Un cou de plus et la jeune fille s'écroula à terre. Tombant à genoux et posant ses fesses sur ses talons, elle enfonça ses ongles dans la terre humide et toussa, du sang coula le long de sa mâchoire, elle l'essuya avec sa manche. A peine l'avait elle fait qu'un cou lui fut assener dans l'épaule, elle cracha de nouveau du sang. Elle le savait, elle ne sortit jamais d'ici vivante. Ce sous-sol crasseux serait son tombeau. Ses oreilles bourdonnaient, les phalanges de ses doigts était blanchies par la colère, elle pinça les lèvres, signe qu'elle ne dirait rien. Elle ne dirait jamais rien. Et ils le savaient. Pourtant tous les jours, ils revenaient à l'assaut. Tous les jours ils la sortaient de son immonde cachot et tentaient de lui arracher de précieuses informations. Mais ils n'en recevront jamais. Elle leur avait juré qu'elle ne leur dirait rien.
- Plutôt mourir.
Avait-elle assuré et jusqu'ici elle avait tenue parole. Son visage était tuméfié, ses vêtements maculé de boue et ses cheveux emmêlés. Elle n'avait pas fière allure, le petite Hermione. Au point où elle en était cela lui était égale. A cet instant même elle aurait tout donné pour être autre part et même dans cet état là mais autre part. A un autre endroit. Un ailleurs plus ensoleillé. Son bourreau frappa une nouvelle fois son épaule de sa chaussure, cette fois elle tombait à terre. Se recroquevillant sur elle-même dans la boue. Deux mains, forte, l'agrippèrent, on la traina jusqu'à sa cellule. Elle se traina lentement jusqu'à sa couche. Elle se coinça dans le coin du mur et comme toute les fois après ces interrogatoires, elle pleura. Elle ne pouvait faire que ca son seul pouvoir était ses larmes. Les perles salées qui coulaient sur ses joues brulaient ses plaies, pourtant elle les laissait couler. Un pas long et rapide se fit entendre dans le couloir, son veilleur de nuit. Jamais ils ne l'avaient laissé seule, pas une nuit depuis qu'elle était. Il était son seul lien pour comprendre et connaître les jours. Quand il arrivait elle savait que 18h00 était passé. Son veilleur de nuit n'était jamais le même et aucun jusque ici ne lui avait montré son visage. Et si cela changé, cher Hermione.
Amicalement Votre Mathilde.