Prologue : Rêve
J'était sur a quatre-vingt-dix-neuf virgule neuf pourcent, que je rêvais. Pourquoi ? Premièrement par ce que j'avais trop de fois fait ce rêve pour ne pas m'en souvenir. Deuxièmement, par ce que je n'avais jamais vu cette prairie, autre part que dans ce rêve… Et aussi, je me sentais étrangement bien. Je ne ressentais ce sentiment d'infini bien-être seulement dans mon rêve. C'était comme si on avait enlevé le poids du monde de mes frêles épaules.
Mais ce bonheur ne durera pas. Je le savais, je connaissais ce rêve par cœur.
1… 2… 3…, comptais-je mentalement.
C'était la fin. Un murmure, un simple murmure. Une parole prononcée si bas que je ne compris pas ce quelle signifié. Je n'arrivais toujours pas à comprendre comment, même, j'avais fais pour percevoir le murmure, vu que l'ombre, enfin l'homme j'imagine, qui l'avait prononcée était de l'autre coté de la prairie.
Comme à l'habitude De mon rêve je me tournai pour observer mon voisin, qui me tenait la main. Le voir était la seule chose qui m'importait à ce moment. Bien sur, comme à chaque fois, je ne distinguais pas son visage. Il était totalement flou. Sauf ses yeux. Ses yeux, si profond. D'un or unique, comme de la lave en fusion.
Mais le compte à rebours était fini. C'était la fin. Je le savais plus que quiconque. J'aurais voulu crier à tout le monde de partir, de s'enfuir au plus vite. Mais mon corps ne bougeait pas, il ne m'obéissait pas. J'étais simple spectatrice de mon rêve, jamais il n'avait changé, et ce n'était pas faute d'avoir essayé.
Je le sentis arriver, le danger, la chose. Même si je savais qu'il allait venir, je ne m'étais jamais habituée. La chose rentra en moi, s'infiltra plutôt. Glissant, rampant… Elle me répugnait toujours. Elle grimpa tout en haut dans mon corps, et s'infiltra dans mon cerveau. Je sentis la main qui serrait la mienne, se tendre avant de lâcher la mienne. A force, j'avais comprit que lui aussi était infiltré par la chose. Tous mes muscles étaient tendus. La chose semblait bouger dans mon crâne, à la recherche de quelque chose. Je tombais à genoux. Alors elle l'avait trouvé ? En effet, la chose s'agitât, et fonça trouver ce qu'elle avait tant cherché. J'aurais voulu crier, pas pour prévenir les gens autour de moi, c'était trop tard. Je voulais hurler car mon crâne brûlait d'une manière trop intense pour être décrite, mais c'était comme si j'avais oublié comment faire. C'était la chose, elle avait trouvé ce qu'elle cherchait est le détruisait dans la plus grande souffrance.
-Be-lla, chuchota mon voisin en me fixant, alors que son corps semblait se convulser de douleur.
Son crâne le brûlait, il agrippait ses cheveux d'une main. Je ne comprenais pas comment il faisait pour parler, la douleur était si puissante. Mais il semblait absolument vouloir me dire quelque chose. La dernière chose qu'il dirait certainement. Même si je ne distinguais que réellement ses yeux, le voir souffrir semblait pire que la brûlure dont je souffrais à l'instant.
-Je… tenta-t-il une dernière fois. Il hoqueta de surprise puis perdit connaissance, ses jolis yeux dorés étaient vitreux.
-Ed…
Aucun autre son ne sortit de ma bouche. La chose se lova à la place qu'elle venait de se libérer dans mon cerveau.
Je perdais enfin, petit à petit, connexion avec l'instant.
