Hello everybody. Je suis reparti pour une nouvelle fiction - contrairement à celle Ours, elle sera publié avec beaucoup plus de rapidité parce que l'histoire est plutôt simple et tout tracé. C'est encore du destiel parce qu'on ne change pas une équipe qui gagne ! Je rappelle bien entendu que rien m'appartient sauf l'histoire, et que si Supernatural m'appartiendrait ça serait la fête et beaucoup de ships seraient canons (si vous voyez ce que je veux dire *wink*)

Bonne lecture, et n'oubliez pas de shipper.


Prologue : Alléchante petite chose.

"Si tu n'acceptes pas d'aimer, tu n'acceptes pas de vivre. Tu te condamnes à mourir."


Dean avait rencontré Castiel Novak dans un bar miteux. L'endroit sentait la poussière à plein nez, les clients étaient rares et le whiskey était mauvais. Cas avait tout de suite attiré son attention avec ses yeux beaucoup trop bleus, son trench-coat large et son air complètement perdu. S'il avait été gay, Dean aurait couché avec lui sans hésiter mais il ne l'était pas, alors il avait réprimandé la petite voix dans sa tête qui déclarait que le brun était foutrement sexy.

Il s'était juste accoudé au bar à ses côtés et il avait dit un truc con et sûrement lourd, comme d'habitude. Cas avait braqué ses pupilles dans les siennes, son cœur avait fait une violente embardée et ses doigts avaient tremblés sous la violence du regard céruléen.

Ils sont amis depuis deux ans maintenant. Ils se connaissaient mieux que quiconque, n'ont plus besoin de mots pour exprimer ce qu'ils ressentent, n'ont plus de secrets l'un comme pour l'autre et rigolent et se disputent pour un rien. Sammy les avaient traités de vieux couple marié un jour – Dean avait ronchonné, les joues roses et embarrassé.

Depuis qu'ils se fréquentaient, Castiel avait vu beaucoup de filles passer entre les bras du Casanova qu'était son meilleur ami. Des blondes, des rousses, des brunes : d'absolument de tout. Néanmoins, le contraire n'était pas vrai. Dean se demandait même parfois si Cas s'intéressait aux filles, ou tout ce qu'il lui importait dans la vie était les abeilles, le miel ou son chat.

Par un beau matin de printemps, Dean prit une grande décision, qui changerait sûrement sa vie :

« Cas. »

Ce dernier était installé dans le canapé, à côté de son ami. Dean, glace en pot en main, et quelques traces de crème glacée chocolat sur le recoin des lèvres, arrêta de manger pour poser la question. Ils étaient adossés l'un à l'autre en regardant un film romantique quelconque et niais sur la six.

« Oui ? »

Dean réfléchit quelques secondes à la manière de formuler sa phrase.

« Je voudrais te dire que- »

Et il est brusquement coupé par les mains de Cas sur sa nuque et contre sa bouche. De longs doigts appuient sur son cou pour le maintenir sans bouger et d'autres s'attardent sur ses lèvres charnues pour retirer le surplus de crème chocolatée. Quand Castiel les ramènent à sa bouche pour les suçoter, Dean n'a jamais vu geste plus érotique. Il a chaud un court instant, à la bouche très sèche, et les yeux qui vaguent sur le petit bout de chair rose qui lèche.

« Tu manges comme un cochon, le réprimande Cas d'une voix tendre et d'un petit sourire malicieux. Oui ? Que veux-tu dire ?

« Je… »

Il respire, se calme.

« On devrait s'entraider. »

« A propos de quoi ? » demande Castiel, les sourcils froncés.

« Tu me parles tout le temps d'une Hannah depuis quelques temps, à ton travail. »

« La nouvelle chirurgienne du service de pédiatrie qui m'assiste parfois en opération ? »

« Ouais, elle-même. Tu manges bien avec elle à midi ? Tu m'as bien dit qu'elle t'intéressait mais que t'osait pas l'aborder ? »

« Enfin, oui mais, je… je ne sais pas, c'est juste une attirance physique, je la trouve très agréable à regarder. C'est tout. Je ne veux rien de plus. »

« Tu vas finir puceau, Cas. Avec quatre chats. »

« Je suis puceau. J'ai déjà Imba – plus que trois chats. Et je ne vois pas où est le mal à ça. »

« Ce que je veux te dire, Cas, c'est que tu vas finir tout seul. »

Castiel leva des yeux couleur ciel, profondeur océan. Dean ne s'habituera jamais à ces derniers, ils le perturbaient toujours autant en deux ans.

« Mais je t'ai toi. »

« Castiel. »

« Tu vas m'abandonner ? »

Et Dean a presque envie de le prendre dans ses bras tant Cas lui fait de la peine avec son regard abattu.

« Ne t'inquiète pas. Je serais toujours là. Ce que je veux dire par « seul » c'est que tu n'auras pas de famille. »

« J'ai ma famille. Gabriel, Michael, Lucifer, Balthazar et Salamandriel sont ma famille ! »

« Je sais, je connais tous tes frappés de frères. »

« Et Anna, je sais que tu as couché avec. »

Le chirurgien lui lança un regard foudroyant.

« Désolé si ta sœur est une bombe sexuelle, Cas. »

« Tu fourres vraiment ta bite partout, Dean. »

« CAS ! »

« En même temps, c'est vrai ! »

Dean pose sa glace sur le meuble situé à la gauche du fauteuil et saute sur Castiel. Ses mains trouvent naturellement leur place contre les côtés et chatouillent tandis que l'homme se tord de rire sous les chatouilles. Ils s'amusent comme des gamins pendant quelques minutes jusqu'à ce que Cas crie à l'armistice tant il pleure de rire.

« Arrête, j'ai mal ! »

« Excuse-toi alors ! »

Castiel se confond en excuses bredouillés et Dean le libère enfin de la torture qu'exercent ses doigts.

« Je vais réfléchir à ce que tu as dit, Deanette. Pour te faire plaisir. »

« Comment tu m'as appelé ? Tu veux encore souffrir ? »

Et il remue ses doigts rapidement en guise de menace. Castiel éclate de rire : cristallin, comme du cristal qu'on explose, comme les chants des oiseaux, comme l'écoulement d'une rivière. Dean le regarde, son bas-ventre se tord et il a envie de vomir face à toutes ses émotions dégoûtantes qu'il ressent – il refuse de ressentir ça pour un homme, il refuse. Il les repousse d'un coup de main et se concentre à nouveau sur la conversation.

Cas parle :

« Tu as bien dit s'entraider, n'est-ce pas ? Pourquoi ? »

« J'ai une fille dans mon viseur moi aussi, et c'est du sérieux. Elle vient prendre un cappuccino et un Délice Rouge à la même heure, avant d'aller au travail. Elle est belle, adorable et a un fils. »

Le regard du chirurgien devient comme de la glace. Froid mais dangereux, l'étincelle à l'intérieur de ses yeux est effrayante par son intensité et sa rage.

« Comment s'appelle-t-elle cette fameuse fille qui t'a tapé dans l'œil ? »

« Lisa. »