Bonjour tout le monde!

Avant toute chose, je tiens à remercier tous les lecteurs de "Somewhere in the dark" qui m'ont permis de dépasser le stade des 100 reviews et qui m'ont fait atteindre les 20 000 vues! Merci beaucoup de m'avoir suivie jusqu'au bout, j'espère ne pas vous décevoir avec cette nouvelle fiction!

Je commence à publier ma nouvelle fiction "Disparaître pour être vue"! Elle sera moins longue que "Somewhere in the dark" puisqu'elle ne comptera qu'une dizaine de chapitres. Comme indiqué dans le résumé, c'est un Univers Alternatif puisque les filles ne sont âgées que de dix-huit ans. J'espère que cela ne vous gêne pas :3 Je voulais m'essayer à autre chose. Je vais commencer par mettre le prologue, histoire de prendre la "température" (j'aime beaucoup cette expression, ne me demandez pas pourquoi) et voir ce que vous en pensez.
Ce n'est pas très gai pour un début, je vous l'accorde mais je promet de grands moments de bonheur pour la suite!

Il s'agit d'un prologue, il est donc plus court que mes chapitres suivants (qui feront entre 3000 et 4000 mots)! ;p

Sans attendre je vous laisse lire, n'hésitez pas à me faire part de vos remarques et de vos critiques (car il y en a toujours lorsqu'on lit). J'ai grand besoin de m'améliorer!
Bonne lecture :D


Ses cheveux blonds baignaient dans le sang et ses larmes se mêlaient aux flaques en créant des imperfections dans sa surface lisse et brillante. A genoux devant le corps froid et rigide de sa mère, elle pleurait. Elle ne voulait pas aller voir dans la pièce d'à côté, elle avait peur d'y retourner. Elle savait pertinemment que son père gisait sur le sol, dans le même état que sa mère. Un coup de couteau fatal. Elle criait et pleurait toute la rage qui dormait au fond de son être. Elle savait que la police allait arriver, elle s'en fichait. Elle voulait juste fermer les yeux, que tout cela ne soit qu'un cauchemar. La police arriva, suivit par des ambulanciers. Elle sentit vaguement que quelqu'un l'arrachait à sa mère, elle ne voulait pas mais elle ne trouva pas la force de résister. Elle se laissa emmener, totalement indifférente à l'agitation qui régnait dans la pièce. On lui posa une couverture sur les épaules. Sa jupe couverte de sang et son pull tachés lui collait à la peau. Elle savait que l'officier lui parlait mais elle ne comprenait pas ce qu'il lui disait. Elle ne pouvait pas s'empêcher de revivre la scène, d'essayer de comprendre comment cette journée qui avait semblé si parfaite avait pu devenir à ce point cauchemardesque. L'homme posa sa main sur mon épaule et me sortit de ma torpeur lentement.

"Mademoiselle, je sais que ce n'est pas facile. J'ai besoin de savoir comment vous vous appelez.
-Je... Je m'appelle Maura. Maura Isles.
-Très bien Maura. Je suis vraiment désolé pour vos parents. Est-ce que vous êtes blessée?"
Elle hocha la tête pour montrer qu'elle allait bien, du moins physiquement.
"On va quand même vous emmener à l'hôpital, pour quelques examens et récupérer vos vêtements..."
Elle ne l'écoutait plus. Elle se laissa simplement embarquer dans l'ambulance. L'image de ses parents étendus la torturait, elle les voyait apparaître. Elle était en état de choc et personne ne parvenait à garder son attention très longtemps.

Sans même s'en rendre compte, elle se retrouva allongée dans un lit d'hôpital, en chemise de nuit. Un officier montait la garde devant sa porte. Sa vue était encore un peu floue, sûrement à cause des médicaments. Ses yeux se levèrent sur un électrocardiogramme. Elle connaissait ces courbes. En deuxième années de médecine elle les avait déjà vus. Elle aperçut du coin de l'œil une infirmière montrer son badge au vigile. D'un pas léger et avec un grand sourire elle s'approcha de la jeune fille.
"Bonjour Maura. Vous vous sentez mieux?
-Je suppose que oui... Ou sommes-nous?
-Vous êtes à l'hôpital principal de Boston. Je suis désolée, je dois vous ausculter.
-Je vous en prie."
Elle prit sa tension, écouta son cœur malgré la présence des machines, testa sa réaction pupillaire et lui posa les questions basiques de ce genre d'auscultation.
"Merci, je suis désolée je vais aller rendre compte de votre état. Physiquement vous allez parfaitement bien.
-Et psychologiquement?
-Je ne peux pas en parler avec vous pour l'instant. Je suis désolée pour ce que vous avez vécu. L'inspecteur Morris va venir vous parler.
-Merci."
Elle essaya de se rappeler de quel événement tragique parlait l'infirmière puis une image lui vint, ou plutôt une couleur. Du rouge, tapissant les murs, recouvrant le sol. Puis ses parents... Elle se figea quelques secondes lorsque l'inspecteur entra. Elle retenait ses larmes, ne voulant paraître faible ou espérant tout simplement que cela lui épargnerait la douleur.
"Bonjour Maura.
-Bonjour, je suppose que vous êtes l'inspecteur Morris?"
Il lui montra sa plaque et s'assit à côté d'elle.
"Je suis vraiment désolé pour vos parents.
-Merci.
-Je dois vérifier les informations vous concernant.
-Je vous écoute.
-Vous vous appelez Maura Isles, vous avez dix-huit ans et vous vivez à Beacon Hill depuis votre naissance?
-Oui, sauf que j'ai passé quelques années dans un internat en France.
-Il est en effet fait mention de ça dans votre dossier.
-Vous savez pertinemment que ces informations sont bonnes, passez à la suite s'il-vous-plaît...
-Je vais devoir revenir sur le soir où vous avez découvert les corps de vos parents.
-Une seconde, quel jour on est?
-Nous sommes le vingt-cinq mars.
-Mais j'ai dormi pendant combien de temps?
-Deux jours. Vous vous êtes réveillée mais vous n'étiez pas totalement présente. Je suis venue vous voir plusieurs fois.
-Je vois...
-Donc le soir ou vos parents sont décédés..."
Le ton professionnel qu'il employait agaçait la jeune fille. Elle le trouvait froid, distant.
"Vous pourriez au moins paraître désolé pour moi non? Vous êtes tellement froid vous les policiers...
-Je suis désolé, je vous présente toutes mes condoléances. Et je suis sincère. Vous devez comprendre que mon métier m'oblige à voir ce genre de chose tous les jours. Je ne peux pas m'impliquer personnellement dans chacun d'eux, ça me tuerait."
Sa réponse la laissa sans voix.
"Je suis rentrée à la maison vers dix-huit heure. Mes parents devaient m'emmener au restaurant pour fêter la fin des partiels... Quand je suis arrivée, la porte n'était pas verrouillée alors je suis rentrée. Tout était normal, ils devaient m'attendre à l'intérieur. Je suis allée dans le salon et j'ai dit "c'est moi, je suis rentrée". La première chose dont je me souviens est le rouge partout dans la pièce, puis j'ai vu mon père et enfin ma mère... Je vous ai appelé et je me suis agenouillée près de ma mère..."
Elle racontait la soirée avec détachement, comme si elle racontait une histoire. Celle d'un autre, pas la sienne. Tout cela paraissait lointain, très lointain. Même la sensation de tristesse qu'elle éprouvait n'était alors que souvenir. Elle était vide de toute émotion, condamnée à subir sa tourmente.
"Je vois, et vous êtes restée près de votre mère, vous n'avez rien vu de suspect ou entendu quoi que ce soit?
-Non, je pleurais et je hurlais. Je ne voulais rien entendre. Je voulais juste... Disparaître et me cacher."
Elle ne savait pas alors que c'est ce qu'elle allait devoir faire pour survivre. Disparaître et se cacher, pour échapper à la personne la plus dangereuse de cette ville. Une personne telle que jamais vous ne voudriez en rencontrer...


Et voilà pour le prologue. J'espère qu'il vous a plu!

Je posterais la suite mercredi prochain! Bonne semaine :D