Titre : L'Ange Gardien
Disclaimer : Le monde d'Harry Potter et ses personnages appartiennent à J.K.R., je ne fait que m'amuser avec. Seule l'intrigue est à moi.
Spoiler : Je prends en compte les six premiers tomes.
Notes :
N'hésiter pas à me laisser des conseils ou remarques du moment que c'est constructif.
Cette fiction comporte une histoire d'amour entre deux garçons, qui ne sera cependant pas la finalité de l'histoire : juste une composante.
Bonne lecture !
Prologue :
Harry courrait. Il avait l'impression de ne faire plus que ça depuis quelques mois. Enfin, ça et pleurer. Courir pour survivre. Comme d'habitude. Et pleurer les êtres cher à son cœur qui disparaissaient les uns après les autres, sans qu'il puisse faire quoi que ce soit pour l'empêcher. A chaque fois, s'était la même chose. Une attaque, tous le monde cherchant à le protéger parce qu'il n'était pas encore assez fort pour combattre Voldemort et ses mangemorts, mais que lui seul pourrait un jour le faire… Et l'un des siens qui se sacrifiait ! Soit pour gagner du temps pour la fuite des autres, soit pour lui sauver la vie dans le feu de l'action.
Mais cette fois, Harry était seul. Cette fois, il n'y aurait pas de bouclier humain. Après que ses parents, Sirius, Dumbledore, Kingsley, Hagrid, McGonagall, Neville, Lupin, Tonks, Hermione, Arthur, Molly, Ginny, Rogue (étonnamment), Bill, les jumeaux, Maugrey, Charlie, et enfin Ron se soient sacrifiés chacun leurs tours, et parfois dans d'atroces souffrances, Harry était seul. Tous ses plus proches amis étaient mort et il n'avait laissé personne d'autre s'approcher se lui. Il n'avait pas pu empêcher que ceux qu'il aimait fasse les choix qui les avaient tués, mais il ne permettrait pas que quelqu'un est à nouveau la possibilité de choisir cela.
Sauf qu'il était coincé. Il n'avait jamais survécu que grâce aux autres et maintenant, il allait mourir. Parce qu'il n'était pas assez fort et qu'il s'était souvent trompé, il allait être tué et le monde n'aurait plus aucun espoir d'échapper à l'emprise de Voldemort. Maudite prophétie. Maudite impulsivité de Gryffondor. Et aussi, maudit Voldemort, mais ça s'était évident !
Harry s'était réfugié à Poudlard pendant l'été. Il n'y avait pratiquement personne qu'il pouvait mettre en danger par sa simple présence, et cela lui permettait de se préparer au mieux. Il avait pu réfléchir posément à un bon moyen de détruire le dernier Horcruxe de son ennemi, et apprendre plus de sorts de combat. En somme, se mettre dans les meilleures conditions possibles pour avoir une chance de faire son travail avant de mourir.
Mais même s'il avait pu agrandir considérablement son répertoire de sorts offensifs et défensifs, ce n'était pas suffisant. D'autan qu'il n'avait trouvé aucun moyen d'atteindre l'Horcruxe puisque Voldemort l'avait mis en sécurité depuis que Ginny avait tué Nagini, malgré son ordre de ne pas la touché tant qu'il n'aurait pas détruit tous les autres. Mais Ginny avait cru bien faire quand même, et elle était morte pour ça. Il ne pouvait pas vraiment la blâmer, n'est-ce pas ?
A présent, Harry courrait pour sauver sa vie parce qu'il ne pouvait pas tuer Voldemort. Il sentait qu'il ne pourrait pas s'en sortit vivant cette fois. Les mangemorts gardaient les sorties – y compris les passages secrets – et le Seigneur des Ténèbres n'était pas loin derrière lui. Il pouvait être rattrapé à tout instant, et il se demandait s'il ne vaudrait pas mieux pour lui se suicider. Il n'avait pas envi d'être torturé. La seule chose qui le retenait était la pensée de tous ses amis morts pour qu'il vive.
Il atteignit les gargouilles gardant l'entré du bureau directorial, espérant qu'elles pourrait lui faire gagner un peu de temps, et s'engouffra par le passage qu'elles lui avaient ouvert juste au bon moment. Il senti un sortilège passer à quelques centimètres de sa tête et monta quatre à quatre les marches en priant pour que les gargouilles se referment à temps. Son souhait fut heureusement exaucé, et il arriva sain et sauf dans l'ancien bureau de Dumbledore.
Harry tenta juste au cas où d'utiliser la cheminé, mais Voldemort avait même pensé à ça. Il était définitivement foutu. Ça avait été son dernier espoir. Il s'affala alors dans le fauteuil et contempla le portrait de son mentor. Il refusait de mourir sans combattre. Il ne pouvait pas par respect pour ceux qui avaient cru en lui. Il ne pouvait plus qu'espérer mourir dans le feu de la bataille. Il poussa un profond soupir.
Le bruit sembla réveiller le portrait – qui n'avait bizarrement pas réagit au boucan qu'il avait fait en entrant dans le bureau – et les yeux de l'ancien directeur pétillèrent à la vu du jeune homme. Harry l'arrêta avant même qu'il ne parle.
- Je suis désolé, Monsieur. Je n'y suis pas arrivé. Cette fois je vais mourir et Voldemort à encore un Horcruxe…
- Tu ne devrais pas désespérer, mon garçon… Tu pourrais peut-être appeler Fumseck… ? Répondit le vieil Homme.
Harry le regarda comme s'il était fou – ce qui était le cas pour pas mal de sorciers déjà avant sa mort.
- Fumseck a disparu après votre enterrement. Personne ne sait où il est partit, alors je ne vois pas comment il pourrait venir m'aider.
Mais les yeux de Dumbledore pétillèrent encore plus.
- Ta baguette contient une de ses plûmes…
Harry fronça les sourcils mais décida d'essayer quand même. Après tout, il n'avait rien à perdre… Il prit sa baguette en main, se concentra son l'ancien familier de Dumbledore, et prononça son nom. Il attendit une ou deux minutes, et recommença à appeler en continu sans relâcher sa concentration. Et le miracle se produisit ! Fumseck apparu dans un bref mais éblouissant éclat de lumière. Harry était sauvé, le phœnix pouvait le faire transplaner malgré les barrières de protections ! Il restait donc un petit – tout petit – espoir qu'il trouve une solution à son problème d'Horcruxe, et alors, Voldemort redeviendrait mortel !
Harry allait demander à Fumseck s'il voulait bien le transporter, quand il remarqua qu'il tenait un petit paquet entre ses serres. Un petit paquet marqué à son nom, de l'écriture de Dumbledore. Le jeune homme jeta un coup d'œil au portrait qui regardait ailleurs en sifflotant innocemment, puis s'approcha du phœnix. Ce dernier lui donna le colis puis alla s'installer sur son ancien perchoir que McGonagall, puis Flitwick n'avaient pas eu le cœur d'enlever.
Il contenait une lettre pliée en quatre, un petit carnet en cuir vert émeraude, une bougie gravée de symboles étranges, et un athamé en argent. Il allait lire la lettre quand un bruit d'explosion le ramena à la réalité. Il fourra le tout dans ses poches, fit un petit signe de remerciement au vieux sorcier dans son cadre, et se précipita auprès de Fumseck. Il n'eu même pas besoin de lui demandé, que l'oiseau lui tendit une patte. Et à peine l'avait-il attrapé qu'il disparaissait en même temps que la porte du bureau volait en éclat, dévoilant un Voldemort furieux de voir son dernier opposant réellement dangereux lui échapper encore.
Harry et Fumseck réapparurent dans une petite maisonnette visiblement à l'abandon depuis de nombreux mois, mais confortable malgré tout. Le survivant ne perdit pas un instant et commença à lire la lettre de Dumbledore, après avoir remercié chaudement le phœnix. Il du la lire plusieurs fois pour être sûr d'avoir tout compris, puis s'affala dans un fauteuil… poussiéreux !
Il passa ensuite un bon quart d'heure immobile, visiblement en pleine réflexion. Puis son visage prit une expression décidée et il se leva pour tout préparer. Il n'avait plus rien à perdre, et pouvait tout regagner ! Il suivrait donc le dernier plan de Dumbledore.
Il passa donc les cinq heures qui suivirent à se préparer en dégageant l'espace dont il aurait besoin, et en lisant le carnet de Dumbledore. Puis, à 23h45, il se plaça à genoux au centre du pentagramme qu'il avait dessiné dans l'ancien salon de Dumbledore – puisque cette maison lui avait certainement appartenu – et plaça avec soin ce dont il aurait besoin devant lui. Il referma le carnet qu'il n'avait pas pris le temps de finir, voulant aller au plus vite, dans sa poche, et se concentra sur le rituel décrit dans les dernières pages.
Il alluma la bougie posé pratiquement contre ses genoux à l'aide de la magie, garda sa baguette dans une main, et pris l'athamé de l'autre. Il avait pris soin d'apprendre par cœur la longue formule en latin et pu donc commencer à incanter en se concentrant sur le résultat à obtenir. Il n'oublia cependant pas pour autan de regarder l'heure sur l'horloge placé face à lui.
À minuit moins une, il entailla la paume de sa main sans lâcher sa baguette. Il ne savait pas comment les choses allaient se passer et préférait donc la garder bien en mains. Il n'avait pris le temps de lire que l'introduction des recherches effectuées par son mentor et Nicolas Flamel, la conclusion, et bien sûr, le déroulement du rituel. Il utilisa ensuite l'athamé pour faire couler son sang dans la cire fondu autour de la mèche de la bougie, tout en continuant son incantation, et sans se déconcentrer.
Dumbledore, qui avait écrit seul la fin du carnet après la mort de Flamel, avait bien précisé que selon ses recherches théoriques, il ne fallait surtout pas perdre de vu l'objectif du rituel, surtout que justement, il s'agissait de théorie ! Jamais personne n'avait tenté une telle chose de mémoire de sorcier. Dumbledore avait donc donné pour instruction à Fumseck de ne lui donner le colis que s'il n'y avait plus d'autre solution.
Et dans la lettre, il avait précisé qu'il ne devait prendre sa décision qu'après avoir lu tout le livre, et de bien y réfléchir : il n'y aurait pas de retour en arrière une fois le rituel commencé. Et s'il se trompait, ou si Dumbledore s'était trompé, il pourrait en mourir ! Mais Harry agissait dans l'urgence. Il devait le faire à minuit, et il n'était pas sûr que Voldemort lui laisserait jusqu'au lendemain avant de le retrouver. C'était maintenant ou jamais, et tant pis pour les conséquences : de toute façon, il n'était qu'un mort en sursis.
Harry faisait de gros efforts de concentration. Il avait cessé de regarder l'horloge pour ne penser qu'à son but. Et aussi parce qu'il n'était pas certain de vivre encore après minuit. Il ne voulait donc pas regarder l'aiguille se rapprocher inexorablement du 12. Il ne sut donc que ce moment était arrivé que lorsqu'il sentit une rafale de vent ébouriffer brusquement ses cheveux. Il garda les yeux fermés en répétant inlassablement l'incantation.
Son corps commença à le brûler, et le vent soufflait de plus en plus fort, l'empêchant presque de rester assis. Sa cicatrice sembla se déchirer d'un coup, lui infligeant une souffrance à laquelle il n'était pas préparé. Voldemort arrivait-il ? Il ne pu cependant pas ouvrir les yeux, la douleur était trop prenante. Il ne se senti même pas tombé, et ne s'entendit pas hurler de douleur.
Il ne reprit conscience de lui-même que lorsque la douleur cessa, aussi brutalement qu'elle avait commencé. Le vent avait aussi arrêté de tourbillonner autour de lui, et étrangement, il ne se sentait pas courbaturé. Il aurait du avoir mal partout, principalement à la tête et à la gorge, mais rien du tout. Il se sentait parfaitement bien et en paix. Etait-il mort ?
Il ouvrit prudemment les yeux pour se rendre compte que le décor autour de lui avait changé. Il était désormais allongé au sol de ce qui avait du être une chambre d'enfant. Il y avait des jouets et des peluches plus ou moins brûler et cassé autour de lui. Juste à ses côté, se trouvait un tas de chiffon noir, un bébé dont le front saignait et qui pleurait à chaudes larmes, et le corps d'une très belle femme rousse…
Harry se leva et s'approcha de l'enfant, complètement ébahit de se trouver là, à côté de lui-même ! Comment allait-il expliqué sa présence ? Comment allait-il modifier l'histoire favorablement ? Il s'agenouilla face à l'enfant pour essayer de le calmer quand des bruits de pas se firent entendre. Des pas lourd mais rapide. La silhouette d'Hagrid se dessina à l'entrée de la chambre. Harry paniqua.
- Hagrid, je dois absolument parler à Dumbledore… dit-il précipitamment.
Mais son premier ami ne réagit pas à ses paroles. Il ne le regardait même pas. En fait, il n'avait d'yeux que pour la femme tombée au pied du lit de bébé, et pour l'enfant en pleure. Hagrid s'approcha alors de lui et le prit dans ses bras maladroitement, en lui murmurant des paroles rassurantes. Le petit se calma, mais Harry commençais à se demander se qui se passait.
- Hagrid ? Appela-t-il
Toujours aucune réaction. Le jeune homme tenta alors de poser la main sur son bras. Tenta seulement, parce que sa main passa au travers du bras du garde-chasse de Poudlard ! Cette fois, le survivant paniqua totalement. Etait-il un fantôme ? Non, même les fantômes étaient visibles. Quoi alors ?
Il se remémora la lettre de Dumbledore :
Harry,
Le carnet ci-joint contient toutes les explications et conclusions de mes dernières recherches, effectuées au début avec l'aide de mon ami Nicolas Flamel. J'ai demandé à Fumseck de ne te le confier qu'en dernier recours : se sont des recherches théoriques ! Rien de tous cela n'a jamais été testé, et tu dois être conscient que je peux m'être trompé, que je ne suis pas sûr du résultat, et que je n'ai pas d'idées précises de se qui pourrait t'arriver si cette expérience échoue pour une quelconque raison.
Tu ne dois donc la tenter qu'en dernier recours, si tu n'as réellement plus d'autre possibilité, et seulement après avoir lu l'intégralité du carnet, et y avoir réfléchit posément. Ce carnet, si Nicolas et moi n'avons pas fait d'erreur, devrait te permettre de réécrire l'histoire. Mais tu ne doit le tenter qu'avec pour but final d'utiliser ton expérience actuelle de la vie, de la guerre, et de Voldemort, dès le moment ou tu as été intégré à la gerre. C'est uniquement à cela que tu dois penser durant le rituel. Pas à sauver des vies ! C'est vraiment important. Ne le fait que si tu es sûr de pouvoir te concentrer sur ce but et aucun autre !
En espérant que tu n'auras pas à lire cette lettre, ou que si c'est le cas, tout ce passe pour le mieux ! Je te souhaite de réussir, non seulement ta mission, mais aussi ta vie Harry.
Affectueusement,
Albus Dumbledore
Il avait appliqué ses consignes à la lettre ! Et était arrivé juste après que Voldemort l'ai inconsciemment marqué comme son égal, et fait de lui l'enfant de la prophétie. Alors quoi ?
Harry s'assura qu'il avait sa baguette, et le carnet dans sa poche. Il pouvait les toucher. Ouf ! Mais il ne parvint pas à lancer de sort. Oh Merlin ! Il essaya d'attraper divers objets dans la chambre, mais cela lui était impossible ! Pendant ce temps, une moto volante avait atterrit devant la maison, et un Sirius Black encore jeune mais déjà désespéré entra dans la chambre.
Harry ne prêta pas attention à ce qu'il disait. Il ne pouvait rien faire ! Personne ne le voyait, et personne ne l'entendait ! Il ne pouvait même pas toucher quoi ou qui que se soit ! Il était condamné à revoir sa vie sans rien pouvoir changé ! Il ferma les yeux et respira un grand coup. Il devait trouver une solution. Il laissa échapper un grognement de rage, mais ouvrit tout-à coup les yeux en grand en voyant le petit Harry sursauter au bruit qu'il avait fait. Le bébé le regardait ! Le jeune homme essaya alors de toucher le bambin… avec succès cette fois ! Il appela alors le bébé, qui tendit ses bras vers lui avec un sourire.
- Papa ! S'exclama bébé Harry.
Les deux hommes en pleine discussion s'arrêtèrent de parles d'un coup pour regarder dans la direction qu'indiquait le petit. Mais ils ne virent rien, et leurs visages prirent une expression inquiète. Mais le Harry de 17 ans s'en fichait. Le bébé le voyait ! Bon, il le prenait pour son père, mais finalement, il aurait un moyen d'action. Il pourrait se conseiller lui-même ! Et sans avoir à expliquer quoi que se soit à Dumbledore ! Il fit un grand sourire à l'enfant en déposant son index sur sa bouche.
- Chut Harry ! Il ne faut pas dire que je suis là ! Je suis caché. Tu veux bien garder le secret ?
Le petit babilla joyeusement, et Harry commença à réfléchir à ce qui devait être fait. Cette fois, il ne devait pas faire d'erreur…
