Ascension
Hello :3 Excusez ma lenteur et mon inactivité de ces derniers temps, j'ai aussi une vie en dehors de mes fictions et il se trouve qu'elle a été assez secouée ces derniers temps x) Donc j'ai brisé ce "rythme" que je m'étais plu ou moins imposé, a savoir au moins une publication par semaine (le week-end la plupart du temps)...
En réalité, les idées germent et meurent vite dans ma tête ces temps-ci. Donc un thème comme celui-là, je devais l'exploiter ! Je voudrais juste placer le contexte de cette histoire:
Le récit se situe après le FFI, chacun des joueurs d'Inazuma Japan a rejoint son équipe d'origine. C'est à dire que Kido est de nouveau le stratège de Raimon et Fudo, lui, est à présent capitaine de Teikoku.
Voilà voilà, bonne lecture ! :)
«Viite, Akio-chan !»
Le pauvre Fudo était trainé à une vitesse fulgurante vers le rayon manga de la librairie, et ce par une tornade blonde nommée Kita.
«Moins vite... Tu vas nous faire remarquer..!» tenta le brun pour la faire ralentir, sans succès.
«Tu te rends pas compte, Akio-chan, j'économise depuis tellement longtemps ! Je vais enfin pouvoir acheter toute la saga !»
Elle ponctua ses mots par un petit bond de joie, et reprit sa course effréné dans la grande librairie.
Pour comprendre la joie de Kita et le désespoir de Fudo, il nous faut remonter quelques heures auparavant. Je vous invite à plonger dans les souvenirs de Fudo :
«Mais- !»
«Il n'y a pas de 'mais', Akio ! Sois un ainé honorable et accompagne ta cousine à la librairie !»
«Pourquoi elle peut pas y aller seule ?»
«Tu t'entends parler Akio ? Les rues ne sont pas sûres pour une jeune fille à cet heure !»
«Il est 18h...»
«Ca suffit ! En plus, tu n'as qu'à l'accompagner à l'allée et au retour ! Elle va retrouver un amie là-bas, tu pourras aller ailleurs en attendant qu'elle ait finit.»
La mère de Fudo avait bien une qualité qu'on ne lui niait pas; on faisait difficilement plus claire qu'elle. Et cette fois, il était clair que Fudo n'avait pas le choix, qu'il devait vraiment accompagner sa cousine à la librairie pour qu'elle puisse acheter ses bouquins et récupérer l'autographe d'une écrivaine.
Kita était sa cadette de 3 ans, et elle adorait les livres, surtout les mangas en fait. Elle économisait depuis des mois pour pouvoir acheter une saga complète d'un seul coup. Et surtout, elle avait un manga à se faire dédicacer. Au moins, il ne serait pas obligé de faire la queue avec elle pour cet autographe; il devait juste s'assurer qu'elle arrive bien dans la librairie et qu'elle rentre bien à la maison après ça.
Il atteignirent le rayon manga et la blonde lâcha enfin sa main pour se précipiter vers un étalage en criant presque.
Complétement fanatique ! pensa le nouveau capitaine de Teikoku, un frisson d'effroi parcourant son dos. Il entendit des éclats de voix et s'approcha de l'endroit où sa cousine avait disparu pour vérifier que tout allait bien.
«Ça fait tellement longtemps que j'attends ce moment !»
«Oui, moi aussi !»
La cousine parlait avec une autre jeune fille. Fudo tiqua. Cette nana lui disait bien quelque chose... Ces cheveux bruns presque bleus et ces lunettes rouges remontées sur sa tête...
Bon sang, il était certain de la connaître !
«Tu as acheté les Junjo ou les Sekaiichi ?» demanda la brune familière à la blonde.
«Les Junjo ! Je m'occuperai du cas de Sekaiichi la prochaine fois, j'aime trop Hatorii-chaan !»
«Hihihi, Hiro-san a de la chance d'avoir un petit ami aussi adorable !»
«Oh ouiii, d'ailleurs j'aime trop la scène dans l'anime où Tori-chan répète le prénom d'Hiro-san !»
«Aaah, l'épisode 7 ? Ou le 12 ? Moi aussi j'adore, on dirait un psychopathe, c'est tellement mignon !»
Fudo ne comprenait presque rien. Tout ce qu'il avait réussit à capter de cette discussion c'était "psychopathe".
Un mot assez inquiétant somme toute. Fudo lança un dernier regard vers sa cousine qui avait une douzaine de manga dans les bras et la mystérieuse brune qui l'accompagnait vers les caisses, puis il s'approcha du rayon qu'elles venaient de quitter.
Quel genre de manga lisait sa cousine ? De loin, avec toutes ces couvertures roses et fleuries, Fudo avait cru qu'il s'agissait de shojo (si il se souvenait bien du nom).
Mais l'absence de présence féminine sur les couvertures attisa sa méfiance: est-ce que Kita lisait des mangas de "psychopathes", des mangas dans lesquels les filles amoureuses finissaient meurtries et détruites par des sévices abominables, voir simplement tuées par des serialls killers ?
... Existait-il vraiment une catégorie de manga aussi glauque ?
Le brun déglutit. Noon, Kita n'était pas du genre à lire des horreurs pareils.
Il regarda à droite et à gauche pour vérifier que personne ne le regardait, et saisit discrètement un des mangas. Il cacha la couverture sous son bras et se cacha dans le rayon pour vérifier que ces bouquins n'avaient rien de malsain.
Après tout, si sa cousine lisait des choses choquantes, il était de son devoir en tant qu'ainé de le lui interdire ! Son âme devait rester inno-...
Fudo étouffa un cri de surprise en ouvrant le manga. Il se sentit rougir et regarda à nouveaux de chaque côtés. Ce... Ce truc parlait d'amour entre un garçon... Et un autre garçon !
Il lui fallut quelques minutes pour se calmer, choqué. Pas qu'il soit contre les... Les gays... Il ignorait juste qu'une catégorie de manga se spécialisait dans l'écriture d'histoire... D'homo.
Et surtout, comble du frisson, comment une fille de 12 ans aussi innocente que Kita pouvait lire ces mangas ?!
Il expira profondément et fixa la première de couverture. Deux garçons torses nus s'embrassaient passionnément, et juste en bas, s'illustrait le titre "Forever yours" plus que kitch tout en rose.
Hm.
Fudo l'ouvrit à nouveau et débuta la lecture. P-pas par curiosité, bien sûr que non ! C'était juste pour voir si il devait vraiment l'interdire à Kita ou si celui-ci était relativement passable.
Le manga commençait avec Akiko, un jeune garçon qui détestait son prénom de fille et tout ceux qui s'en moquaient. Son pire ennemi, Shogo, était le fils du principal de son lycée, et se moquait tout le temps de son prénom, déclenchant des bagarres et échappant toujours à la punition. Sauf une fois, ou Karugi-sempai, le délégué qui avait pris l'initiative de la sanction, les avait obligés tous les deux à ranger les salles après les cours.
Le séduisant Karugi-sempai avait réprimandé Shogo et avait ardemment pris la défense de Akiko face au principal. Akiko qui était alors tombé amoureux.
Fudo secoua la tête : n'importe quoi, comme si on pouvait tomber amoureux de quelqu'un aussi vite ! Finalement, peut-être que ces mangas de gays (des BL, à en croire la quatrième de couverture) n'était pas si choquants que ça, peut-être même qu'il s'agissait juste d'histoires naïves et innofen-...
Fudo referma brutalement le livre, s'attirant le regard d'un vendeur et d'une collégienne qui feuilletait un shonen plus loin. Il rougit.
A-A-Akiko... Il... Avec...
Nooon ! Mais quel imbécile ! Karugi-sempai se servait de lui pour atteindre Shogo ! Il ne devait pas lui faire confiance et encore moins... Encore moins...
Avant de s'en rendre compte, Fudo avait rouvert le manga et lisait la scène le rouge aux joues, s'attardant malgré lui sur les images les plus indécentes. Akiko gémissait si bien sur papier que Fudo croyait l'entendre. Il s'accrochait désespérément aux épaules de Karugi, qui ne pensait qu'à Shogo. Leurs corps s'achevèrent dans un dernier soupir dessiné et Fudo s'autorisa à respirer à nouveau.
Karugi s'était redressé et fixait Shogo qui dans l'encadrement de la porte, avait assisté à la scène. Akiko aussi s'était redressé, surpris, et...
A suivre.
Fudo étouffa un juron. Sérieusement, quelle idée de couper ici ?! L'auteur voulait sa mort ou quoi ?! Il rangea précipitamment le manga et regarda, impatient, si la suite était sortie. C, D, E, F... Ferver Love, Finger's ring... Fi..Fo..Forever Yours...
Fudo grogna. Il n'y avait qu'un tome de sorti ?! Il se retint de soupirer et fixa le rayon d'un air frustré. Pfff, et maintenant ? Il voulait la suite, lui ! Tant pis, de toute façon ça commençait à l'agacer ce petit manège, Akiko n'était même pas crédible... Tiens ? Celui-là a un graphisme intéressant. "Les échos du cœur" ? Quel titre niais... Oh, Hiroto est beau ! Il va finir avec Shoichi, c'est sûr... Oui, embrassez-vouuus ! Mais nooooon bien sûr qu'il t'aime !... Ouais, sur le...
«Cramé.. Fudo.»
Un 'plop' se fit presque entendre lorsque Fudo fut tiré de sa bulle. Il était tellement à fond dans sa lecture qu'il n'avait pas vu vu arriver... Qui d'ailleurs ?
Il se tourna vers celui qui avait parlé.
«... Heu...»
Ce visage, il le reconnaitrait entre mille. Ces dread-locks châtains, ces yeux rouges sang qu'il ne montrait jamais...
«K-Kido..?»
«Salut.»
Le brun mit une bonne minute à réaliser que Kido Yuuto, son rival, son ex-équipier, son prédécésseur à la tête de Teikoku était là, devant lui, et l'avait surpris à lire un BL.
Fudo rougit férocement et tenta de se sauver la face:
«C'est pas ce que tu crois.. En fait...»
«Qu'est ce que je crois, Fudo ?»
Le capitaine de Teikoku détourna le regard et répondit tout doucement:
«...Que je lis du ça ?...»
Le châtain éclata de rire, ce qui vexa fortement Fudo.
«Aah, mais ça Fudo, je le crois pas, j'en suis sûr !»
Fudo grogna et repoussa légèrement le stratège de Raimon sans attirer l'attention des agents de sécurité. La surprise passée, il sentait la colère monter en lui comme de la moutarde. Pour qui il se prenait, lui, alors qu'ils ne s'étaient pas vus depuis presque un an ?!
«Et toi, qu'est ce que tu fais là ?» demanda-t-il d'un ton menaçant.
«J'accompagne Haruna, elle veut une dédicace.»
«Et qu'est ce que tu fais ici, dans ce rayon ?»
Cette fois, le milieu de terrain de Raimon sembla décontenancé, et mit quelques secondes à répondre:
«.. Je suivais Haruna et... Hum, on dirait qu'elle m'a semé.»
«C'est ça.»
Il y eut un de ces silences gênant qui font passer les gens pour des imbéciles et finalement, Fudo reprit:
«Il est dans notre intérêt commun que personne ne sache qu'on s'est vu ici.»
«Probablement.»
Et ils auraient pu se quitter comme ça si la curiosité foudroyante de Fudo ne l'avait pas poussé à dire :
«Tu ne portes plus tes affreuses lunettes ?»
«Si, au collège.»
«Pourquoi pas quand tu sors ?»
«Je sais pas, je me suis dit que pour une fois, j'allais les laisser chez moi.»
«Ah.»
«Tu m'aurais reconnu si je t'avais pas abordé ?»
«Qui sait, je t'aurai peut-être même pas remarqué.»
«Trop plongé dans ta lecture ?»
La taquinerie fit froncer les sourcils de Fudo et rire Kido.
«C'est marrant de te revoir. Et si on allait boire un verre ?»
«Tu m'invites ?»
«Quoi, t'as pas d'argent ?»
«Si tu paies pas je viens pas.»
«Quel ingrat...»
De toute sa vie, Fudo n'avait jamais eut aussi honte. Qu'est-ce que c'était ce plan débile ? C-C'était complètement foireux !
«Alors, tu me racontes ?»
Kido venait de lui demander de raconter l'histoire de Forever Yours, sans quoi il refuserait de payer l'addition à la cafétéria de la librairie. Il aurait dû se méfier de lui. Kido était calme, sérieux et raisonnable, mais surtout, il savait parfaitement comment s'y prendre pour faire chanter les oiseaux. Et en l'occurrence à cet instant, faire parler Fudo. Mais quel...
Fudo serra discrètement les dents mais reprit son sourire sarcastique et tenta de trouver la faille dans le jeu de Kido.
Après tout, c'est toujours comme ça qu'ils avaient fonctionné.
«Pourquoi ça t'intéresse autant ?» demanda-t-il d'un ton suspicieux, un rictus amusé peignant magnifiquement ses lèvres.
«Tu avais l'air tellement plongé dans la lecture... L'histoire a l'air intéressante.»
Ah, la fausse excuse. Kido avait apparemment du mal à mentir sans ses horribles lunettes.
«Tu n'as qu'à l'acheter. Si ça t'intéresse autant.» lança-t-il sans cacher son amusement.
«Tu as raison. Et je te l'offrirai après.»
Fudo se redressa. Il était sérieux là ?
«Mais j'ai rien demandé moi, Monsieur Meilleure-idée-2013.»
«Tu es timide, il faut pas avoir honte de se faire offrir des BL.»
Fudo grogna.
«Bon, arrête de dire n'importe quoi et paie. La séance dédicace devrait se terminer bientôt et ta sœur va t'attendre.»
«Et bien elle m'attendra.»
«Q-Quoi ?»
«Ah ah, si je lui dis que je suis avec toi, elle attendra avec plaisir, c'est un fait.» rigola le châtain.
Quoi, il était vraiment sérieux ? Mais lui, il devait récupérer Kita !
«Bon, je rigole plus, là.»
«A une condition.»
«J'ai dit que je raconterai pas bordel !-»
«Ah ah, je n'ai rien dit de tel.»
«Quoi alors ?»
Kido eut un sourire étrange. Fudo ne savait pas trop comment le qualifier, si ce sourire était parfaitement hypocrite ou si il était terriblement sincère.
«Ce que tu as lu dans ce BL... Ça t'as plus ?»
Fudo rougit violemment et se leva d'un geste brusque.
«Mais t'es malade ?!»
Et sur ces mots, au diable Kido, -il se démerderait avec le serveur si il ne payait pas- Fudo quitta la table. Le pas rapide et courroucé, il se dirigea vers l'entrée de la librairie. Il aperçut de loin sa cousine qui menait une discussion animée avec la fameuse brune, la sœur de Kido. Il l'interpella et se dirigea vers elle:
«Il est tard, on rentre.» grogna-t-il à la blonde sans même jeter un regard à Haruna.
«Mais Akio-chan, il n'est que dix-...»
«Arrête de m'appeler comme ça !» lança le capitaine. «On y va, allez !»
La dessus, il attrapa le poignet de sa cousine et l'entraîna dehors, ne lui laissant que le temps de lancer un regard perdu à son amie.
Fudo était en colère. Pire, il était furieux ! Comment Kido avait-il osé lui posé une question pareille ?! Et avec un ton aussi détaché ?! Il avait osé sous-entendre que Fudo aimait possiblement les... Les... Les histoires de gays...
Les deux étaient désormais sortis, et Fudo avait fini par lâcher sa cousine. Le capitaine secoua sa tête, le rouge aux joues, s'attirant le regard étonné de Kita, qui était restée silencieuse depuis le brusque départ de la librairie.
«Ça va, Akio-ch-... Hmm, Akio-kun ?»
Le concerné tourna la tête et fixa sa cousine, qui le regardait d'un air inquiet. Il soupira, conscient de lui avoir causé du soucis, et sourit.
«Oui... Et pardon d'avoir été si brusque tout à l'heure.» s'excusa-t-il.
La blonde sourit et secoua la tête.
«J'imagine que tu avais des choses à penser.»
Fudo baissa les yeux vers ses pieds.
Au fond, si il avait été si choqué, c'est parce qu'il savait que la question de Kido allait faire son petit chemin et qu'il en viendrait à se poser réellement la question.
Et un premier chapitre, un !
Bon, fiction sur un ton de semi-rigolade (j'ai cette manie de faire une alternance "fluff" et "so not serious"; pour la première fois, j'essaie de faire les deux x)
Je me dis que c'est toujours un plaisir d'écrire Fudo dans ce genre de situation... Mais plus je me relis, plus je trouve que Kido est OOC (enfin, pas OOC mais juste un peu plus taquin et chaleureux que le Kido officiel je suppose x)
J'espère que vous avez apprécié, je ne vous dis pas «La suite dans au moins 10 reviews !» parce que je sais que je ne les atteindrai pas, mais tout de même, une review (même rapide) me ferait fort plaisir !
Je vous préviens juste que normalement cette histoire ne devrait pas dépasser 3 chapitres (mais j'ai pas un très bon sens de la quantité alors... x) et je vous fais de gros bisous ! 3
(La suite la semaine prochaine :p)
