Voici ma nouvelle histoire. Je vous préviens risques de très sérieux OOC parce que j'ai utilisé cette histoire pour un projet d'école donc j'avais dû modifier les personnages. C'est une school fic donc UA. Comme toujours un grand merci à ma beta Manga-x pour prendre le temps de relire mon travail et pour ses encouragements! Aussi, les updates ne seront pas régulières, mais je vais essayer d'updater cette fic le plus souvent possible.
Couples: Yullen et Lucky et autre a décidé. Si vous avez des suggestions, n'hésitez pas à me les dire.
Disclaimer: -Man ne m'appartient pas. Il appartient Katsura Hoshino.
Chapitre 1
Le soleil commençait à peine à se lever, qu'un jeune homme se réveillait déjà. Allen Walker grogna et ouvra ses yeux gris encore voilés par le sommeil. Il se tourna vers son cadran qui affichait 6 h 23 du matin. Il grogna de nouveau et s'enfouit sous les couvertures voulant se rendormir sans succès. À défaut d'être capable de dormir, il se leva et commença à se préparer pour aller prendre sa douche afin de se réveiller.
Une fois sa douche prise, Allen avait les idées plus claires. Aujourd'hui, il commençait sa première journée à l'école Kuroi Chitsujo. Selon les livres qu'il avait lus, l'école aurait été une école de prêtres noirs, d'exorcistes, bien qu'aujourd'hui elle n'avait aucun lien avec des prêtres. L'école avait juste décidé de garder le premier nom qu'elle avait eu. Allen avait déménagé au Japon avec son tuteur Marian Cross sur un coup de tête de celui-ci. Ce n'était pas la première fois qu'ils déménageaient sur un coup de tête de Cross enfin, Cross ne lui avait jamais donné de raisons valables à ces déménagements soudains. Il avait passé de l'Angleterre, son pays natal, à l'Inde, aux États-Unis, à la France et maintenant au Japon. Il avait dû lire des dizaines de livres pour pouvoir se mettre à jour sur ce pays. Enfin, pas seulement pour se mettre à jour. Les écoles du Japon avaient toutes un concours d'entré. Donc il avait dû étudier comme un fou pour pouvoir réussir les examens d'entrée et être accepté dans une école. Allen se dirigea vers la cuisine pour préparer son déjeuner à l'américaine. En entrant dans la cuisine, il jeta un coup d'œil à l'horloge et vit qu'il était seulement 6 h 57. Allen soupira voyant qu'il lui restait encore près d'une heure avant de devoir se rendre à l'école. Il sortit une casserole doucement pour éviter de faire du bruit. Il n'avait aucune envie de réveiller Cross et de l'entendre se plaindre qu'Allen l'avait réveillé à une heure aussi matinale. Il commença alors à faire son déjeuner qui consistait de deux œufs, du bacon et des rôties dans le plus grand silence possible.
Lorsqu'il eut fini de le préparer et de le manger, il regarda à nouveau l'heure. Seulement vingt-trois minutes s'étaient écoulées. Allen soupira. Il avait pourtant pris son temps et il lui restait encore vingt minutes à perdre. Il décida qu'il était temps de se préparer pour l'école. Il monta donc dans sa chambre et se prépara. Allen alla sortir son uniforme de sa commode et le posa sur son lit. Il ôta son chandail et alla le mettre directement dans son panier de vêtements sales. Alors qu'il retourna à son lit enfiler son uniforme, il regarda derrière lui et vit son reflet dans le miroir. Il vit un jeune homme aux cheveux blancs mi-longs et aux yeux gris, mais ce qui attira son regard, ce fut les marques qui parsemaient son dos. Ce dernier était parsemé de cicatrices et sur son omoplate gauche, on pouvait voir une marque différente des autres. Cette marque avec la forme d'un pentacle inversé qui, en son centre, contenait une tête de mort. Allen se crispa à sa vue. Il dévia son regard de la marque pour suivre les autres cicatrices qui s'étendaient jusqu'au bout de ses doigts de la main gauche. Allen soupira, perdu dans ses sinistres pensés. Il n'arrivait toujours pas à se souvenir de ce qui s'était passé pour qu'il soit aussi marqué. D'après Cross, il n'avait que huit ans lorsque c'était arrivé. Déjà huit années s'étaient écoulées, et tout ce dont il arrivait à se souvenir n'était que de vagues impressions de moments si courts, qu'ils ne faisaient aucuns sens. Par contre, il se souvenait parfaitement de la douleur qu'il avait ressentie lorsqu'ils lui avaient imposé cette marque. Parfois, il en venait à maudire cette amnésie qui l'empêchait de se souvenir de ses huit premières années de vie, bien qu'il savait que très probablement, il ne supporterait pas toutes les horreurs de son passé.
Allen resta là, les yeux voilés par les souvenirs, pendant un certain temps, n'arrivant pas à se soustraire de ses pensées lugubres. Après un moment, il s'aperçut que quelqu'un l'appelait. Il se retourna et vit son tuteur, Marian Cross, qui le regardait impatiemment. Son tuteur avait l'air de sortir du lit avec ses longs cheveux rouges tout ébouriffés, sans compter qu'il n'était habillé que d'une robe de chambre, chose rare chez lui. Allen tourna son attention à ce que lui disait Cross, il n'avait pas besoin de l'énerver plus qu'il ne l'était déjà.
- Je peux savoir ce que tu fiches planté là, au beau milieu de ta chambre, sans chandail à cette heure? vociféra-t-il tout en le pointant du doigt.
- Je me suis perdu dans mes pensées en m'habillant et que veux-tu dire par « à cette heure »? répondit Allen.
- Ce que je veux dire par là c'est qu'il est déjà 7 h 57.
- Quoi! Je suis mont 20, je ne peux pas m'être perdu dans mes pensées aussi longtemps, s'affola Allen allant enfiler son uniforme qui consistait en une chemise, un veston, une cravate ainsi qu'une paire de pantalons propre.
- Si tu pensais à ça, il n'y a rien d'étonnant et tu le sais, Allen. Évite d'y penser, tu te feras moins mal. Ah oui, je me sens de bonne humeur aujourd'hui, donc je vais te conduire à l'école. Ça t'empêchera de te perdre en chemin avec ton mauvais sens de l'orientation, lui dit Cross qui n'attendit pas la réponse de Allen pour aller se préparer.
Allen s'empêcha de rétorquer bien qu'il en aille très envie. Après tout, ce n'est pas tous les jours que Cross lui offrait de l'amener quelque part, autant en profiter. Il savait que Cross était très occupé. Il travaillait à partir de la mi-matinée jusqu'à l'heure du souper et repartait après pour faire des recherches. Sur quoi? Ça, il n'en avait aucune idée. Disons qu'il avait beau être son tuteur, il ne le voyait guère depuis qu'il avait eu ce nouvel emploi. Allen alla prendre son cartable et fit le saut en entendant Cross lui crier de se dépêcher de descendre. Il descendit donc à toute vitesse, manquant de tomber dans les escaliers, ce qui était bien la dernière chose dont il avait besoin en ce moment. Il prit ses clés du panneau qui était situé à côté de la porte d'entrée et sortit en prenant soin de verrouiller la porte. Il entra dans la voiture du côté gauche et sitôt qu'il eut attaché sa ceinture, Cross se mit en route.
Allen regarda la route, alarmé, puisque la voiture était du côté gauche de la rue avant de se rappeler que c'était ainsi que l'on conduisait ici, au Japon. Le reste du trajet se passa dans un silence total. Lorsque Cross s'arrêta devant l'école, Allen avait déjà près de vingt minutes de retard. Il descendit de la voiture et alors qu'il s'apprêtait à fermer la portière, son tuteur parla.
- Allen, fais attention à toi, surtout à eux. Ils sont plus dangereux que ce qu'ils en ont l'air, alors méfie-toi, lui annonça Cross d'un air énigmatique. Avant que Allen puisse réagir, Cross avait fermé la portière et était parti. Allen fronça des sourcils. De qui parlait-il? Qui étaient ces personnes soi-disant dangereuses dont il devait se méfier?
-Hey toi là-bas, est-ce que tu comptes passer la journée planté sur le trottoir ou tu vas aller à l'école pour que je puisse fermer ce portail.
Allen se retourna et vit un vieil homme qui le regardait. Il présuma qu'il devait être le portier de l'école. Il s'excusa donc de le retarder et passa rapidement les grilles. Il ne prit pas le temps d'observer autour de lui, mais il pouvait déjà voir que l'école comportait deux étages ainsi qu'une clôture sur le contour du toit. Il en déduisit que l'on pouvait monter sur le toit. Il pouvait voir que le dessus des fenêtres se finissait en demi-cercle. Les doubles portes qui finissaient comme les fenêtres étaient atteignables par quelques marches de béton. Il pouvait voir qu'outre l'allée qui menait à l'école le terrain était complètement couvert d'herbe. Il n'eut cependant pas le temps d'en voir plus, car il était arrivé aux portes. Il entra prestement étant donné qu'il était déjà suffisamment en retard.
Allen vit devant lui des petits casiers à chaussures. Il se rappela qu'on lui avait donné un casier pour ses chaussures lorsqu'il avait été inscrit à l'école. Il fouilla dans son cartable et trouva le papier qui lui indiquait quel était son casier. Il se dirigea vers celui-ci. Il ôta ses chaussures et prit ceux du casier pour mettre les siennes dedans. Allen vit donc s'afficher trois chemins devant lui. Il pouvait tourner à gauche, soit à droite ou encore aller tout droit. Il devait aller au secrétariat, mais il n'avait aucune idée d'où ce secrétariat pouvait bien se trouver. Allen décida alors de tenter sa chance avec le couloir de gauche. L'école était immense! Il eut tôt fait de se perdre dans ce dédale de couloirs. Énervé, il accéléra la cadence et se retrouva très vite à marcher très rapidement dans ce labyrinthe qu'on appelait une école. Il tourna alors brusquement un coin et rentra dans un mur et tomba à terre. Allen frotta son nez qui était douloureux après sa rencontre avec ce soi-disant mur. Il entendit un rire qui provenait d'au-dessus de sa tête. Énervé, il leva les yeux à celui qui osait se moquer de lui. Il leva les yeux pour les retrouver plongés dans des yeux verts pétillants de malice. Le jeune homme devant lui semblait le dépasser d'une bonne tête. Justement, sa tête avait retenu son attention. Cet inconnu avait les cheveux roux mi-longs retenus par un bandeau et des yeux verts, ce qui n'était pas commun au Japon. Il devait donc être un étranger. Le roux se mit à lui parler.
- Je suis désolé. Je n'aurais pas dû me mettre là. J'étais complètement dans le chemin. Ah oui! Je me nomme Bookman Lavi.
-Walker Allen. Non, c'est à moi de m'excuser. Je marchais vite sans regarder où je me dirigeais, alors c'est de ma faute, s'excusa Allen tout en se courbant. Il ne devait pas oublier les règles de politesse du Japon et que le nom de famille se disait avant le prénom ici. C'était plutôt mélangeant, mais ce n'était pas la première fois qu'il devait apprendre une nouvelle culture. Il n'y avait pas de quoi enterrer un mort.
- Je peux savoir pourquoi tu courais pratiquement dans les couloirs, si ce n'est pas trop te demander. demanda Lavi en penchant la tête de côté.
- Ah non! J'ai complètement oublié! Je suis extrêmement en retard et je n'arrive pas à trouver le secrétariat, s'énerva Allen. Cela devenait une habitude chez lui aujourd'hui. Lavi le regarda un instant avant de prendre son bras et de le traîner dans les couloirs.
- Fallait le dire si tu étais perdu! Viens, je vais t'amener au secrétariat. Tu verras, on y sera en un rien de temps, lui dit Lavi en ne lui laissant pas le temps de protester. Allen fut vite entraîné dans la course folle du roux. Il voyait les couloirs défiler à toute vitesse. Il se dit que cela devait prouver que Lavi n'était pas originaire du Japon puisqu'il avait appris dans ses livres que les Japonais n'étaient pas friands du contact physique en public alors que Lavi ne semblait avoir aucun scrupule à le trainer partout par le bras. Il revint vite à lui lorsque Lavi s'arrêta brusquement devant le secrétariat et Allen lui rentra durement dans le dos. Allen s'apprêta à lui demander ce qui se passait lorsqu'une voix se fit entendre.
- Lavi-chan, tu sèches encore mes cours.
Lavi se figea et laissa sortir un rire nerveux. Il se retourna doucement et répondit:
- Tyki-sensei! Heu, vous voyez, j'aidais Allen à trouver le secrétariat. Il est nouveau voyez-vous.
- J'en suis sûr, mais tu vois, tu traînes dans les couloirs lors des heures de cours. Alors je me dois de faire quelque chose. Donc je t'attends dans ma classe après les heures de cours pour ta détention, dit un Tyki souriant, avec une lueur dangereuse dans les yeux.
- Ravi de vous avoir rencontrer shonen, mais je dois retourner à ma classe. Lavi, tu viens?
- Oui, sensei, soupira Lavi. Allen résista à l'envie de se frotter les yeux. Il aurait juré que le sourire de Tyki avec quelque chose de séducteur, voir sensuel à l'encontre de Lavi. Et c'était sans compter que Lavi avait perdu toutes ses couleurs durant la conversation.
« Qu'est-ce qu'il y a entre ces deux-là. Lavi semblait craindre Tyki-sensei. Celui-ci était bizarre par ailleurs. »
Allen secoua la tête avant de rentrer dans le secrétariat. Il vit une jeune femme derrière le bureau. Sur ce dernier, il vit une plaque sur laquelle était écrit Lotto Miranda. Miranda ne semblait pas l'avoir remarqué, alors Allen se racla la gorge. La jeune femme fit le saut et se retourna vivement vers lui.
- Vous m'avez fait peur, mais que puis-je pour vous? demanda-t-elle.
- Je suis désolé de vous avoir fait peur. Je suis ici, car je suis nouveau, dit Allen.
- Ah oui, je me rappelle. Vous êtes Walker Allen, n'est-ce pas? Attendez une minute Walker-san, je vais imprimer votre horaire, dit Miranda tout en se retournant vers son ordinateur. Allen patienta le temps d'avoir son horaire. Il mit inconsciemment sa main sur son bras gauche, sur ses cicatrices. Il espérait pouvoir les cacher aussi longtemps que possible. Les autres n'avaient pas besoin de savoir. C'était son secret à lui. Il se rappelait les réactions des autres élèves dans ses anciennes écoles. Certains y étaient indifférents. D'autres le regardaient avec pitié. Toutefois, les pires étaient ceux qui en profitaient pour l'insulter, comme si ce qu'ils faisaient de prime abord n'était pas suffisant, alors ils devaient en rajouter une couche.
- Walker-kun. Walker-kun!
Allen sursauta. Il comprit qu'il s'était encore une fois perdu dans ses pensées aujourd'hui. Il ne fallait pas que ça devienne une habitude.
- Je suis désolé Miranda-san. Je m'étais perdu dans mes pensées, s'excusa Allen en s'inclina. Miranda le regarda un moment avec une expression indéchiffrable avant de lui tendre des papiers.
- Voici votre horaire. Vos professeurs sont au courant de votre arrivée.
- Arigato. Je vais aller en classe. Au revoir, Miranda-san.
Sur ce, Allen sortit du secrétariat. Il regarda son horaire. Il avait cours avec un dénommé Lee Komui en sciences. Il regarda le local du cours. Il n'avait aucune idée d'où ce trouvait le local de sciences. Avant qu'il ne puisse aller se perdre dans les couloirs, il entendit quelqu'un l'interpeler.
- Vous là! Qu'est-ce que vous faites là?
Allen se retourna et vit celui qui l'avait interpelé. C'était un inconnu et il n'avait pas l'air de bonne humeur, mais Allen décida tout de même de lui demander des indications sur son local de sciences. Il n'avait pas le goût de se retrouver perdu à nouveau dans les couloirs.
- Je viens de recevoir mon horaire et je m'apprêtais à essayer de trouver mon local. Je n'ai toutefois aucune idée d'où il peut se trouver. Pourriez-vous me donner des indications s'il vous plait, demanda Allen nerveusement.
- Vous avez cours avec qui?
- J'ai sciences avec Lee Komui.
- Suivez-moi, lui dit-il avant de se retourner. Allen le suivit, heureux que la discussion se soit passée sans embrouille. Cette fois-ci, il prit le soin de noter méticuleusement les couloirs dans une carte mentale. Ça ne lui disait rien de se perdre une troisième fois. Allen manqua de rentrer dans l'homme lorsque celui-ci s'arrêta abruptement. Il manqua de lui rentrer dedans. C'était la deuxième fois aujourd'hui! Qu'est-ce qu'ils avaient avec leurs arrêts brusques aujourd'hui? L'homme cogna à la porte et peu après Allen vit un autre homme assez jeune. Les deux discutèrent un peu avant que l'inconnu ne les quitte. L'homme restant se retourna vers Allen et il put voir que, bien que l'homme soit asiatique, il n'était pas japonais. Allen prédit qu'il était surement d'origine chinoise, s'il ne se trompait pas. Il avait des yeux noirs et des cheveux bleu-mauve.
- Hajimemashite, salua l'homme, je suis Lee Komui, votre professeur de sciences. Veuillez-me suivre Walker-san.
Allen le suivit à l'intérieur. Il prit son temps, essayant d'éviter le moment fatidique où il devra faire face à la classe. Lorsqu'il arriva à l'avant de la classe, Komui-sensei annonça aux élèves qu'il était le nouvel étudiant qu'ils attendaient et après, il laissa Allen se présenter. Celui-ci sourit même si son sourire était faux.
-Hajimemashite. Je me nomme Walker Allen. Je suis originaire de l'Angleterre toutefois durant les dernières années, je suis passé de pays en pays avec mon tuteur, se présenta Allen.
- Bien. Walker-san, il y a une place là-bas à côté de Lee Lenalee, Lenalee lève ta main pour que Walker-san sache où tu es mon adorable petite soeur! indiqua Lee-sensei. Allen se dirigea vers la main levée et s'assit à côté de la jeune femme. Il la regarda discrètement et vit qu'elle était d'origine chinoise comme son nom l'indiquait. Elle avait de beaux yeux noirs et de longs cheveux verts.
- Hajimemashite. Je suis Lee Lenalee. Tu peux regarder dans mon livre en attendant que tu aies le tien, lui dit Lenalee.
- Merci, remercia Allen. En écoutant le professeur parler, il s'aperçut qu'il n'avait pas de réel retard. Il avait suffisamment étudié pour être à jour avec les autres élèves, mais il n'était pas idiot et il savait que sciences n'était pas la matière qui lui causerait le plus de difficultés. La matière qui allait lui causer des problèmes était le cours de japonais qui était une langue assez dure à apprendre. Il poussa ces pensées au loin. Il allait y aller pas à pas.
- Je verrai lorsque je serai rendu là, pensa-t-il.
La pause arriva plus vite qu'il ne s'y attendait. Il avait eu vite fait de se plonger dans le cours et n'avait pas vu le temps passé. Il entendit soudain un raclement de gorge. Il se tourna vers la source du raclement et vit que Lenalee était à l'origine de celui-ci. La jeune Chinoise se mit à lui parler.
- Walker-san, si tu le veux bien, je pourrais te faire faire la visite guidée de l'école, lui dit-elle.
- Ça serait vraiment apprécié, merci. Cependant, appelle-moi Allen. Me faire appeler Walker-san me met un peu malaise si ça ne te dérange pas, demanda Allen en se gratta la tête un peu gêné. Lenalee rit un peu avant de lui répondre.
- Alors, Allen-kun, appelle-moi Lenalee dans ce cas.
- Par où commence-t-on la visite Lenalee-chan, demanda Allen. Lenalee sortit dans le couloir, Allen la suivant de près n'ayant pas le goût de se perdre à nouveau dans ces couloirs diaboliques. Il jeta un regard mauvais au couloir. Malheureusement pour lui, Lenalee s'en aperçut et lui demanda pourquoi il regardait le couloir ainsi. Il lui raconta sa mésaventure du matin. Il vit bien que la Chinoise se retenait de rire, mais elle commença la visite avant de perde le contrôle de son rire.
Ils engagèrent une conversation tout en visitant l'école.
- Allen-kun, si ce n'est pas trop indiscret, pourquoi as-tu déménagé au Japon à ce temps-ci de l'année, demanda Lenalee. Il était vrai qu'au Japon bien que l'on soit en octobre, on pouvait considérer ça presque comme la moitié de l'année comme que l'année scolaire commençait en mai et se terminait en avril.
- Tu te souviens lorsque je me suis présentée, j'ai dit que j'ai déjà déménagé à maintes reprises? Je vis avec mon tuteur depuis mes 8 ans. Nous ne sommes jamais restés plus de trois ans dans le même pays. Tout ce que je sais, c'est que Cross arrive soudain un jour à la maison et m'annonce qu'on déménage dans tel temps dans un autre pays. Il ne me laisse que très peu de temps pour apprendre la langue du pays et leurs us et coutumes. De plus, il ne donne jamais d'explication. J'en suis venu à appeler ces déménagements des caprices de Cross. Il refuse de me dire quoi que ce soit, expliqua Allen en relâchant un soupir à la fin. Il regarda la jeune Chinoise s'attendant à une myriade de questions, mais il n'en reçut aucune à sa grande surprise. C'était bien la première fois que l'on ne l'assommait pas de questions après qu'il a donné ce discours qu'il connaissait par cœur maintenant, car non seulement ils déménageaient de pays tous les deux ou trois ans maximum et en plus il n'était pas rare qu'ils déménagent une ou deux fois dans le pays où ils se trouvaient durant ces années.
- Je ne te poserai pas de questions. Ton expression en dit largement. Tu ne désires pas en parler et donc je respecterai ton choix, lui annonça Lenalee. Sa surprise avait dû paraître sur son visage pour qu'elle lui explique son silence. Il lui fit un sourire qui, cette fois, était sincère. Elle lui sourit en retour. Ils tournèrent au coin du couloir et durent s'arrêter, car un groupe de lycéens bloquaient le chemin. Le sourire de Lenalee disparut rapidement à leur vue. Les lycéens se tournèrent vers eux. Allen fut frappé par une mauvaise sensation. Il n'aimait pas ces gens, ils ne lui disaient rien qui vaille. Il lui était facile de voir que trois d'entre eux semblaient posséder plus de pouvoir d'influence sur les autres, à leur manière d'agir. Une jeune fille aux cheveux courts et deux garçons dérangés, présuma-t-il. Il était difficile d'en penser autrement, l'un des deux garçons avait de longs cheveux blonds et l'autre des cheveux aux épaules noirs. Tous deux étaient très maquillés avec toute sorte de traits dans le visage. De plus, leurs visages affichaient un air dément. La jeune fille prit les devants.
- Tiens, tiens. Si ce n'est pas Lee Lenalee, la petite sœur du professeur de sciences. Tu ne te tiens plus avec tes idiots d'amis. Essaierais-tu d'entraîner le nouveau dans ta petite bande de nuls? lui dit la Japonaise sur un ton mauvais. Allen sentit Lenalee se tendre à ses côtés. Il la regarda et il vit que son regard s'était durci. Ce n'était plus le regard doux qu'elle arborait depuis leur rencontre.
- Kamelot Road. Contrairement à toi, harceler les gens n'est pas mon passe-temps. Mes amis, eux au moins ont un cerveau. Si tu en as un, tu as dû l'acheter au rabais, rétorqua Lenalee. Allen la regarda les yeux grands ouverts. Ce n'était pas une facette de Lenalee à laquelle il s'attendait. Les jumeaux s'approchèrent de Allen.
- Le nouveau ne dit rien. Le chat t'a mangé la langue, dit l'un des deux gars. Allen se tendit.
- Regardez, il est tout tendu. Il a peur le petit, dit l'autre en rigolant. Allen s'apprêta à répliquer lorsqu'ils le poussèrent. Il perdit l'équilibre et commença à tomber en arrière, mais sa chute fut arrêtée par un obstacle. Il sentit des mains le retenir. Il regarda en arrière du mieux qu'il put, mais tout ce qu'il vit c'était qu'il était tombé sur le torse de quelqu'un de très grand, surtout comparer à lui.
Il s'éloigna de la personne et s'inclina légèrement tout en s'excusant. Lorsqu'il leva les yeux, il put voir que la personne en question était légèrement plus vieille que lui et qu'il s'agissait d'un jeune homme aux longs cheveux noirs teintés de bleu et aux yeux noirs. Ces derniers le regardèrent un instant. Il eut l'impression qu'ils le transperçaient. Il sursauta lorsqu'il entendit des voix parler. Il se retourna vers la source des voix et vit qu'ils avaient attiré l'attention d'un professeur sur eux.
- Qu'est-ce qui se passe ici? Lee-san veuillez nous expliquer, demanda le professeur.
- Vous voyez sensei, je faisais faire la visite de l'école à Walker-san, car il est arrivé ce matin à notre école. Cependant, lorsque nous avons tourné le coin nous sommes tombés sur eux. Ils ont commencé à nous insulter allant jusqu'à pousser Walker-san qui a été rattrapé par Kanda-san ici présent, expliqua Lenalee tranquillement. Le professeur semblait exaspéré comme si ce n'était pas la première fois que cela arrivait. À bien y penser, ça ne devait pas être la première fois. La réaction que Lenalee avait eue en leurs présences le prouvait assez bien.
- Walker-san, pouvez-vous confirmer ce que Lee-san a dit, lui demanda le professeur.
- C'est ce qui est arrivé sensei, confirma Allen.
- Kamelot-san et vous deux Suzuki-san cela fait la quatrième fois que l'on vous prend à causer du trouble dans les couloirs depuis la semaine passée. Je crois qu'une visite chez le directeur s'impose, dit le professeur aux trois faiseurs de troubles avant de se tourner vers Lenalee, Kanda et Allen.
- Quant à vous, essayer de vous tenir loin de ces faiseurs de troubles à l'avenir.
Sur ce, le professeur partit avec les trois élèves.
- Kanda-kun, tu es arrivé juste à temps, dit Lenalee.
- Hum. Qui est le Moyashi qu'ils ont poussé sur moi, demanda Kanda avec un sourire en coin. Allen se tourna vivement vers lui, les yeux plissés. Il ne savait peut-être pas ce que voulait dire moyashi, mais il sentait bien que ce n'était pas un compliment. Il n'eut pas le temps de rétorquer, car Lenalee décida de les présenter l'un à l'autre.
- Kanda-kun voici Walker Allen. Allen-kun est le nouvel étudiant que ma classe attendait. Allen-kun voici Kanda Yuu. Kanda-kun est le capitaine du club de kendo. Il a aussi une année de plus que nous à l'école. Ah oui, ne prête pas trop attention à ses manières, il est toujours comme ça, à croire que ses manières sont souvent en vacances, les présenta la Chinoise. Kanda roula les yeux au dernier commentaire de Lenalee, nullement offensé.
- Che. Je vous laisse, la cloche va sonner bientôt.
Allen regarda le kendoka partir sans plus de manière.
- Lenalee-chan. Qu'est-ce qu'un moyashi? demanda Allen alors que la cloche se mit à sonner.
- Viens, il ne faudrait pas être en retard au cours d'anglais. La professeure d'anglais déteste les retardataires, dit Lenalee en détalant, évitant ainsi la question d'Allen. Donc, il n'eut d'autre choix que celui de la suivre. Lorsqu'ils entrèrent dans la classe, le professeur lui fit signe de s'approcher. Elle lui demanda qui il était, ce qu'il faisait ici et ainsi de suite. Une fois qu'elle eut fini de lui poser ces questions, elle lui demanda d'aller se choisir une place. Allen se retourna vers la classe et vit qu'il restait une place de libre à côté de Lenalee. Il alla donc s'y asseoir.
La deuxième cloche sonna et le cours débuta. Allen n'eut pas besoin de beaucoup de temps pour savoir que le cours d'anglais allait être très facile pour lui. Ce n'était pas du tout à son niveau, après tout, l'anglais ici n'était enseigné qu'en langue seconde. Il se mit à griffonner dans son cahier tout en écoutant d'une oreille distraite l'enseignante. Il s'arrêta lorsque le professeur lui demanda de lire le paragraphe. Lorsqu'il eut fini, il sentit des regards posés sur lui. Il leva la tête et vit que plusieurs élèves le regardaient étonnés. Allen roula des yeux, agacé. Où étaient-ils lorsqu'il s'était présenté? Il avait bien dit qu'il venait de l'Angleterre. Les élèves l'avaient-ils pris pour un charlatan? Allen retourna à ses gribouillages.
La cloche de la pause du diner sonna faisant faire le saut à Allen. Il ferma prestement son cahier et sortit de la classe avec Lenalee à ses trousses.
- Allen-kun attend moi! l'appela-t-elle. Allen s'arrêta pour l'attendre.
- Excuse-moi Lenalee-chan. Je ne sais pas ce qui m'a pris de partir à toute vitesse, s'excuse le blanc une fois que Lenalee l'eut rejoint.
- Ce n'est pas la peine de t'excuser, c'est correct. En fait, je voulais te demander si tu voulais venir manger avec mes amis et moi, demanda la Chinoise en lui souriant. Allen la regarda et se mit à sourire.
- Ça me ferait plaisir, Lenalee-chan, de venir dinez avec vous, répondit Allen. Ils allèrent chercher leurs bentôs avant de se diriger vers la cafétéria. Après être entré dans celle-ci, Lenalee se dirigea automatiquement vers une table dans le fond à droite de la salle. Allen vit une tête rousse qui lui était familière ainsi qu'une autre tête noire, cette fois-ci aux cheveux longs. Allen soupira. C'était le gars, Lavi Bookman, s'il se souvenait bien, qui l'avait entraîné partout dans les couloirs à une vitesse folle et l'autre, Yuu Kanda, était celui qui l'avait insulté avant même qu'il ait dit un mot. Au moins, Lavi était une personne sociale donc tout le contraire de ce triple idiot de Bakanda.
- Ah! C'est le nouveau! Walker Allen! Tu as décidé de l'amener dîner avec nous, Lenalee-chan? C'est une bonne idée ça non, Yuu? débita Lavi d'une seule inspiration.
- Che. Calme toi l'Usagi, ce n'est que le Moyashi et si tu m'appelles encore une fois par mon prénom, je vais te trouer la peau, menaça Kanda sombrement. Lavi devança Allen qui s'apprêtait à répliquer.
- Ah, comme c'est mignon! Tu as déjà trouvé un surnom à Allen-kun. Moyashi-chan, tu manges avec nous non? demanda Lavi.
- Mon. Nom. Est. Allen! J'imagine que oui, soupira Allen en s'assoyant enfin à la table. Lenalee s'y installa en riant de cette comédie. Allen regarda les bentôs des trois autres. Il vit que celui de Lenalee était agencé de manière assez mignonne, tandis que celui de Lavi semblait avoir été fait assez vite et celui de Kanda semblait avoir été agencé soigneusement et nettement. Allen regarda le sien. Son bentô était quand même bien agencé, mais il aurait pu faire mieux. Après tout, les Japonais aimaient agencer, de la plus belle manière possible, leurs bentôs. Les bentôs devenaient de véritables chefs-d'œuvre chez les plus doués et les plus artistiques. Allen cessa de se concentrer sur les bentôs et dirigea son attention sur la nourriture. Son ventre grogna. Il leva les yeux et vit que les trois autres s'étaient tournés vers lui lorsque son ventre s'était fait entendre. Lavi et Lenalee furent pris par le fou rire tandis que Kanda ne fit que rouler des yeux.
- Désolé, s'excusa un Allen tout rouge. Il fixa ses yeux sur son bentô.
- Tche. Ce n'est pas la peine de s'excuser pour ça, Moyashi, grogna Kanda.
- Kanda-kun, ce n'est pas gentil de lui parler comme ça, sermonna Lenalee en secouant la tête.
- Bah. Rien de nouveau sous le soleil. Il va pleuvoir des grenouilles avant que Yuu se décide à être civilisé, taquina Lavi en évita le poing de Kanda. Le rouquin se mit rire à, alors que ledit Yuu lui lançait des regards noirs.
- Nee, Allen, pourquoi avoir déménagé au Japon à ce temps-ci de l'année? demanda Lavi.
- Hum? Pour aucune raison que je connais. Encore un caprice de la part de Cross, répondit Allen quelque peu ennuyé.
- Cross? Qui est-ce? Que veux-tu dire par encore et par caprice? questionna à toute vitesse le rouquin. Allen roula les yeux.
- Cross est mon tuteur et oui je suis habitué aux déménagements. Je ne reste jamais plus de deux ou trois ans au même endroit. Pourquoi? Je n'en ai aucune idée. Tout ce que je sais, c'est que Cross arrive un beau jour à la maison, m'annonce que nous déménageons dans quels jours s'il est pressé ou dans quelques semaines s'il ne l'est pas, expliqua Allen en regardant la table. Il attendit la question. Celle qu'on lui demandait immanquablement à chaque fois qu'il disait son histoire, mais elle ne vint pas. Allen fut sous le choc. C'était bien la première fois qu'on ne poussait pas le sujet plus loin. Il leva les yeux et vit que Lavi le regardait en souriant, Lenalee secouait la tête tout mangeant tranquillement et Kanda semblait être dans son petit monde.
- Woah! La chance que tu as! Si seulement je pouvais voir autant de pays, mais non, je suis coincé ici avec mon grand-père depuis une éternité pendant que mes parents voyagent. C'est peut-être pour leur travail, mais ce n'est pas juste. Ow! Qu'est que tu crois que tu fais Yuu-kun, s'exclama Lavi brutalement arrêté dans son élan de complaintes en fixant le ténébreux tout en tenant sa tête. Allen fixa ledit ténébreux.
-Tch! Pas obliger d'embêter le Moyashi et le reste de la table avec tes geignements, grogna Kanda. Lavi bouda dans son coin.
- Hey! C'est Allen! Pas Moyashi, s'écria Allen vexé. Il avait l'impression qu'il allait souvent se répéter durant les prochains mois. Kanda avait une tête dure, ça, il n'y avait aucun doute. Il entendit la Chinoise soupirer.
- Pourrait-on manger tranquillement sans se bagarrer, s'il vous plaît? demanda Lenalee. Allen et Lavi s'excusèrent tandis que Kanda resta tout simplement silencieux. Le reste du diner se passa sans encombre et les trois discutèrent, Kanda embarquant de temps à autre dans la conversation. La pause du diner se termina et chacun alla à son cours. Allen et Lenalee allèrent en cours de japonais. Ce cours s'avéra beaucoup plus difficile que tous les autres cours qu'il avait eus aujourd'hui ensemble. Il lui était plus facile de parler la langue que de l'écrire ou même la lire. La difficulté concernant l'écriture était due au fait que c'était une langue très artistique et bien des « Hiragana » qui se ressemblaient et ces ressemblances rendaient la lecture assez difficile. Il avait réussi son examen d'entrée, car Cross avait réussi à aller chercher des faveurs. Donc, même s'il ne passait pas réellement en lecture et en écriture, il avait été accepté. Cependant, il y avait une condition à son acceptation et cette condition était qu'il s'améliore au plus vite dans ces deux compétences pour être le plus près possible du niveau des autres élèves. Donc, il va sans dire qu'Allen porta une grande attention au cours cette fois. Il allait sortir lorsque le professeur l'appela.
- Walker-san, je voulais vous prévenir que je vais vous laisser une semaine pour vous adapter à l'école, mais après cette semaine, je m'attends à ce que vous prenez des moyens pour améliorer votre niveau, annonça Tyki Mikk.
- C'est compris Tyki-sensei, répondit Allen. Après cela, Tyki laissa Allen partir. Lorsqu'il sortit, il vit que Lavi, Lenalee et Kanda l'attendaient en dehors de sa classe.
- Allen-kun, qu'est que Tyki-sensei voulait? demanda Lenalee. Les deux autres le regardaient, curieux, enfin un peu moins pour Kanda.
- Il voulait juste me dire de bien m'adapter et qu'il s'attendait à ce que je m'améliore au plus vite en japonais, expliqua Allen.
- Moyashi-chan, si jamais tu as besoin d'aide vient nous voir. On t'aidera. Même monsieur le ténébreux ici présent, lui offrit Lavi. Allen leva un sourcil, sceptique.
- Aller Yuu. Avoue que tu aiderais le pauvre Moyashi-chan, insista le rouquin.
- Tch! fit Kanda avant de se mettre à marcher les trois à sa suite. Lavi continua d'insister sous le regard de l'Anglais et de la Chinoise. À force d'insister, Lavi gagna et Yuu accepta soi-disant à contrecœur. La chasse dura toute la pause et donc, lorsque Kanda fut enfin convaincu, la cloche sonna le début des cours. La petite troupe se sépara et se dirigea vers leur classe respective. La classe suivante des deux plus jeunes était histoire. Allen n'eut pas besoin de plus de cinq minutes pour comprendre que le cours d'histoire allait être plus qu'ennuyeux. Il n'avait même pas besoin de voir la matière pour s'en rendre contre. Juste écouter le professeur était suffisant. L'enseignant était très vieux et parlait de la voix la plus ennuyante et monotone qu'Allen n'avait jamais entendu. Allen résista à l'envie de se coucher sur son pupitre et essaya de garder ses yeux ouverts pour le reste du cours. La cloche sonna. Allen prit ses affaires et les mit dans son cartable. Il soupira. Il avait survécu à la première journée, la journée qu'il détestait le plus. Le jeune homme referma son cartable et se dirigea vers Lenalee. La jeune femme venait tout juste de fermer son propre cartable et se tourna vers lui.
- Lenalee-chan, je voulais te remercier pour ce que tu as fait pour moi aujourd'hui. Sans toi, je crois que j'aurais été pas mal perdu aujourd'hui, remercia Allen en se grattant la tête. Lenalee-chan ria.
- Ce n'est pas la peine de me remercier, Allen-kun. Tu es différent des autres, je l'ai tout de suite su et je ne parle pas du fait que tu viennes d'ailleurs. Comme je l'ai dit, tu es différent, mais en bien. Tu sais, il n'est pas rare de voir les autres élèves prendre le côté de Road et de sa bande. Je ne sais pas si tu me comprends, mais il est difficile de... hum... De socialiser quand les autres prennent le parti opposé au tien, lui dit Lenalee. Allen la regarda un moment. Il s'était senti offusqué lorsqu'elle avait dit qu'il était différent. Toutefois, elle parlait du fait qu'il n'était pas le genre à insulter les autres sans raison et ainsi de suite. Il sourit, être différent pouvait être un compliment finalement. On l'avait rejeté dans le passé pour sa différence, mais dans ce cas-ci, sa différence lui permettait de se faire de véritables amis et pas ceux qui retournent leur veste lorsqu'ils sentent que c'est plus avantageux pour eux d'être dans l'autre clan. Allen sourit et regarda Lenalee dans les yeux.
- Si tu m'avais dit cela il y a quelques semaines ou même quelques jours, j'aurais été totalement insulté, mais après aujourd'hui je peux voir la différence, annonça Allen doucement. Il prit son cartable et se dirigea vers la porte et il s'arrêta pour voir si Lenalee le suivait. Celle-ci le rejoignit et ils parlèrent de la journée en se dirigeant vers les casiers à souliers. Allen apprit qu'il avait intérêt à trouver des façons de contrer l'ennuie, car le cours d'histoire d'aujourd'hui était noté passable et par conséquent, leur professeur d'histoire allait s'avérer être très assommant.
Après avoir changé leurs souliers et être sortis de l'enceinte de l'école, Allen et Lenalee se dirent au revoir, vivant à l'opposé l'un de l'autre. Allen marcha près de dix ou quinze minutes avant d'arriver chez lui sans, chose surprenante, se perdre. Il jeta un coup d'œil à l'entrée. Cross n'était pas encore arrivé. Il fouilla dans son cartable à la recherche de ses clés. Une fois la porte déverrouillée, il entra dans la maison.
- Tadaima! dit Allen en entra. Il ne reçut aucune réponse. Cross n'était pas encore arrivé. Il alla directement à sa chambre et sortit les devoirs qu'il avait eus aujourd'hui et les posa sur son bureau. Il regarda ensuite son cadran. Celui-ci affichait 4 h 12. Il avait amplement le temps de faire ses devoirs avant de devoir commencer à préparer le souper. Allen était le cuisinier de la maison depuis qu'il était en âge de pouvoir manier les outils de cuisines. Après avoir enduré pendant des années la nourriture de Cross, il ne s'était pas gêné de le bannir de la cuisine, car la nourriture de son tuteur était horrible. Cross était un piètre cuisinier. De retour sur terre, Allen fronça à la vue des devoirs. Il s'y attaqua sans plus tarder.
-Ahhh! Enfin, fini! J'avais oublié qu'ils étaient en japonais, s'écria Allen tout en s'étirant. Il avait travaillé pendant près d'une heure et demie. Ses yeux s'agrandirent soudainement. Cross arrivait dans moins d'une demi-heure. Allen se rua en bas et fila à toute vitesse à la cuisine. Il prépara le souper aussi vite qu'il le put. Lorsqu'il eut fini de faire le souper et mit la table, il était déjà six heures et demie et Cross n'était toujours pas arrivé. Allen commença à manger alors que son repas était encore chaud, mais l'inquiétude commençait à l'envahir. Où était Cross? Cross arrivait toujours à six heures tapantes et il avait l'habitude d'appeler pour signaler son retard. Allen se leva et mit son assiette sur le comptoir et se dirigea vers le salon. Cette pièce comprenait un divan en face d'une télévision, une bibliothèque à côté de laquelle était installé un fauteuil, une table basse en face du divan et une petite table dans un coin du salon sur laquelle était installé un téléphone. Allen se dirigea vers le téléphone à grands pas. Lorsqu'il l'eut entre ses mains, il regarda s'il y avait des appels manqués, mais il n'y en avait aucun. Il retourna dans la cuisine et mit le plat de Cross dans le réfrigérateur et lava la vaisselle. Après l'avoir serré, Allen regarda nerveusement l'horloge tout en mordillant ses ongles. Il était déjà sept heures et toujours aucun signe de vie de la part de son tuteur. La peur le tenait entre ses mains. Sa plus grande peur était de se retrouver seul. Depuis qu'il vivait avec Cross, il avait toujours craint que celui-ci l'abandonne. Il savait que c'était en lien avec son passé, mais pour avoir une peur aussi forte que cela? Le blanc secoua la tête pour chasser ces pensées de sa tête. Pris par une impression soudaine, Allen monta au deuxième, se dirigea tout droit au fond du couloir et fit face un instant à la porte à gauche du couloir. C'était la chambre de Cross. Il alla tourner la poignée de la porte, mais se figea lorsque ses doigts la touchèrent. Il était tout tendu. Quelque chose ne lui disait rien qui vaille. Allen se sermonna d'avoir peur d'une chose aussi bête que celle d'entrer dans la chambre de son tuteur. Allen inspira un bon coup et tourna la poignée. Il entra dans la chambre et se figea soudainement. La chambre était bordélique. Il savait que Cross aimait garder un semblant de propreté dans sa chambre, alors pourquoi est-ce que sa chambre était aussi désordonnée? Les commodes étaient ouvertes, des vêtements étaient étendus n'importe où. Les yeux de Allen se fixèrent sur le garde-robe tout grand ouvert. Non pas que c'était un problème, mais le fait que celui-ci soit quasiment vide en était un. Allen regarda plus profondément la chambre. Il manquait bien des objets. Il se retourna et courut à la salle de bains. Il fouilla la pharmacie et les tiroirs. Les objets de Cross n'y étaient plus! Allen retourna dans la chambre de Cross et s'assit sur le lit. Désespéré, il mit sa tête dans ses mains, . Cross était parti sans rien lui dire. Allen tremblait. Il ne pouvait s'en empêcher. Qu'allait-il faire maintenant que Cross l'avait abandonné? Allen se laissa tomber sur le dos, ses forces semblant l'avoir abandonnée. Lorsqu'il heurta le lit, il entendit un papier se froisser. Il se retourna vivement et fouilla sous la couverture et trouva une enveloppe adressée à son nom. Il l'ouvrit prestement ayant reconnu immédiatement l'écriture de son gardien. C'était une lettre.
Allen,
J'espère que tu n'es pas trop affolé en découvrant que je suis parti, mais te connaissant, je suis sûr que tu es en panique totale. Calme-toi, tu sais que si tu paniques, tu vas raviver de mauvais souvenirs et je ne suis pas là pour t'aider en ce moment. Tu crois sans doute que je t'ai abandonné, mais rassures toi, ce n'est pas le cas. J'ai fait de grandes découvertes aujourd'hui et elles se sont avérées urgentes. Je ne sais pas combien de temps je serai parti, cependant, je vais continuer à payer les dépenses à distance, alors ne t'inquiète pas à ce sujet. N'oublie pas ce que je t'ai dit ce matin. Méfie-toi. Tu comprendras en temps et lieu. Toutefois, si on a de la chance tu ne comprendras jamais et ce serait mieux ainsi. Si je ne suis pas revenu dans quatre mois, je veux que tu contactes une certaine personne. J'ai mis ses coordonnées ainsi que son nom sur un autre bout de papier que j'ai mis dans ton bureau. Maintenant, je sais que tu es un jeune homme responsable, donc je m'attends à ce que tu prennes soin de toi et si j'apprends que ce n'est pas le cas à mon retour, il y aura de sérieuses conséquences jeune homme. Lorsque j'aurai des coordonnées stables je te les enverrai, au cas où quelqu'un aura à me contacter d'urgence, comme l'école, l'hôpital ou bien même la police, bien qu'ils ne devraient pas avoir à me contacter, n'est-ce pas Allen?
Je te laisse. Prends soin de toi Allen.
Marian Cross.
Allen se mit à rire. Cross ne l'avait pas réellement abandonné. Toutefois lorsqu'il allait revenir, il allait lui rentrer dans le crâne de ne plus jamais lui faire peur ainsi. Le rire de Allen mourut assez vite. Il était encore mineur et il n'avait pas le goût que des gens viennent se mêler de sa vie privée. Il avait donc intérêt à ne pas laisser paraître que Cross était parti. Celui-ci ferait mieux de revenir avant ces quatre mois. Allen se figea. Il avait l'impression d'avoir été frappé par un éclair. Si son gardien lui avait dit de contacter quelqu'un s'il ne revenait pas après quatre mois, c'était parce qu'il menait de dangereuses recherches qui pouvaient le séparer définitivement de Allen et alors celui-ci serait tout seul face à son passé. La seule personne qui pouvait le comprendre était Cross. Que ferait-il sans lui? Il ne pouvait pas ne pas revenir! Il en était hors de question! Il devait revenir. Allen était sur le point d'hyperventiler lorsqu'il se calma tout d'un coup. Il devait se calmer. C'était lorsqu'il s'énervait que les cauchemars revenaient. Il ne voulait pas les affronter seul. Il savait que c'était ridicule d'avoir peur de ces cauchemars à seize ans, mais il ne pouvait s'en empêcher. C'était plus fort que lui. Les cauchemars étaient trop réels. Trop près de son passé, pour qu'il puisse les tasser de côté comme s'ils n'étaient d'aucune importance. Allen fit le vide dans sa tête et se calma peu à peu. Il se leva et se dirigea vers sa chambre, gardant sa tête vide. Il se changea et après avoir mis son cadran, il se coucha et s'endormit pratiquement immédiatement, encore sous le choc.
