Bonjour à tous ! *fait un signe timide de la main*
Je m'appelle ABeautifulMyth, et me voilà avec ma première fanfiction Newtmas !
Je dois avouer qu'il m'a fallu (très) longtemps pour accepter de la publier, mais grâce à une certaine personne, j'ai enfin eu le courage de le faire, et d'ailleurs, je dédicasse cette fanfiction, "Les couleurs des sentiments", à cette même personne, qui est StrongFireflies (qui a aussi publié une ff Newtmas du nom de "Bus Miteux (ou la veste du destin), que je vous conseille vraiment d'aller lire, parce que c'est d'la balle), parce qu'elle est également ma bêta et une personne vraiment talentueuse.
Voilà le prologue, j'espère qu'il vous plaira, soyez pas trop méchants, hein :3 on se retrouve en fin de chapitre !
Disclaimer : les personnages appartiennent au grand dieu James Dashner, l'inspiration me vient d'un post Tumblr anonyme, l'histoire et les OC (il y en a deux, qui comptent beaucoup pour moi) sont à moi.
Les couleurs. C'est comme ça qu'on les appelle. Ces riches nuances autres que les noir, gris et blanc auxquels j'étais habitué, qui définissaient un objet, illuminaient la vie et révélaient toute la beauté du monde. Les gens parlaient beaucoup des couleurs. Elles sont considérées comme un trésor, dans ce monde. Un cadeau de la nature, quelque chose d'inné, accordé à moultes chanceux qui avaient eu le privilège de rencontrer la personne. C'est ainsi qu'on pouvait enfin voir les couleurs, en trouvant l'être qu'on désignait comme « âme sœur ». Selon les livres, notre vision est constituée d'une simple palette de nuances de noir, de gris et de blanc, jusqu'à ce que l'on tombe sur une personne qui nous montrera enfin les couleurs, une personne qui nous est destinée, une seule et unique personne parmi les milliards qui peuplent notre planète. Selon les dires de toutes les personnes ayant eu la chance de connaître ce miracle, c'est comme si, après avoir passé notre vie dans le noir complet, nous découvrions enfin la vie, la vraie. Quand on rencontre enfin son âme sœur, c'est comme une explosion, autant intérieure qu'extérieure, notre corps se remplit d'une joie indescriptible et incompréhensible, c'est comme si la beauté de chaque chose se révélait enfin dans son intégrité à nos yeux, comme si un poids retenu au fond de notre poitrine se retirait enfin et nous libérait d'une prison de la vue et de l'esprit. C'était comme une renaissance. Je préfère la manière dont les gens décrivent la rencontre de deux âmes sœurs à celle des livres. Sans doute mon côté poétique qui ressort.
J'avais toujours rêvé de voir les couleurs. Depuis tout petit, depuis que j'avais su et compris ce qu'elles étaient, je mourrais d'envie de les connaître. Je rêvais de connaître mon âme sœur. On racontait également que les âmes sœurs n'avaient pas de contraintes, pas d'apparence ou de sexe. Ce n'était pas ces détails qui liaient les personnes entre elles, c'était leurs âmes, leurs « essences ». Peu importait qu'elles soient du même sexe, ou que l'une ait un physique disgracieux. Aux yeux de l'autre, elle était la personne parfaite, « l'étoile qui brille plus nettement que les autres dans le ciel étoilé, celle qui attire ton œil et capture ton esprit pour se frayer un chemin dans ton cœur ». C'est comme ça que Ismère, ma meilleure amie, m'avait décrit son copain, Peter. Je la croyais de tout mon cœur, car je voyais ses yeux s'illuminer un peu plus quand elle parlait de lui, et un sourire étincelant mangeait son visage jusqu'à ses oreilles. Même en noir et blanc, je pouvais quand même percevoir les nuances, un noir plus clair, ou un gris plus foncé, et dans ses yeux, je voyais comme des paillettes blanches briller dans ses pupilles foncées et ses iris clairs quand elle me parlait des âmes soeurs. J'étais heureux pour elle, mais je l'enviais également. Car elle avait trouvé sa moitié.
Telle était ma plus grande peur. Ne jamais trouver la mienne. Beaucoup de gens finissaient par trouver la leur un jour ou l'autre, mais il arrivait parfois que deux personnes ne se rencontrent jamais, et même si cet événement tragique était rare, il n'était malheureusement pas impossible. Et même si je finissais par la trouver, j'avais peur de vivre la plus grande partie de ma vie en noir et blanc, à attendre la personne qui me délivrerait enfin de ce triste tableau morose, et à qui je pourrais permettre ce même miracle. Cette pensée m'effrayait de plus en plus chaque jour depuis quelques temps. En temps normal, les gens rencontraient leur âme sœur avant leur dix-neuf ans. Il arrivait que certains se rencontrent un peu plus tard, comme Peter, qui rencontra Ismère à presque vingt-et-un ans, mais alors que je commençais à m'approcher de mes vingt-deux ans, je commençais vraiment à m'inquiéter. Mes parents m'avaient dit que ce n'était rien, que ce n'était qu'une question de temps avant que je ne rencontre enfin cette personne tant attendue, mais ils pouvaient bien attendre, eux, ils avaient eu la chance de se rencontrer quand ma mère avait seize ans et mon père dix-huit. Il n'y avait jamais un grand écart entre deux âmes sœurs, peut être afin qu'elles puissent vivre ensemble le plus longtemps possible. Même ma petite sœur de quinze ans, Sonya, avait déjà rencontré la personne avec qui elle allait finir sa vie. Elle s'appelait Harriett, et avait son âge, bien que de quatre mois son aînée.
J'étais là quand l'événement se produisit. C'était il y a maintenant quatre ans, quelques jours avant Noël. Je me baladais dans les rayons des jouets avec Sonya, le regard scrutant négligemment le côté réservé aux jeux de société, tout en surveillant du coin de l'œil ma petite sœur, qui s'émerveillait devant des poupées Barbie au regard mièvre. J'avais soupiré de fatigue, traîner une gamine de onze ans dans un magasin un samedi soir n'était pas vraiment ma tasse de thé. Je n'aspirais qu'à revenir à la maison, à m'affaler sur mon lit comme un marshmallow, et à me plonger dans un bouquin, un chocolat chaud à la main, histoire de bien profiter de mon week-end, mais au lieu de ça, je babysittais Sonya. Cette dernière avait attrapé une poupée -une Barbie au sourire fade, aux cheveux blancs et portant une horrible robe à froufrous noire et grise-, et s'était dirigée vers le château qui semblait aller avec sa poupée en criant mon nom pour que je vienne admirer sa trouvaille. J'avais traîné les pieds en soupirant pour la énième fois et m'étais approché près de ma sœur surexcitée quand elle arriva.
Je regardais avec attention les prix des jouets, veillant à ne pas dépasser la cagnotte que m'avaient donné mes parents pour ses cadeaux, quand j'entendis un bruit sourd à côté de moi. Ma petite sœur avait lâché sa poupée brusquement, et le sourire ravi qui ornait son visage quelques secondes auparavant avait laissé place à une expression de profonde stupeur. Quelque chose avait capté son attention devant elle, et quand je suivis son regard, je vis une petite fille d'environ son âge, aux grands yeux noirs, à la peau foncée et aux cheveux également noirs, qui arborait la même émotion sur son visage enfantin. Une jeune femme lui ressemblant beaucoup lui tenait la main, et la regardait comme si un miracle se produisait juste sous ses yeux. Ce qui était le cas. Je ne comprenais pas ce qui arrivait, mon regard perdu, reflet de mon état d'esprit, se contentant de faire des allers retours entre les deux fillettes, jusqu'à ce que ma sœur ne pousse un cri aigu et ne tombe à genoux, et que les yeux de la petite qui lui faisait face ne s'écarquillent en se remplissant de larmes. C'est à ce moment que je réalisai. Elles s'étaient trouvées. Deux âmes sœurs s'étaient enfin réunies. La femme que je supposais être la mère de l'autre gamine lui lâcha la main, et la fille s'empressa de courir vers ma sœur, la prenant et la serrant de toutes ses forces dans ses bras. Je n'osais les toucher. Je me sentais presque intrus, à regarder cette scène, comme si je ne pouvais voir un si beau tableau. J'étais touché par la grâce et l'émotion de ces deux enfants, qui semblaient être comme au paradis sur Terre. La fillette aux cheveux frisés se mit à toucher le visage de Sonya, ses petites couettes blanches, ses joues, ses grands yeux clairs, avec une douceur infinie, des larmes perlant le long de son visage aux traits fins. Elles babillaient toutes deux des mots sans aucun lien, mais parmi lesquels je distinguais « magique », « belle », ou encore « nouveau ». Je compris qu'elles parlaient des couleurs. Celles qui me faisaient rêver depuis si longtemps. Elles continuaient de s'agripper en se regardant comme si elles voyaient le monde pour la première fois. Ce qui était vrai, d'une certaine manière. Leurs regards d'enfants remplis d'émotion et d'émerveillement me mirent les larmes aux yeux. Les gens du supermarché qui s'étaient progressivement rassemblés autour de nous s'étaient mis à applaudir bruyamment, échangeant des regards émus, admirant les deux fillettes touchées par le bonheur et le miracle des couleurs. J'entendis même des bruits de mouchoirs. La mère de la petite fille avait porté ses mains à son visage, et pleurait à chaudes larmes, la joie lisible sur chacun des traits de son visage. De mon côté, j'étais abasourdi. Ému, certes, mais aussi abasourdi. C'était la première fois que je voyais des âmes sœurs se trouver, et bien qu'une pointe d'amertume me traversa en pensant qu'à onze ans, ma sœur avait trouvé sa moitié et toujours pas moi, elle fut vite remplacée par le bonheur de la voir accéder à ce nouveau monde coloré et rempli de joie. Je ne regrettais finalement pas de l'avoir accompagnée au supermarché, ce soir glacial de décembre. Autant dire que cette année-là, Noël fut assez spécial.
Et quatre ans après, Sonya continuait de vivre joyeusement dans la couleur avec Harriett, tandis que je passais mes journées à me morfondre de ne pas avoir encore connu cette chance. Pendant un certain temps, elle ne cessa de me narguer avec ça, me rappelant ma condition de pauvre mortel vivant en noir et blanc, alors qu'elle connaissait déjà les merveilles colorées, mais elle avait vite arrêté en constatant à quel point ses remarques me plongeaient encore plus dans mon habituelle morosité. Car c'était ce que j'étais, moi, Newt, un jeune adulte de presque vingt-deux ans, désespéré de trouver sa foutue âme sœur, mourant d'envie de voir enfin ces couleurs tant espérées, assoiffé de sortir enfin de son monde bichrome. Je tuais de plus en plus mes journées à broyer du noir seul dans ma chambre, noyant mon désespoir dans mes livres, tentant d'oublier ma grisâtre condition. Cette vie d'ermite avait été un jour sujet de conflit avec Ismère. Elle me reprochait de passer trop de temps enfermé chez moi, et quand je lui avais répondu de manière très puérile que je voulais mon âme sœur, elle s'était quelque peu énervée, et m'avait déclaré que ce n'était pas en me cloîtrant dans ma chambre que je la rencontrerais, qu'en agissant ainsi, je diminuais justement mes chances de la croiser. Elle avait raison. M'enfermer des journées entières n'arrangerait en rien ma situation, mais mon caractère têtu prenait le dessus.
A vingt-et-un ans, bientôt vingt-deux, je désespérais de trouver l'âme sœur, jalousant mes amis, ma famille, mon entourage, maudissant le monde entier, passant mes journées à me perdre dans mes lectures pour oublier ma pauvre et triste condition. A vingt-et-un ans, bientôt vingt-deux, j'espérais de tout mon cœur qu'un jour, je trouverai, moi aussi, cette âme sœur tant rêvée, et que je pourrai ainsi voir ces couleurs tant convoitées. Et je souhaitais de toutes mes forces que ce jour arrive le plus vite possible.
*sort la tête de sous la table*
Bon, si vous lisez ça, c'est que vous avez sûrement lu le prologue. Des avis ? Pas trop terrible ? Ca vaut le coup de continuer ? Laissez une petite review, ça fait toujours plaisir et c'est toujours encourageant :3
Au plaisir de vous revoir pour un prochain chapitre, peut être !
#Myth
