Voilà, la nouvelle fic est là. Un nouvel homonculus est né, que va bien évidemment tenter de recruter la chère Dante. Mais est-il aussi docile que les autres ?
Persos FMA pas à moi, je pense qu'on le sait depuis le temps. Disclaimer pour toute la fic.
Trois silhouettes avançaient dans la noirceur de la nuit, sur un chemin pavé de pierres. La lune brillait pleine et entière, dardant ses rayons froids sur le monde. Le village où les visiteurs arrivèrent était plongé dans le sommeil. La personne en tête semblait parfaitement savoir où elle allait. Après quelques instants de marche, une maison apparut dans leur champ de vision.
« C'est là ?» fit une voix masculine.
« Oui Envy. Notre nouvelle recrue se terre bien ici. Allez entrons.» répondit une voix de femme.
Les silhouettes avancèrent vers l'entrée de la maison, et la femme frappa. Pas de réponse. Elle tourna la poignée. La porte d'entrée n'était même pas fermée. La femme qui avait répondu à Envy éclaira un intérieur ordinaire. Elle promena sa lampe de tous côtés avec une certaine lenteur. Où se cachait-il ? La troisième personne qui les accompagnait s'était rapprochée d'une table avec des bibelots. Une main potelée se saisit d'un des objets.
« Touche à rien Gluttony.» lança Envy.
Un éclair tomban soudain sur l'homonculus de la gourmandise, qui reçut une bonne décharge. Le bibelot tomba à terre et s'écrasa. Gluttony s'effondra, inerte.
« J'allais le dire.» lança une voix.
La femme pointa la lampe en direction de la voix. La lumière révéla un homme aux cheveux noirs et mi-longs, aux yeux violets comme des améthystes et à la pupille fendue. Il se tenait appuyé d'une façon nonchalante à la rambarde d'un escalier.
« Faut pas vous gêner surtout. Je vous sers un verre ?» reprit l'individu.
« Non ça ira. Nous ne sommes pas là pour ça.» répondit la femme.
Ses yeux verts s'étaient mis à luire d'intérêt face à la démonstration de pouvoir de l'homonculus.
« Dans ce cas de deux choses l'une : ou vous me dites qui vous êtes et les raisons de votre présence ... ou je vous grille.»
Envy émit un son moqueur. Il avait croisé les bras et regardait l'autre homonculus d'un air narquois.
« Je m'appelle Dante, voici Envy et l'autre c'est Gluttony. Des homonculus tout comme toi. Nous sommes ...»
« Oh là ! Pas de familiarités entre nous cocotte. Je ne me souviens pas avoir gardé les porcs avec toi.» coupa l'homonculus.
« Oui ...»
Envy coula un regard à Dante. Il savait pour la connaître qu'elle n'aimait pas qu'on lui coupe la parole. Le nouvel homonculus semblait bien insolent. Qu'à cela ne tienne, il rentrerait bien vite dans les rangs.
« Alors ?» reprit le nouveau.
« Eh bien nous sommes venus nous présenter à vous. J'imagine que vous devez vous poser des questions sur votre état. Je suis en mesure d'y répondre mais aussi ... de vous offrir l'indispensable.» dit Dante.
Elle brandit une poignée de rubis. L'homonculus en haut haussa les sourcils, visiblement intéressé.
« Que c'est généreux. Et ça cache quoi ?» interrogea-t-il.
Le visage de Dante resta inexpressif. Cet homonculus n'était apparemment pas aussi naïf que les précédents.
« Rien de bien difficile rassurez-vous. Vous ne serez plus seul de votre espèce, et je vous apprendrais à développer votre pouvoir, à devenir plus puissant en somme. Je pourrais également faire de vous ... un être humain.» continua Dante.
Là, se dit Envy. L'argument magique. Avec ça, aucun doute qu'il allait les suivre. Il deviendrait alors un bon petit soldat, exactement comme les autres. Docile et dévoué.
« Un humain ? Pffffft ! Sans façon.»
Envy qui avait fermé les yeux et baissé la tête, les rouvrit et regarda son semblable. Tiens donc ? La conversation prenait un tour intéressant. Avant que Dante n'enchaîne, l'homonculus reprit.
« Toutefois, devenir plus puissant et en apprendre davantage sur moi-même m'intéresse. Mais je répète ma question : que voulez-vous en échange ? Et tâchez de ne pas me mentir. Le dernier qui a fait ça s'est bouffé la langue.»
« J'ai simplement besoin de vos capacités pour réaliser un grand projet. Vous saurez tout si vous nous suivez.» dit Dante.
L'homonculus parut considérer l'offre.
«Hmm c'est entendu je vous suis. Au fait je ne me suis pas présenté : je m'appelle Desaster.»
« Bienvenue parmi nous Desaster.» sourit Dante.
Desaster descendit les escalier. Il était vêtu d'un pantalon noir et d'une chemise en satin de la même couleur. Gluttony revint enfin à lui. Quelque peu sonné, il remarqua que les autres s'en allaient, avec le nouvel homonculus. Il les suivit d'un air un peu perdu. Dante était satisfaite de son voyage. Elle avait gagné un nouveau pion, dont les dons semblaient prometteurs. Quand il saurait ce qu'elle valait en tant qu'alchimiste, il n'oserait plus s'opposer à elle comme ce soir.
Dans un premier temps, Desaster se montra très coopératif. Sa capacité spéciale était la manipulation et la création de la foudre. Un pouvoir puissant. Dante s'en méfia dans un premier temps, mais comme Desaster accomplissait ses missions à la perfection, elle le crut entièrement dévoué à sa cause. Envy lui, n'appréciait guère Desaster. Il trouvait qu'il prenait une place un peu trop importante aux yeux de Dante. De quoi l'évincer dans sa place de chouchou.
Pour sa part, Desaster ne contrariait pas l'homonculus aux cheveux verts, le laissant donner des ordres. Non pas par crainte de lui, mais parce qu'il ne trouvait pas utile de se battre contre l'aîné des homonculus. Quant à Gluttony ... rien à en tirer. Trois décennies s'écoulèrent. Un matin, Dante convoqua ses homonculus.
« Oh Desaster ! Le maître nous demande.» lança Envy depuis l'entrée du salon.
L'homonculus électrique se trouvait avachi sur un canapé. Il ouvrit paresseusement les yeux, s'étira et déclara qu'il arrivait. Il rejoignit Envy, et tous deux se rendirent dans le bureau de Dante.
« J'ai une mission pour vous deux. Vous allez me chercher quelqu'un.» annonça l'alchimiste.
Elle commença à leur faire la description de cette personne. Une femme de la haute société selon ses dires.
« Allez-y à présent. Et je la veux dans deux heures.» conclut Dante.
« Sans moi.» déclara Desaster.
Dante écarquilla les yeux.
« Pardon ?»
« T'as très bien entendu la vieille peau. Il est grand temps pour moi d'aller voir ailleurs. J'ai appris tout ce dont j'avais besoin. Vous n'imaginiez pas que j'allais rester avec vous pour l'éternité non ? Je ne suis pas comme la plante en pot et le ventre à pattes.» lança Desaster.
Dante serra le poing, en même temps qu'une colère inommable grandissait en elle. Ainsi, voilà ce qu'il avait manigancé dès le départ.Tout de sa part n'avait été que comédie. Il l'avait dupée. Il avait osé se moquer d'eller. Et ça, il allait le payer aux prix fort. L'alchimiste frappa aussitôt dans ses mains. Desaster la devança : un énorme tourbillon électrique dévasta le bureau, renversant le mobilier, brisant les objets et creusant les murs. L'homonculus savait parfaitement que Dante ne le laisserait pas partir.
« GLUTTONY ! Attrape Desaster !» hurla Dante, les habits en lambeaux et échevelée.
« Je vais te croquer !» s'exclama l'obèse en se précipitant, langue pendante.
« Et si tu allais plutôt dévorer les autres hein ?» répliqua Desaster.
Ses yeux violets prirent une teinte lumineuse. Gluttony pila un instant, avant de repartir en ricanant. Il fila droit vers Dante et Envy, et leur sauta dessus.
« Mais ! Il essaie de me bouffer cet imbécile !» s'exclama l'adolescent.
« Je m'occupe de lui ! Rattrape Desaster !» ordonna Dante.
Elle repoussa la gourmandise en l'emprisonnant dans une tour de pierre. Envy filait à la poursuite de son semblable. Il se changea en chien afin de courir plus vite, et pister l'homonculus de la foudre. Après l'avoir coursé un moment, l'androgyne lui barra la route et se jeta crocs en avant sur lui. Desaster répliqua par un éclair qui fendit Envy en deux. Il attendit que son confrère se reconstitue.
« Retourne à la maison.» lui dit-il.
Envy se leva et obéit sans rechigner. Desaster le regarda s'éloigner avec satisfaction.
« Il semblerait que ce pays soit trop petit pour nous deux Dante. Si je veux pouvoir vivre en paix, mieux vaut que je mette le plus de distance entre elle et moi. » se dit-il.
L'homonculus quitta les lieux sans plus attendre. Son ancien maître devait être folle de rage à l'heure qu'il était. Ainsi, Desaster prit le train qui menait à Youswell, la ville la plus à l'ouest du pays. Vu les tensions régnantes aux frontières, il n'y avait qu'un seul moyen de quitter le pays : passer par le désert. Il le traversa malgré les tempêtes de sable, et arriva à Xing.
Ici, il serait tranquille. Déjà, trouver où se loger. L'homonculus erra un moment dans la ville. Les Xinois voyaient bien qu'il n'était pas du pays, et murmuraient sur son passage. Peu importait l'avis des humains. Desaster observait chaque maison, cherchant celle qui lui conviendrait le mieux. Ah, en voilà une. Sans plus de manière, il entra dans le domaine. Naturellement, le maître des lieux s'insurgea contre son intrusion. Les derniers mots qu'il prononça. Un fin éclair envoyé droit au coeur suffit à faire taire l'importun.
« Merci de m'offrir votre logis. C'est très généreux de votre part.» lança Desaster en jetant un oeil au cadavre.
Le malheureux affichait une expression de surprise totale. Les autres occupants de la maisonée finirent comme lui. Toute une famille fut ainsi décimée, sans le moindre état d'âme de la part de Desaster. Il calcina complètement les corps.
Le temps passa encore. Dante avait traqué Desaster dans tout Amestris, sans parvenir à mettre la main sur lui. L'homonculus n'avait jamais voulu lui dévoiler d'où il venait. Ainsi, l'alchimiste n'avait pu entrer en possession de ses restes. Mais même si elle lui gardait rancune de sa désertion, il n'était plus temps pour elle de s'occuper de lui.
Desaster de son côté, ne comptait pas vivre incognito dans son nouveau pays. Rapidement il fit parler de lui. Son appétit pour la destruction ne semblait pas avoir de limite. Chaque jour, Desaster se lançait à l'assaut d'un nouvel endroit. Tant et si bien que cela finit par arriver aux oreilles du souverain. Un soir, une troupe de soldats de l'empereur arriva dans un village. L'apocalypse paraissait s'être abattue sur l'endroit. Le feu dévorait des maisons, des corps gisaient, noircis. Le sang maculait les rues et les murs. Les portes des logis étaient brisées, de même que les fenêtres.
« Nous voilà encore une fois témoins des agissements de ce fléau. L'empereur entends que ce soit la dernière fois. Nous devons éliminer ce monstre !» lança le commandant de cettre troupe.
« Mais on le dit immortel ! Les quelques armes qui sont arrivées à le blesser ne l'ont pas tué. De plus, des gens de notre peuple se sont mis à combattre pour lui.» lança un soldat.
Les guerriers échangèrent des regards. Tous avaient entendu parler de ces rumeurs. Personne ne savait au juste ce qu'était cet étranger, doté d'un pouvoir impressionnant et que la mort ne semblait pas pouvoir emporter.
« Je connais ces dires. Mais cette nuit ce sera différent. Car un éminent élixirologue est parmi nous : maître Zhao Lin.» révéla le commandant.
Il désigna un homme à côté de lui. Ce dernier salua les soldats. Il arborait une longue natte, et un habit aux étoffes chatoyantes. Les soldats parurent soulagés. Que quelqu'un pratiquant cette science à haut niveau soit parmi eux était réconfortant. Ce détail donné, la troupe se mit en route. Elle traversa le village dans un silence angoissé. Ce paysage était un véritable champ de bataille, et les guerriers y étaient habitués. Mais que ce soit le fait d'un seul homme soi-disant immortel les mettaient mal à l'aise.
L'endroit était le dernier visité par Desaster. Il ne devait pas être bien loin. Des soldats furent envoyés en éclaireurs aux alentours. Chacun partit dans une direction donnée. Un cavalier s'enfoiça dans les bois. L'homme scrutait les environs avec appréhension. Soudain, quelque chose jaillit devant lui.
« BOUH !»
« Aaaah !» s'exclama le cavalier.
Le cheval, effrayé lui aussi, piaffa et se cabra. Le cavalier parvint tant bien que mal à le calmer. Desaster, qui s'était suspendu à à une branche, se laissa tomber au sol. Un éclair coupa la tête de la monture. L'animal s'effondra. L'homonculus attrapa le soldat à la gorge. Mais ce dernier sortit promptement un poignard qu'il planta dans le coeur de Desaster. Il chuta. Le Xinois se dégagea précipitamment et se releva. Il regarda le corps de l'homonculus, n'arrivant pas à croire qu'il l'aie tué. Après toutes ces histoires ... comme quoi, il ne fallait pas croire tout ce qu'on dit.
Ou peut-être que si. A peine le soldat commença à se sentir soulagé, que Desaster ôta la dague de sa poitrine. Il se redressa en position assise. Le cavalier le regarda les yeux ronds.
« J'imagine que tu n'es pas là pour une dédicace. A moins que le poignard en plein coeur ne soit la coutume locale.» lança Desaster.
Le cavalier ne comprit pas un mot de ce que venait de dire l'homonculus. En revanche, il saisit très bien que le scénario était arrivé au moment où il lui fallait hurler. Ce qu'il fit, avec brio d'ailleurs. Puis il décampa en criant. Les autres qui le virent débouler ne découvrirent tout d'abord d'un amas de jambes et de bras roulant et gesticulant. En clair, il venait de chuter et tentait visiblement de courir en même temps. Quelque fois je me dis que j'en demande trop à mes personnages. D'ici à ce qu'une grève me tombe le nez ... mais revenons à l'histoire.
Personne n'eut besoin de demander ce qui se passait, car il se mit à brailler comme un putois :
« LA BAS ! IL EST MORT MAIS IL EST PAS MORT ! DANS LA TETE DES BOIS COUPES ! LE CHEVAL !»
Mais que fait la police ? Ou plutôt la traductrice ? Toujours est-il que chacun sachant ce qu'ils cherchaient, eh bien tout le monde comprit ce qui se passait. Approximativement. La chose devint plus claire lorsqu'une série d'éclairs jaillit à la suite du cavalier. Le commandant sonna la charge. Les flèches sifflèrent. Desaster passa à la vitesse supérieure. Tendant les mains en arrière, il utilisa ensuite sa foudre comme propulseur. Attrapant ensuite un cavalier par la jambe, il le désarçonna et s'en servit comme massue. Après quoi, la foudre fut envoyée tout autour de lui, décimant une partie de ses adversaires.
Tout à coup, des pics métalliques surgirent pour embrocher l'homonculus.
« Tiens ! De l'alchimie.» fit Desaster.
« Chez nous ça s'appelle élixirologie.» répliqua Zhao Lin, en amestrien un peu plus loin.
Desaster fit courir des éclairs sur le sol. Le temps que l'élixirologue s'éloigne pour se protéger permis à l'homonculus de se libérer. Et également de se reconstituer.
« Mais tu es quoi à la fin ?» lança Zhao.
« Un homonculus pas content du tout.»
La lisière de la forêt s'éclaira un moment, sous la puissance de Desaster. Zhao ordonna qu'on le laisse affronter cet homonculus. Il reposa les mains au sol. L'adversaire n'attendit pas que la transmutation se produise. D'une roue il se décala, et contre attaqua par un arc tranchant. Zhao fit surgir un mur qui encaissa. Desaster lança plusieurs boules d'énergie. L'élixirologue se protégea tant bien que mal. L'homonculus en avait profité pour se rapprocher.
Zhao et Desaster en virent donc aux mains. Le commandant n'aimait pas l'idée de le laisser affronter seul cette monstruosité, mais d'un autre côté il était le mieux placé pour en venir à bout. Ces derniers finirent par s'éloigner. Zhao savait qu'il devait à tout prix empêchait Desaster de le toucher, car alors il se ferait électrocuter. Cependant, Desaster n'était pas mauvais au combat de près. Avec un professeur comme Envy ...
« Tu te débrouilles bien ! Enfin quelqu'un qui me résiste, c'est tout de même plus intéressant.» fit Desaster en parant un coup.
« Je finirais ... par t'avoir !» s'exclama Zhao.
« J'en doute. Bon suffit, tu me lasse à présent.»
Desaster brisa la cage thoracique de l'élixirologue, et le laissa chuter à terre.
« Je vais te laisser mourir tranquillement. J'espère que les autres en valent aussi la peine.»
« J'ai dit ... que je t'aurais ... et je t'aurais !» s'exclama Zhao.
Il rassembla ses forces pour une ultime transmutation. De fines flèches de pierre surgirent pour se planter dans ses cercles rouges, que l'élixirologue avait remarqué sur les jambes et sur le dos de Desaster. Trois cercles, qui pétrifièrent Desaster. Puis Zhao enferma l'homonculus de la foudre dans un sarcophage. Et s'écroula. Le commandant arriva et cria le nom de l'élixirologue.
« Je ... l'ai eu.» dit Zhao en ouvrant les yeux.
« Tenez bon je vous conduit chez un médecin.»
Mais le coup porté par Desaster était mortel. Zhao était mort dans les bras du commandant. Cependant, le pays allait retrouver sa sérénité grâce à sa vaillance. Zhao fut inhumé avec tout les honneurs. Le sarcophage contenant Desaster fut soigneusement enterré. Un texte explicatif fut gravé, en portant l'espoir que personne n'ouvrirait cette tombe renfermant un des plus grands fléaux de la terre de Xing.
Amestris, trois siècles plus tôt.
