Disclaimer: Ces personnages appartiennent à Tomo Takabayashi.

Couple: Yuuram

Bonne lecture =)


3 ans, cela faisait 3 ans que l'on était fiancés. Mon amour pour lui ne faisait que grandir un peu plus chaque jour, son sourire illuminait mes journées et sa voix rendait mon cœur en liesse. Mais cela devait cesser.

Pourquoi donc, si je l'aimais?

Car cet amour était malheureusement à sens unique, j'en étais à ce jour convaincu, même si me l'avouer me lacèrait le cœur.

Comment en étais-je aussi sûr?

J'avais tout essayé pour qu'il s'en aperçoive mais toutes mes tentatives ont finalement échouées.

Que lui fallait-il de plus?

Je m'offrais à lui corps et âme pourtant!

Le suivre en tout temps et en tout lieux, mettre de côté mes préjugés, me jeter à l'avant du danger au péril de ma vie... Mais que ne ferais-je pas pour lui ?

L'arrivée de Yuuri et sa prise de fonction en tant que Maoh fût le début d'une série de changement pour tout le monde: Les voyages fréquents, les cours avec Gunther,

l'adoption de Greta, le jogging tôt le matin avec Conrad, et parmi tout ceci, je m'étais vu attribuer le rôle du fiancée, que j'avais malencontreusement pris à cœur.

Je n'était cependant qu'une pièce du décor ...

Face à ces tentatives désespérées, il y a un mois jour pour jour , prenant mon courage à deux mains et mettant ma fierté de côté, moi Wolfram Von Bielefeld,

j'ai déclaré de vive voix mon amour à Yuuri. Nous venions de nous levés, et par je ne sais quel miracle, je m'étais levé de bonne heure, l'angoisse sans doute...

A l'idée de ce que je m'apprêter à faire, le feu me monta aux joues :

« non Wolfram ne te dégonfle pas ... »

Le souffle un peu court, je me lança:

- « Yuuri, je dois t'avouer quelque chose... hum Yuuri... je... je t'aime! »

La peur au ventre, je n'osais pas me tourner vers lui et attendais une réaction de sa part.

J'avais la désagréable impression que le temps s'était arrêté. Cela faisait combien de temps que j'attendais? 1 seconde, 1 minute, 1 heure?

Rien ne venait, n'y tenant plus, je risqua un rapide coup d'œil, il était là, regardant le plafond, son air gêné au visage, il avait sans doute dû remarquer mon regard sur lui car il

bredouilla:

- « Euh... ouais »

Et c'est à ce moment que Conrad pénétra dans la chambre:

- « Heika, nous devons nous entretenir avec vous au plus vite »

Yuuri ne se fît pas prier et sortit précipitamment. Stupéfait, je ne put que me résoudre à regarder la place, à présent vide, de Yuuri.

« Euh...ouais » c'est tout ce qu'il avait su me dire, les larmes coulèrent d'elles mêmes. Je me sentais si vide, vide de tout, 3 ans à espérer, 3 ans à rêver, 3 ans à l'aimer...

Soudain, une vive colère m'envahit, une colère contre moi- même. Mais comment avais-je pu être aussi naïf? À quoi est ce que je m'attendais? Bien sûr que mes

sentiments n'étaient pas réciproques, je le savait depuis le début qu'il avait des préjugés en ce qui concerne les relations entre hommes ! Tout etait alors de ma faute ...

Mais qu'allais-je faire maintenant? Mes larmes redoublèrent.

Il n'y avait pas beaucoup d'options qui s'offraient à moi, je pris alors une décision, l'une des plus importantes de ma vie, je devrais faire taire ces sentiments coûte que coûte,

même si l'avoir à mes côtés tous les jours se constituera être une vrai torture, je m'éloignerais...

On toqua à la porte, j'essuyais promptement mes larmes d'un revers de manche :

- « Entrez »

Darcarcos apparut:

- « Sire, Maître Von Voltaire vous fait demander »

Je m'habilla et rejoignit mon frère dans la salle du conseil. Comme je m'y attendais Yuuri étais là, à la droite de Conrad, sans lui jeter un regard,

j'essayais de paraître impassible.

Gwendal prit la parole:

- « Wolfram, le dernier des 4 coffres, le miroir des abysses a été retrouvé sur Terre. La majesté et le Grand Sage ne peuvent pas aller le récupérer seuls,

Ulriche a alors trouvé la possibilité de nous envoyer, toi, Conrad et moi avec eux, Gunther restera au château afin de le gérer en notre absence. Tous a déjà été réglés,

nous partons cet après-midi »

Après un rapide hochement de tête, je quittais la pièce. Le savoir si prés de moi... c'était au dessus de mes forces.

Peu après Conrad vint à me rencontre, m'expliquer le rituel de l'après-midi:

- « Au moment du départ, nous devrons ôter nos tunique...»

Je ne l'écoutais déjà plus, mon sang ne fit qu'un tour. Enlever nos tuniques! Cela signifiait que dans quelques heures Yuuri se retrouvera complétement nu face à moi !

J'eus beaucoup de mal à caché mon malaise à Conrad, simulant un haut le cœur, je m'enfuis. Arrivé dans l'arrière cours du château, je m'effondra contre l'un des murs.

Yuuri … nu... Je ne put m'empêcher de rougir. Comment puis-je tenir mes résolutions dans des circonstances pareilles? Ah, ce rituel ne me facilitait vraiment pas la tâche.

Dans l'après midi.

Le moment tant redouté arriva :

- « Enlevez vos tuniques! »

Afin de ne pas aller à l'encontre de ma volonté d'oublier Yuuri mais surtout pour ne pas me retrouver dans une fâcheuse situation, j'avais décider de fermer les yeux,

mais ma curiosité piquée a vif, je risqua tout de même de les ouvrir. Je n'ai pas eu le temps d'espérer entrevoir quoi que se soit que je me sentis aspiré :

« oh non ça tourne! Je sens que je vais me sentir mal... »

Mais en moins de temps qu'il ne fallait pour le dire, je me retrouva dans une sorte de grand récipient remplit d'eau, entouré de part et d'autre d'objet non identifiés.

J'étais autant déconcerté qu'émerveillé, tout ceci était si différent de Shinmakoku, je ne laissa évidement rien paraître, grand chevalier que j'étais rien ne pouvait m'étonner.

Lorsque la voix de Yuuri s'éleva, je me souvins de la situation dans laquelle je me trouvais, il faillais que je sorte et vite!

Yuuri distribuait des serviettes à tout le monde, lui même heureusement déja dotait de l'une d'elle autour des hanches.