiver à Ealdor. Les champs ne pouvant être cultivés, il se souvenait avec nostalgie des journées passée à faire des batailles de boules de neiges avec William ou a se réchauffer auprès du feu en buvant un bon bol de soupe chaude, regardant la neige tomber au dehors.

Seulement, depuis qu'il était à Camelot et surtout, aux ordres de ce crétin royal répondant au nom d'Arthur Pendragon, Merlin n'était plus certain que l'hiver était une saison aussi amusante que ça. Les batailles de boules de neige étaient remplacés par des avalanches qui l'engloutissait lorsqu'il devait déneiger l'écurie, et les bols de soupes par des sauts d'eau glacée qu'Arthur s'amusait à lui renverser sur la tête lorsqu'il jugeait que son valet avait mal fait son travail…ce qui arrivait quotidiennement.

Ainsi donc, lorsque le roi Uther Pendragon eut la merveilleuse idée d'organiser un tournois en plein milieu de l'hiver, Merlin crut qu'il allait tomber dans les pommes. Déjà qu'il supportait mal de passer quelques heures dehors à courir à droite et à gauche au bon vouloir d'Arthur, qu'allait-il advenir de lui lorsqu'il devrait passer des journées planté comme un piquet dans une tente glaciale ?

Le matin du tournois, il quitta donc Gaius avec une mine revêche et une humeur orageuse. Malgré l'épais pull de laine grossière qu'il portait, ainsi qu'une cape que lui avait gracieusement prêté le médecin, Merlin grelotta de froid à l'instant même où il posa un pied dehors.

La journée fut atroce. Merlin crut plusieurs fois que ses membres allaient bleuir puis tomber morts dans la neige. Le pire étaient ses mains. Il était parvenu à protéger ses pieds grâce à plusieurs couches de chaussettes, son cou était orné d'une écharpe tricotée par Gwen si énorme qu'il chancelait presque sous son poids, mais ses pauvres mains demeuraient douloureusement nues. Il avait tenté de mettre des gants, mais cela rendait ses gestes encore plus maladroits que d'habitude et Arthur ne cessait de se plaindre qu'il était trop lent à ôter son armure entre chaque combat. Le sorcier aurait bien tenté une formule magique pour protéger ses doigts, mais il se fustigea de n'en connaître aucune.

Ainsi, gercées, rouges et transies, les mains de Merlin le faisaient tant souffrir qu'il en avait les larmes aux yeux. Mais, fidèle et courageux, il se précipita malgré tout vers Arthur lorsque celui-ci entra dans la tente, un sourire victorieux sur ses lèvres.

"Encore gagné. Ce dernier chevalier était si incompétent que je l'ai désarçonné à la première occasion." Déclara le prince, aveugle aux maux de son valet.

Ce ne fut que lorsqu'il se rendit compte que Merlin, qui ne sentait à présent plus ses doigts, se trouvait incapable de défaire le nœud qui nouait sa cape, qu'Arthur cessa de ressasser sa victoire. Posant un regard étonné sur son valet, le prince l'appela:

"Merlin?"

Le jeune homme n'osait pas lever ses yeux remplis de larmes de douleur vers son prince.

Forçant Merlin à cesser de triturer l'attache de sa cape, Arthur se saisit de ses doigts. La douleur fut telle que le jeune sorcier ne put retenir le petit cri plaintif qui s'échappa de sa gorge. Arthur était vraiment inquiet à présent. Le lâchant pas les doigts de Merlin, il baissa les yeux pour découvrir ce qui restait des mains de son valet.

"Mais…", bégaya Arthur, ne sachant s'il devait rire de la bêtise de Merlin ou se mettre en colère.

Gêné, le jeune brun retira vivement sa main et la dissimula dans un plis de sa cape.

"Ce n'est rien Sir", dit-il en baissant toujours les yeux.

Alors qu'il allait faire volte face, Arthur rugit:

"Merlin! Pourquoi ne m'as-tu pas dis que tes mains étaient dans un tel état espèce de sombre idiot ?"

Stupéfait par le ton du prince, Merlin leva des yeux écarquillés vers lui.

"Je…enfin…je", balbutia le sorcier.

Il se tut lorsqu'il vit Arthur s'approcher de lui, le regard orageux. Se perdant un instant dans ses pupilles d'un bleu rendu foncé par la colère, Merlin déglutit bruyamment.

Il n'y avait pas à dire, Arthur était un crétin, mais un crétin qui pouvait être plutôt effrayant lorsqu'il le voulait bien.

"Cesse de me regarder ainsi Merlin, je ne vais pas te frapper. Bien que tu le mériterais lorsque tu fais preuve d'autant de bêtise."

Ces paroles rassurèrent le jeune sorcier qui eu un petit sourire d'excuse.

Levant les yeux au ciel, Arthur fit alors un geste qui surprit Merlin au point de le faire sursauter. Otant ses gants de cuir, le prince les jeta sur la table où reposait ses épées puis saisit les mains glacées de Merlin au creux des siennes.

Ce geste augmentant étrangement son rythme cardiaque, le valet sentit de délicieux frissons recouvrir tout son corps lorsque Arthur commença lentement à frictionner ses paumes contre la peau meurtrie de Merlin.

Après un long silence chargé d'une étrange tension qui donna aux deux garçons l'impression d'être plongés dans un seau d'eau bouillante, Arthur crut nécessaire d'expliquer:

"Rien ne vaut la chaleur humaine pour se réchauffer."

Ecoutant religieusement les paroles du prince, Merlin acquiesça d'un signe de tête, ses yeux ne pouvant quitter ceux d'Arthur. Le jeune sorcier se rendait compte qu'ils étaient terriblement proches; il pouvait presque sentir la chaleur du corps d'Arthur s'infiltrer entre eux. Par contre, jamais Merlin ne s'était rendu compte à quel point son prince était grand. Il le dominait aujourd'hui de toute sa taille, le fixant intensément, un vague sourire reposant sur ses lèvres.

Ce ne fut que lorsqu'une bourrasque de vent fit voler les tentures de la tente qu'Arthur sembla sortir de sa rêverie. Relâchant vivement les mains à présent brûlantes de Merlin, il se racla bruyamment la gorge pour se redonner contenance.

"Oui, bien. Je dois y retourner", jugea-t-il opportun de déclarer.

"D'accord", dit simplement Merlin, enfouissant ses mains dans sa cape pour y conserver un peu de la chaleur qu'Arthur leur avait conféré.

Un autre silence gêné tomba sur eux. A présent, ils se fuyaient du regard, les pommettes rosis.

"Mon épée?" demanda le prince.

"Oui, bien sur", se réveilla Merlin.

Il saisit l'arme par la garde et s'approcha d'Arthur pour l'introduire dans le fourreau accroché à sa ceinture. Mais, alors que leurs corps se frôlaient, une brûlante décharge les traversa de la pointe des pieds à la racine des cheveux, hérissant tout leurs poils. Jugeant préférable de ne pas accroître cette proximité qui lui semblait soudain dangereuse, Arthur se saisit de son épée, la rengaina lui-même puis, non sans un furtif regard en arrière, il quitta la tente à grand pas.

Tout tremblant, ne comprenant pas vraiment ce qui venait de se passer, Merlin retourna s'asseoir sur la table, les yeux dans le vague. Ce ne fut que lorsqu'il porta une main à son front fiévreux que le jeune sorcier remarqua que celle-ci était intacte. Surpris, Merlin tendit ses bras devant lui et observa ses paumes et ses doigts avec étonnement. Sa peau était lisse, d'un blanc laiteux, il n'y avait plus aucune trace de gerçures ou de crevasses.

Avait-il utilisé sa magie sans s'en rendre compte ?

Cet étrange phénomène était-il le résultat de l'étrange échange qui venait de se dérouler entre lui et Arthur ?

Toujours profondément troublé, Merlin entreprit de nettoyer la tente.

Il n'eut plus froid une seul seconde de la journée et se dit que finalement, l'hiver n'était pas si mal que ça…

...

Prochaine Attention: Quand Arthur fait un cauchemar