J'ai oublié de mettre un petit mot Tout à JKR. Voilà c'est chose faite.
J'ai déjà eu des reviews ! Super ^^un grand, grand merci !
Je précise aussi :
Harry a 17 ans. nous sommes au mois d'aout avant la rentrée des classes.
Thé et Cookies.
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Voyez-vous cette vieille bicoque, perdue entre deux collines, au milieu de la campagne anglaise ? Un peu bancale, franchement de travers, elle penche. George dit que c'est vers la droite, Fred est pour la gauche. J'ai posé la question à Hermione, elle m'a répondu que cela dépendait d'où on la regardait. Forcément.
C'est Hermione, je l'aime (comme amie, n'allez penser n'importe quoi), je l'adore, je l'idolâtre, mais cela reste Hermione. C'est à ce moment là que j'ai du prendre mon air de petite cuillère, comme elle le dit si bien, parce qu'elle a cru que je n'avais pas compris. Elle a donc continué son explication, comme quoi si on se trouve à l'Ouest du jardin, la maison penche à droite, tandis qu'à l'est, la maison penche à gauche.
Forcément.
Ginny est arrivée, il parait que c'était pour nous prévenir que le thé était servi, moi je suis sur que c'était parce qu'elle avait suivi notre conversation et qu'elle voulait jouer à la petite sœur Pot-de-colle-je-suis-la-dernière-et-j-en-profite. Mais bon. Mon avis ne regarde que moi. Elle à rajouter, que si on était de dos, du côté ouest du jardin, la maison penchait évidement à gauche, et ceci dit avec le plus admirable des sourires made in Ginny : je-te-prend-pour-un-idiot-grand-frère-chéri.
Forcément.
Harry a rigolé. De toute façon, dès que Ginny ouvre la bouche, il rigole. Enfin, presque. Dès, qu'elle fait un semblant de blague (sous entendu : pourrie), il a les yeux qui pétillent. Hermione m'a déjà expliqué que c'est à cause de ce qu'il s'est passé entre eux, i ans. Mais si, vous savez bien, lors de notre deuxième année à Poudlard ? Lorsqu'Harry a réduit le journal de Jedusort en miette, à l'aide du crochet du basilic et qu'il a sauvé Ginny dans la chambre des secrets.
C'est justement à cause de ce sauvetage qu'il se comporte bizarrement avec elle. Enfin, toujours selon Hermione, ma deuxième meilleure amie, et même, ma première meilleure amie fille (ca compte ca, hein ?), Harry n'est pas intéressé par ma petite-sœur-au-sourire-ravageur. Elle m'a dit, qu'elle avait des preuves, mais que je n'étais pas prêt à les entendre. Plutôt facile, je trouve comme excuse.
Enfin bref, maman nous as appelé pour le thé, alors je vais vous laissez, parce que bon, c'est maman, hein ? Vous savez comment sont les mamans, pas vrai ? Toujours à pinailler pour une minute ou deux de retard, alors que vous êtes juste entre de finir le dernier paragraphe, de la dernière page, du bouquin que vous avez mis la journée à lire….
Ah ! ah ! ah !
Je vous ai bien eu ! Comme si, Moi, Ronald Billius Weasley je lisais des livres de 10239 pages et des poussières. Non, je laisse ce plaisir à Hermione, en ce moment, elle relit pour la troisième fois en un mois : « La fabuleuse étude des plantes à pipaillons » 1 , je ne comprends pas, honnêtement, comment on peut s'intéresser aussi fortement à un sujet aussi barbant. D'ailleurs, quand je l'ai dit à Harry, il a juste souris, puis il a rigolé, puis il a dit à Hermione qu'elle devrait lui passer le bouquin… ne le répétez pas, mais je crois que ça s'attrape : la maladie Hermionesque….
-Ronald !
-Oui, Hermione ?
-Peux-tu m'expliquer pourquoi, au nom du ciel, tu parles tout seul, depuis 20 bonnes minutes ?
-Mais, mais, mais….. Je ne parle pas tout seul… Je, je pensais.
- A une maladie Hermionesque, hum ?
….
-Ronald Bilius Weasley ! Tu as 5 secondes pour courir !
Harry regarda son meilleur ami quitter la cuisine précipitamment en voltant dans les escaliers, suivi quasiment aussitôt de son autre meilleure amie brandissant sa baguette et hurlant sur le roux tous les sorts possibles qu'elle allait lui lancer si jamais elle le trouvait sur son chemin. Oh, il n'était pas inquiet. Jamais, Hermione ne ferait quoi que se soit à Ron, ils se chamaillaient tous les deux de cette façon au moin fois par jour. Et puis, il savait qu'elle l'appréciait malgré son air un peu idiot parfois…
Ne vous y trompez pas, Harry ne pensait pas que Ron était un lourdaud, débile et sans cerveau. Il disait juste que parfois, et en certaines circonstances, il pouvait avoir l'air d'un lourdaud, débile et sans cerveau, ce qui, avouez, n'est tout de même pas la même chose.
La cuisine des Weasley était très remplie en cet après midi d'été. Dans une petite semaine, Harry, Hermione et Ron retourneraient à Poudlard pour commencer leur sixième année, tandis que Ginny entamerai son année de buse. Le matin, ils avaient tous été au chemin de traverse, à Londres acheter leur fournitures scolaires, et les livres pour leur nouvelle année. Le ministère avait envoyé 5 aurors pour sa protection. Harry aurait préféré qu'ils ne soient pas là, il aurait pu profiter amplement de cette sortie, seulement le ministre de la magie avait jugé préférable pour sa sécurité qu'il soit, lui et ses amis, entouré en permanence au cas où une attaque se produirai.
Ce qui, selon Harry, était totalement ridicule. Mais bon, il n'avait pas eu son mot à dire, et il s'était coltiner toute la journée des représentants du ministère qui l'avait empêcher de faire ce qu'il voulait quand il le voulait, et qui jetaient de fréquents coup d'œil, non pas sur la foule pour prévenir toute agression comme on pourrait si entendre de la part d'aurors confirmés, mais bien sur sa cicatrice. Ce qui l'avait passablement énervé.
Et, le pire, c'est que Molly Weasley les avait, en bonne maîtresse de maison, et pour montrer l'exemple, comme elle le disait si bien à son mari Artur, en ces temps de guerre où personne ne faisait plus confiance à personne, invités à prendre le thé au Terrier. Choix qu'Harry reconnaissait en son for intérieur comme étant juste et raisonnable, mais épreuve qu'il aurait préféré éviter. Avoir dans la cuisine de sa famille adoptive, une ribambelle d'adultes n'ayant d'yeux que pour son front, pendant 3 heures, c'est une de ces adversités de sa vie qui lui foutait le cafard.
Il jeta un coup à Ginny qui était restée, pour l'encourageait supposa t'il, dans la cuisine, et remarqua qu'elle souriait en regardant vers la limite du jardin. Il se tourna dans cette direction, sans remarquer que l'un des aurors lui posait une question, et senti son cœur faire un bon dans sa poitrine. Remus Lupin avançait à grand pas vers la maison. Le petit brun continua l'observation de son parrain d'adoption, au fur et à mesure que celui-ci s'approchait.
La pleine lune venait de se terminer depuis une semaine, et c'était toujours dans le premier quart que Rémus se sentait le mieux. A cette période, le loup garoux se reposait, et l'homme pouvait profiter, sans craindre la fatigue ou la colère, de son corps d'humain. Harry le préférai ainsi, Rémus était plus calme, plus posé que dans le dernier quartier lunaire, ses traits étaient moins tirés et il riait plus souvent. Le rire de Rémus Lupin changeait en fonction de la Lune.
Lorsque le Loup-garoux pénétra dans la cuisine de Molly, toutes les têtes étaient déjà tournées dans sa direction. Pas que Lupin soit un homme connu, ou recherché chez les sorciers, mais plutôt qu'Harry ne répondant pas à la question, l'auror qui la lui avait posée avait également tourné la tête en direction de la porte d'entrée restée ouverte, mouvement qui avait entrainé ceux des autres têtes restantes dans la pièce. L'homme-loup qui avait eu tout loisir d'observer, durant sa traversée du jardin, les occupants de la cuisine marqua théâtralement un temps d'arrêt à l'entré du Terrier, profitant du fait que, pour une fois tous le regardait sans animosité, mais avec de la curiosité dans le regard. Les conversations reprirent comme si rien d'extraordinaire ne s'était passé, ce qui était effectivement le cas.
Rémus passa ensuite près d'Harry, en lui effleurant l'épaule, pour arriver près de Molly qui l'accueilli avec une énième tasse de thé et des petits gâteaux.
- Alors, tu n'es pas trop stresser pour cette rentrée ? demanda Rémus en s'asseyant sur le banc près d'Harry.
- Non, tu penses bien, ce n'est que la sixième fois que cela m'arrive, alors je ne vois pas pourquoi je stresserai, lui répondit avec espièglerie le petit brun.
- Je me demandais si tu serais d'accord pour m'accompagner à Londres un petit jour ou deux ? Vois-tu je me suis acheté récemment un chien et j'aimerais que tu viennes le voir, en temps que filleul d'adoption. Ca te dirais ? demanda le loup innocemment.
Evidement, que cela me dit Rém'. Je ne vois même pas pourquoi tu poses la question. J'ai passé un été passablement horrible chez les Dursley, et quand je suis arrivé ici, je n'ai même pas eu le droit de sortir (ordre de Dumbledore), histoire de prendre l'air. J'adorerai voir Sirius, ca va être génial !
Et puis se rappelant, qu'il devait lui donner une réponse orale, Harry répondit enfin après une minute de silence, que Rémus avait employé à boire son thé :
-Oui, bien sur, j'adorerais que tu me présentes ton chien.
-Bien, donc Harry, nous allons y aller rapidement, va chercher tes affaires en haut tant que personne n'a encore compris de quoi il retourne, préviens Ron et Hermione, et je me charge de Molly, murmura Rémus espiègle.
Le petit brun, un large sourire menaçant d'éclater détala sur les traces de ses deux meilleurs amis quelques minutes plus tôt. Il ne doutait pas que Molly ne serait certainement pas d'accord pour ce projet, qu'elle jugerait sans doute insensé et comme, pour l'instant la cuisine était rempli d'aurors ayant reçu l'ordre de ne pas le lâcher d'une semelle, Harry était parfaitement conscient que Rémus devra attendre qu'ils partent pour parler à Molly. Il lui en était d'ailleurs extrêmement reconnaissant parce que personne sain d'esprit ne s'attaquerait à Molly Weasley. Elle avait tendance à sur-couvé sa famille, et considérait Harry comme l'un de ses enfants, brun, certes, mais faisant partie intégrante de la famille quand même.
Sirius Black attendait assis sur le canapé du noble salon, de la noble demeure des Black. Son compagnon, Rémus Lupin était partit depuis une heure avec un sourire énigmatique, en lui demandant juste de ne pas s'inquiéter : il allait chercher une surprise. Le grand brun aux cheveux long patientait donc, le regard fixé sur la pendule de son arrière-arrière-arrière-arrière-grand-mère il ne la voyait pas, il réfléchissait.
Il n'aimait pas l'influence qu'Albus Dumbledore avait sur son filleul et, c'était un fait que tout le monde connaissait. Le problème pour Sirius est que lui-même ne comprenait pas pourquoi. Dumbledore aimait Harry, autant qu'Harry aimait Dumbledore. Il avait conscience que pour le garçon, le mage ressemblait à un grand-père, à un confident plus âgé qui le guidait. Harry avait découvert le monde magique tardivement, et à cette époque il avait eu besoin d'un soutien moral. Rémus et lui-même n'étaient arrivés que plus tard, et pas dans des circonstances engageantes.
Sirius saisissait donc l'attachement qu'il pouvait y avoir entre le jeune garçon et le vieux mage, mais ce qu'il n'arrivait pas à décrypter c'est pourquoi il ne supportait pas cette complicité. Au contraire, il appréciait l'entente cordiale entre Minerva, la directrice de maison des Gryffondors à Poudlard, et Harry. Il pensa que c'était surement du au fait que Minerva faisait partie intégrante de la meute de Rémus, alors que Dumbledore ne l'était pas.
Ce fut le Plop, bruit caractéristique d'un transplanage, qui le tira de ses pensées : Rémus était rentré.
Il eu à peine le temps de se lever du canapé qu'une masse de cheveux noire passablement désorganisée se jeta dans ses bras. Il se rendit compte, tout en rendant le câlin à son filleul que celui était quand même assez petit pour un adolescent de 16 ans. Il releva la tête pour en faire la remarque à voix haute, et croisa les yeux dorés et rieurs de son compagnon. Il pouvait voir que Rémus était fier d'avoir su garder la surprise jusqu'au bout :
-C'est un beau cadeau que tu nous as ramené là Rémus, dit-il, il va falloir que vous me racontiez, tous les deux, la tête de Molly quand elle a vu son huitième enfant lui être retiré, même pour un laps de temps aussi court soit-il. Combien de temps lui as-tu dit qu'il resterait, Rémus ?
-Deux jours, répondit le loup, je l'ai prévenu que si Harry le désirait nous le garderions sans doute jusqu'au premier, histoire d'accompagner deux vieux fous pendant une semaine.
Toujours le nez sur l'épaule de son parrain, le petit brun répliqua : je ne pense pas que vous soyez fous tous les deux. Enfin, à la réflexion, peut-être… Sirius à certains moments… et parfois toi aussi, Rémus… il arrive que vous ….
-je t'arrête, Harry, avant que tu ne finisses cette phrase, je te rappelle que tu es dans mes bras, et qu'il me serait très facile de te faire payer ce que tu t'apprêtais à dire. Et dis-nous plutôt : que veux-tu faire, de ce moment de liberté loin de Molly et de Dumbledore ? demanda Sirius, la tête penchée vers l'avant parce qu'il parlait à Harry et que Harry était de toute façon trop près de lui pour faire autrement.
Il s'avéra que le petit brun voulait s'asseoir sur le noble canapé du noble salon, de la noble maison des Black, entre ses deux figures paternelles de cœur, avec un tas de cookies aux pépites de chocolat fait maison par Rémus le matin même, parce que des cookies aux pépites de chocolat fait maison par Rémus le matin même c'est bon.
C'était pour des moments de totale félicité comme celui là, qu'Harry appréciait particulièrement de venir au 12 square Grimmaud. Depuis qu'il savait que son parrain était innocent dans l'assassinat de ses parents, donc en réalité quasiment depuis qu'il le connaissait, ces instants avaient pris une place importante dans sa vie.
Au début, ils s'échangeaient principalement des lettres, Hedwige était contente : elle avait eu beaucoup de travail. Principalement lors du tournoi des trois sorciers Harry avait était content de connaître son parrain. Et puis, l'année dernière, lors des grandes vacances, il avait surpris une conversation entre Sirius et Rémus et il avait compris qu'ils étaient ensembles, depuis leur adolescence.
Après ce jour là, où ils s'étaient calmement expliqués à trois –non Harry n'était pas choqué, oui les deux adultes avaient eu peur de sa réaction, et oui tout aller bien dans le meilleur des mondes possible-, la connivence qui existait déjà entre Sirius et lui, s'agrandit et ils furent trois. Sirius et Harry s'échangeaient toujours autant de lettres, si ce n'est plus, seulement les lettres qui parvenaient à Harry dans la grande salle à l'heure du courrier étaient désormais signées de deux mains.
Le grand changement qu'apporta cette révélation fut sans contexte les invitations qu'Harry recevait pour les vacances : ils les avaient toutes acceptées, et avait donc passé chaque vacances de l'année dernière chez son parrain, au grand dam de la famille Weasley cela va sans dire. Ce fut réalisable sauf pour le mois de juillet puisque Dumbledore avait tenu : il devait vivre un minimum de temps par an chez sa tante pour que la protection de sa mère soit effective, et sauf pour le début du mois d'août puisque Ron et Hermione voulaient également l'avoir près d'eux.
Le petit brun était donc très content de retrouver ses petites habitudes sur le toujours noble canapé du toujours noble salon de la toujours noble maison des Black. Il leur raconta ses vacances, passant rapidement l'épisode « Dursley », Hermione était toujours plongée dans ses bouquins (pas si scolaires que cela à ce qu'il avait (enfin) compris), Ginny lui collait toujours au train, Fred et George avaient réussi leur pari : le record du nombre de bêtises effectués dans la journée était battu (record qu'ils détenaient déjà de l'année précédente, mais bon c'est toujours bien de s'améliorer), le jardin contenait toujours autant de gnomes, et Arthur venait de découvrir (la semaine passée) un « rifrigorateur » qu'il essayait de faire fonctionner dans le garage sans que sa femme ne le découvre. Bref, un mois d'août passablement banal, en somme.
Tout à son récit qui dura une bonne partie de la nuit, et aussi parce que c'était devenu habituel lorsqu'il n'était que tous les trois, Harry se laissa aller. Une première fois, lorsque Rémus lui mit d'autorité la tête sur son épaule parce qu'il voyait que le garçon fatiguait. Où même plus tard dans la soirée, lorsque ce fut son parrain qui, en le retournant le pris dans ces bras. Cette fois, Harry allongea de lui-même les jambes, ses genoux reposant sur celles de Rémus. Il ne se rendit pas compte, une fois endormi qu'on le montait à l'étage, pour le déshabiller et le préparer pour la nuit. Pas plus qu'il ne sentit une fois en caleçon et au milieu du lit que deux autres corps se glissaient de part et d'autre de lui. Bien au chaud, calé, il se recroquevilla en chien de fusil, pliant les jambes pour s'encastrer inconsciemment entre les deux adultes qui le bordaient.
Il était au chaud.
Il était bien.
Il était dans le brouillard cotonneux du matin, celui juste après le dernier rêve, moment où on s'en rappelle encore, mais où l'on sait que dans cinq à dix minutes on ne s'en rappellera plus. Harry savourait ces matins là, parce que dans sa vie de jeune-adolescent-ayant-le-deuxième-mage-noir-le-plus-puissant-de-ce-siècle-aux-trousses-le-premier-etant-Grindewald, ces matins là étaient rares.
Il avait inventé une sorte de jeu, exprès pour ces matins là, pour les apprécier encore plus. Il fallait qu'il tienne le plus longtemps possible sans ouvrir les paupières. Et, il aimait ne pas ouvrir les yeux tout de suite, pour en profiter méticuleusement, il aimait sentir les draps sur sa peau encore chauds, il aimait ne pas entendre ni attendre le réveil (après tout c'était les vacances). Mais surtout, surtout ce qu'il préférait, c'était sentir deux bras lui enserrant tendrement la taille. Il aimait cette sensation à la même échelle que celle consistant à tenir un autre torse de ses bras.
Et ce matin, il avait tout cela à la fois…
C'était grisant.
Harry décida de dedans son brouillard que c'était le plus beau matin qu'il ait jamais eu.
Le corps d'homme à sa gauche, celui qui lui tenait la hanche, bougea légèrement. Oh, pas de beaucoup, juste un peu, mais Harry lui en voulait, parce que cela voulait dire que l'homme (Sirius, pensa-t-il toujours sans ouvrir les yeux) était réveillé et qu'il allait bientôt devoir se lever. Il se recala à son tour par réflexe, et forcément dérangea lui aussi le troisième, qui évidement par déduction devait être :
-Rémus murmura le petit brun en se rendormant.
- Harry…
-Harry… ?
C'était un bruissement dans son oreille gauche, un appel si faible pour ne pas le faire sursauter que le futur sauveur du monde magique avait failli le manquer. Il répondit un faiblard croassement histoire de montrer qu'il avait bien entendu et se prépara à se rendor…
-Tu sais que cela fait plus de dix minutes que nous t'appelons ? fit la voix sarcastique mais gentiment moqueuse de Sirius.
Il se senti, après cette petite pique d'interrogation de son parrain sur le bon fonctionnement de ses oreilles, obligé de répondre un :
-Oui, quoi ? qui se voulait rageur, mais qui n'avait qu'était murmuré à l'oreiller.
-Rien ne te parait bizarre, où sortant de l'ordinaire, ce matin Harry ? demanda un Rémus Lupin légèrement inquiet, le petit brun le sentait à sa façon de le demander. Cette fois-ci, comme la question semblait réellement importante pour les deux hommes, il réussi à sortir un :
-Non, qu'est ce qu'il ce passe ? phrase Oh, combien longue un petit matin parfait de fin de vacances parfaite.
-Tu es certain que tout va bien, que tu as passé une bonne nuit, et … ?
Harry se redressa et les regarda (merlin ! il venait d'ouvrir les yeux, il aurait voulu en profiter encore un peu) alternativement tous les deux pour essayer de déterminer si ce n'était pas une blague et qu'un sceau d'eau n'allait pas apparaître soudainement. Il ne pensait pas que l'amour des blagues de son parrain pouvait aller jusqu'à ce tremper lui-même (après tout lui aussi était dans le lit), mais il n'en était pas sur, alors il préférait vérifier…
Puis, enfin certain qu'aucun objet ensorcelé n'allait lui tomber dessus, il se décida à répondre :
-Non, je vous assure je n'ai rien. Qu'est ce qu'il ce passe, tout les deux, pour que vous me demandiez ça ?
-Harry, tu sais où tu te trouves, n'est ce pas ? interrogea Rémus.
-Oui bien sûr, chez Sirius, dans votre chambre fit suspicieusement le petit brun. Il ne comprenait toujours pas où les deux hommes voulaient en venir.
- Et,… de te retrouver quasiment nu, dans un lit, entouré de deux hommes ayant le double de ton âge, cela … ne t'inquiètes pas ? questionna doucement Sirius.
A l'énoncé de la question, le garçon regarda horrifié son parrain, puis le compagnon de son parrain, puis son parrain, puis le compagnon de son parrain, puis … (enfin, vous avez compris, hein ? ). Il venait tout juste de réaliser ce qu'ils lui demandaient depuis cinq minutes, et effectivement, … maintenant qu'ils le disaient oralement, … avec des mots … cela le choquait.
Fortement, même. Comment il avait fait pour ne pas le voir auparavant ?
Pas le fait qu'ils soient des hommes, non, cela Harry était habitué et le comprenait parfaitement puisque lui même…
Mais surtout, c'était le fait que ce soit son parrain, et Rémus, et Sirius, et les amis de ses parents, et ses presque parents adoptifs !
-Harry.
-Harry ?
-Louveteau ?
En entendant le surnom qu'ils lui avaient donné l'année dernière lorsqu'il avait surpris leur conversation (comme si nous étions une véritable famille avait dit Rémus en riant), le brun parut revenir dans la réalité.
Le pire, pensa Harry, c'est que même maintenant que j'ai compris je ne suis toujours pas sorti ni descendu du lit, et je n'ai pas envie de le faire. Merlin, merlin, merlin. J'en connais un qui…
Lorsqu'ils avaient vu Harry refaire surface, les deux hommes avaient paru soulagés. Ils s'étaient regardés et avaient ensuite sorti en même temps
-Ne t'inquiète pas, c'est normal.
-On va t'expliquer mais c'est normal.
Du coup, Harry n'entendit distinctement que le « c'est normal ». Ah bon, pensa-t-il, c'est bizarre, pourquoi je suis inquiet, alors ?
-ah.. ?
Sentant la peur et l'anxiété -que d'habitude il parvenait à cacher- dans la voix du garçon, Sirius lui dit en le prenant sur ses genoux :
-Ca va aller, Louveteau, on va tout te raconter. Calmes toi. On va reprendre depuis le début. Rém', tu as été son professeur en troisième année, et est ce que tu leur as appris les particularités de certaines créatures magiques ?
-Non, pas de celles de tu veux parler en tout cas. Si Harry les connait, cela ne vient pas de moi, répondit le loup qui voulant les laisser seuls, se levait du lit.
Quand l'adulte s'éloigna pour aller dans la salle de bain, Harry ressentit comme un besoin violent de le suivre, il tressaillit sur les genoux de son parrain. Sirius se cala avec des coussins sur le mur, et rassura son coli en le serrant légèrement plus fort qu'auparavant. Ils n'avaient plus beaucoup de temps pour lui expliquer, il le craignait. Il ne savait même pas si ils n'avaient pas déjà trop tardé pour que le petit puisse faire un choix réel et objectif.
-Harry est ce que tu sais que les loups-garous, au même titre que les vampires et d'autres créatures magiques, ont ce que l'on appelle une meute ?
-Oui évidement Sirius, je sais aussi que c'est pour cette raison que Dumbledore à demander à Rémus d'intégrer l'ordre, afin de se faire accepter dans la meute de Greyback et …
-Non, louveteau, pas celle-ci. La meute dont tu me parles tout le monde connait son existence. Même les Moldus font parfois des films dessus, je l'ai entendu dire. Est-ce que tu connais la véritable meute d'un loup-garou ?
-Euh, hésita Harry, je ne crois pas en avoir déjà entendu parler.
-Bien alors écoutes bien, c'est important.
Tandis que Sirius continuait à apaiser le garçon sur ses genoux, tout en lui expliquant le pourquoi de la situation du matin, Rémus, rapidement lavé et en peignoir, lui fit signe qu'il descendait préparer le petit déjeuner à la cuisine pour les laisser parler tranquillement. Et cette fois là, tout a son attention sur la voix de son parrain, le petit brun ne senti ni le loup quitter la pièce, ni descendre les escaliers.
-Premièrement, il est parfaitement normal que tu ne saches pas. C'est une sorte de secret entre les sorciers, sans être totalement un tabou, puisque les parents sorciers racontent l'histoire à leurs enfants, c'est une chose dont si personne ne te la dit, tu ne le sauras pas, puisqu'elle n'est écrite dans aucun livre. Je pense pouvoir affirmer que Ronald est parfaitement au courant, mais pas Hermione par exemple.
Ensuite, la question importante que tu dois évidement te poser est qu'est ce que c'est ?
Tu vois Harry, je te l'ai dit il y a deux meutes reconnues par la communauté magique pour les loups-garous. Toutes les deux ont leur utilité et leurs règles. Sur de nombreux points elles se ressemblent et sur autant d'autres elles peuvent s'affronter. Il faut que tu saches également que d'autres créatures de la nuit, comme les vampires, les harpies ou les goules, ont eux aussi leur ou leurs meutes, dont les règles ne sont pas les mêmes que pour les loups. Je ne les développerai pas cela maintenant, d'une part parce que je les connais moins, ensuite parce que en règle générale les loups-garous sont en guerre contre ces autres espèces et d'autres part parce que ce n'est pas le sujet, ici.
Le brun était maintenant captivé par son parrain, il avait presque oublié pourquoi il était toujours dans la chambre de Sirius et Rémus et il se laissait transporter par l'histoire que l'adulte lui racontait. Il avait niché son nez dans le cou, fermé les yeux et il imaginait seulement les images qui accompagnaient les mots qu'il entendait. La mention des Vampires, et autre créatures de la nuit ne lui avait fait, ni chaud, ni froid : il était bien. Sirius avait arrêté les mouvements circulaires dans le dos d'Harry, et son bras ne servait plus qu'à soutenir le corps de son filleul. Il était bon pour un arrêt de circulation sanguine dans tout le bras droit, mais il ne s'en souciait pas.
-Remus fait partit de deux meutes qui sont toutes les deux légitimes. Celle de Greyback est certainement la plus visible pour le monde extérieur et elle l'influence également beaucoup. L'autre ne peut être composée que d'un seul loup. En réalité, chaque loup-garou possède une meute avec d'autres congénères faite de hiérarchie, de force physique, de dominance et de dominés. C'est une histoire de pouvoir entre chaque individu loup-garou. Si tu veux, cette meute là, permet d'établir la fonction de chaque loup au sein de l'espèce. Un loup-garou ne choisi pas la meute à laquelle il appartient : par défaut, c'est celle du loup qui l'a mordu.
L'autre, c'est celle qui nous intéresse. Rémus en est le seul loup, et chaque loup en a une propre. C'est lui qui choisi les membres de sa meute, en les marquant. Je t'expliquerai tout à l'heure comment un loup garou marque les membres de sa meute propre. Ils peuvent être sorciers, Moldus, géants, elfes,… en fait, il n'y a pas de loi qui le décide. Tant que tu es un être vivant, tu peux potentiellement faire parti de la meute propre d'un loup-garou. Par exemple, je sais que certains arbres du parc de Poudlard l'on déjà été. Chaque membre de la meute est choisi par le loup, et il faut tout de même qu'il ait de l'importance dans sa vie.
Cela peut être une importance positive, comme négative. Cela peut être quelqu'un que le loup n'a vu qu'une seule fois au cours de sa vie, mais qui a déterminer un choix important pour lui. La personne doit être remarquable pour le loup, mais pas forcement remarquable pour l'ensemble de la communauté. Pour que tu comprennes : tous les loups-garous n'ont pas le ministre de la magie dans leur meute propre. La personne est remarquable pour le loup, elle peut être primordiale, mais ce n'est pas obligatoire d'être primordial dans la vie du loup pour faire parti de la meute.
Je pense que tu l'as deviné, je fais parti de la meute de Rémus. Aujourd'hui j'ai le rôle de compagnon du loup, donc je tiens un rôle primordial, mais je ne l'ai pas toujours été, et tous les membres de la meute ne sont pas des compagnons, puisqu'il n'y en a qu'un. Il faut que tu saches que le titre de compagnon joue un rôle dans une meute de loup, j'ai un niveau hiérarchique qui est presque l'équivalent de Rémus.
Un loup qui a un niveau hiérarchique élevé dans la meute de ses congénères n'a pas forcément une meute propre importante, et inversement un loup qui à un niveau hiérarchique bas dans la meute des loups-garous peut avoir une meute propre nombreuse. Dans l'histoire on connait des loups-garous qui possédaient des meutes propres de plusieurs centaines de membres. Les deux meutes ne s'influencent pas. Greyback étant le chef hiérarchique de Rémus peut prendre facilement contact avec lui, mais il ne sait même pas que je fais parti de la meute propre de Rémus. Et il ne peut en aucun cas, faire pression sur lui pour l'obliger à révéler qui fait parti de sa meute.
Tu comprends pourquoi, n'est ce pas, Harry ? Si cela était, ce serait la porte ouverte à tous les débordements. De la corruption, du chantage pour faire plier les loups-garous récalcitrants, en utilisant les membres de leur meute propre. Selon la légende, c'est la magie elle-même qui a mis en place cette barrière entre les deux meutes, pour préserver une certaine intimité aux loups.
-Sirius, pourquoi tu me racontes tout cela ? Tu sais j'adorerai Rémus, même sans savoir qu'il a une meute.
-oui, attend, j'y viens Louveteau, j'y viens.
Il faut bien que tu comprennes que Rémus n'est pas Lunard et que Lunard n'est pas Rémus. En quelque sorte, il y a trois degrés de compréhension de Rémus Lupin. Il ya d'abord l'homme, le sorcier, le professeur de défense contre les forces du mal, celui qui est comme toi et moi. Il y a ensuite à l'opposé Lunard, le loup-garou, qui n'a le droit légitime de commander le corps de Rémus qu'une fois par mois, les soirs de pleines lunes. Là encore on dit dans la légende que c'est la magie qui a posé cette protection sur les loups-garous. A la base, Lunard est plus fort physiquement et mentalement que Rémus, et il en va de même pour tous les autres loups-garoux. S'il n'y avait pas cette barrière magique empêchant Lunard de contrôler le corps, Rémus serait mort, Lunard l'aurait tué de l'intérieur. C'est une protection nécessaire, mais qui force Lunard, qui le contient, et le loup-garou est frustré, Harry.
Terriblement frustré.
Il essaye tous les jours, toutes les heures de forcer le passage.
Les soirs précédents la pleine lune, Lunard reprend des forces, et Rémus est obligé de lui céder légèrement de la place. Jamais beaucoup, mais toujours un peu. C'est là que son caractère change le plus, et c'est à cette période du mois que l'on peux mieux concevoir ce qu'est le troisième niveau de compréhension d'un loup. C'est le niveau intermédiaire entre les deux entités. Il est présent tout le temps, seulement, parfois on l'aperçoit plus facilement.
Maintenant, louveteau regardes bien.
Sirius attrapa sa baguette posée sur la table de chevet, et fit apparaitre, trois volutes de fumée, trois entités : Lunard, Rémus et le niveau intermédiaire. Harry se redressa pour mieux les voir, et en même temps que son parrain parlait, alors que les formes se modifiaient il comprit.
-Lunard dispose de sa meute de loups-garous. Rémus lui à des relations avec des amis, des connaissances, comme n'importe quel autre humain. Par contre, la dernière partie, elle n'a rien. C'est une partie de Rémus qui est principalement composée de magie. Chaque sorcier a deux parties, tu le sais n'est ce pas Harry ? Une partie humaine, et la partie magique.
Petit mouvement de la tête du brun, montrant qu'il avait compris.
-Bien, chez les loups-garous, la partie magique s'est fortement soudée au loup. Elle reste entière, partie intégrante du sorcier, mais elle est influencée par le loup. En combat, Rémus peut être redoutable, alors qu'il parait calme, sage et reposé dans la vie de tous les jours. C'est parce que durant un combat, il utilise énormément de magie, qu'il puise dans cette partie de lui-même très attaché à Lunard. Cette partie n'en est pas pour autant Lunard, ni Rémus : c'est Rémus ET Lunard réuni par la magie.
Le problème c'est que cette partie fait partie intégrante de Rémus (la magie du sorcier est le sorcier), tout autant que de Lunard.
La meute propre d'un loup-garou, et bien c'est cela Harry.
Est-ce que tu as compris ?
Le petit brun qui regardait les personnages disparaître, n'avait pas tout suivi les explications et se senti obligé de dire non. Comme un petit enfant pris en faute, il secoua la tête de gauche à droite et de droite à gauche l'air perdu. Sirius soupira, il commençait à avoir mal à la gorge à force de parler, et changea Harry de côté pour libérer son bras droit qui lui faisait mal.
-Pour contenter les deux parties, Rémus et Lunard, la magie du sorcier se lie avec d'autres êtres vivants. Par exemple, prend un sorcier normal, il reste un homme et malgré le fait qu'il utilise de la magie, celle-ci n'est en aucun cas liée à d'autres sorciers. Le loup-garou ressent quand à lui le besoin d'appartenir à une meute. La troisième entité d'un loup-garou permet au loup d'avoir une meute parmi les personnes qui sont importantes dans la vie du sorcier.
Tes parents faisaient partis de la meute de Lunard, comme moi-même. Par contre, pour une raison inconnue à l'époque, Lunard n'a jamais ressenti le besoin de prendre Peter, lorsque nous étions à Poudlard. Normalement, un sorcier appartenant à une meute d'un loup-garou, et même de n'importe quelle autre espèce magique n'en parle pas. Ce n'est pas interdit, c'est une sorte de coutume, de tradition respectée depuis toujours. Si je te le dit c'est parce que, tu t'en doutes, Rémus voudrait que tu acceptes de nous rejoindre. Il ne te demande pas une réponse immédiate, et tu as le droit de dire non Harry. En espérant que tu puisses encore dire non justement…
Pour montrer qu'il avait assimilé le message Harry hocha la tête.
Sirius était heureux qu'Harry devienne un membre à part entière de la meute. Si ces parents n'avaient pas été tués, le petit brun aurait été marqué depuis longtemps. Pendant longtemps, Rémus n'avait pas eu le loisir de connaître Harry, et quand il l'avait eu comme élève en troisième année, l'homme n'avait pas osé lui demander de peur de sa réaction. Pour autant, Sirius savait que Lunard ressentait le besoin de plus en plus pressant, d'admettre Harry dans sa meute : son parrain en faisait parti, ses deux parents en avaient fait partis, et le loup-garou percevait cruellement le manque de ne pas avoir marqué un louveteau qu'il considérait comme sien.
Au même moment Remus venait d'entrer dans la chambre un plateau de petit-déjeuner tout préparé : des pancakes au miel, un bol de chocolat, des œufs au bacon, et deux tasses de café. Oubliant momentanément l'histoire que lui racontait son parrain, Harry se redressa et s'installa à côté de Sirius aplatissant la couette pour faire de la place au plateau. Il avait un sourire jusqu'aux oreilles et devant son visage réjoui, le loup éclata de rire : il était heureux que son louveteau apprécie le petit-déjeuner apporté.
Ils mangèrent tous les trois assis autour du repas, les jambes du loup pendouillant sur le côté du lit, puisque les deux autres avaient pris la place contre le mur. Les deux adultes se contentèrent de peu ils observaient Harry et remarquèrent (parce qu'ils les cherchaient) des gestes d'affections qui dans d'autres circonstances auraient du être déplacés. En effet, le garçon ne ratait pas une occasion de les toucher, et parfois même de les flairer.
Rémus savait, parce qu'il luttait depuis plus de trois ans avec son loup, que Lunard avait commencé déjà au moins depuis l'année dernière a envoyé des signaux au petit brun. En ce qui concernait Harry, Rémus ne gardait désormais le contrôle sur son loup que difficilement. C'était naturel, pour un loup-garou d'avoir une meute, presqu'autant que de posséder un bras, mais l'homme avait peur qu'Harry ayant été élevé par des Moldus ne le comprenne pas. Il ne s'était rendu compte de la situation que récemment, lorsqu'un Dumbledore passablement énervé et en colère lui avait demandé de but en blanc d'arrêter d'envoyer à Harry des « phéromones néfastes, dangereuses et insipides », soit disant parce que le brun devait avant toute chose tuer Voldemort. Dumbledore ne voulait pas qu'Harry Potter, le Survivant, l'élu devienne un louveteau dans une meute de Loup-garou.
Rémus ne lui avait pas sauté à la gorge uniquement parce que Sirius l'en avait empêché (en l'enfermant dans les toilettes), et parce que Sirius avait foutu à la porte juste après, et en l'enguelant copieusement, le mage-directeur de Poudlard. Minerva avait parfaitement compris le besoin que ressentait Rémus, mais Minerva faisait déjà parti de la meute, pas Dumbledore. Dumbledore connaissait la théorie mais ne la vivant pas, essayer par tous les moyens de repousser l'échéance : il était contre, envers et contre tous.
Alors Rémus, avec l'aide de la directrice des Gryffondors, avait organisé les vacances du petit, pour l'habitué, pensait-il. A la réflexion, et parce qu'en l'observant il voyait bien qu'Harry avait déjà acquis les habitudes d'un louveteau, il savait qu'il avait été manipulé par Lunard. Le lien était déjà quasiment formé, il avait été berné par son loup, mais il n'y pouvait rien. Il ne lui restait plus qu'à le marqué réellement et le dernier des Potter appartiendrait à la meute.
Tout à ses pensées, il n'avait pas remarqué qu'Harry avait fini de petit-déjeuner, et qu'il jouait maintenant avec Sirius. Sirius, qui bien que connaissant la force du lien d'un loup ne cherchait pas non plus à lutter : lui aussi avait accepté le brun. L'adulte se comportait vraiment comme un parent jouant avec son enfant de trois ans. Il courrait à travers toute la chambre faisant des demi-tours exprès pour ne pas attraper Harry trop vite. Celui-ci riant aux éclats, les joues rougies, les cheveux noirs en pétard et se cacha derrière Rémus.
Soupirant légèrement, l'homme aux cheveux châtains se décida à prendre part au jeu. Il attrapa Harry par la taille, le montant sur son épaule, et couru hors de la chambre, Sirius sur ses talons. Une cavalcade dans toute la maison s'engagea : Rémus portant Harry loin de Sirius pour ne pas que celui-ci ne l'attrape, et Sirius qui les poursuivait, le tout au milieu des rires, des cris et des hoquets de joie d'Harry.
Après une heure de ce traitement, Rémus ayant mal à l'épaule se laissa tomber, lui et son fardeau, sur le sol de la chambre à la tapisserie généalogique de la famille Black. Il était temps de finir l'explication, qu'Harry fasse son choix, bien que celui-ci soit maintenant évident. Le marquage pouvait être exténuant, et Rémus voulait son louveteau en forme pour la rentrée scolaire.
Une fois que les rires se furent calmés, que Sirius les eu rejoint, il demanda un peu de silence en tapant dans ses mains. Sur le dos, le regard vers le plafond, le loup senti son compagnon installer confortablement sa tête sur son ventre, et il prit lui-même Harry entre ses bras. Il avait demandé qu'aucun membre de l'ordre ne vienne chez eux ce jour-ci, et il s'en félicitait. Harry pour comprendre pleinement le lien avait besoin d'intimité.
-Nous avions prévu avec Sirius de t'expliquer tous les deux ce qu'était une meute propre de loup-garou. Il m'a dit qu'il se chargeait de la partie extérieure, du contexte si tu préfères. Je vais donc te parler maintenant du fonctionnement de la meute.
Le rôle de professeur reprenant le dessus, il rajouta : dis-moi dès que tu ne comprends pas, Harry, d'accord ?
-Oui, répondit le petit brun, les doigts dans les cheveux de son parrain.
-La meute propre n'est pas une meute faite de hiérarchie. Les liens sont présents et chacun des membres tient un rôle au sein de la meute, mais plutôt comme dans une famille. Si tu veux je pourrais être qualifié de père, Sirius de deuxième père puisque c'est un homme, tes parents étaient comme des frères ou sœurs, Minerva tiendrait le rôle de la grand-mère,…
-Minerva McGonagal ? Elle fait partie de ta famille ? Chic alors, jeta le brun.
-Pas de ma « famille », Harry, les liens de la meute ne remplacent pas ceux que tu peux avoir en tant que sorcier. Je ne considère pas Minerva comme ma mère biologique, j'ai dit qu'elle pouvait tenir le rôle.
-Ah, fit Harry légèrement déçu, j'avais mal compris.
-Ce n'est pas grave, Harry, je t'ai dis que tu pouvais m'interrompre quand tu le voulais. Si tu nous dis oui, tu apprendras rapidement à différencier tes émotions liées à la meute, de tes émotions «normales », liées au sorcier en temps que tel. Tu verras toujours Minerva comme ta directrice de maison, mais tu auras plus tendance à aller lui parler entre les cours pour demander des conseils par exemple. De la même façon, tu verras toujours Sirius comme ton parrain et moi comme un parrain d'adoption, mais dans certaines circonstances tu nous considéreras comme tes parents à par entière.
Tu vois ?
-Oui, dit Harry d'une petite voix triste. Il était fortement déçu que Rémus lui dise que la meute bien que ressemblant à une famille, n'en serait jamais une entièrement. Rémus sans se rendre compte des sentiments du brun continua son explication :
-Tu seras lié magiquement aux autres membres de la meute, donc tu les « ressentiras ». Au début quand tu arriveras dans la meute, les liens entre les membres déjà présents vont devoir se réorganiser. Mais cela ne durera qu'un temps, ensuite lorsqu'ils seront stabilisés tu seras capable de savoir ce que chacun fait. La vie privée est préservée Harry, parce que c'est uniquement des sensations magiques, des impressions, ce n'est pas du concret.
Mais avec le temps, tu sauras.
Par exemple, lorsque nous nous sommes amusés ensembles tous les trois, les autres ont su que Sirius et moi étions contents. Pour la plupart d'entre eux, ils n'ont pas assimilé pourquoi nous ressentions tous les deux ce sentiments, mais je suis certain que Minerva qui est très proche de moi depuis mon entrée à Poudlard à compris que c'était à cause de ta présence, surtout que je lui en avais parlé.
De la même façon, lors de tous les moments importants de ta vie, les membres sauront ce qu'il ce passe. D'une certaine manière, ils percevront ta magie et ils la liront. Et inversement Louveteau, lorsqu'eux même auront des sentiments forts, tu le sauras également.
Sur le sol de la chambre, Harry tressailli en entendant ces mots. Déjà que Voldemort pouvait accéder à certains de ses souvenirs, il voulait préserver ce qu'il lui restait de d'autres intrusions. Ils avaient réussi tous les deux à ne pas dévoiler leur relation au Lord, et pour l'instant, il ne voulait pas – bien qu'il adorait Rémus et Sirius- qu'ils sachent.
Il allait dire quelque chose, mais Sirius l'avait senti trembler, et le temps pressait. Pour eux trois. Lunard avait terriblement bien manœuvré, en temps que compagnon du Loup, Sirius ressentait au fond de lui un appel impérieux : il lui fallait Harry comme louveteau et tout de suite. Sans réfléchir plus avant, et poussé par la magie il empêcha Harry d'ouvrir la bouche en enchaînant tout de suite :
-Tu sais petit, Lunard m'as pris comme compagnon parce que je sortais déjà avec Rémus à l'époque. Ensuite, il a pris James, parce que Cornedrue nous accompagnait dans nos sorties nocturnes. Et en septième année, il a accepté Lili, parce qu'elle était son amie. Il ne le fait pas à chaque fois, mais pour les membres proches du Loup, en règle générale Lunard ressent les sentiments. Et si, ils sont assez forts, et que le membre de la meute veut partager ce lien avec son compagnon, Lunard accepte un nouveau membre.
Je pense que pour toi, plus tard, lorsque tu auras trouvé ton autre moitié, Lunard feras le geste, et elle deviendra aussi un membre de cette meute. Bon, ne nous ramène pas Ginny, hein, parce que les liens familiaux sont terriblement fort dans la famille Weasley, et que Rém' serait sans doute obligé de tous les accepter. Et je ne veux pas de Molly dans la « famille », rajouta Sirius en riant, elle serait beaucoup trop encombrante.
Harry d'abord outré que son parrain ne le laisse pas parler commençait à ouvrir la bouche pour protester, lorsqu'il comprit que Sirius pensait qu'il était attiré par les filles. Sur le choc, il en oublia ce qu'il avait à dire, et ce dit qu'après tout ce n'était pas si mal. Lui-même était certain de ses propres sentiments, et il ne doutait pas que Lui avait les mêmes. Alors, pourquoi pas. Etre ensembles dans la vie, mais aussi comme membres de la meute de Rémus lui plaisait bien. Alors il ne releva pas et attendit la suite des explications.
-Tous les marquages sont différents, Harry, reprit Rémus. Moi-même je ne sais pas exactement à l'avance comment cela va se dérouler. Je, … il hésita cherchant le bon mot, … discerne au cours du marquage ce que je suis en train d'effecteur, et pourquoi j'agis de cette façon, mais je n'ai pas la possibilité d'y changer quoi que ce soit. En quelque sorte, c'est plus puissant que moi, plus fort même que Lunard, c'est la magie qui décide en réalité.
Rémus voulait prévenir son petit protégé. Il savait, lui depuis qu'il s'était couché sur le sol de cette chambre que l'acceptation d'Harry venait de débuter. Et il venait de comprendre en quoi consisterai le marquage d'Harry. Pour son Loup, un louveteau doit l'absolue obéissance à ses géniteurs. De même, que dans la meute avec l'ensemble de ses congénères, Rémus se rappelait très bien de sa position « sociale » lorsqu'il avait dix ans, et qu'il venait d'être mordu. Ce n'était pas seulement de l'obéissance, c'était de la soumission. Ah, bien sur, à l'époque il gardait la tête froide, même les soirs de pleine lune et il n'était pas qu'un simple pantin, n'empêche qu'il se rappelait parfaitement de certaines séances particulièrement difficiles à passer lorsqu'il n'obéissait pas.
-Mes parents je les ai marqués dès mon retour à la maison. Simplement en les serrant forts contre moi, chacun d'un côté. Je n'ai même pas su à l'époque ce que cela signifiait exactement. La deuxième a été Minerva, lors de ma seconde année. Lunard n'a jamais voulu admettre Dumbledore, bien qu'à l'époque et qu'aujourd'hui encore il m'est d'un grand secours. Au contraire, il a choisi Minerva. Je suis allé dans son bureau un jour après les cours, et nous avons parlé longuement. De moi, de mes problèmes, de la mort ressente de ma mère. Juste une discussion de deux heures autour d'un thé.
Sirius s'était redressé sur un coude, et il caressait le futur Louveteau. Aucun des trois ne doutait plus qu'Harry allait dire oui. Il attendait simplement la fin des explications pour donner son accord. Patmol savait que c'était de l'ordre d'une minute ou deux avant que le marquage ne commence réellement.
Il avait besoin de le toucher.
-Un loup-garou s'accouple pour la vie, alors lorsque l'on est sorti ensemble Sirius et moi en quatrième année, Lunard l'a forcément marqué, par la suite j'ai deviné qu'il l'avait fait durant notre première fois. Pour rester dans ceux que tu connais, je vais te parler de tes parents. Lunard a d'abord reconnu Cornedrue comme camarade de jeu. Il l'a attrapé entre ses crocs, une nuit, mais il ne l'a pas mordu. Le cerf a compris que le Loup-garou ne lui ferait pas de mal. Pour ta mère, nous étions plus âgés déjà, nous venions de quitter l'école et il a fallu que je bataille ferme pour qu'elle soit accueillie.
Lunard ne voulait pas parce que c'était une femme, les Loups méprisent les femmes qu'ils considèrent comme faibles et inférieures, et pour moi, pour remplacer la perte de ma mère, il avait déjà pris Minerva dans la meute. Ça a été dur, mais James a réussi à le faire flancher, une nuit ils ont débattu ensembles et ton père a eu finalement gain de cause. C'était notre meilleur ami à Sirius et moi, Lunard ne pouvait refuser plus longtemps.
Rémus observait son compagnon câliner le petit brun. Harry s'était allongé entièrement sur le sol, il écoutait encore les dernières précisions de l'adulte, Lunard le pressentait, mais il était aussi déjà totalement concentré sur les caresses que lui prodiguait Patmol.
Le jeune venait de fermer les yeux, la main de l'animagus cajolant la base de son cou.
Il gémit.
Rémus eu du mal à reprendre le fil de ses commentaires, il fallait pourtant qu'il finisse pour qu'Harry comprenne avant le marquage proprement dit ce à quoi il s'engageait. Il se rapprocha pourtant du garçon et posa à son tour la main sur le petit brun, qui ne sursauta même pas.
Patmol gronda, il fallait que Rémus se dépêche.
-D'autres je les ai combattus, dit-il péniblement luttant contre son loup pour garder le contrôle, parce qu'à la base je ne les appréciais pas. D'ailleurs bien qu'ils fassent parti de ma meute je ne les apprécie toujours pas.
Tout en continuant ses frôlements sur le brun, le long de sa gorge et derrière les oreilles, Patmol s'approcha de Lunard. Il voulait le presser de finir, pour enfin revendiquer le jeune comme étant sien.
-Mais, buta le pauvre Rémus qui ne s'attendait pas à un marquage de ce type là avec Harry, ce sont des personnes qui ont une importance dans ma vie personnelle, alors Lunard a voulu qu'ils deviennent membres de la meute à part entière.
Profitant de la fin de la phrase, Patmol s'arrangea pour agripper les lèvres du Loup au dessus du corps désormais tremblotant d'Harry. Harry qui résistait tant bien que mal aux sensations qui le traversaient. Il tendait la gorge vers son parrain pour recevoir plus d'attention et son propre corps, contre sa volonté, réclamait ses attouchements.
Il les voulait.
Durement.
-Et… et, lutta Harry pour rester conscient, alors cela doit être terrible de… de savoir ce qu'ils font, au quotidien, au travers du lien ?
Lunard adorait lorsque son compagnon de toujours devenait actif, ce qui arriver presque à chaque fois en réalité. Dans ces moments là, et seulement dans ces moments là, le Loup aimait perdre le contrôle. Voir le jeune quémandant des attentions l'excitait. Il désirait que le Louveteau le voit ainsi, il le voulait soumis comme tout bon Louveteau, mais il ne fallait pas que le jeune ait peur du Loup.
C'était bien.
Voir le Loup se faire prendre lui apprendrait.
Patmol avait déjà réussi à lui fendre la lèvre inférieure, et du sang perlait au coin de sa bouche. En dessous, le garçon gémit : il regardait cette goutte vermeille et aurait voulu la lécher. Il se redressa, assis, pour atteindre le visage de ses deux ainés, dont les deux corps se serraient contre lui. Il voulait participer. Alors qu'il allait atteindre son but, il fut frappé en plein visage par une main large et puissante, qui le repoussa au loin.
Patmol se détacha de Lunard et gronda en direction du Louveteau trop impétueux. Il l'attrapa violement par le cou et le projeta contre le seul fauteuil de la pièce, le faisant culbuter. Le brun n'eu pas le temps de se dépêtrer les jambes que le Loup fondait déjà sur lui, le dominant de toute la hauteur du fauteuil.
-Tu sais, Louveteau, chaque membre diffère, et tous n'ont pas une importance capitale, loin de là. Ceux que je n'aime pas, je sais qu'ils font parti de ma meute, mais comme je ne pense pas à eux, et qu'eux-mêmes ne pensent pas à moi, le lien reste relativement faible.
Je ne pense pas que se seras ton cas, rajouta le Loup un sourire ironique naissant au coin des lèvres, au contraire. Tu es le seul louveteau de ma meute, l'unique fils de mes deux meilleurs amis, le filleul de mon compagnon et surtout, tu es pour l'instant le seul de ta génération. Tous les autres membres sont plus âgés ou de la même année que moi.
Louveteau, regardes, tu vas apprendre le respect.
Le brun était immobilisé sur le dos, dans le fauteuil, les jambes en l'air, et il avait perdu ses lunettes lorsque Patmol l'avait frappé. Il ressentait un besoin pressant d'être toucher, de se toucher. Il avait ouvert les jambes lorsque l'adulte s'était posé sur le fauteuil. Le loup obligeait le jeune à lever les yeux sur lui.
Patmol s'était glissé derrière le Loup, et Harry ne voyait plus que ses mains. Les mains de son parrain qui déboutonnait lentement mais surement la chemise du Loup. Ses mains, incroyablement érotiques du point de vu du brun, qui descendaient plus bas toujours plus bas. Le garçon supplia du regard l'homme qui se trouvait au dessus de lui, voulant si désespérément plus.
Il voulait ses jambes libres, mais le Loup les tenait fermement. L'homme n'avait pas cillé, son regard braqué sur le jeune lorsque les mains lui avaient retiré son pantalon. Harry tira. Lunard le narguant, descendit sa tête vers le Louveteau qui implorait d'être délivré.
Patmol porta son compagnon sur le fauteuil, et le Loup s'assit nu entre les jambes du brun qui piaula. Son excitation grandissait. Lunard sentait monter le frisson du besoin, de la faim. Le garçon était trop bon, trop chaud et effrayé, son cœur tambourinait déjà sous l'odeur de désir qui lui parvenait. Il resserra sa prise sur les mollets, pour tenir debout sur le fauteuil renversé.
Splendidement nu et dressé au dessus du brun qui luttait pour ne pas pleurer de frustration.
Patmol s'était déshabillé également et il les rejoignit. A quatre pattes, les deux bras prés des épaules d'Harry, ses genoux touchant la tête du Louveteau, il introduisit d'un coup la hampe du Loup dans sa bouche.
Le petit brun hurla sa frustration, il était encore habillé, il ne pouvait même plus bouger entre les jambes du loup qui maintenait ses hanches et les mains de son parrain qui retenaient ses bras. Il désirait, convoitait tellement…
Il avait la gorge sèche en relevant les yeux sur le beau visage sauvage qui avançait, reculait, avançait, reculait. Le loup tira sur les cheveux longs et noirs déjà trempaient de sueur, et fit reculer la tête vers l'arrière. Il descendit vers le petit qui sanglotait, et d'un geste de la main négligent fit disparaitre les vêtements.
Il retourna le petit corps qui –pour le loup- ne pesait pratiquement rien, pour l'enfoncer dans le bas du fauteuil. Patmol reçu le message et monta sur le dos du Loup, dont le corps tremblait de la tête aux pieds, parcouru de longues vagues de frissons. Le loup leva sa main vers le visage du brun, prenant son menton en coupe.
-Attends.
Patmol venait d'introduire deux doigts chargés de salive en lui, et il crispa légèrement les mâchoires. Le chien venait de lui toucher facilement Le point sensible, et la présence du Louveteau émoustillait ses sens. Chaque vague de plaisir faisait sortir une giclée de liquide pré-éjaculatoire qui éclaboussait le fauteuil et les jambes du brun déjà humides.
Comme hypnotisé, Harry bassa la tête pour contempler les tâches.
-Non.
Le loup attrapa de nouveau le menton désobéissant, l'obligeant à redresser la tête. Il exigeait qu'Harry le contemple, lui. Pour comprendre, pour assimiler.
Il sentait Patmol s'arcbouter contre ses hanches. Il vit les yeux du brun s'écarquillaient, observant par delà son oreille et su qu'il avait eu raison. Le chien devait être coruscant : la tête rejetée en arrière, la sueur dégoulinant le long de son torse, la bouche ouverte exaltant des râles des plaisirs. Patmol bousculait Lunard avec son corps, et le Loup tenait bon.
C'était magnifique.
Le brun ramena sa main vers son sexe, rougi, debout, durci, déjà prêt à éjaculer. Il ne lui manquer qu'un seul ou deux petits coups et…
-j'ai dit non. attends.
Le Loup-Garou grondait. Il envoya bouler la main derrière l'appui bras du fauteuil pour l'empêcher de recommencer.
-Regardes.
Pour le Loup, les joues rougies et la bouche ouverte étaient tentantes. La langue rose qui gémissait attendait d'être sucée. Son Louveteau avait les tétons dressés. Mais Lunard ne tenait pas se pencher sur ça. Ils n'étaient pas en train de faire l'amour. C'était un apprentissage.
Patmol faiblissait, alors pour l'aider, le loup se mit lui aussi a bouger. D'avant en arrière. Tenant toujours le petit entre ses bras, l'empêchant de se toucher, tellement près que le brun ne pouvait voir que lui.
Le loup savait exactement ce qu'il faisait. Et il tenait, tenait. Accompagnant Patmol, supportant le poids sur son dos et sur ses hanches. Il avançait de plus en plus vite, se reculant de plus en plus profondément. Et Patmol tapait au bon endroit. Toujours plus loin. Le chien cria, évacuant la trop grande pression. Plusieurs fois, il ne pouvait pas arrêter sans que le Loup ne l'ordonne. Il avait désespérément envie de se libérer à l'intérieur du conduit chaud dans lequel il se tenait. Et Lunard qui le soutenait, lui interdisant tant qu'Harry n'aurait pas assimilé sa leçon, la délivrance.
Et lorsqu'Harry s'affaissa enfin, les bras de part et d'autre des accoudoirs humides du fauteuil, le regard effaré, la respiration erratique, sa poitrine montant et descendant rapidement, Lunard jouit sur son louveteau, de longues giclées se répandant sur les jambes étendues en dessous de lui. Il senti ses muscles fessiers se contracter et qui permirent ainsi la libération de Patmol qui s'abandonna pantelant sur son dos juste après.
Le Loup ne bougeait plus. Le garçon était toujours dur, il n'avait pas atteint sa propre jouissance. Harry était haletant, douloureusement en érection. Tremblant. Frémissant Répandant son odeur chaude tout autour de lui.
-s'il te plait.
Il était effrayé, troublé et consterné de savoir que le Loup avait gagné : Il ne s'était pas touché.
Un murmure.
-s'il te plaît, Rémus.
Lunard et Patmol, bien que fatigués et en sueurs étaient heureux. Leur louveteau avait accepté la soumission ils pouvaient sentir s'opérer les changements dans les liens. La meute se réorganisait.
-s'il te plait, Rémus, s'il te plait, … dis moi, supplia Harry.
Le loup regarda le garçon qui gémissait, et qui ne faisait plus mine de bouger.
-Vas-y, louveteau, tu peux.
1 fiction du site fanfiction. Je n'ai pas demandé à l'auteur si j'avais le droit de la citer toutefois. . c'est un DM*HP. Allez lire elle est bien.
