Disclaimer : le monde de Harry Potter est à J.K.R. ; Alistair et ses amis du Dix-Neuvième Parallèle sont à moi.

Rating : T

Personnages : Harry Potter, Severus Snape, OC.

Correctrice : Fantomette34


Bonjour à toutes et à tous !

Voici une nouvelle histoire qui se passera entièrement à Poudlard. Je n'ai pas voulu présenter tous les personnages qui interviendront, je vous en laisse la surprise.

Bonne lecture !

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Nd'A : Pour les lecteurs et lectrices qui ne sont pas familiers avec l'UA du Dix-Neuvième Parallèle, voici une petite récapitulation : lors d'une recherche à Pré-Au-Lard, Severus Snape rencontre le Minotaure Alistair Dutoréador qui devient son ami. Celui-ci fait partie des Enquêteurs Internationaux, un mélange d'Interpol et de Men In Black, et son quartier général est dans le dix-neuvième arrondissement de Paris. Alistair et ses collègues vivront bien des aventures avec Severus, Albus et Minerva. On apprendra aussi que tous, Sorciers et Enquêteurs, sont des descendants de Dieux, grecs ou nordiques. On apprendra aussi que Severus et Alistair sont des compagnons d'âme ( ce n'est en rien un lien amoureux) car ils sont parfaitement complémentaires. Les deux ont une fille, Elspeth, que Zeus le roi des Dieux a reconnu comme telle, et dans leur dernière aventure, un voyage dans le temps, Severus s'est beaucoup rapproché de Harry et veut l'adopter, d'autant plus qu'une vision de l'avenir montre que le jeune homme tournera mal si cela n'est pas fait.


Ce qui aurait pu être - Prologue

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Dès la conversation finie, Severus Snape avait transplané à Londres et avait entrepris les démarches au Ministère de la Magie pour adopter Harry, espérant que cela se passerait sans problèmes.

Il avait vite déchanté.

Il n'avait oublié qu'une chose : après Harry venait Potter, et les emmerd..euh, les pontes du Ministère n'étaient pas près de laisser Le Sauveur "Officiel" du Monde Sorcier devenir le fils d'un ancien Mangemort. Ça, c'était la raison invoquée, l'officieuse disait autre chose : Fudge ne voulait pas d'un adoptant qui le considérait, lui, comme l'équivalent humain d'un Veracrasse et surtout... qui ne lui avait jamais obéi et ne lui obéirait jamais.

Dès lors le Potionniste s'était heurté à un mur et avait demandé de l'aide, mais ni les cajoleries d'Albus, ni l'entregent de Scrimgeour n'avaient pu fléchir l'homme au chapeau vert, et, de crainte de voir La Gazette s'emparer de l'affaire et harceler à nouveau le jeune Gryffondor, il avait reculé.

Le plus dur fut d'aller expliquer tout cela au concerné. Harry et ses amis avaient repris le chemin de Poudlard, comme les autres élèves après la semaine de repos que le Directeur leur avait octroyé, suite à la bataille finale. Après le déjeuner, Severus le convoqua dans sa salle de classe. Le voir venir à lui avec un sourire lui serra le coeur, car il savait que les nouvelles blesseraient le garçon.

Cela ne manqua pas.

Le Serpentard eut beau lui dire que l'absence d'un papier officiel n'avait pas d'importance, qu'il le considérait déjà comme son fils, rien n'y fit : Harry encaissa mal, et avec un "Pas grave !" chevrotant s'enfuit plus qu'il ne s'en alla sans laisser à un Maître des Potions attristé l'occasion de le retenir.

"Il s'en remettra, Sev, il lui faut juste du temps, dit son compagnon d'âme qui sortait de leur appartement.

- Non, il est plus touché qu'on ne pourrait l'imaginer. J'ai peur pour lui, Alistair. Et avec ce que m'a dit Madame Kostic..."

Alistair Dutoréador, Minotaure d'apparence, Sorcier par sa mère et Créature par réincarnation poussa un long soupir. Quand Sev lui avait rapporté les paroles de sa Patronne, un frisson l'avait traversé : Consoude Kostic voyait les différents avenirs possibles. Si elle avait dit que Harry se tournerait vers le mal si Severus ne l'adoptait pas, alors, cela arriverait...

Et tout ça à cause de Fudge ! Il commence à me courir sur la citrouille, le Sinistre de la Magie. J'ai bien envie de lui payer une 'tite visite !

Mais Alistair se raisonna. Vu la façon dont s'était déroulée leur première rencontre, lors de la bagarre devant la Tête de Sanglier*, il doutait d'être reçu autrement que par un contingent d'Aurors. Et puis ça ne résoudrait rien.

"Ecoute, Sev, je vais aller tout de suite voir la Patronne. Elle est à Paris en ce moment. Comme on dit deux cerveaux valent mieux qu'un pour réfléchir et vu le mien, son aide sera bienvenue.

- Tu n'auras pas le temps avant tes cours. Rien que pour atteindre les grilles...

- Mais si, voyons ! Il suffira d'un claquement de doigts.

- Non, Alistair, ne fais pas..."

Trop tard !

Clac !... Crash ! Bam ! Boum !

"... ça !" gémit le Potionniste.

Ça, c'était une énième tentative pour transplaner directement du château. Le Minotaure savait que la Magie des Dieux rendait cela possible, et comme il en maîtrisait une partie... le problème était que l'autre partie qu'il maîtrisait, celle des Sorciers, l'en empêchait. Ce qui faisait qu'Alistair disparaissait bien du lieu où il était, mais réapparaissait à l'intérieur des limites, et, évidemment, dans des endroits improbables, toujours en rapport avec un liquide. Cela allait de la Salle de bain des Préfets au chaudron de soupe dans les cuisines, de l'évier de la Classe de Potions à la douche de Minerva (quand elle y était). Une fois il s'était même retrouvé dans les appartements de Sybille Trelawney, submergés par des bouteilles qui ne contenaient pas de la grenadine. Quand il en était redescendu, sa démarche s'apparentait plus à celle d'un bourlingueur des Mers qu'à celle d'un digne Professeur.

Aujourd'hui Alistair inaugurait un nouveau point de chute.

La réserve de potions.

Severus le trouva au milieu des fioles dont la plupart des bouchons avaient sauté sous le choc, répandant leurs contenus aux senteurs immondes, la pire étant ce parfum à la violette et au concombre qu'Albus le forçait à concocter.

"Euh... désolé, Sev !

- Sors de là, va te laver et monte donner ton cours !

- D'accord," fit le Minotaure, tout malheureux.

D'un va-et-vient de ses cornes - il n'avait jamais eu besoin de baguette - Alistair se nettoya, fit s'ouvrir la porte donnant sur sa chambre et attira des classeurs qu'il mit sous son bras. L'instant d'après il avait disparu.

Une minute !

Classeurs... cours... Professeur ?!

Ah, vous n'étiez pas au courant ?

Alistair Dutoréador a été engagé à Poudlard, en tant que Professeur de Mythologie.

Pauvres élèves... pauvres collègues...

Pauvre Severus !

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o-O-o

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Alistair avait rejoint Paris au crépuscule, et la réponse de Madame Kostic...

"Elle t'a dit qu'elle irait voir mieux placé que Fudge ?" s'inquiéta le Potionniste.

Si elle parlait de la hiérarchie, il n'y avait pas mieux placé que lui ; si elle pensait à l'intelligence, la liste était longue.

Quoi qu'il en soit, deux jours passèrent sans que la moindre nouvelle ne soit annoncée. Deux jours où Harry traina sa mélancolie sans que Ron ou Hermione ne réussissent à l'en sortir. Et l'aube du troisième jour se leva sous les mêmes conditions.

Ce matin-là, les élèves étaient tous dans la Grande Salle pour le petit-déjeuner quand se produisit un fait apparemment banal.

Une chouette entra.

"Le courrier, déjà ?... Nooon, il est trop tôt !" s'exclama Minerva.

Les mots de la Lionne réveillèrent la table des Professeurs. Tous jetèrent un regard vers l'oiseau solitaire, et...

Alistair envoya un grand coup de coude dans les côtes de son compagnon en beuglant :

"Zieute-moi ça, Sev ! C'est Glaux, la chouette d'Athéna."

Hein ?!

L'écho des paroles avait survolé les tables et maintenant jeunes et adultes fixaient l'oiseau qui descendait vers la table des Gryffondors, vers un certain élève aux yeux verts.

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Harry sursauta quand la Chevêche se posa devant lui. Elle avait des yeux intelligents, comme ceux d'Hedwige, une taille beaucoup plus petite, des plumes de différentes teintes de marron et de gris... et un parchemin dans le bec qui occultait presque tout cela.

Parchemin qu'elle destinait au Gryffondor.

"Eh bien, qu'attends-tu ? fit Hermione, prends-le !"

Le brun hésita. Ce pli... il dégageait une Aura qui tendait vers l'exaspération. Peut-être devrait-il ne pas le toucher ?

La petite Glaux décida pour lui en laissant tomber le parchemin sur ses doigts et s'en fut, sa mission accomplie.

"Hé, c'est quelle langue ?! s'écria Dean Thomas en voyant les caractères étranges sur la feuille dépliée.

- Du grec ancien. Je dirais même plus, du grec Olympien, précisa Granger.

- Harry s'est inscrit aux Jeux Olympiques ?

- Mais non ! Je veux dire que cela vient du Mont Olympe, la Demeure des Dieux.

- L'endroit où vit Zeus, ce Serial-Foudroyeur qui a failli tous nous tuer le mois dernier ?!

- Celui-là.

- Qu'est-ce qu'il veut à Harry ? L'inviter à une grillade en tant que menu ?

- Je crois que tu devrais lire à voix haute ce qui est écrit," murmura doucement Ron à son meilleur ami.

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Le dernier des Potter inspira fortement, jeta un regard à la table des Professeurs, revint vers les autres membres du Trio d'Or qui souriaient comme des malades.

Ils avaient lu les mots. Et ils étaient heureux, heureux pour lui.

Dans le silence qui régnait il balbutia les premiers mots.

Quelqu'un cria : "Plus fort, on n'entend rien !"

Harry obéit.

...

Devant les Parques je proclame

que l'enfant connu sous le nom de Harry James Potter

a désormais pour parents devant les Dieux Severus Snape, Héritier du Dieu-Guérisseur Asclépios,

et le Minotaure Alistair Dutoréador, petit-fils de mon frère Poséidon.

Par le Styx, que le Destin s'accomplisse !

...

...

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La Salle resta un instant muette.

Puis un bruit enfla.

C'était des centaines de mains qui applaudissaient, fêtant le nouveau statut familial du Gryffondor.

"Il... il est d'accord, hein ? demanda un Minotaure angoissé.

Son compagnon le rassura :

"A voir le sourire qui lui mange le visage, je crois qu'il trouve l'idée acceptable."

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o-O-o

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La journée était passée comme un rêve pour Harry, et les premiers "inconvénients" de la vie de famille n'avaient pas entamé son euphorie. Elspeth était devenue collante, mais les petites sœurs ne l'étaient-elles pas toutes ? Le pire, si l'on peut dire, était le fait que ses parents - qui étaient aussi ses Professeurs - le noyaient sous des directives assorties d'un C'est pour ton bien ! qui faisait grincer les dents du jeune homme. Le ton faillit monter quand ils se mirent à discuter de l'heure de retour lors de futures soirées.

"Vingt-deux heures, pas plus !" avait asséné Severus.

Le Gryffondor s'était alors tourné vers Alistair, espérant qu'il soit plus cool en la matière, mais il faut croire qu'être parent vous change : le Minotaure ne lui octroya que dix minutes supplémentaires.

"... et ne parle pas aux inconnus !

- Oui, maman !" avait répliqué Harry, avant de s'en aller.

L'Homme-Taureau en avait fracassé sa mâchoire sur le sol.

"Sev, dis-moi que je rêve... il m'a appelé Maman ?!

- Oui.

- Mais c'est pas possible, je suis un mâle !

- Je n'ai jamais vérifié.

- Sev, voyons ! Je suis né homme... enfin, je suis né homme avec une tête de veau, manquait que la vinaigrette.

- Je ne sais pas, sourit le Potionniste, mais il y a une personne qui pourrait dire la vérité.

- ... ?!

- Léonia, ta mère. A propos, quand comptes-tu la mettre au courant ?"

Le Minotaure blanchit. Ayant vu sa réaction quand il lui avait appris son lien avec Severus, parler de l'adoption de Harry allait déclencher une nouvelle explosion.

Ne serait-ce que pour ne pas l'avoir fait de suite.

Alistair s'empressa d'écrire un message pour lui annoncer sa venue, tandis que Severus lui donnait une fiole de Potion Calmante en prévision.

Léonia Dutoréador était une Sorcière adorable, mais qui aimait martyriser son fils. Les réflexions allaient fuser.

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Au repas du soir, cela allait mieux pour tout le monde : Harry, ressortant son côté Serpentard, avait réussi à négocier pas mal de choses et Léonia n'avait pas envoyé de Beuglante en retour du courrier. Donc, on pouvait dire que la situation n'était pas si mauvaise.

Mais la Loi de Murphy étant ce qu'elle est, l'Employé du Destin chargé de cette nouvelle famille trouva que cela était bien trop calme et décida de pimenter leur vie.

Alors...

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o-O-o

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Le repas se déroulait sans encombre quand une distorsion se produisit : une boule d'énergie apparut et dans un Boum ! qui fit trembler les murs quelque chose atterrit au milieu de la Grande Salle.

Deux personnes.

Les Professeurs s'étaient aussitôt levés et avaient formé un cercle autour des arrivants, tout en exhortant les élèves au calme.

Calme qu'ils perdirent quand ils identifièrent les nouveaux venus.

"C'est invraisemblable... invraisemblable." marmonna McGonagall.

Devant eux, les autres semblaient tout aussi perdus.

"Sirius, nous sommes à Poudlard ! s'exclama l'un, comment est-ce possible ?

- Je ne sais pas, James, mais notre vieille école est vraiment... étrange."

Les deux hommes parcoururent du regard la Salle familière, puis les Professeurs devant eux,

jusqu'au Maître des Potions.

"Severus ? fit le premier d'un ton incertain et presque... douloureux.

- Hein ?! Mais c'est impossible ! grogna le dénommé Sirius.

- SEVERUS !"

Sans que quiconque n'ait pu faire un geste, l'homme qui portait de petites lunettes rondes s'élança vers le Potionniste et le percuta, l'enlaçant de toutes ses forces.

"Severus, tu es vivant ! Merci Merlin... merci !"

...


* Voir Disparitions Inquiétantes.