Auteur : ewanna
Titre : Le joyau de Poudlard
Disclaimer : Les personnages de Harry Potter appartiennent à J., les autres sont issus de mon imagination
Rating : K

Résumé : Une nouvelle année débute à Poudlard. La plupart des apprentis sorciers retrouvent avec joie leur château, leurs professeurs et leurs amis. Sauf que dès le premier jour, une surprise de taille attend certains élèves. Une surprise jugée par beaucoup comme saugrenue. En effet, qu'est-ce qui a pris aux enseignants d'avoir une idée pareille ? Surtout lorsqu'on connaît l'ambiance électrique existant entre certaines maisons.

Personne ne comprend...sauf quelques uns. Quelques uns qui n'y voient pas là une simple démarche optimiste, mais plutôt l'ultime tentative d'un sage pour empêcher la survenue d'évènements aussi dramatiques pour le château que pour ses élèves...et dont les origines seraient scellées dans la nuit des temps, lorsque les grands sorciers régnaient et dominaient les mondes magiques.

Note : Salut tout le monde ! Voici donc le premier chapitre de cette nouvelle fic sur Harry Potter - j'espère que cette histoire vous plaira ^^. Il ne me reste maintenant plus qu'à vous souhaiter une bonne lecture...et vous dire au passage que si le coeur vous en dit, un commentaire sera toujours le bienvenu - court ou long, construit ou explosif, ils m'encouragent tous et toujours. Alors franchement, n'hésitez pas ;) . Bonne continuation à tous !


1er septembre.

Château de Poudlard – Grande Salle – Cérémonie de la Répartition.

Comme c'était le cas à chaque nouvelle rentrée des classes, la tradition fut cette année-là encore respectée.

En ce début de soirée, dans la grande pièce éclairée par des centaines de chandelles flottantes, installés le long des quatre immenses tables de bois, tous les anciens étaient réunis et observaient avec joie et curiosité l'arrivée des petits nouveaux en attendant avec une certaine excitation leur prochaine répartition.

On pouvait distinguer parmi les novices, ceux qui étaient plus impressionnés, plus nerveux ou plus intrigués que les autres. Mais lorsque le professeur McGonagall approcha de ces nouvelles têtes, portant d'une main le Choixpeau Magique et de l'autre un tabouret, le même regard put soudain se lire dans les yeux de tous.

Assis à une cinquième table, faisant face à cette assemblée, se tenait l'ensemble des professeurs – exception faite de celui de métamorphose. Au centre, assis dans son grand fauteuil, le regard vif et pétillant derrière ses lunettes en demi-lune, le directeur de l'école, aussi respecté qu'admiré de la grande majorité, observait attentivement la cérémonie.
Les coudes appuyés sur son fauteuil, ses longs doigts croisés sous le menton, Dumbledore laissa deviner une esquisse de sourire qui trahit tout le bonheur qu'il éprouvait chaque fois qu'une nouvelle année débutait. Rien ne pouvait plus lui faire plaisir que de revoir ses élèves dans son cher château. Ce château dont il assumait la direction, assurait la protection depuis déjà fort longtemps et pour lequel il avait toujours veillé à préserver les secrets et enseigner l'histoire.

Même si un jour viendrait où...

La rumeur qui bourdonnait alors dans la Grande Salle cessa brusquement. Le tabouret et le Choixpeau Magique étaient à présent installés à la vue de tous et le professeur McGonagall venait de reculer de quelques pas pour laisser la place aux nouveaux élèves de venir s'asseoir sur le siège et poser la coiffure rapiécée sur leur tête. Elle déroula ensuite un long parchemin et commença à appeler les premières années une par une. Débuta alors le partage.

De nombreux noms se succédèrent. C'est ainsi que certains élèves furent envoyés à Poufsouffle, d'autres à Serdaigle ou Gryffondor et d'autres enfin à Serpentard.

Une fois la cérémonie terminée, les élèves désormais tous installés aux différentes tables, le festin put enfin commencer dans un contentement général.
Général ? Non. Car un petit détail avait rapidement attiré l'attention de McGonagall durant le repas. Un petit détail qui lui laissa immédiatement penser que quelque chose ne s'était pas déroulé comme prévu. Mais face au silence de la personne concernée, elle se douta que la discrétion était de mise et préféra donc attendre sagement que les élèves soient envoyés dans leur salle commune, une fois le dîner fini, pour se manifester.

- Que se passe-t-il Albus ?, demanda-t-elle soucieuse en se penchant légèrement vers le directeur dont les sourcils froncés continuaient de la troubler.

Le sorcier se tourna alors vers sa directrice-adjointe, mais avant tout amie fidèle, soupira et finit par déclarer d'un air sombre :

- Ils sont là, Minerva. Je savais qu'un jour où l'autre ils viendraient, mais comme c'est souvent le cas dans ce genre de situation, on trouve toujours que ça arrive trop vite...

McGonagall dévisagea Dumbledore incrédule, faisant un effort inutile pour essayer de comprendre à quoi il faisait allusion.

- Mais...De quoi parlez-vous, Albus ?

Alors que Dumbledore s'apprêtait à lui répondre, Rogue apparut dans son champ de vision, juste au-dessus de l'épaule du directeur, transformant instantanément son expression. Dumbledore se retourna alors et fit face au maître des potions qu'il regarda d'un air tracassé en émettant cette même remarque mystérieuse :

- Ça y est Séverus. Ils sont à Poudlard.

Cependant, contrairement à McGonagall qui aurait grand besoin qu'on lui explique, Rogue lui, comprit immédiatement. Son visage se ferma aussitôt.

- Vraiment ? Que faisons-nous dans ce cas, monsieur le directeur ?, demanda-t-il dans un murmure.
- Pour le moment, rien, répondit doucement Dumbledore.
- Mais..., rétorqua Rogue. Nous ne pouvons pas prendre le risque de voir...
- Séverus, écoutez-moi s'il vous plaît, le coupa calmement Dumbledore. Il est inutile de plonger à tort dans la précipitation. De plus, comprenez que plusieurs raisons nous poussent à agir ainsi. La première – et la plus importante – est que j'ignore encore qui ils sont et combien ils sont. Je ne peux raisonnablement pas imaginer qu'il n'y en ait qu'un ou deux, mais le fait est qu'ils ont la capacité de masquer leur pouvoir, rendant ainsi leur repérage très délicat. De plus, pour le moment, nous ignorons encore quel est leur but précis.
- Bien sûr que si nous connaissons leur dessein, Dumbledore !, se manifesta soudain une quatrième personne de sa voix fluette.

Les trois présents se tournèrent alors vers le minuscule professeur Flitwick, qui affichait à cet instant un air contrarié qui contrastait avec celui de réjoui qu'il présentait d'ordinaire.

- Nous savons parfaitement ce qu'ils veulent !, répéta-t-il en s'avançant vers Dumbledore. Et vous savez tout aussi bien que moi les dommages irréversibles que cela occasionnerait ! Sans parler des risques que nous ne pouvons pas nous permettre de faire courir à nos élèves ! Dieu seul sait de quoi de tels êtres sont capables ! Avez-vous donc oublié ce que...
- Non Filius, le coupa Dumbledore d'une voix calme mais ferme, croyez-moi, je n'ai rien oublié. Ceci-dit, concernant la sécurité des élèves, il n'est pas encore certain qu'ils soient en danger. Leur objectif pourrait tout à fait être uniquement d'ordre matériel.
- Mais...!, objecta le professeur de sortilèges, qui se tut sous le regard que lui lança aussitôt son directeur.
- Les temps ont changé, Filius, expliqua celui-ci. Il demeure un espoir qu'une tragédie soit évitée à Poudlard. Et tant que cet espoir existera, aussi infime soit-il, j'en tiendrai compte et ferai avec. De plus, sachez que je ne laisserai jamais courir le moindre risque à l'un de mes élèves. Je préfèrerais encore tous les renvoyer chez eux et fermer Poudlard.

A ces paroles, McGonagall étouffa un cri d'effroi et plaqua une main sur sa poitrine. Que pouvait-il donc bien se passer pour que de telles choses puissent être envisagées si sérieusement ?

- Quoiqu'il en soit, conclut Dumbledore sur un ton qu'il voulut plus enjoué – et sans relever la réaction du professeur de métamorphose, nous n'en sommes fort heureusement pas encore là et du temps leur sera très certainement nécessaire pour s'organiser avant d'atteindre leur objectif. D'ici-là, nous aurons peut-être eu le temps et la chance de les identifier et de savoir comment ils comptent s'y prendre.

Malheureusement, à l'évidence, le directeur de Poudlard se montra bien optimiste. Car durant cette même année, à l'horreur de tous, un premier élève disparut dans des conditions très étranges.


1er septembre.
Gare de King's Cross.
Six ans plus tard...

C'est dans une excitation communicative et désormais coutumière que de nombreux élèves de Poudlard avaient pris l'habitude de se retrouver sur le quai 9 ¾ de cette gare connue de tous, après une séparation de deux mois. Les retrouvailles y étaient généralement enthousiastes et exubérantes. Les uns avaient à cœur de partager leurs souvenirs de vacances avec les autres, tandis que d'autres se languissaient ouvertement de retrouver le confort du château.

- Piouff ! Vivement qu'on soit arrivé ! J'ai une de ces faims...
- Enfin Ron !, s'exclama Hermione. Tu viens de manger à l'instant un sandwich que ta mère t'a donné !
- Ouais, précisa Ron avec ironie, un merveilleux sandwich au corned-beef. Alors que ma mère sait pertinemment que je déteste ça !

Hermione soupira mais préféra ne pas répondre. Harry lui, se contenta d'observer la scène, un petit sourire aux lèvres, se réjouissant intérieurement de retrouver ces échanges animés entre ses deux amis qui lui avaient tant manqué.

En effet, tous trois ne s'étaient plus revus depuis la fin de leur dernière année scolaire - la quatrième. D'ordinaire, ils essayaient toujours de se voir quelques jours pendant les vacances d'été, mais là, ça n'avait pas été possible. Durant cette période, Ron était parti avec sa famille rendre visite à son frère Charlie en Transylvanie, Hermione avait voyagé avec ses parents – visitant ainsi plusieurs pays d'Europe – quant à Harry, il avait, comme d'habitude, passé soixante-deux jours à se languir que ses vacances réprouvées et éprouvantes prennent fin.
Bon point cependant : grâce à leurs activités respectives, ils avaient beaucoup de choses à se raconter. Ceci-dit, il sembla que leur conversation se ferait dans un wagon. Car au moment où Harry s'était décidé à intervenir pour changer de sujet – histoire que le voyage ne se fasse pas non-plus dans une ambiance un peu tendue – un premier coup de sifflet strident retentit, informant les retardataires que le train allait bientôt partir.

- Aller ! On embarque !, lança aussitôt Harry avec bonne humeur.

Il ouvrit alors la porte du compartiment le plus proche, y monta, attrapa sa valise ainsi que celle de ses amis et s'écarta afin de laisser la place à Ron, alors suivi d'Hermione, pour monter. Mais au moment où le garçon roux s'apprêtait à poser un pied sur la première marche, il entendit quelqu'un hurler le prénom d'Hermione et stoppa net son mouvement.
Se retournant en même temps que son amie, il vit arriver au pas de course, visiblement essoufflée, une jeune fille qui tirait à grand peine une grosse valise et faisait de son mieux pour ne pas rater le train.

Dès qu'elle la reconnut, Hermione lui fit un geste de la main accompagné d'un grand sourire. Ron lui, continuait de regarder l'inconnue avec des yeux ronds.

- Dis Hermione, demanda-t-il sans grande discrétion en tirant un coup de coude dans les côtes de sa voisine, qui c'est ?

Hermione se tourna aussitôt vers lui, une main posée sur son ventre douloureux, le regard mauvais.

- C'est Emy, idiot !

- Hein ?

- Emy McLane, précisa Hermione avec agacement. C'est la cinquième rentrée des classes qu'on fait ensemble. Ne me dis pas que tu ne la reconnais pas ?

Ron fronça les sourcils et força sur sa vue le temps que la dénommée Emy arrive à leur niveau. Soudain, Hermione vit l'illumination se produire dans le regard du garçon. Ça y était, il avait enfin reconnu sa camarade de classe. Ceci-dit, s'il l'avait croisée dans la rue sans qu'on lui dise qui elle était, il était persuadé qu'il ne l'aurait encore pas reconnu. Et pour cause !
Quelques mois plus tôt, Emy était encore une jeune fille tout à fait normale, grande, avec de longs cheveux bruns continuellement attachés en queue de cheval, les yeux clairs et portant, lorsque l'uniforme n'était pas imposé, un style de vêtements sport passe-partout qui collait bien avec son côté un peu garçon manqué.

Sauf que là, c'était un peu comme si une fée était passée la voir un jour durant ses vacances et lui avait appris quelques trucs lui permettant désormais de davantage ressembler à ce qu'elle était vraiment, c'est à dire à une fille. La longue queue de cheval avait disparu au profit d'un carré qui lui allait à merveille, ses yeux se retrouvaient soulignés d'un maquillage léger mais efficace, quant aux survêtements et autres jeans trop grands, ils devaient probablement être partis à la poubelle, remplacés aussi sec par des tenues beaucoup plus féminines qui mettaient doucement mais sûrement les formes de la jeune fille en valeur. Finalement, même Hermione qui l'avait reconnue de suite, resta un instant stupéfaite devant cette métamorphose réussie. Quant à Ron, il finit par se prendre à son tour un coup dans les côtes, histoire de lui faire fermer la bouche et reprendre une expression plus humaine.

Devant leur réaction, Emy ne put s'empêcher de sourire – un peu gênée, un peu satisfaite.

Pendant ce temps, un deuxième coup de sifflet retentit et dans le wagon, Harry se demandait ce que les deux autres faisaient.

- Et alors ?, demanda-t-il en apparaissant soudain dans l'encadrement de la porte. Qu'est-ce que vous...Emy ?
- Salut Harry !, lança la jeune fille.
- Mince alors !, dit le garçon, éberlué. Qu'est-ce qui t'est arrivé ?
- Ben, j'ai dû courir pour ne pas rater le train. Alors du coup, je suis un peu rouge, plaisanta Emy en pointant ses joues écarlates avec son doigt.
- Mais non !, s'exclama Ron en roulant des yeux. Il veut parler de...de...de tout ça quoi !, dit-il en faisant un geste affolé vers les habits et la nouvelle coiffure de la jeune fille. Qu'est-ce qui t'es arrivé ?

Hermione en soupira de désolation. Quel tact.

- Ah ! Ça ?, dit Emy en mimant la surprise – et lançant un clin d'œil amusé à Hermione. Hé bien, disons simplement que durant ces derniers mois, j'ai grandi.
- Ah ouais, en effet, t'as grandi..., confirma Ron avec un air admiratif.

Là-dessus, un dernier coup de sifflet retentit et le train se mit en branle. Les trois encore sur la voie se dépêchèrent de grimper dans le wagon et d'aller ensuite s'installer dans un compartiment vide où ils discuteraient paisiblement jusqu'à ce que le train s'arrête à la gare de Pré-au-lard.

Une fois arrivés, les quatre amis prirent place dans une diligence qui les mena jusqu'au château - dont on put rapidement distinguer au loin les innombrables fenêtres éclairées qui scintillaient alors dans le crépuscule de la journée.

Pour en être à leur cinquième rentrée, chacun connaissait maintenant par cœur le déroulement de la soirée à venir. Une fois arrivés, ils n'auraient qu'à suivre le mouvement jusqu'à la Grande Salle, là où une fois installés devant leur assiette vide, ils assisteraient à la cérémonie de la Répartition, juste avant que le discours de leur directeur ne précède l'apparition des mets les plus raffinés et délicats qui soient sur les tables - offrant ainsi le succulent dîner dont rêvait Ron - suite à quoi, pour finir, leur directeur leur souhaiterait une « bonne nuit ». Ils n'auraient alors plus qu'à aller retrouver un lit bien chaud et bien douillet pour prendre les forces nécessaires pour affronter dès le lendemain, la première journée d'une année scolaire qui s'annonçait assurément riche en devoirs – les cinquièmes années devant passer leur B.U.S.E en fin de période.
Sauf que...ça ne se passa pas tout à fait comme ça.

La Répartition avait eu lieu et le repas touchait à sa fin lorsque soudain, les élèves virent Dumbledore se dresser. Les têtes se tournèrent alors vers lui les unes après les autres, en même temps que les conversations prirent fin d'elles-mêmes.

- Mes chers enfants !, déclara-t-il avec un grand sourire. Étant persuadé qu'après un aussi bon et copieux repas, vous n'avez plus qu'en tête d'aller vous coucher pour vous reposer et digérer paisiblement...

Propos aussitôt confirmés par l'air bienheureux de Ron qui fit pouffer Hermione et Emy – qui se trouvaient assises à ses côtés, face à Harry.

- ...je vais donc tâcher d'être bref dans l'annonce que je vais maintenant vous faire.

L'attention autour des tables se renforça brusquement. Car s'il était habituel d'entendre Dumbledore prononcer quelques paroles avant de monter se coucher, le fait que ces paroles constituent une annonce l'était beaucoup moins. Quelques regards éloquents s'échangèrent alors – bien que la grande majorité resta fixée sur le vieux sorcier.

- Je commencerai toutefois par m'excuser auprès de ceux qui ne sont pas concernés – car je vais les obliger à écouter ce que j'ai à dire. En effet, je m'adresse à présent à tous les élèves de cinquième et septième année...

A toutes les tables, les nommés s'observèrent de plus en plus intrigués.

- ...Comme vous le savez, à la fin de votre année, un examen sanctionnera votre niveau de connaissances. Nous avons décidé d'y inclure pour la première fois une nouvelle matière qui vous permettra non-seulement de faire ressortir vos acquis et compétences, mais également de participer activement au rapprochement des différentes maisons entre elles.

Alors là, les élèves n'étaient plus intrigués, ils étaient carrément devenus sceptiques. Pour commencer à bien connaître leur directeur et son incurable désir que tout le monde s'entende pour le mieux, ils commençaient même à redouter le pire.
Mais faisant abstraction des remarques qui se faisaient de plus en plus nombreuses dans la Grande Salle, Dumbledore poursuivit son intervention.

- Ainsi, vous serez très bientôt réunis en binôme de différents niveaux et de différentes maisons afin de travailler sur un dossier dont on vous livrera le sujet en temps voulu.

C'était la consternation générale. Les commentaires se mirent alors à voler dans tous les sens – sans pour autant que cela ne surprenne ou perturbe les professeurs, qui s'étaient attendus à une réaction dans ce genre.

- Non mais franchement, dit l'un, on ne va pas avoir assez de travail comme ça pour qu'ils nous collent en plus un dossier à faire ?
- Avec un élève d'une autre maison ?, dit un autre. Et d'un autre niveau ? Mais ils sont fous !
- C'est pas vrai, c'est une blague !

Et cela continua ainsi pendant plusieurs minutes, jusqu'à ce que Dumbledore pointe sa baguette vers le plafond pour y faire retentir une détonation suffisamment forte pour faire cesser immédiatement les mécontentements.

- Bien, dit alors le directeur avec un petit sourire qui en agaça plusieurs. Je comprends tout à fait votre surprise, ...
- Euh, chez moi, ça s'appelle plutôt de la contrariété ça, fit remarquer ironiquement à voix basse Fred Weasley qui se trouvait à quelques places seulement de Ron, Harry, Hermione et Emy.
- ...sachez cependant que les sujets proposés porteront tous sur des thèmes déjà abordés par l'ensemble des étudiants participant à l'épreuve – il ne devrait donc pas y avoir de décalage entre une cinquième et une septième année - et que les binômes seront formés par le Choixpeau Magique.

Ces dernières paroles constituèrent certainement la seule bonne nouvelle dans cette annonce inattendue et redoutable. En effet, apprendre que le Choixpeau Magique allait participer d'une manière ou d'une autre à ce projet en rassura beaucoup. Car avec les idées farfelues qu'il pouvait parfois avoir – preuve était sa dernière trouvaille en date – beaucoup se demandèrent quels binômes extravagants le directeur de Poudlard aurait bien pu trouver.

Par contre, avec son intelligence, sa sagesse, sa perspicacité et surtout, sa modération, il ne faisait aucun doute pour tout le monde que le Choixpeau Magique saurait mettre les bonnes personnes ensemble.

- Eh bien, soupira Harry qui se détourna du directeur pour regarder Ron qui semblait, tout comme lui, avoir du mal à s'en remettre. Heureusement que le Choixpeau intervient. Parce que connaissant Dumbledore, il aurait été fichu de me mettre avec un serpentard ! T'imagine un peu, toute une année de partenariat avec un gars comme Flint ?
- Y'aurait de quoi pleurer, commenta amèrement Ron.

Hermione et Emy se regardèrent, mais ne dirent rien.

- Bien, intervint ensuite une dernière fois Dumbledore. Maintenant que tout a été dit, il ne me reste plus qu'à vous souhaiter une « bonne nuit »...
- Ben voyons, marmonna Georges Weasley. Après d'aussi bonnes nouvelles, je vais rêver de wonderland, obligé !
- ...et vous souhaiter également une excellente reprise des cours demain matin. Allez maintenant ! Vos lits vous attendent !

Et c'est dans un brouhaha nettement plus animé qu'à l'accoutumée que les élèves quittèrent la Grande Salle pour regagner leur salle commune respective.

- Non sérieux, revint tout à coup sur le sujet Fred, en se tournant vers son frère jumeau, si on me dit que je fais équipe avec cette petite frappe de Malefoy, je crois qu'il ne finit pas l'année vivant.
- Ne dis pas de bêtise voyons, Fred !, dit Ron qui grimpait les marches juste derrière lui. Tu vois un peu le Choixpeau Magique te mettre avec un type comme lui ? C'est impossible.
- Et pourtant, fit remarquer doctement Hermione, il faudra bien que les serpentards soient en binôme avec des élèves d'une autre maison. Je ne vois vraiment pas comment il n'y en aurait pas quelques uns qui soient avec des gryffondors...

Emy l'observa alors, dubitative.

- Au fait, quand est-ce qu'on va savoir avec qui on fait équipe ?, demanda soudain la jeune fille.
- « Quand » ?, répéta Georges. Trop tôt !
- À mon avis, assez rapidement, répondit plus sérieusement Hermione - tandis que le petit groupe arrivait dans le couloir qui donnait vue sur le portrait de la Grosse Dame. En fait, je ne serais pas étonnée si demain matin, au réveil, tout soit déjà réglé.
- Haaan ! Arrête !, s'exclama Ron en faisant une grimace de dégoût. J'vais pas en dormir...!

Mais malheureusement pour Ron, Hermione eut, une fois de plus, raison...