Second Souffle

Partie 1 : Prend ma main

Chapitre 1 : Nouveau départ

PDV Nae

Cela faisait depuis une heure à peine que mes larmes avaient fini de rouler le long de mes joues et que j'appréciais enfin le confort qui m'entourait. Sur le canapé, ma tante Elisa, ne m'avait pas lâchée et reposait sa tête sur le mienne. John, mon Oncle était assis en face de moi et ne nous quittais pas du regard. Je savais qu'ils mourraient d'envie de savoir ce qui s'était passé durant ces sept ans de disparition, mais ils ne disaient rien. Ils comprenaient que parler de quelque chose triste et traumatisant n'était pas une tâche facile. Je les adorerai toute ma vie.

J'avais maintenant 16 ans. Ma vie s'était arrêtée quand j'en avais 9. C'était à cet âge là que toute l'innocence de mon enfance s'était volatilisée et que je compris que la vie n'était pas un chemin de couleur arc-en-ciel, mais une sombre forêt où l'on était pas sûr de trouver la sortie. Une sortie moi, j'en avais trouvée. Il y a trois mois, je pus m'échapper de cette horrible endroit et de toute cette torture que l'on m'avait infligée. Mais je savais que ce petit temps de bien-être n'allait pas durer car je voyais déjà des nuages gris se former et je sentais que l'on m'observait.

Donc, il y a une heure à peine, j'étais tombée par hasard sur Elisa, dans un supermarché. Pourquoi dans un supermarché ? Et bien parce que pendant trois mois, je survis en volant et en trompant les gens qui essayaient d'être gentils avec moi. Génial hein ? Bref, elle me reconnue tout de suite, par je ne sais quel miracle, et me pris dans ses bras. Elle m'avait ensuite conduit ici, où je reconnu immédiatement John encerclé de toutes sortes d'animaux. Nous nous étions enlacés sans rien dire et j'avais commencé à pleurer. Cela faisait depuis une éternité que je n'avais pas eu ne serait-ce qu'un peu d'affection. Ils me racontèrent ce qui étaient arrivé à mes parents et j'en fut que plus écœurée. Ils étaient décédés. Ils avaient été assassiné. Et je savais parfaitement bien par qui. Mon frère, lui, était toujours en vie puisqu'il résidait ici. Enfin un bon point…

Ici, c'est une pension pour les jeunes qui vont dans les lycées du coin, et spécialement Sweet Amoris, le lycée public de cette nouvelle ville moderne Amoris. Ma tante et mon oncle sont les directeurs de cette pension, et je suis sûr que mon oncle en est l'architecte. Le bâtiment était extrêmement lumineux et la décoration y était simple et moderne. Ils m'expliquèrent rapidement le fonctionnement. Deux zones, fille et garçon, et des horaires pour les repas et les sorties. Par exemple, déjeuner tout le monde est ici à midi sauf s'ils ont des activités, diner à 19h, interdiction de sortir après 21h sauf si accompagné d'un adulte etc…

Il était 17h et donc, selon Elisa, l'heure où les pensionnaires devraient rentrer. Je n'étais pas spécialement enchantée par le fait d'être présenté à une dizaine de jeunes surexcités mais bon… Ils m'ont assuré qu'ils étaient sympa. Un brouhaha me tira de ma rêverie. Des jeunes de mon âge entrèrent en rigolant et en se poussant gentiment du coude.

- Salut tout le monde ! s'exclama Elisa tandis qu'elle se levait. Vous avez passé une bonne journée ?

- On va vous présenter à une nouvelle pensionnaire, notre filleule, ajouta John.

- Cool ! C'est une fille !

- Alleeeez ! pressa ma tante, tous le monde au salon !

Je m'étais placée dans un coin de la pièce pour ne pas attirer trop l'attention. Une fille au cheveux blancs et aux yeux rouge sang passa devant moi en souriant. Je ne trouvais pas d'autres mots que « magnifique » pour la décrire. Mais la personne que je ne quittais pas des yeux depuis son entrée, c'était mon grand frère, Kentin. Il était encore plus grand et encore plus beau que dans mes souvenirs. Et c'était très bien comme ça ! Comme le reste du monde, ça faisait 7 ans que je ne l'avais pas vu. Il m'aperçut enfin. Je pouvais voir des larmes se perler à ses yeux. Il s'avança lentement jusqu'à moi et me serra fort dans ses bras.

- Nae, murmura-t-il, tu m'as tellement manqué… Je suis désolé…

Il tremblait. Je pense que moi aussi. Je ne voulais pas me remettre à pleurer mais je ne pu pas m'en empêcher.

- Quelqu'un m'explique qu'est-ce qui se passe ici ?! On est là pour faire connaissance, pas pour regarder deux gamins en train de chialer…

Celui qui venait de parler a les cheveux rouges et des yeux noirs perçants. Il n'avait ni l'air poli, ni l'air sympa… L'albinos et une fille rousse le remirent à sa place, lisant mieux la situation que cet idiot. A mon avis, c'est le rebelle du groupe. La tomate se leva et partit du salon, suivi de mon oncle. Ils auront probablement une discussion ensemble… Un black musclé et l'albinos s'avancèrent vers moi.

- Salut ! Moi c'est Rosalya, me lança la vampire, mais tu peux m'appeler Rosa !

- Moi c'est Dajan ! Désolé pour la dispute… C'est assez fréquent avec lui.

- Les gars je vous présente ma petite sœur Nae ! dit Kentin en passant son bras autour de moi.

- Enchantée, moi c'est Iris, répliqua la rousse.

- Moi c'est Jade, ajouta un garçon avec d'étranges cheveux verts.

Remarque des cheveux rouges, des cheveux blancs, des cheveux roux… Pourquoi est-ce que j'avais décidé que les siens étaient bizarres ? Bah… C'est pas important…. Rosa demanda à ma tante dans quelle chambre j'étais. Quand elle lui répondit que je n'en avais pas encore, elle fit tout une comédie pour m'avoir à côté d'elle. Et je cru qu'elle allait faire une crise d'épilepsie quand elle ajouta que je n'avais pas d'affaires. Du coup, elle me traîna en ville pour une soirée shopping. La ville était vraiment très belle. Je ne m'étais jamais aventurer dans le centre car je n'aime quand il y a trop de monde mais, en soirée, c'était plus calme. Rosa me mena devant un magasin gothique. Je l'interrogea du regard.

- Je suis sûre que c'est ton style ! Le noir t'irait comme un gant et te donnerait une aura inquiétante qui renforcera ton visage inexpressif.

Je rêve où elle venait de dire que mon visage était inexpressif ?

- Allez, on entre !

Elle me tira à l'intérieur et me fit essayer une tonnes de vêtements. Je cru que ça ne se terminerai jamais. Finalement, elle m'acheta toutes mes fringues et ne voulu pas que je la rembourse. Elle me raconta sa vie sur le chemin du retour. Elle avait un petit copain vendeur et était mannequin pour un magazine d'ados. Elle m'expliqua que c'était Elisa qui l'avait aidée. En même temps, ma tante et ma mère avaient été mannequins auparavant. On arriva finalement à la pension. Rosa s'était gentiment occupée de moi toute la soirée. Je dus être une plaie pour elle… Surtout que je ne lui avait pas adresser la parole une seule fois. Il fallait au moins que je lui dise merci…

- Bon ben à demain ! lança-t-elle.

- Heum… Attends…

- Oui ?

- M… Merci pour t… aujourd'hui… bégayais-je.

Je souris et Rosa se mit à rire.

- Pourquoi tu rigoles ?

- Parce que tu es trop mimi ! Et aussi parce que c'est la première fois que tu me parles et que tu me souris.

- Et c'est ai drôle que ça ?

- Pas vraiment, répondit-elle, mais un sourire rare et magnifique comme le tien peut illuminer une journée.

Elle me souhaita une bonne nuit et me rappela que demain il y avait la rentrée. Je pense que je pourrais lui faire un peu confiance. Elle est gentille, jolie et pleine de vie. Je crois que je l'aime bien.

A suivre…